Tragédie chez Sophocle et Pasolini
Œdipe, un homme
ne trouvant pas sa place. Il est vrai que durant toute son existence du moins jusqu'à
son exile, Œdipe est un personnage perdu, perpétuellement en quête d’identité
se questionnant souvent de sa provenance, de qui il est réellement et ou serais
sa place.
En effet, depuis sa plus jeune enfance par
peur de la malédiction des Labdacides prédisant qu’il tuerait son père et
coucherais avec sa mère Œdipe est rejeté de tous. Dans le film de Pasolini on
assiste à sa toute première expulsion, celle de sa mère, l’accouchement. Nous
pouvons dire que a partir de cette première séparation, Œdipe perdras en
quelque sorte le lien qu’il avait avec sa mère, on le voit également par le
fait que une fois né, ce n’est pas sa mère qui le prend la première dans ses
bras, il a été comme arracher a sa mère étant impuissant.
C’est dans le
film de Pasolini qu’on observe de près le début du rejet du petit Œdipe, des le
prologue on note en effet une tension entre l’enfant et ces parents. Œdipe est
violemment rejeter par son père lors des nombreux affrontements qu’ils ont eu
lors desquels il subissait la domination de celui-ci étant trop jeune et faible
pour réagir, affrontements nous révélant implicitement les événements a venir par
la suite «Tu es né pour prendre ma place dans ce monde». Rejeté également par sa mère, ce rejet
restant assez mystérieux. Lors de l’allaitement Jocaste semble avoir une
expression heureuse puis perdue regardant au loin l’instant qui suit nous
poussant alors à nous questionner, est elle au courant ? Ce questionnement
provoquer par l’attitude de celle-ci fais clairement allusion à la fin du film
et de la pièce de Sophocle ou l’on se pose exactement la même question,
sait-elle ? fait-elle semblant de ne pas savoir ? Bien qu’elle le
rejette également, on pourrait presque dire que c’est en grande partie sous l’effet
de la malédiction mais également l’influence de son mari qu’elle agit ainsi
mais en tant que mère elle semble hésitante a croire que son propre enfant
serait coupable d’une telle atrocité, pour une mère, son enfant n’est jamais
coupable.
Suite a son abandon lors du quel il aurait du mourir, Œdipe
est sauver par un berger. Etant adopter par Polybe et Mérope il a alors l’illusion
d’avoir trouvé sa place, une illusion qui s’effaceras très vite après sa visite de l’oracle de Delphes. Fin de
l’illusion. Il se retrouve alors dans une sorte d’errance, se donnant entièrement
au hasard en signe de défaite.
Cependant il y a un paradoxe dans sa quête d’identité
faisant surface lors de la confrontation avec la Sphinge, « je
ne veux pas savoir, je ne veux pas te voir, je ne veux pas t’entendre » sans même chercher à résoudre l’énigme
ce qui pourrait laisser penser que d’une part il ne veut pas savoir.
Finalement, une fois
devenus roi et l’époux de sa mère sans le savoir il a a nouveau l’impression d’avoir
trouvé sa place a Thèbes et cette fois ci il s’y accroche et cette idée est renforcée
a la page 29 a 34 de la pièce de Sophocle lorsque Œdipe a une confrontation avec Créon.
Celui-ci devenant a la limite paranoïaque pense que Créon désire lui voler sa
place en mettant en place un complot contre lui, il en vient à menacer son beau-frère
«c’est ta mort que je veux, ce n’est pas ton exile».
Finalement, face à la vérité
Œdipe vis sa dernière expulsion mais contrairement aux précédentes, celle-ci
est désirée et prononcée par lui même «veille à me faire mener hors du pays»
dans la pièce de Sophocle page 3.
Pour conclure, durant
toute sa vie Œdipe a chercher a savoir qui il était, d’où il était, pourquoi
mais cette quête était menée avec une pincée d’ambigüité on aurait dit qu’il cherchait
plus a trouver sa place, sa place aux cotes de sa mère du quel on l’avait arraché
des sa naissance. On réalise que finalement, sa place est peu être dans l’exile,
la ou il se devait d’être suite a son destin qu’il ne pouvait pas échapper.
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