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samedi 11 mars 2017

Citations



Le mécanisme de cette mise en abyme est savant, tout en restant discret. Gide a mis 6 ans pour écrire son roman et il est naturel qu'il attende un effort de ses lecteurs : " Je n'écris que pour être relu." p.47

La multiplication des narrateurs entraine nécessairement la multiplication des points de vue : "Je voudrais que les événements ne fussent jamais racontés directement par l'auteur, mais plutôt exposés (...) une sorte d'intérêt vient, pour le lecteur, de ce seul fait qu'il ait à rétablir" p.32 33

Il faut mentionner un narrateur à la premiere personne et au présent, dont les interventions rompent l'illusion romanesque : " Il a beau se montrer affable envers tous, je ne sais quelle secrète réserve, quelle pudeur, tient ses camarades à distance." p.14

Si le narrateur omniscient, à la troisième personne et au passé occupe une certaine place : "Bernard replia la lettre. Elle était de même format que les douze autres du paquet."p12

Gide s'interroge dans le journal sur l'époque où situer son récit et il semble renoncer, en 1919, à le situer avant la guerre pour privilégier l'intemporalité. Mais il en voit vite l'inconvénient : "Je ne puis prétendre à être tout à la fois précis et non situé. Si mon récit laisse douter si l'on est avant ou après la guerre, c'est que je serai demeuré trop abstrait." p.27

On trouve dans chaque groupe des naïfs et des tricheurs, car les comportements sont reproduits à chaque âge. "Comment ceux d'une nouvelle génération , après avoir critiqué, blâmé les gestes et les attitudes (conjugales par ex.) de ceux qui les ont précédés, se trouvent amenés peu à peu à refaire à peu près les mêmes." p.91

"Bien veiller toujours à ce qu'un personnage ne parle que pour celui à qui il s'adresse." p.37 38
Cette règle appliquée par Gide contribue à n'éclairer les personnages partiellement.

"Ne pas les (les personnages les plus importants) décrire, mais faire en sorte de forcer le lecteur à les imaginer comme il sied." Le roman ne nous offre en effet aucun portrait détaillé de Bernard, d'Olivier, de Laura ou d'Edouard.

Blanche MINON

vendredi 10 mars 2017

Citation Faux Monnayeurs


  • « A présent, il se sent heureux comme un roi. Il n’a plus rien ; tout est à lui. »
J'ai choisi cette citation car je la trouve très intéressante : "il n'a plus rien ; tout est à lui." En effet, ici, Bernard vient de quitter sa maison, sa famille, tous ces repères, il se retrouve ainsi tout seul, ce qui lui permet alors de tout recommencer. 
  • « Je ne suis jamais que ce que je crois que je suis - et cela varie sand cesse, de sorte que souvent, si je n’étais là pour les accointer, mon être du matin ne reconnaîtrait pas celui du soir. »
Cette citation a attiré mon attention, selon moi elle est un peu le miroir des Faux-Monnayeurs, cette ambiance changeante qui ne quitte pas le roman. Tous les personnages changent et évoluent selon les circonstance, on ne sait où regarder. Ainsi que le livre qu'Edouard est en train d'écrire, qui change san cesse selon les évènement.
  • « Rien ne saurait être plus différent de moi que moi-même. »
Encore une citation reliée à la différence ! L'analyse de celle-ci se rassemble avec la précédente : les personnages reste les même tout en étant différents à chaque pas qu'ils font dans le livre. Ils cherchent toujours à changer, à être conformes aux règles sociales, et de ce fait, ils se perdent, ils ne sont plus eux-même, ils perdent leur personnalité, ce sont bien là des "Faux-Monnayeurs", bien qu'ils aient l'air vrai à l'extérieur, ils ne sont pas ce qu'ils prétendent être.
  • « Dans le domaine des sentiments, le réel ne se distingue pas de l’imaginaire. »
J'ai choisie cette citation plus personnellement, par la beauté de sa forme. Mais après analyse, elle se retrouve bien reliée au roman : tout un bal masqué est caché dans ce livre, rien n'est vraiment vrai, mais rien n'est si faux non plus... Les sentiments se mélangent, on ne sait où regarder ! Ils s'aiment tous, mais d'amour bien différents, par exemple Laura, qui aime Edouard, Douvier, Vincent, Bernard... Et Edouard qui aime Laura, Bernard et Olivier par la même occasion... Tout se mélange alors et l'on n'est jamais trop sûr des sentiments des personnages.
  • « Je ne sais pas si d’autres sont comme moi, mais dès que je suis réveillée, j’aime à mépriser ceux qui dorment. »
Cette citation est intéressante car on y retrouve deux signification, premièrement l'explicite : Bernard vient de se réveiller, il commence sa nouvelle vie, et fait une simple réflexion sur le fait d'être éveillé. Mais implicitement, cela pourrait vouloir dire qu'il a découvert quelque chose qui reste inconnu aux yeux des autres, la liberté peut-être ? Ceux qui dorment seraient alors tous ceux qui vivent bien au chaud, sans problèmes, les riches, alors que lui, maintenant seul avec lui-même et la rue, peut faire ce qu'il veut.
  • « Rien n’est simple, de ce qui s’offre à l’âme ; et l’âme ne s’offre jamais simple à aucun sujet. »
Cette citation me rappelle bien chaque jeunes adolescents/enfants présents dans le livre. Le petit Boris par exemple, jeune enfant troublé, il est difficile de lire en lui, en son âme, et cette citation le représente parfaitement, il ne veut pas se dévoiler au monde, il préfère tout garder pour lui, et ne se dévoile qu'à sa jeune amie, Bronja, dont il semble être amoureux. Elle arrive alors à ouvrir son âme, contrairement à Sophroniska, qui doit s'y prendre à travers diverses étapes avant de réussir à comprendre d'où viennent ses trouble. Elle dit même que le seul véritable remède de Boris se trouve être Bronja.

  • « Je ne sais plus trop si je l’emmène ou s’il m’emmène  ; ou si, plutôt, ce n’est pas le démon de l’aventure qui nous harcèle ainsi tous les deux. »
Cette citation nous permet de voir la présence du bien et du mal dans le roman, du démon et de l'ange. En effet, tout au long du roman, le bien et le mal s'entre-mêlent, ils se retrouve un peu partout dans les décisions des personnages. Cette citation reflète alors cet aspect du livre.
  • « Est-ce que vous croyez qu'on peut aimer l'enfant d'un autre autant que le sien propre, vraiment ? »
Cette citation est un résumé de la situation de Bernard, qui a quitté sa famille, son foyer, ayant découvert qu'il est un enfant battard, c'est d'ailleurs lui-même qui pose cette question à Laura, qui attend également un enfant qui n'est pas celui de son mari. C'est comme ça alors qu'il réalise qu'il a peut-être fait une erreur, et qu'il devrait retourner chez lui, auprès de son père adoptif, qui l'a élevé comme son propre enfant.

  • « L'expérience instruit plus que le conseil. »
Dans ce roman, tout est fait de conseils, donnés lors de cérémonie ou autre. Edouard et Passavant prennent alors chacun un jeune, Bernard et Olivier, afin de les instruire lors de voyage, et c'est comme ça qu'ils se forment, se crée leur propre point de vue, personnalité, deviennent adultes, alors que avant ces voyages, ils n'étaient que de jeunes adolescents qui ne connaissent encore rien de la vie, et leur voyage, expérience, les a chacun forgé.

  • « Dans un monde où chacun triche, c'est l'homme vrai qui fait figure de charlatan. »
Cette citation reflète le titre, le roman, tout. Les faux-monnayeur sont dans un sens des tricheurs, c'est d'ailleurs le sens principal. De ce fait, ils se retrouvent partout dans le roman, et il est rare de trouver un "homme vrai" parmi eux. Edouard pourrait être cet homme vrai, et tout le monde le juge, se moque de lui, il "fait figure de charlatan". 

jeudi 9 mars 2017

Citations de Layal

"Il est bon de suivre sa pente pourvu que ce soit en montant." 
Cette métaphore veut dire qu'il faut faire ce qui nous plait à condition que cela aboutisse à quelque chose de bon.

"Chaque fois que je me suis trompé, c'est que ma confiance en moi n'a pas été assez forte." 
Ce qui en ressort de cette citation, c'est que quoi que l'on fasse, il faut aller toujours avec une confiance en soi et ne pas se sous-estimé. Sans cette confiance de soi on ne peut se lancer comme il le faut.

"Le difficile dans la vie, c’est de prendre au sérieux longtemps de suite la même chose."
Cette citation laisse entendre qu'il ne faut pas garder une focalisation sur une chose uniquement, que certaines choses peuvent se montrer mieux.

"Les bons travailleurs ont toujours le sentiment qu’ils pourraient travailler davantage" 
Cette citation évoque, que les travailleurs ont vraiment l'esprit de travail en eux, et que cela les passionne. D'où le fait qu'ils se sentent capable de travailler d'avantage  et de produire.

"Il ne faut prendre, je ne me trompe,que la fleur de chaque objet"_Fénelon 
Cela signifie qu'il faut juste s'en prendre à ce qui est important et utile.

"Rien n'est simple, de ce qui s'offre à l'âme ; et l'âme ne s'offre simple à aucun sujet"_Pascal
Cela laisse à entendre que rien n'est simple et rien ne nous vient facilement et que cela demande des efforts pour l'acquisition de quelque chose.

"Il arrive quelque fois des accidents dans la vie, d'où il faut être un peu fou pour se bien tirer"_ La Rochefoucauld
Ici, la folie signifie qu'on a quelque chose de spécial en nous. S'en tirer c'est avoir agit spécialement. Donc la folie pourrait être synonyme d'intelligence. 

mercredi 8 mars 2017

Citations

Les faux-monnayeurs, le roman :

P.48 « Au fond j’avais pour lui, je garde encore, une certaine admiration… je le contemple longuement… Il regarde les mains exsangues du mort, et se demande combien de temps encore les ongles continueront de pousser. »
Cette citation témoigne bien de la relation intime qui lie Edouard à Olivier. Tout au long du roman, cette admiration secrète et silencieuse est bien mise en avant, et se concrétise à la fin. En effet, il a pour son neveu, une attirance défiant le raisonnable - grâce à laquelle il parvient jusqu’à même identifier les pensées d’Olivier. On pourrait également considérer qu’il s’agit du point de vue omniscient qu’utilise l’auteur dans ce passage ; point de vue qui montre aussi la mise en abîme de l’histoire dans le personnage d’Edouard.

P.53 « Voulez-vous que je vous dise, mon cher. Vous avez toutes les qualités de l’homme de lettres : vous êtes vaniteux, hypocrite, ambitieux, versatile, égoïste… »
Cette citation représente la phrase clé qui définit le comte Profitendieu. Il est le personnage de l’histoire qui symbolise le mieux le titre de l’œuvre « Les faux-monnayeurs ». En effet, il est celui de l’histoire qui, par son hypocrisie et son égoïsme, parvient à manipuler les autres, afin de toujours tirer profit.

P.75 « Je ne suis jamais ce que je crois que je suis, et cela varie sans cesse, de sorte que souvent, si je n’étais là pour les accointer, mon être du matin ne reconnaîtrait pas celui du soir. Rien ne saurait être plus différent de moi, que moi-même. »
Cette citation met en avant l’aspect psycho-analytique de l’œuvre : André Gide a voulu, pour faire de son œuvre sa pièce maîtresse, se défaire de toutes les règles imposées à la rédaction d’un roman. Ici, il en donne une explication à travers les paroles d’Edouard : il laisse libre cours à toutes ses idées pour monter son histoire.

P.120 « Pourquoi est-il si rarement question des vieillards dans les livres ? … Cela vient, je crois, de ce que les vieux ne sont plus capables d’en écrire et que, lorsqu’on est jeune, on ne s’occupe pas d’eux. »
Ici, il est question de la séparation du roman entre les adultes et personnes âgées, et les jeunes. On remarque bien que l’histoire se base sur ce rapport : pour certains, il s’agit d’une division entre les plus âgés et les plus jeunes (ex : Bernard et son père, Boris et son grand-père) ; pour d’autres, il s’agit d’une figure d’attirance (ex : Edouard et Olivier, Mr Profitendieu et Sara).

P.120 « Madame de la Pérouse m’a roulé, mon fils m’a roulé, tout le monde m’a roulé, le bon Dieu m’a roulé…. Il m’a fait prendre pour de la vertu mon orgueil. »
Ces paroles prononcées par Mr de la Pérouse sont le symbole même du titre du roman : les faux-monnayeurs. Elles mettent en exergue toute la tricherie, l’hypocrisie et le mensonge qui se trouve entre les personnages.

Le Journal des faux-monnayeurs :

« Inquiéter, tel est mon rôle. »
Tout l’intérêt de l’œuvre d’André GIDE réside dans la prolongation de l’intrigue tout au long de son roman. Ainsi, il installe un réel suspense par rapport aux évènements qui suivent le précédent.

« Il n'y a guère de « règles de vie » dont on ne puisse se dire qu'il y aurait plus de sagesse à en prendre le contre-pied qu’à les suivre. »
Ici, il critique et contredit toutes des règles de la société que respectent les hommes. En effet, c’est la société qui impose ces lois. Pourtant, elles ne sont pas forcément justes et morales. Plus précisément, il remet en cause ces règles pour expliquer que la réalité et la sagesse peut effectivement se trouver dans l’opposé de la règle même, et que ce n’est pas cela qui, en respectant les lois, définit l’homme sage.

« Les plus douteux égarements de la chair m'ont laissé l'âme plus tranquille que la moindre incorrection de mon esprit. »
Ici, GIDE explique que beaucoup d’erreurs commises sont plus excusables que certaines mauvaises pensées de l’esprit. En d’autres termes, il est des actes plus pardonnables que certaines pensées.

« Je ne puis admirer pleinement le courage de celui qui méprise la vie. »
Ici, GIDE révoque la négation de la vie quand bien même le courage peut être grand. La vie a toutes ses raisons pour mériter d’être vécue. Plus précisément, aucune excuse n’est valable pour écourter sa vie.

« J'en tiens pour le paradoxe de Wilde en art : la nature imite l’art ; et la règle de l'artiste doit être, non pas de s'en tenir aux propositions de la nature, mais de ne lui proposer rien qu'elle ne puisse, qu'elle ne doive imiter. »
L’artiste ne doit donc pas se contenter de représenter la nature ; car son art est d’aller plus loin que la nature même : imaginer, créer, inventer ce qui n’existe pas.


Lauren.C 

Citations des faux-monnayeurs :

-"Ne pas savoir qui est son père, c'est se guérir de la peur de lui ressembler" Biographie de A.Gide 
Cette citation tirée d'un passage de la biographie d'A.Gide, nous fais penser directement a Bernard. Bernard apprend un beau jour sans vraiment s'y attendre que son père n'est pas vraiment son père, et cette nouvelle va bouleverser le reste de son année ainsi que diverses de ses relations tout au long du roman. Apres avoir quitter sa maison, Bernard se forgera son propre caractère et apprendra par lui même a se faire une opinion en vivant une grande partie de son année tel un adulte, parmi des adultes. Ne voulant pas ressembler a son "père" qui s'avère ne pas l’être , et en ne cherchant pas le véritable, Bernard montre que le mensonge dans lequel il a vécu lui laisse une mauvaise impression du monde des adultes, dans lequel il finira par arriver tôt ou tard.

-"Que sert d'interdire ce que l'on ne peut empêcher?"(ch2p21)
Cette citation me fait très clairement penser encore au jeune Bernard, ainsi qu'Olivier. Ces deux jeunes garçons au parcours assez particulier se trouvent être des amis. Mais plus le roman nous dévoile chacune de ses pages, plus l'on se rend compte que l'amitié n'est pas un mot suffisamment fort et adéquat pour les qualifiés. En effet ces deux jeunes garçons se découvrent un peu plus l'un l'autre au fur et a mesure que l'histoire avance , en plus d'en découvrir un peu plus sur l'autre a chaque fois. Chacun finira par vivre sa vie de son coter durant une certaine période, pour se détacher de se lien qui les unis, avant de se rendre compte que ce lien serai bien plus dur a défaire qu'ils ne l'auraient imaginés"

-"On veut donner le change , et l'on s'occupe tant de paraître que l'on fini par ne plus savoir qui l'on est"(ch4p232)
Cette citation, a mes yeux, concerne particulièrement Edouard. En effet Edouard avec son livre et sa relation avec les autres n'est pas le même. En effet, dans son journal, Edouard écrit toutes ses pensées comme elles viennent, les mets en ordre dans son livre, mais n'est jamais vraiment le même quand une personne se trouve en face de lui. Edouard paraît être ce qu'il montre aux autres, mais une fois que l'on se plonge dans ses écritures on se rend compte que cela n'est pas vraiment lui. L'exemple le plus expressif de cet aspect est sa relation avec Olivier, même si l'on voit évidement qu'ils sont proches, les véritables pensées qu'Edouard a pour Olivier se trouvent dans ses écrits. Cela s'applique, a la majorité de son entourage.

-"L'expérience instruit plus sûrement que le conseil"(ch10p329)
Cette citation s'applique a Olivier. En effet malgré tout les conseil de son oncle Edouard concernant Passavant, Olivier ne semble suivre aucun de ses conseils. Plus l'histoire avance alors , plus l'on peut se rendre compte que les conseils et inquiétudes d'Edouard étaient évidement fondées. Passavant n'est pas le genre de personne qu'Olivier devrai fréquenter et ils s'en rendra alors compte par lui même,de manière assez dure. A partir de ce moment la il se rendra compte que sa mauvaise expérience l'a convaincu plus que les conseils de son oncle.

-"La cruauté, c'est le premier des attributs de dieux"(ch18p378)
Cette phrase ne peut me faire penser a autre chose que le petit Boris. En effet Boris, le personnage le plus innocent et "tendre" de tout ce Roman est celui qui connait le destin le plus tragique. Cet enfant élevé loin de sa famille, n'ayant pas vraiment de relations amicales ou sociales, un regard innocent et une description de lui comme un être ayant besoin d'une attention particulière, est celui qui sera "sacrifié" pour que le monde autour de lui se révèle vraiment et que les choses changent. Cette citation, avec l'histoire du jeune Boris , montre a quel point tout ce cercle de personnages, ces "faux monnayeurs" n'ont rien attiré d'autre que le malheur de leur entourage. Boris n’était pas assez cruel pour leur survivre.

lundi 6 mars 2017

Carnet de citations : Faux-monnayeurs / Le Journal des Faux-monnayeurs

Citations Faux-monnayeurs d’André Gide :
Partie I : Paris
Chapitre I (p.13):
« Ne pas savoir qui est son père, c'est ça qui guérit de la peur de lui ressembler ».
Ø  Bernard ayant découvert que son père n’est pas son père biologique tente de calmer son inquiétude à propos de l’identité ou de la réputation de son parent biologique.
Quand on est enfant, on a cette envie de ressembler à son père ou à sa mère parce que nos parents sont nos héros ; en grandissant cette envie se transforme en peur car nous remarquons les erreurs qu’ils commettent. Ces erreurs sont celles que nous ne voudrions jamais effectuer.
Chapitre II (p.21):
« Que sert d'interdire ce que l'on ne peut pas empêcher ? »
Ø  Profitendieu en parlant de l’éducation de ses enfants.
Il conçoit que ses enfants doivent être libres d’agir puisque s’ils voudront mettre en œuvre un projet rien ne pourra les arrêter et sûrement pas l’autorité paternelle. Cette citation démontre la puissance de la jeunesse, cette liberté inconditionnelle et impulsive.
Partie III : Paris
Chapitre III (p.243):
« J’avais peur au lieu de m’endormir, de me réveiller brusquement. »
Ø  La Pérouse qui parle de la (sa) mort.
De la mort on y associe un sommeil éternel. La Pérouse qui a passé la moitié de sa vie endormi par les mensonges de sa femme pense que c’est par la mort qu’il trouvera la paix qu’il recherchait depuis longtemps. Au moment de se suicider la peur lui vient car on ne sait rien (concrètement) de la mort ; la peur de l’inconnue donc. (Etant chrétien La Pérouse croit en la vie après la mort ce qu’il voudrait dire qu’il aurait peur de ce qu’il pourrait découvrir après son suicide.)
Chapitre V (p.257):
« Il avait cédé au besoin de briller, et de citer, comme négligemment, une phrase qu’il estimait de nature à épater son ami. »
Ø  Ayant pris exemple sur Passavant, Olivier s’applique à agir comme lui : en homme vantard et prétentieux. Devant son ami Bernard il joue l’homme talentueux pour rayonner à ses yeux puisque cela fait longtemps qu’ils ne se sont pas rencontrés.
Ici on remarque une évolution dans la personnalité d’Olivier au début timide qui tente de s’imposer en tant qu’homme des lettres.
Chapitre VIII (p.79) :
« Les convictions artistiques dont il fait montre, ne s’affirment si véhémentes que parce qu’elles ne sont pas profondes ; nulle secrète exigence de tempérament ne les commande ; elles répondent à la dictée de l’époque ; leur mot d’ordre est : opportunité. »
Ø  Edouard à propos de l’art littéraire de Passavant.
Pour l’auteur raté, Passavant ne détient pas sa célébrité grâce à son roman mais grâce à son analyse par rapport à l’attente des lecteurs ; Passavant n’écrit pas pour le plaisir mais pour l’argent.

Citations : Journal des Faux-monnayeurs :

Premier cahier (p.15) :
« Il n’est pas bon d’opposer un personnage à un autre, ou de faire des pendants (déplorables procédés des romantiques). »
Ø  Ici, Gide nous rappelle sa volonté de produire un roman différent de tous les genres encore connu par les lecteurs, en se démarquant en premier par le style romantique.
Premier cahier (p.37) :
« J’en voudrais un (le diable) qui circulerait incognito à travers tout le livre et dont la réalité s’affirmerait d’autant plus qu’on croirait moins en lui. »
Ø  A travers le journal, nous considérons un aspect religieux dans le roman les Faux-monnayeurs. Grâce à cette citation, rappelant le désir de Gide d’instaurer la présence du diable tout au long du récit, elle prouve que certains personnages n’agissent pas moralement.
Deuxième chapitre (p.63) :
« Les chapitres, ainsi, s’ajoutent, non point les uns après les autres, mais repoussant toujours plus loin celui que je pensais d’abord devoir être le premier. »
Ø  Cette citation du journal expliquerait ces nombreux retours en arrière présents dans le roman pour pousser le récit à avancer.
Deuxième chapitre (p.82) :
« Dès la première ligne de mon premier livre, j’ai cherché l’expression directe de l’état de mon personnage, - telle phrase qui fût directement révélatrice de son état intérieur – plutôt que de dépeindre cet état. »
Ø  Cette citation du journal nous fait comprendre que Gide a voulu décrire la situation de ses personnages sans artifices ; Gide n’a pas voulu les montrer aux lecteurs avec des personnalités encore à imaginer mais pleinement et entièrement présenté.
Deuxième cahier (p.98) :
« Le génie du roman fait vivre le possible ; il ne le fait pas revivre le réel. »

Ø  Par cette citation du journal, nous apprenons que Gide n’essaie pas de retranscrire la réalité dans son roman les Faux-monnayeurs, il tente de faire de son histoire une réalité.

dimanche 5 mars 2017

Les faux monnayeurs en citations

 "Depuis quelques temps, des pièces de fausse monnaie circulent" 
Je trouve que cette citation est importante car nous y retrouvons le titre du roman. Nous pouvons ainsi en déduire l'origine du titre. La fausse monnaie faisant allusion au faux ou encore aux illusions.

-  " Ce qu'on appelle un " esprit faux " " J'ai choisi cette citation car je trouve qu'elle complète mon explication de la première citation. Dans le sens où on peut rattacher la fausse monnaie a une certaine interprétation de "l'esprit faux". 

- " Purger de tous les éléments qui n’appartiennent pas spécifiquement au roman " dans Le Journal des Faux Monnayeurs. D'après moi, cette citation montre comment Gide a chercher un autre style que le roman. Elle le prouve. 

-  "Le mauvais romancier construit ses personnages ; il les dirige et les faits parler. Le vrai romancier les écoutes et les regardes agir". Nous pouvons voir qu'il fait une critique des romanciers qu'il qualifie de "mauvais romancier" et nous en déduisons que le personnages de Passavant exprime cette critique. 

"Il me faut pour bien écrire se livre, me persuader que c'est le seul roman et dernier livre que j'écrirai. J'y veux tout verser sans réserve."   Cette citation est importante car elle montre l'attachement de l'écrivain à son livre, elle montre qu'il s'inscrit dans le livre. Et je trouve qu'on peux voir la mise en abîme qu'on retrouve dans le livre ici, tout commence par l'écrivain pour créer l'histoire puis encore une autre et ainsi de suite. 

- " L'important n'est pas tant d'être franc que de permettre à l'autre de l'être. "

" Les passions mènent l'homme, non les idées." A travers cette citation nous pouvons comprendre le comportement des personnages. C'est la passion qui conduit l'histoire et non les idées. 

"Dans un monde où chacun triche c'est l'homme vrai qui fait figure de charlatan"

Wone Diélia



Citations d'André Gide

Citations "Les faux-monnayeurs" d'André Gide :

" et maintenant, nous allons tuder le petit Bercail" p290. Ici on retrouve un Alfred Jarry, existant dans la vie réelle, et transposé dans le roman par André Gide. L'auteur critique Alfred Jarry, comme Passavant ( lui, fictif) qu'il considère comme des écrivains inauthentiques. A ce moment, Jarry est complètement ivre et se donne en spectacle. Ayant joué Ubu roi dans mon option théâtre première et n'ayant pas du tout aimé le texte, j'ai eu envie de prendre cette citation comme ma petite revanche sur Jarry.

"La famille respectait sa solitude, le démon pas"p13. Première page du roman, Bernard découvre que son père n'est pas son vrai père. Si j'ai choisis cette phrase en particulier c'est parce qu'elle contient le mot " démon" ; tout le roman contient des confrontations ange et démon et je trouvais ça intéressant de souligner que cela commence dès la première page.

"Les faux monnayeurs, dis bernard"p188. Il s'agit du titre, provisoire, du roman sur lequel Edouard travaille. C'est la première fois que j'ai commencé à comprendre le rapport entre le titre de l'oeuvre et l'histoire même si bien après j'ai vu des rappels du titre un peu partout, notamment avec Georges, qui fait un trafic de fausses monnaies. Mais cela prouve une réelle mise en abyme de la part d'André Gide: l'un des personnages principaux de son romain "les faux-monnayeurs" écrit lui même un roman se nommant " les faux-monnayeurs" et s'inspirant des personnages qu'à crée Gide.

" ... si c'est être malade que de vous aimer, je préfère ne pas guérir."p194. Bernard déclare son amour à Laura bien que de loin son aînée et attendant un enfant. Le caractère fleure bleue de cette phrase m'a obligé à la retenir.

" Près de toi, je suis trop heureux pour dormir." p310. Olivier s'adresse à Edouard, son oncle, après sa tentative de suicide. Le fait qu'il soit à ses coté lui redonne le gouts de vivre et cette phrase démontre clairement de l'amour interdit qu'éprouve Olivier pour son oncle .

"Boris n'apprit la mort de Bronja que par une visite..." p363. Annonce brusque de la mort de Bronja, seule amie de Boris. Il est encore plus perdu désormais dans cette pension. Je trouve cette mort cruelle, sachant que Boris est un personnage pure et ne faisant de mal à personne; il ne méritait pas ça.

" Le coup partit. Boris ne s'affaissa pas aussitôt."p374. Pour s'intégrer Boris devait passer un teste, crée par la confrérie des hommes forts. Mais parmi les jeunes garçons on retrouve Ghéridanisol, un garçon visiblement dérangé, qui a fait croire à tout le monde que le pistolet n'était pas chargé. Pour moi c'est un meurtre, pas un suicide. Boris est une victime.

"La cruauté, voilà le premier des attributs de Dieu"p378. La Pérouse, l'homme qui vient de perdre son petit fils, exprime sa colère; si il n'avait pas chargé ce pistolet, Boris serait en vie. Comme Dieu à sacrifier son propre fils pour sauver les hommes, il aurait tué le petit afin que La Pérouse n'entende plus de bruits, qu'il n'ai plus le courage de se suicider. Étrange manière de sauver un homme, en lui enlevant tout ce qui le gardait en vie.


Citations " Journal des faux-monnayeurs " d'André Gide:

" je crois qu'il y a matière à deux livres." Au tout début du Journal, André Gide, nous explique qu'il a tellement d'idées que cela devrait former deux romans; je trouve cela intéressant vu le résultat final qui regorge d'intrigues. Il aura finalement choisis de ne faire qu'un roman.

" il s'agit de rattacher cela à l'affaire des faux-monnayeurs anarchistes [...] et à la sinistre histoire des suicides d'écoliers[...] fondre cela dans une seule et même intrigue". Ici Gide nous parle de son idée principale, la source de son travail. Il s'inspire de deux affaires qui vont être le fil conducteur du roman.

" le traité de la non-existence du diable " . Tout au long du roman on observe une confrontation ange et démon, athée et croyant. C'est une thèse qui intéresse particulièrement Gide.

" il me faut, pour écrire bien ce livre, me persuader que c'est le seul roman et dernier livre que j'écrirai ". Gide à écrit auparavant mais " les faux-monnayeurs" et l'apogée de sa carrière d'écrivain.

"L'anecdote [...] serait beaucoup plus intéressante racontée par l'enfant lui-même [...]". J'ai trouvé intéressant de garder cette citation, en effet cette anecdote, où il voit un enfant voler un livre, il l'a retranscrit dans son livre mais finalement sous le regard d'Edouard qui est aussi le regard d'André Gide. J'ai l'impression qu'elles sont la même personne

"Par instants, je me persuade que l'idée même de ce livre est absurde" J'aime bien cette situation, Gide se présente souvent comme un génie et se permet de juger tout et n'importe quoi; le fait qu'il se remette aussi en question me rassure et le ramène à son humanité

" c'est à l'envers que se développe, assez bizarrement, mon roman" . J'ai trouvé cette information intéressante puisque le roman étant construit chronologiquement dans l'ensemble, je trouve ça brillant qu'il commence par là fin

" De même que le royaume de Dieu, l'Enfer est au-dedans de nous " . André Gide, revient sur la thèse du bien et du mal, à la fin de son journal... il pense que le bien et le mal sont en nous et dans ses personnages... finalement le seul personnage remplis uniquement de bien serait il Boris ? Et André Gide créant une vie à ses personnages ne se prendrait il pas pour Dieu ?

Emma Castex