jeudi 24 novembre 2016

Tragédie chez Sophocle et Pasolini

Œdipe, un homme ne trouvant pas sa place. Il est vrai que durant toute son existence du moins jusqu'à son exile, Œdipe est un personnage perdu, perpétuellement en quête d’identité se questionnant souvent de sa provenance, de qui il est réellement et ou serais sa place.

En effet, depuis sa plus jeune enfance par peur de la malédiction des Labdacides prédisant qu’il tuerait son père et coucherais avec sa mère Œdipe est rejeté de tous. Dans le film de Pasolini on assiste à sa toute première expulsion, celle de sa mère, l’accouchement. Nous pouvons dire que a partir de cette première séparation, Œdipe perdras en quelque sorte le lien qu’il avait avec sa mère, on le voit également par le fait que une fois né, ce n’est pas sa mère qui le prend la première dans ses bras, il a été comme arracher a sa mère étant impuissant.
C’est dans le film de Pasolini qu’on observe de près le début du rejet du petit Œdipe, des le prologue on note en effet une tension entre l’enfant et ces parents. Œdipe est violemment rejeter par son père lors des nombreux affrontements qu’ils ont eu lors desquels il subissait la domination de celui-ci étant trop jeune et faible pour réagir, affrontements nous révélant implicitement les événements a venir par la suite «Tu es né pour prendre ma place dans ce monde».  Rejeté également par sa mère, ce rejet restant assez mystérieux. Lors de l’allaitement Jocaste semble avoir une expression heureuse puis perdue regardant au loin l’instant qui suit nous poussant alors à nous questionner, est elle au courant ? Ce questionnement provoquer par l’attitude de celle-ci fais clairement allusion à la fin du film et de la pièce de Sophocle ou l’on se pose exactement la même question, sait-elle ? fait-elle semblant de ne pas savoir ? Bien qu’elle le rejette également, on pourrait presque dire que c’est en grande partie sous l’effet de la malédiction mais également l’influence de son mari qu’elle agit ainsi mais en tant que mère elle semble hésitante a croire que son propre enfant serait coupable d’une telle atrocité, pour une mère, son enfant n’est jamais coupable.

Suite a son abandon lors du quel il aurait du mourir, Œdipe est sauver par un berger. Etant adopter par Polybe et Mérope il a alors l’illusion d’avoir trouvé sa place, une illusion qui s’effaceras très vite  après sa visite de l’oracle de Delphes. Fin de l’illusion. Il se retrouve alors dans une sorte d’errance, se donnant entièrement au hasard en signe de défaite.
Cependant il y a un paradoxe dans sa quête d’identité faisant surface lors de la confrontation avec la Sphinge,  « je ne veux pas savoir, je ne veux pas te voir, je ne veux pas t’entendre » sans même chercher à résoudre l’énigme ce qui pourrait laisser penser que d’une part il ne veut pas savoir.
Finalement, une fois devenus roi et l’époux de sa mère sans le savoir il a a nouveau l’impression d’avoir trouvé sa place a Thèbes et cette fois ci il s’y accroche et cette idée est renforcée a la page 29 a 34 de la pièce de Sophocle  lorsque Œdipe a une confrontation avec Créon. Celui-ci devenant a la limite paranoïaque pense que Créon désire lui voler sa place en mettant en place un complot contre lui, il en vient à menacer son beau-frère «c’est ta mort que je veux, ce n’est pas ton exile».
Finalement, face à la vérité Œdipe vis sa dernière expulsion mais contrairement aux précédentes, celle-ci est désirée et prononcée par lui même «veille à me faire mener hors du pays» dans la pièce de Sophocle page 3.

Pour conclure, durant toute sa vie Œdipe a chercher a savoir qui il était, d’où il était, pourquoi mais cette quête était menée avec une pincée d’ambigüité on aurait dit qu’il cherchait plus a trouver sa place, sa place aux cotes de sa mère du quel on l’avait arraché des sa naissance. On réalise que finalement, sa place est peu être dans l’exile, la ou il se devait d’être suite a son destin qu’il ne pouvait pas échapper. 

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