La mise en abîme est un procédé littéraire qui désigne l’enchâssement d'un récit dans un autre récit. Les faux monnayeurs d'André Gide écrit en 1929 est un exemple incontournable de ce procédé dans le roman. En effet, l'un des personnage principal Edouard oncle d'olivier est écrivain. Il écrit un journal personnel dans lequel il relate les différents événements de sa vie et l'avancée de son projet d'écriture. Ce journal porte le même nom que le roman " les faux monnayeurs". C'est par ce biais qu'André Gide se donne la parole et développe ses propres aspirations littéraires. Mais ce roman est beaucoup plus complexe que cela. La multitude de personnages et d'histoires qui s'entrecroisent ne serait elle pas aussi une mise en abîme de l'histoire du vécu humain ? Il est donc intéressant de s'interroger sur comment ce procédé se manifeste dans la globalité du roman Les faux monnayeurs ?
La mise en abîme la plus flagrante s'incarne dans le personnage d'Edouard romancier en quête du roman "idéal".André Gide a rêvé très tôt d'être un écrivain et surtout un auteur publié malgré sa peur constante de ne pas être à la hauteur. Mais, il ne voulait pas que se contenter d'écrire , il voulait révolutionner la littérature. Edouard a les mêmes ambitions et lui sert donc de porte voix pour énoncer ses pensées à travers son journal. Journal que lui même publiera à la suite des Faux monnayeurs pour expliquer la genèse de son roman. Mais Edouard ne lui ressemble pas car il ne publiera pas de roman, il ne sera qu'un romancier raté. Il incarne tous les questionnements et doutes d'André Gide face à l'acte d'écriture.
Cependant, il est intéressant d'observer que la vie des personnages secondaires sont aussi en quelque sorte une mise en abîme de la vie d'André Gide. Sa propre histoire est en fait le reflet de tout l'oeuvre.
Débats littéraires des TL- Lycée Jean Mermoz de Dakar, 2016-2017
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mercredi 29 mars 2017
vendredi 24 mars 2017
Miroir Miroir, Qui est le plus raté ?
Le procédé de la mise en abyme est essentiel au procédé de Gide et en particulier dans le roman les faux monnayeurs. C'est un terme emprunté à l’héraldique médiéval possédant deux sens. En littérature il désigne au sens la large la présence dans un récit cadre d'un récit second plus court, distinct du premier. Le deuxième sens plus restreint est lorsqu'on trouve entre ces deux récit une analogie ou << le fait de retrouver en une oeuvre d'art ainsi transposer a l’échelle des personnages le sujet même de cette oeuvre>> Il s'agit donc de redoubler l'acte d'écriture. Ce n'est pas un procédé neuf pour Gide du fait que nous pouvons le retrouver dans nombreux de ses romans, mais il lui donne une extension dans les faux-monnayeurs encore plus profonde.
La mise en abyme intéresse Gide pour sa particularité à pouvoir répondre a son besoin contraire et contradictoire de manifester de donner a voir tout en dissimulant. Permet un regarder critique sur son écriture. Ce procédé permet de mettre a distance toute tentation de trouver dans l'oeuvre toute vérité qui serait figé. Elle permet aussi et surtout de rappeler au lecteur qu'il a a faire a une oeuvre d'art qui n'est pas la réalité.
Dans les faux-monnayeurs ont peu retrouver les sens de mise en abyme. Au sens large d'abord, on trouve un nombre important de récit second qui propose un autre point de vue sur l'action. Le narrateur est soucieux de déléguer autant que possible la parole à différents personnages. Souvent même pour narrer une seule action, par exemple la description de la rosette jaune est prise en charge par Edouard par Azaïs et par Georges. Mais indéniablement, la forme la plus systématique de mise en abyme au sens large c'est le journal d'Edouard car le narrateur donne souvent la parole a ce personnages de romancier et plus précisément à son journal.
Dans son sens restreint il prend une extension inédite qui marque l'histoire du roman. En effet Gide met en scène un personnage de romancier qui cherche à écrire un roman intitulé lui même les faux monnayeurs, bien plus ce romancier tient lui-même un journal comme Gide tenait un journal au moment ou il a écrit les faux-monnayeurs. Et Gide écrit lui même dans le journal des Faux-monnayeurs que il le voit très bien verser tout entier dans le livre en formant l’intérêt principal pour la majeur irritation du lecteur . On voit bine que les connexion et les liens son multiple. Mais Edouard n'est pas Gide, ce n'est pas une duplication. Gide est soucieux de proposer un miroir de biais mais pas une simple transposition << Edouard est un écrivain raté>> pas Gide. C'est un romancier rate qui n'arrivera jamais a écrire les Faux-Monnayeurs contrairement a Gide. Ainsi que les points de vue que défend Edouard dans l'oeuvre ne se superposent pas au point de vue de Gide.
Il s'agit pour Gide de partager ses réflexions sur l'art du roman et plus précisément de les problématiser . Mise en abyme: procédés de questionnement pour Gide. Elle repose sur Edouard sur ses conceptions du roman et notamment dans l'échange centrale a saas fée avec la doctoresse dans la deuxième partie de l'oeuvre. Mais elle s'appuie aussi plus ponctuellement sur d'autres personnages Bernard passavant Olivier , qui sont des romancier en herbe. Gide reparti le discours sur le roman entre ces personnages même si Edouard en détient la plus grande partie.
La mise en abyme intéresse Gide pour sa particularité à pouvoir répondre a son besoin contraire et contradictoire de manifester de donner a voir tout en dissimulant. Permet un regarder critique sur son écriture. Ce procédé permet de mettre a distance toute tentation de trouver dans l'oeuvre toute vérité qui serait figé. Elle permet aussi et surtout de rappeler au lecteur qu'il a a faire a une oeuvre d'art qui n'est pas la réalité.
Dans les faux-monnayeurs ont peu retrouver les sens de mise en abyme. Au sens large d'abord, on trouve un nombre important de récit second qui propose un autre point de vue sur l'action. Le narrateur est soucieux de déléguer autant que possible la parole à différents personnages. Souvent même pour narrer une seule action, par exemple la description de la rosette jaune est prise en charge par Edouard par Azaïs et par Georges. Mais indéniablement, la forme la plus systématique de mise en abyme au sens large c'est le journal d'Edouard car le narrateur donne souvent la parole a ce personnages de romancier et plus précisément à son journal.
Dans son sens restreint il prend une extension inédite qui marque l'histoire du roman. En effet Gide met en scène un personnage de romancier qui cherche à écrire un roman intitulé lui même les faux monnayeurs, bien plus ce romancier tient lui-même un journal comme Gide tenait un journal au moment ou il a écrit les faux-monnayeurs. Et Gide écrit lui même dans le journal des Faux-monnayeurs que il le voit très bien verser tout entier dans le livre en formant l’intérêt principal pour la majeur irritation du lecteur . On voit bine que les connexion et les liens son multiple. Mais Edouard n'est pas Gide, ce n'est pas une duplication. Gide est soucieux de proposer un miroir de biais mais pas une simple transposition << Edouard est un écrivain raté>> pas Gide. C'est un romancier rate qui n'arrivera jamais a écrire les Faux-Monnayeurs contrairement a Gide. Ainsi que les points de vue que défend Edouard dans l'oeuvre ne se superposent pas au point de vue de Gide.
Il s'agit pour Gide de partager ses réflexions sur l'art du roman et plus précisément de les problématiser . Mise en abyme: procédés de questionnement pour Gide. Elle repose sur Edouard sur ses conceptions du roman et notamment dans l'échange centrale a saas fée avec la doctoresse dans la deuxième partie de l'oeuvre. Mais elle s'appuie aussi plus ponctuellement sur d'autres personnages Bernard passavant Olivier , qui sont des romancier en herbe. Gide reparti le discours sur le roman entre ces personnages même si Edouard en détient la plus grande partie.
mercredi 22 mars 2017
Le roman du roman
André Gide,
dans son roman Les Faux Monnayeurs - qu’il considère d’ailleurs comme
l’œuvre de sa vie, comme nous pouvons l’interpréter à travers cette citation
tirée du Journal des Faux Monnayeurs : « Il me faut pour écrire bien
ce livre, me persuader que c'est le seul roman et dernier livre que j'écrirai. »
- nous présente une forte mise en abyme. Nous retrouvons en effet un
parallélisme ici avec le but de Edouard dans le roman, qui est, tout comme
celui de Gide, de réaliser le roman le plus important de sa vie. La mise en abyme
se reflète principalement par ce parallélisme. Mais pas uniquement, ce qui nous
mènera alors à la question suivante : Quels
aspects de la mise en abyme retrouve-t-on dans Les Faux Monnayeurs ?
En effet, dans Les FM, la mise en abyme se trouve être le
thème le plus présent. Premièrement par le fait que ce sont Les Faux Monnayeurs
dans Les Faux Monnayeurs, qui nous parle de Faux Monnayeurs. Je
m’explique : le roman de Gide, nommé Les Faux Monnayeurs, présente
le cours de l’écriture du roman de Édouard, un des personnages principaux, qui
se nomme également « Les Faux Monnayeurs ». Gide nous parle dans son
roman, de gens hypocrites, qui portent des masques, entre autre : Faux.
Ceux-ci côtoient bien évidemment Édouard, le protagoniste, qui en parle alors
également dans son journal. Nous pouvons de plus ajouter que Gide possède lui
aussi un journal, tout comme son personnage Édouard, il y a en effet une réelle
ressemblance entre Gide et Édouard, sauf que, comme Gide nous dit dans Le
Journal des Faux Monnayeurs : « ce pur
roman, il ne parviendra jamais à l’écrire », ce roman se trouvant être Les Faux
Monnayeurs. Gide nous montre par là qu’il est bien supérieur à Édouard, puisque
celui-ci ne réussit pas à écrire son roman, tandis que Gide oui.
Les Faux Monnayeurs, c’est aussi une histoire dans une
histoire : Édouard tient tout au long du roman un journal, qui raconte
alors une histoire, ce qui se passe autour de lui, cette histoire se passe
alors réellement dans le roman, mais nous n’en obtenons que des échos, qui sont
alors rapportés par le journal d’Édouard. Ce sont des évènements que nous ne
voyons pas directement mais que Édouard nous raconte, de ce fait, nous en
apprenons sur le passé ou le présents des personnages.
Un autre aspect de la mise en abyme dans les Faux Monnayeurs
serait toutes les pensées de Gide transcrites dans les pensées d’Édouard :
En effet, nous savons que Édouard refuse d’appartenir à un mouvement
littéraire, qu’il souhaite totalement se séparer du réalisme, avoir son propre
mouvement. Nous découvrons en même temps que c’est également le but de Gide.
Ainsi l’auteur utilise cette mise en abyme pour réussir son livre, et pour
cela, Édouard doit lui échouer. Il sacrifie ainsi son personnage principal,
qu’il traite lui-même d’ « amateur », de « raté ».
La mise en abyme se retrouve également dans l’histoire des
personnages : elles sont quasi similaires. Par exemple, Bernard, qui se
trouve être un enfant bâtard et de ce fait quitte son foyer pour démarrer une
nouvelle vie. Il rencontre dans son aventure Laura, qui va bientôt donner
naissance à un bâtard également, au fils de Vincent, le frère d’Olivier. Ceci
lui permet alors de faire quelques réflexions sur sa situation, les histoires sont
les même, il se rend alors compte que quitter le foyer a peut-être été
excessif. Il apprend alors de cette mise en abyme.
Nous pouvons aussi dire que les relations
adultes/adolescents sont des mises en abyme : Passavant et Édouard
prennent chacun un adolescent (Olivier et Bernard) avec eux pour l’été dans le
but de les former, ce qu’ils font en effet, mais cette expérience leur apprend
tout autant, principalement à Édouard, qui se trouve même être jaloux de la
facilité d’expression de Bernard : c’est le maître qui apprend à l’élève
qui apprend au maître qui apprend à l’élève. Il y a de quoi se mélanger !
Pour conclure, les Faux Monnayeurs nous présente de nombreux
aspects de la mise en abyme, principalement dans le parallélisme Gide/Édouard,
qui est l’aspect le plus flagrant, mais également dans l’histoire elle-même.
lundi 20 mars 2017
« L'idée se faisait écho à elle-même »
André Gide publie en 1925 les Faux-Monnayeurs dans la Nouvelle Revue française. Il le dédicace en soulignant qu'il le considère comme étant son tout premier roman. Les Faux-Monnayeurs se présentent donc comme un condensé de son projet et théories littéraires. En effet, il écrit dans le journal des Faux-Monnayeurs « Il me faut pour écrire bien ce livre, me persuader que c'est le seul roman et dernier livre que j'écrirai. J'y veux tout verser sans réserves ». C'est d'ailleurs à partir de ce roman que l'expression « mise en abyme » a été forgée. Nous nous demanderons pourquoi nous pouvons parler de mise en abyme à propos des Faux-Monnayeurs.
L’œuvre de d'André Gide est empreinte du thème de la mise en abyme. Il s'agit du « vertige du miroir » gidéen. Dès la parution du recueil Poésies d'André Walter l'image de la mise en abyme est traitée grâce à des personnages auteurs. En effet, André Walter écrit la vie d'Alain qui s'exprime dans ses Cahiers Blancs. Alain est en réalité le double d'André Gide et Walter hérite du même prénom que son auteur. Autrement dit comme dans les Faux-Monnayeurs il s'agit d'un auteur qui écrit un roman dans lequel un auteur écrit l'histoire d'un homme largement inspiré de ses auteurs. Plus tard, dans le Traité de Narcisse, André Gide reprend l'image du vertige du miroir. En effet, Narcisse à travers son reflet voit un mouvement constant d'images. En clair, André Gide introduit la mise en abyme grâce au (auto)portrait de personnages qui lui ressemblent. Paludes affirme cette tendance en suivant l'histoire d'un auteur qui écrit un journal comme le fait André Gide. Il s'agit d'une introspection entraînée dans un élan infini qui révèle les alter ego de l'auteur qui paraissent témoigner de toute ses facettes envisageables. Comme l'écrit André Gide dans son journal : « Je laisse sans violence les propositions les plus antagonistes de ma nature peu à peu s'accorder. Supprimes en soi le dialogue, c'est proprement arrêter le développement de la vie ». Il apparaît qu'André Gide se nourri de l'expérimentation permanente de toutes les postulations qui l'animent et de leur dynamisme contradictoire. Le motif de la mise en abyme est omniprésent et voulu.
André Gide décline l'« affaire des faux monnayeurs anarchistes du 7 et 8 août 1907 » et la « sinistre histoire des suicides d'écoliers de Clermont-Ferrand (5 juin 1909) » (JFM) parus dans le journal de Rouen pour écrire son « premier » roman. Par une mise en abyme Edouard et Audibert écrivent donc sur des événements semblables.
Le titre Les Faux-Monnayeurs se réfère aux faits divers d'André Gide, au commerce de Georges écrit par Edouard ou à l'Eudolfe d'Audibert ? André Gide raconte l'histoire d'Edouard qui raconte l'histoire d'Audibert et plonge ainsi le lecteur dans une mise en abyme évidente. L'exemple de l'anecdote du vol d'un livre par un élève d'Henry IV illustre bien cette mise en abyme. En effet, elle apparaît dans le journal des Faux Monnayeurs de Gide : (p 42) « L'anecdote, si je voulais m'en servir, serait, il me semble, beaucoup plus intéressante racontée par l'enfant lui-même, ce qui permettrait sans doute plus de détours et de dessous », dans le journal d'Édouard : (p 92) « Je crois du reste qu'il y aurait intérêt à faire raconter tout cela par l'enfant ; son point de vue est plus significatif que le mien » et dans les pensées d'Audibert dans Les Faux-Monnayeurs d'Édouard : (p 348) « Il y avait dans cet enfant toute une région ténébreuse, sur laquelle l'affectueuse curiosité d'Audibet se penchait. Que le jeune Eudolfe eût volé, il ne lui suffisait pas de le savoir : il eût voulu qu'Eudolfe lui racontât comment il en était venu là et ce qu'il avait éprouvé en volant pour la première fois [ …] Et Audibert n'osait l'interroger, dans la crainte d'amener des protestations mensongères ». En écrivant sur « L'aventure d'une écriture » comme l'écrivait Ricardou, André Gide permet la mise en abyme sur laquelle se fonde Les Faux-Monnayeurs. Ses personnages dessinent également les contours de l'« André Gide » des lecteurs.
En effet, bien que les personnages auteurs que l'on retrouve dans les Faux-Monnayeurs pourraient être associés à Gide, ils sont en réalité des personnages bien différents. On pourrait penser qu'Edouard n'est que l'incarnation d'André Gide dans son propre roman (« mon personnage » JFM). André Gide s'exprime parfois grâce à lui notamment lorsqu'il partage sa considération d'autres auteurs à succès : « Passavant lui paraît moins un artiste qu'un faiseur. Assez pensé à lui » (p 72). André Gide déteste Passavant comme Edouard. Cet extrait témoigne d'une certaine irritation de la part de Gide par un discours rapporté libre qui a l'avantage de permettre une déresponsabilisation de l'auteur qui prétend s'exprimer au nom du personnage d'Edouard. En réalité, Edouard ne représente pas non plus à proprement parler Gide dans ses Faux-Monnayeurs. En effet, Gide dit d'Édouard dans JFM qu'il « est un amateur, un raté ». Il n'est ni partisan des convictions littéraires de Passavant ni de celles d'Edouard ( c.f. 3ème extrait étudié en classe) comme le prouve cet extrait : (p 79) « Pour Passavant, l’œuvre d'art n'est pas tant un but qu'un moyen. Les convictions artistiques dont il fait montre, ne s'affirment si véhémentes que parce qu'elles ne sont pas profondes […] S'il sentait son œuvre durable, il la laisserait se défendre elle-même et ne chercherait pas sans cesse à la justifier ». Nous pourrions nous demander si André Gide ne justifie pas son œuvre avec le JFM, mais il se place entre l'explication totale de Passavant à l'absence d'explication d'Edouard. Il cherche à guider tout en donnant du « fil à retordre pour les critiques de demain ».
Les multiples thèses de Gide qui sont abordés dans Les Faux-Monnayeurs donne de la complexité à l'oeuvre en lui donnant une impression d'inépuisable.
La mise en abyme ne se fait pas seulement par l'évocation des personnages auteurs fictifs d'André Gide mais également dans la multiplication des références à d'autres auteurs qui introduisent Les Faux-Monnayeurs dans le réseau infini de l'intertextualité et participe à donner une impression d'inépuisable : (3ème chapitre de Saas-Fée) « formidable érosion des contours dont parle Nietzsche », « aussi humain et aussi fictif qu'Athalie, que Tartuffe ou que Cinna », « Ce carnet contient la critique de mon roman : ou mieux, du roman en général. Songez à l'intérêt qu'aurait pour nous un semblable carnet par Dickens, ou Balzac », « théories de vêtement le Sartor Resartus de Carlyle ».
L'évocation de Caloub au début et à la fin de l’œuvre confère à sa composition une dimension cyclique. Cette dimension cyclique efface la notion de fin et de début : Les Faux-Monnayeurs est une histoire qui ne s'écrit pas simplement à l'infini à travers les personnages auteurs mais elle s'écrit également à l'infini dans la mesure où elle pourrait se réécrire avec Caloub comme elle l'a fait avec Georges et comme elle pourrait le faire avec n'importe quel autre « faux-monnayeurs » qui compose notre société. Dans son deuxième cahier de JFM, A,dré Gide écrit « celui-ci s'achèvera brusquement, non point par épuisement du sujet, qui doit donner l'impression de l'inépuisabe, mais au contraire, par son élargissement et par une sorte d'évasion de son contour. Il ne doit pas se boucler, mais s'éparpiller, se défaire... ».
La mise en abyme du processus d'écriture nous montre qu'« Edouard théorise beaucoup mais ne parvient pas à écrire » vraiment. Dans l'oeuvre de Gide on assiste à une démultiplication cauchemardesque et diabolique. En effet, le lecteur essaie d'avancer mais réalise qu'il est en réalité coincé dans l'infinité de la mise en abyme.
En somme, il y a dans Les Faux-Monnayeurs une mise en abyme évidente. Celle-ci est interne et verticale à cause des portraits des auteurs et des multiples Faux-Monnayeurs et cyclique lorsque l'on se réfère à la forme du roman. En clair, le vertige du miroir et l'impression d'inépuisable des Faux-Monnayeurs fondent la mise en abyme.
dimanche 19 mars 2017
Miroir miroir, dit moi qui suis-je ?
Dans son oeuvre « les faux monnayeurs », André Gide traite de plusieurs thèmes majeurs, qui font de son oeuvre ce qu’elle est : une oeuvre complète et riche, dont les éléments peuvent parfois être durs à suivre pour son lecteur.
Un de ces thèmes majeur qui est récurrent à travers l’ouvrage est celui de la mise en abîme, même si il n’est pas évoqué clairement par André Gide. Ce dernier donnait pourtant dans son oeuvre « la tentative amoureuse » un définition de ce procédé littéraire : « J'aime assez qu'en une œuvre d'art on retrouve ainsi transposé, à l'échelle des personnages, le sujet même de cette œuvre ».
Nous allons traiter ici de la question de la mise en abîme, nous allons plus précisément chercher à nous demander en quoi dans cet ouvrage nous pouvons parler de mise en abîme.
Dans un premier temps nous parlerons de la mise en abîme présente dans ce roman, et dans une seconde partie nous présenterons ses limites.
Tout d’abord nous pourrions nous demander si dans ce livre, le personnage d’Edouard n’est pas une sorte d’alter ego d’André Gide lui même.
En effet, prenons tout d’abord l’élément crucial qui donne la piste au lecteur sur la mise en abime : le fait qu’Edouard, tout comme André Gide, soit un écrivain. Seulement cela ne s’arrête pas la. En effet, Edouard, écrivain, essaye d’écrire un livre, qui dit vouloir appeler « les faux monnayeurs » lorsque Laura, dont il est fou amoureux, lui pose la question, titre qui fait écho au livre d’André Gide. Mais Edouard, tout comme André Gide ne veut pas écrire un banal roman. Il souhaite que ce roman s’inscrive dans un genre tout autre que ceux auxquels nous avons l’habitude d’avoir affaire, un roman qui s’inscrit dans un genre littéraire tout à lui, qui se détache de la norme (« Purger le roman de tous les éléments qui n'appartiennent pas spécifiquement au roman » dit il dans d’ailleurs dans le journal des faux monnayeurs). Pour cela, Edouard passe énormément de temps sur son ouvrage, tout comme André Gide a passé énormément de temps à écrire ce roman, considéré comme un diamant de la littérature. Ce titre lui est notamment valu par les nombreux points de vue qui s’alternent à travers l’ouvrage en permanence et sont un flot d’informations incessants pour le lecteur, mais également la longue liste des genres littéraires dans lesquels s’inscrit le roman : nous pourrions par exemple citer le roman d’apprentissage, d’amour, de psychologie, littéraire, … . André Gide, tout comme Edouard, écrivait « Les faux monnayeurs » en tant que son premier réel roman (Edouard n’a jusqu’à là, écrit que des « espèces » de roman comme le dit si bien Olivier, son neveu), dans la mesure où Gide considère tous les romans précédant celui ci comme des essais avant de se lancer dans écriture d’un un réel roman.
André Gide se rend compte du retour de l’un de ses voyage de son penchant homosexuel, penchant homosexuel qui peut également faire echo à celui d’Edouard, qui ressent des sentiments ambigus envers son neveu.
Nous pourrions également dire qu’Edouard semble être l’alter ego de Gide, dans la mesure où le personnage comme André Gide, ne supportent pas Passavant, ce dernier étant dans l’ouvrage l’écrivain type qu’André Gide ne peut supporter : « Pour Passavant, l’œuvre d’art n’est pas tant un but qu’un moyen. Les convictions artistiques dont il fait montre, ne s’affirment si véhémentes que parce qu’elles ne sont pas profondes ; nulle secrète exigence de tempérament ne les commande ; elles répondent à la dictée de l’époque ; leur mot d’ordre est : opportunité » est il dit dans le chapitre 7 de première partie.
Nous pourrions donc dire que cette projection d’André Gide permet a travers la bouche Edouard de montrer ses intentions littéraires, ses réflexions, et lui permet également d’expliquer et de justifier la démarche de son écriture.
Seulement, n’y a il pas à la fois de sa part une volonté de se détacher de ce personnage, le traitant de raté comme pour s’auto valoriser ?
Considéré comme la mise en abîme la plus brillante de l’histoire de la littérature, cette dernière est pourtant, lorsque l’on y prête bien attention, elle aussi tout comme les règles de roman classique, brisée par André Gide
André Gide le précise d’ailleurs lui même : « Je dois respecter en Edouard tout ce qui fait qu’il ne peut écrire son livre. Le véritable dévouement lui est à peu près impossible. C’est un amateur, un raté ». Gide met donc en place tout un système de mise en abîme, pour ensuite le briser totalement.
Comme il le dit lui même si bien, Edouard et lui ne se ressemblent pas. Tout d’abord parce qu’Edouard, contrairement à lui n’a pas aboutit son roman. Certes il dit vouloir prendre son temps tout comme Gide afin d’écrire un roman digne de ce nom, mais ce dernier nous fait clairement comprendre que cela n’est en fait qu’un prétexte, qu’Edouard ne sait pas se dévouer entièrement à un livre comme lui le fait, et surtout n’a pas, comme Gide, été jusqu’à publier son livre. Edouard n’est en fait qu’une version brouillon d’André Gide, un ressort lui permet de rebondir comme pour s’affirmer dans le monde de la littérature.
Nous pourrions également émettre l’hypothèse qu’André Gide, qui considérait ses anciens romans comme des « espèces de roman », a nommé ce livre « les faux monnayeurs » dans le but de désacraliser son oeuvre, et que donc lorsqu’Edouard dit vouloir appeler son oeuvre ainsi, c’est en fait une stratégie de l’auteur afin de montrer que lui, contrairement à Edouard, a réussi à finalement écrire un « vrai » roman, et qu’en comparaison à cela Edouard n’est qu’un raté, un faux écrivain (comme peut le suggérer le titre) qui n’arrivera jamais à publier un bon livre. André Gide nous mène donc sur une fausse piste d’alter ego, de double, de jeu de miroir, pour ensuite le briser, tout comme il brise les règles de littérature classique.
Egalement, nous pouvons poser l’hypothèse, lorsque nous voyons dans le livre, le froid avec lequel Edouard traite la mort du petit Boris, suite à son pacte avec la « confrérie des hommes forts », à une éventuelle volonté de Gide encore une fois de détacher Edouard de sa personne et enfin briser entièrement l’effet de miroir.
Ainsi, pour conclure, André Gide, dans cet ouvrage, met en place un énorme système de mise en abîme, qui à première vue semble copie conforme de la réalité et pousse le lecteur à se questionner sur la véritable identité du personnage d’Edouard. Le mot « Persona » en grec signifiant masque, nous nous demandons justement par la suite si ce personnage n’est pas finalement une ruse de la part de l’écrivain, un masque derrière lequel il se cacherait, et qui en fait une fois qu’il serait ôté, briserait l’effet miroir que le spectateur pensait voir clairement, le désorienterait, le priverait de tout repère.
C’est là toute la richesse du livre d’André Gide : riche en dense en informations, il arrive à se créer une nouvelle règle littéraire qui lui est propre en brisants toutes les autres.
Article de Layal (mise en abyme)
<<
Il me faut, pour bien écrire ce livre, me persuader que c'est le seul
roman et dernier livre que j'écrirai >> écrit Gide dans son JFM.
Cette pensée de l'écrivain est partagée par son double dans le roman,
Édouard, qui a le même objectif. Ainsi toute l'œuvre des FM est marquée
par cette mise en abime où l'on retrouve un roman dans le roman. Ce
procédé se limite-t-il à cette structure en parallèle? Nous verrons que
cette mise en abime apparaît aussi dans les représentations
métaphoriques de certains thèmes.
La mise en abime, popularisée par Gide, apparaît dans le roman dès
l'instant où son personnage principal, Édouard, commence à travailler
sur son prochain roman,qui doit s'intituler les FM. Il y'a donc deux FM,
le premier réel, écrit par Gide et le deuxième, inséré dans le premier,
d'Edouard qui ne sera jamais publier. Comme Gide, son personnage
cherche à écrire un roman qui n'aura pas un sujet unique, comme il
l'évoque dans la 2eme partie au chapitre 3 : "mon roman n'a pas de sujet
[...] je voudrai tout y faire rentrer [...] ce que je vois,ce que je
sais, tout ce que m'apprend la vie des autres et la mienne...". De même,
Gide et Édouard veulent tout deux "purger le roman" de tout ce qui ne
lui appartient pas en propre. Ainsi, Édouard voudrait "dépouiller le
roman de tout les éléments qui n'appartiennent pas spécifiquement au
roman" dans la première partie,au chapitre VIII. Cette phrase sonne
comme un écho à celle formulée par Gide dans les JMF, où il écrit le 1er
novembre, sa volonté de "purger le roman de tous les éléments qui
n'appartiennent pas spécifiquement au roman". De même, Édouard tient un
carnet
à l'instar de son créateur Gide avec son journal.
Le
roman multiplie donc les effets de miroir et cette en abime se
retrouve aussi dans les représentations métaphoriques qui parsèment le
livre.
Gide sème toutefois dans son roman,des métaphores qui renvoient à des
thèmes et sujets de l'œuvre, tel que : le journal intime qui est une
figuration de la conscience ; certaines gravures et reproductions
parlent des personnages également. Le journal intime,recueil des pensées
les PLUS secrètes : celui d'Edouard n'est pas le seul existant dans le
roman : le pasteur Vedel en tient un que sa fille Sarah a trouvé "par
hasard" et qu'elle donne à Édouard. Quant aux gravures, elles illustrent
des thèmes du roman : aux murs de la chambres d'Armand,où se trouvent
accrochés plusieurs dessins où reproductions à valeur symbolique. Ses
dessins représentent certains thèmes majeurs du roman : la caricature du
rigorisme protestant incarné par les Vedel pour qui les souffrances
endurées ici-bas,préparent le salut de l'âme dans l'au-delà ( Gide en
souffrit lui même de ce rigorisme dans son enfance ). De plus, on
retrouve un dessin sur "Les âges de la vie" ; il invite à en rechercher
le reflet dans le roman. Ces âges correspondent aux personnages
eux-mêmes, tel que : Boris,Bronja incarnent l'enfance, George,Bernard et
Olivier la jeunesse, leurs parents l'âge adulte et les Azaïs puis le
couple de la Perousse la vieillesse.

Une mise en abyme c'est une mise en abyme dans une mise en abyme dans une mise en abyme dans une mise en abyme...
Les Faux-Monnayeurs est la première oeuvre d'André Gide qu'il cesse de qualifier de "récit" ou de "sotie" et qui va bousculer les règles romanesques de l'époque. La construction de son roman est très complexe et bien loin de la narration linéaire classique. Les genres narratifs du roman sont, par ailleurs, multiples : journal intime, correspondances épistolaires, commentaires… Il arrive même que l’auteur s’adresse directement au lecteur. La narration est ainsi fondée sur une ambiguïté constante. Ainsi, de par cette complexité Gide cherche à libérer la littérature de son cocon narratif pour faire du roman une oeuvre d'art créatrice. Et de son oeuvre d'art, un artifice en particulier va être retenu: La mise en abyme.
Largement utilisée depuis Homère (lors du récit d'Ulysse au cœur de l'Odyssée), la mise en abyme qui est un procédé littéraire qui consiste à représenter dans un récit une réflexion ou une représentation du récit lui-même, tient sa définition d’André Gide qui je pense serait bon de préciser n'a pas inventé le procédé mais y a plutôt apporté une définition dans son journal intime. Et c'est justement avec Les Faux-Monnayeurs que Gide va lui donner une extension considérable plus qu'il avait déjà fait usage de ce procédé auparavant. Nous allons donc tenter de savoir pourquoi peut-on parler de mise en abyme à propos des Faux-Monnayeurs ?
Si le procédé intéresse notre auteur c'est parce-que il répond à son besoin paradoxale de montrer tout en cachant une certaine réalité. De ce fait le procédé permet de mettre à distance toute tentation de trouver à l'intérieur de son oeuvre une vérité immuable. Le lecteur prend alors conscience d’être au cœur d'une oeuvre d'art, une oeuvre factice qui a été construite de bout en bout et soigneusement élaborée. Nous pouvons alors nous demander si Les Faux-Monnayeurs sont un exemple phare de ce procédé ? Le texte se présente comme la conjugaison de deux discours : celui du narrateur et celui d’un personnage principal, le romancier et l’intrigue ainsi menée est sans cesse doublée par le journal d’Édouard qui livre là ses réflexions littéraires, ses doutes, son ambition de renouveler le roman, mais Édouard est lui-même sous le regard du romancier qui porte un jugement sur ses personnages. D'où la présence d'une double forme de mise en abyme: Au sens large et au sens restreint. En une véritable spirale, Gide crée donc à la fois une fiction et « un discours sur la création de cette fiction ».
Dans la première partie du roman: à Paris, l’incipit répond à l’énigme proposée par le titre en fournissant trois indices. Mais de ces trois indices c'est l’aphorisme de Bernard: « Ça joue la larme, pensa-t-il. Mais mieux vaut suer que de pleurer » qui prend le titre au sens symbolique de la fausseté des sentiments, et constitue le tout premier cas de mise en abyme du roman. À la lecture du roman, on se rend compte que c'est le journal qu'écrit Édouard qui a la fonction principale de mettre en abyme le récit. Ce journal correspond donc à un tiers du roman, ce qui est très important. Il propose surtout des réflexions sur : le roman pur, le jugement du lecteur, le passage du temps et son lien avec le genre romanesque.
Il s'agit de réflexions menées par André Gide lui-même dans Journal des Faux-Monnayeurs. Et à propos du jugement du lecteur, Gide dira: «Tant pis pour le lecteur paresseux: j'en veux d'autres. Inquiéter tel est mon rôle. Le public préfère toujours qu'on le rassure. Il en est dont c'est le métier. Il n'en est que trop« (JFM, II, 29). Le roman traite donc d'un écrivain qui s'inspire de la réalité pour écrire un roman qui s'appelle Les Faux-Monnayeurs : la mise en abyme est indéniable. André Gide traite de la création romanesque elle-même.
Il est toutefois d’autres éléments qui relèvent de la mise en abyme qu’il ne faudrait pas négliger dans une étude précise de ce procédé. Mais restons-en à sa forme principale : «Je suis comme un musicien qui cherche à juxtaposer et imbriquer, à la manière de César Franck, un motif d’andante et un motif d’allegro.» (JFM, page: 14). Puis on lira dans le journal d'Edouard: «Ce que je voudrais faire, comprenez-moi, c’est quelque chose qui serait comme l’Art de la fugue. Et je ne vois pas pourquoi ce qui fut possible en musique, serait impossible en littérature...» Ici dans le thème du roman et de la musique, on peut voir que Gide expose dans le Journal des Faux-Monnayeurs une idée que Edouard va lui développer dans son roman. Mais pas seulement puisque cela se reproduit pour plusieurs autres thèmes comme: le roman et l'histoire, la bâtardise et la liberté morale, la cristallisation et plus encore. Toutes choses bien considérées, on ne peut que constater l’importance du miroir pour Gide qu’on a déjà vu comme métaphore à propos du carnet d’Édouard. Miroir certes mais miroir de biais puisque on n'a pas juste affaire à une duplication (forme brut si je puis dire de la mise en abyme) mais à des décalages lorsqu'il reproduit à l'échelle romanesque le procédé.
Largement utilisée depuis Homère (lors du récit d'Ulysse au cœur de l'Odyssée), la mise en abyme qui est un procédé littéraire qui consiste à représenter dans un récit une réflexion ou une représentation du récit lui-même, tient sa définition d’André Gide qui je pense serait bon de préciser n'a pas inventé le procédé mais y a plutôt apporté une définition dans son journal intime. Et c'est justement avec Les Faux-Monnayeurs que Gide va lui donner une extension considérable plus qu'il avait déjà fait usage de ce procédé auparavant. Nous allons donc tenter de savoir pourquoi peut-on parler de mise en abyme à propos des Faux-Monnayeurs ?
Si le procédé intéresse notre auteur c'est parce-que il répond à son besoin paradoxale de montrer tout en cachant une certaine réalité. De ce fait le procédé permet de mettre à distance toute tentation de trouver à l'intérieur de son oeuvre une vérité immuable. Le lecteur prend alors conscience d’être au cœur d'une oeuvre d'art, une oeuvre factice qui a été construite de bout en bout et soigneusement élaborée. Nous pouvons alors nous demander si Les Faux-Monnayeurs sont un exemple phare de ce procédé ? Le texte se présente comme la conjugaison de deux discours : celui du narrateur et celui d’un personnage principal, le romancier et l’intrigue ainsi menée est sans cesse doublée par le journal d’Édouard qui livre là ses réflexions littéraires, ses doutes, son ambition de renouveler le roman, mais Édouard est lui-même sous le regard du romancier qui porte un jugement sur ses personnages. D'où la présence d'une double forme de mise en abyme: Au sens large et au sens restreint. En une véritable spirale, Gide crée donc à la fois une fiction et « un discours sur la création de cette fiction ».
Il s'agit de réflexions menées par André Gide lui-même dans Journal des Faux-Monnayeurs. Et à propos du jugement du lecteur, Gide dira: «Tant pis pour le lecteur paresseux: j'en veux d'autres. Inquiéter tel est mon rôle. Le public préfère toujours qu'on le rassure. Il en est dont c'est le métier. Il n'en est que trop« (JFM, II, 29). Le roman traite donc d'un écrivain qui s'inspire de la réalité pour écrire un roman qui s'appelle Les Faux-Monnayeurs : la mise en abyme est indéniable. André Gide traite de la création romanesque elle-même.
On en conclut donc que la construction entière du roman repose sur une mise en abyme et Les Faux-Monnayeurs sont un exemple phare de ce procédé. Ce qui en fait une sorte de mode d’emploi de la transformation du réel en fiction, que ce soit principalement dans le journal d’Édouard, dans son carnet mais aussi dans ses discussions, en particulier la conversation que tient Édouard avec Laura et Mme Sophroniska. De même, nous avons là une composition complexe du roman reposant sur une multitudes d'intrigues et de voix (polyphonie) qui aux premiers abords peut "embrumer" le lecteur mais qui grâce à la mise en abyme apporte un éclairage suffisant sur les objectifs de l'auteur vis-à-vis de son oeuvre, révélant ainsi sans conteste la part du génie de l'auteur.
Ruddy LIMA EVORA
samedi 18 mars 2017
Les Faux-Monnayeurs dans Les Faux-Monnayeurs.
La mise en abîme dans les Faux
Monnayeurs.
Associé
à André Gide et au Nouveau Roman, qui l’a popularisé, le terme « mise en abyme »
est volontiers utilisé aujourd’hui pour désigner indifféremment toute modalité
autoréflexive d’un texte ou d’une représentation figurée. Ainsi, lorsqu’il s’agit
d’un roman, la mise en abyme est le fait de placer dans un texte des éléments
qui renvoient à ce même texte. Ce procédé est parfaitement présenté dans Les Faux-monnayeurs d’André Gide. La complexité de sa composition ainsi que la subtilité de sa
construction en abyme en font une œuvre exigeante qui pousse sans cesse le
lecteur à réfléchir. En quoi peut-on parler de mise en abyme dans Les Faux-monnayeurs ? Afin de répondre à cette question, nous analyserons d'abord les différents mises en abyme présentent dans l'oeuvre. Ensuite, on identifiera les fonctions de ce procédé dans l'oeuvre de Gide.
Pour
sauver Les Faux-monnayeurs à la fois du réalisme obtus et de l'inutilité
esthétique, Gide recourt au procédé de la mise en abyme. On assiste à l’écriture du roman, au
sein du roman. En effet, l'un des personnages de l'oeuvre, Edouard, écrit un roman
qui doit lui-même s'intituler Les Faux-monnayeurs. Il s’agit donc d’un écrivain racontant l’histoire
d’un écrivain qui écrit lui-même un roman. De plus, cet écrivain tien lui-même
un journal comme André Gide. On peut donc croire qu’Edouard est la réflexion d’André
Gide en raison des points communs entre le personnage et l’auteur. En effet, Edouard comme Gide critique les romans
réalistes et, est en quête du roman pur. De plus, on a l’impression que le
roman d’André Gide est celui qu’Edouard essaie de faire. Cependant,
contrairement à André Gide, Edouard ne finira jamais son livre, « ce pur
roman, il ne parviendra jamais à l’écrire » nous dit Gide dans le Journal des Faux-monnayeurs. Le fait de
mettre en scène un personnage romancier qui essaie d’écrire un livre également
intitulé Les Faux Monnayeurs est une
mise en abyme au sens restreint.
Ensuite, on remarque que le journal d’Edouard est une
mise en abyme dans un sens plus large. En effet, le tiers du livre de Gide est
constitué du journal d’Edouard, qui prend
parfois le relais de la narration. C’est grâce au Journal d’Édouard que souvent le
lecteur prend connaissance de certains événements qui se sont passés pendant qu’il
avançait dans sa lecture. C’est ainsi par exemple qu’on apprend le retour de
Bernard dans le foyer familial. Cette mise en abyme permet à André Gide de
placer dans la bouche de son personnage ses réflexions littéraires, son
ambition créatrice, expliquant à son lecteur la démarche de son écriture. De
plus Edouard représente également le rapport de l’auteur à l’acte même d’écrire
et les difficultés que l’auteur rencontre. Le lecteur rentre ainsi dans l’atelier
de l’écrivain. Le journal d’Edouard nous apparaît donc comme l’a dit Lauren « un brouillon qui nous permet de mieux nous
orienter par rapport à l’histoire dans l’histoire » (voir l’article de
Lauren).
Par ailleurs, toujours dans un sens plus large, on
remarque qu’il y a plusieurs points de vue sur l’action dans Les Faux-monnayeurs. Gide aborde dans
son œuvre, la lutte entre l’apparence et la réalité. Voilà pourquoi la plupart
des personnages d’André Gide prennent le rôle de narrateur chacun à leur tour
surtout à travers les dialogues et les lettres qui font également avancer le
récit. On a donc à faire à une présentation indirecte qui apporte des
informations sur les personnages et laisse au lecteur le travail d’analyse : « Je
voudrais que les événements ne fussent jamais racontés directement par
l’auteur, mais plutôt exposés par ceux des acteurs » nous dit Gide dans le
Journal des Faux-monnayeurs. C’est
ainsi qu’on apprend l’aventure amoureuse de Laura et Vincent par Lilian à
Passavant. Ces nombreux narrateurs révèlent donc le décalage entre la réalité
et l’apparence, qui sont d’ailleurs deux grands thèmes du roman.
André Gide utilise le procédé de mise en abyme pour plusieurs raisons. Tout d'abord, Il souhaite rompre avec le roman traditionnel. La mise en abyme fait
partit des procédés narratifs novateurs mis en place par lui-même pour rompre
avec le roman traditionnel : bousculer les habitudes de lecture. Il introduit dans l'œuvre la théorie critique du roman : « user
de ce jeu de miroirs qui reflètent et multiplient à l'infini les sens du livre,
donnant aux personnages et leur histoire une sorte de profondeur métaphysique. » Les Faux-monnayeurs est une œuvre exigeante qui interroge sans cesse
le genre romanesque. Il peut être lus à la fois comme un roman et comme un
traité sur le roman. Le procédé offre donc une réflexion sur le processus créateur de l’œuvre, et le lecteur prend également par
à ce processus créateur de l’œuvre qu’il est en train de lire. La mise en abyme permet ainsi à l’auteur de porter un regard critique sur son
écriture. A travers ce procédé, André Gide partage ses réflexions sur l’art du
roman, il les met à distance et les questionne. On peut donc dire que c’est un
procédé de questionnement. Gide qualifie la mise
en abyme comme une « rétroaction du sujet sur lui-même ». Elle lui
permet de prendre une certaine distance avec ce qu’il crée.
Ensuite, ce procédé va un peu plus loin. C’est également une façon de
donner de l’esthétique à son œuvre. La mise en abyme rappelle au lecteur qu’il
a à faire à une œuvre d’art est non à une réflexion de la réalité, elle crée
donc une distance entre ces deux aspects. On peut donc dire que le lecteur est
en quelque sorte accompagné par l’auteur. Ce procédé permet de donner à
voir au lecteur tout en dissimulant. La mise en abyme peut donc être vue comme une correspondance
en le lecteur et l’auteur.
En
somme, dans Les Faux-monnayeurs, nous
avons à faire à un roman dans un roman et donc à une parfaite mise en abyme. Ce
procédé est présenté tout d’abord au sens large avec le journal d’Edouard et le
rôle de narrateur des autres personnages. Puis, au sens restreint avec Edouard
qui écrit un roman qui s’appelle également les Faux-monnayeurs. Gide
crée donc à la fois une fiction et un discours sur la création de cette fiction.
Il offre une critique sur le genre romanesque et sur son travail à travail la
mise en abyme, et favorise ainsi le côté esthétique de son œuvre. Comme l’a dit
Jean Ricardou, Les Faux-monnayeurs n’est
pas « l’écriture d’une aventure mais l’aventure d’une écriture ».
BUTARE Ornella.
vendredi 17 mars 2017
La mise en abyme est un procédé
consistant à représenter au sein d’une œuvre, une autre œuvre similaire. Dans
les faux monnayeurs, Gide va
appliquer ce procédé à merveille. En effet tout au long de l’histoire il
va nous présenter des visions très originales et des points de vue variés.
Mitigé entre deux sentiments le lecteur se sent à la fois proche des
personnages et complétement à l’extérieure. On a en quelques sortes affaire à
la présence d’un narrateur voyeur. Le lecteur se retrouve alors perdu entre
plusieurs univers et c’est ce qui fait toute l’originalité de l’œuvre. Or on
constate que le roman est bien plus complexe que ce qu’il parait, il est donc
intéressant de savoir pourquoi peut-on parler de mise en abyme à propos des
faux monnayeurs ?
Dans un premier temps il est
important de prendre en compte que tout au long du récit des faux monnayeurs, l’histoire ne va jamais rester figée
sur la vie d’un personnage en particulier comme on peut le voir en temps normal
dans les romans. Gide va choisir non pas de raconter la vie d’une personne mais
bien au contraire de mettre en scène une multitude de personnages. Il va
dépeindre leur vie, leurs pensées et leurs choix. A travers ce procédé on va
constater qu’il y a plusieurs types de mises en abyme dans le livre, au sens large on va retrouver dans le roman un
nombre important de récit second, et c’est justement là que va venir agir cette
polyphonie du texte. Le narrateur et
soucieux de déléguer la parole à différents personnage, ou le point de vu. Il y
a donc une volonté de mise en abyme du déroulement de l’histoire par la manière
dont Gide va faire varier le point de vue des personnages sur les événements.
On peut alors parler de narration en biais, c’est-à-dire l’ensemble du procédé
qui consiste à rappeler au lecteur qu’il a affaire d’abord à une œuvre d’art
construite qui n’est pas de la réalité. Il va nous proposer un miroir de biais,
celui-ci va apporter un décalage et distanciation des faits. On peut prendre
pour exemple de mise en biais les explications qui ont été faites sur la
relation entre Vincent et Laura. On retrouve cette relation du point de vue d’Olivier
qui de sa chambre n’a entendu que quelques parole, ceci lui suffit pour en
déduire que c’est une relation caché et en pleine rupture. Ensuite on a le
point de vue de Vincent sur cette histoire et enfin celui de Laura. Chacun
perçoit les événements d’une manière différente. Gide va réinventer grâce à
cette narration en biais, une nouvelle forme de roman qui bercer par la mise en
abyme laisse place à de nombreux suspens. Comme il le dit dans le Journal des
faux monnayeurs : « Le mauvais romancier construit ses personnages ;
il les dirige et les fait parler. Le vrai romancier les écoute et les regarde
agir ; il les entend parler dès avant que de les connaître, et c’est d’après ce
qu’il leur entend dire qu’il comprend peu à peu qui ils sont. »
Dans un second temps, on constate
que Gide met en scène un
romancier (Edouard), qui cherche à
écrire un livre qui s’intitulant les faux monnayeurs. Edouard
lui-même tient un journal au moment où il entreprend l’écriture de son livre,
tout comme Gide. Le personnage d'Edouard peut nous faire penser à Gide. En effet c’est
comme si à travers Edouard on pouvait observer exactement le processus de la
construction du roman. Cependant le point de vu qu’Edouard défend dans le roman
qu’il souhaite écrire ne sont pas les mêmes que Gide. En effet L’intérêt pour
Gide de la mise en abyme est surtout de partager ses réflexions sur l’art du
roman et mettre en question ses points de vu, de les mettre à distance et de
les problématiser. De plus il y a cette notion de mise en abyme du travail de l’écrivain
puisque nous avons autour d’Edouard comportant des écrivains amateurs :
Olivier, Passavant. Gide même s’il n’est finalement pas représenté par Edouard
va trouver des moyens apparaître dans le récit. En effet tout au long on aura
toujours une présence légère de Gide. Il va à travers sa narration et ses
commentaires à propos de certaines actions donner son point de vue sur la vie et sur les choses, on peu alors presque parler d'un essai autobiographique.
Pour conclure, on peut parler de mise en abyme puisque Gide va totalement réinventer les méthodes classique de la littérature. Il va joue avec l’alternance des points de vue sur l'histoire qui passe par la narration biais et un récit dans un récit avec le personnage d'Edouard qui semble être son double mais qui dans le fond ne représente que son opposé. Il va s'introduire dans l'histoire de manière subtile et grâce à tous ces facteurs rendre son oeuvre unique.
CHUPIN Maëlys
CHUPIN Maëlys
« Prêcher le vrai du faux ? »
La mise en abyme est
un procédé qui consiste à représenter une œuvre dans une œuvre similaire , par
exemple en incrustant dans une image cette image elle même. On retrouve dans
cette demarche une « autosimilarité ». C’est d’ailleur une expression
qui prend vie au bout de la plume de André Gide il en dit d’ailleur :
« J’aime assez qu’en une œuvre d’art on retrouve ainsi transposé, à
l’échelle des personnages, le sujet même de cette œuvre par comparaison avec ce
procédé du blason qui consiste, dans le premier, à mettre le second en
abyme. ». Ce procédé est donc propre à Gide, il lui a donné vit, et n’a
cessé à travers ces œuvres de la perfectionner. C’est notament le cas des
« Faux monnayeurs » dans la quelle on retrouve un réelle precision dans
le procédé stylistique. La question qui demeure est : De qu’elle façon se
manifeste ce procédé, comment Gide parvient à le mettre en œuvre ? On va d’abord
etudier le parallelisme entre les faux monnayeurs de Edouard et les faux
monnayeurs de Gide, en ensuite on va etudier l’analyse personnelle et pertinente qui se cache
derriere ce procédé stylistique.
L’œuvre de Gide détient toutes les caractéristiques d’une mise
en abyme. Etant le pionnier de cette expression c’est à travers cette seule
œuvre, que Andre Gide va partager son art avec le publique. Il semblerait que
dans son œuvre l’auteur avait une reelle volonté de transposer ses idées non pas à travers son propre discours mais bien à travers le discours de ses personnages.
Il y’a une fusion cosmique entre ses personnages et lui. A travers ces derniers
il critique non seulement la société mais également le travail du romancier, ou son travail
d’ecrivain, et les processus employés. Tout cela dans un cadre réaliste, reflet
de la société française du 19e siecle. Le personnage le plus
important et qui est au cœur même du recit est Edouard, l’alter ego de Gide si
on puis le dire. Tout au long de notre lecture on est confronté, à une transposition extraordinaire avec le journal d’Edouard, qui se nomme « les
faux monnayeurs » dans les « faux monnayeurs » de Gide. Dans son
journal, Edouard va faire mettre sur papiers ses reflexions, ses pensées
litteraire, ses envies de modification quant au livre. Mais le plus etonnant
dans tout ça c’est que lui même est soumit a l’œil du romancier qui est Gide.
Gide est la un peu comme le « Big brother » de l’œuvre. Il va
critiquer ses personnages notamment Edouard. En ce sens, Gide redige non
seulement un roman, mais egalement une critique de ce même roman dans le roman.
Il y’a egalement dans le procede stylistique, de nombreuses pistes quant à la
mise en abyme. Par exemple dans une
partie du journal, il ecrit qu’il va
rediger a travers une meditation d’Edouard. Et parallement on a dans le journal
d’Edouard une meditation personelle quant a la redaction du livre. Des passages pareil on en retrouve plusieurs a travers l’œuvre. De plus, de nombreux themes son proposés par Gide dans son Journal sans pour autant etre developpé. Ces même
thèmes sont dans les faux monnayeurs détaillés a travers Edouard. Gide fait le brouillon,
Edouard le redige. On le voit avec les cristalisation, la devotion comme cause
d’aveuglement, ou encore la batardise de la liberté morale.
Derrière le procédé stylistique de Gide, donc son procédé de mise en abîme, on voit une réelle procédure de psychanalyse. Il dit d'ailleurs de ses personnages dans un extrait de son journal des faux monnayeurs : "Ils vivent en moi de manière puissante, et je dirais même volontiers qu'ils vivent à mes dépens". En effet André Gide comme tout bon romancier a l'art de prendre ses personnages de romans a coeur et donc de leurs donner vie. De plus on voit que sous l'élan de ses écrits, l'auteur fais une mise en abime non seulement dans les procédés mais également dans sa vie. En effet en s'appuyant sur quelques recherche on voit que de nombreux événements ou même de nombreux endroits coïncide avec des parties de vécu de Gide. On a l'impression que certains personnages ne sont que les simples alter ego de Gide dans les différentes étapes de sa vie. Par exemple comme on l'a dit précédemment Edouard mais également et pourquoi pas Boris? Grace a quelques informations, on se rend compte que Gide comme Boris ou Boris comme Gide, aurait perdu leurs pères très tôt, et aurait reçu une éducation très stricte. Et comme par hasard, dans l'école privée dans laquelle Gide aurait été admis, il y'avait un certain instituteur nommait M.Vedel. Boris est pour Gide un moyen d'avoir une connexion avec son livre bien plus profonde que d'en être le simple écrivain. En ce sens, André Gide transpose sa propre vie, dans une histoire que lui même redige, on pourrait appeler ça une simple biographie, mais non, c'est bien plus fort car il y'a un jeu très profond dans la méthode stylistique. Bineuse, Edouard est le personnage comme a été dit juste avant le plus proche de l'auteur. Gide a bineuse insisté sur cet effet miroir, pour montrer que Edouard est peut être le reflet de lui même mais il ne reste qu'un re flet et ne sera jamais la réalité. Ainsi il possède le même parcours ou presque.Gide est un romancier qui écrit les faux monnayeur dans une oeuvre où son personnage principal redige le même roman, car biensur, Edouard est un romancier qui écrit les faux monnayeurs. Edouard agit un peu comme l'inconscient de Gide, sa bien a travers Edouard que Gide parvient à exprimer sa volonté de révolutionner le court de l'histoire littéraire, et ainsi de faire de son oeuvre un élément sortit du lot. Le personnage ici présent ne finira jamais les faux monnayeurs, et pourtant Andre Gide lui finira les faux monnayeurs. N'est il enfaite pas qu'un simple moyen pour Andre Gide de se remettre en question quant à son moi profond ?
En sommes, on peut clairement parlé de mise en abime. Dans le sens où il y'a une réelle transposition de la réalité dans le roman. La mise en abîme est dans les faux monnayeurs, essentiellement présenté a travers les personnages. En effet on ressent tout au long de l'oeuvre un travail raffiné de l'auteur par rapport au procédés stylistique et à la fragmentations de son oeuvre. Et, par moment on irai presque jusqu'a dire que Gide confie en quelque sorte le puzzle de sa vie à ses personnages et les guide afin qu'ils soient aptes à le remettre en place.
Derrière le procédé stylistique de Gide, donc son procédé de mise en abîme, on voit une réelle procédure de psychanalyse. Il dit d'ailleurs de ses personnages dans un extrait de son journal des faux monnayeurs : "Ils vivent en moi de manière puissante, et je dirais même volontiers qu'ils vivent à mes dépens". En effet André Gide comme tout bon romancier a l'art de prendre ses personnages de romans a coeur et donc de leurs donner vie. De plus on voit que sous l'élan de ses écrits, l'auteur fais une mise en abime non seulement dans les procédés mais également dans sa vie. En effet en s'appuyant sur quelques recherche on voit que de nombreux événements ou même de nombreux endroits coïncide avec des parties de vécu de Gide. On a l'impression que certains personnages ne sont que les simples alter ego de Gide dans les différentes étapes de sa vie. Par exemple comme on l'a dit précédemment Edouard mais également et pourquoi pas Boris? Grace a quelques informations, on se rend compte que Gide comme Boris ou Boris comme Gide, aurait perdu leurs pères très tôt, et aurait reçu une éducation très stricte. Et comme par hasard, dans l'école privée dans laquelle Gide aurait été admis, il y'avait un certain instituteur nommait M.Vedel. Boris est pour Gide un moyen d'avoir une connexion avec son livre bien plus profonde que d'en être le simple écrivain. En ce sens, André Gide transpose sa propre vie, dans une histoire que lui même redige, on pourrait appeler ça une simple biographie, mais non, c'est bien plus fort car il y'a un jeu très profond dans la méthode stylistique. Bineuse, Edouard est le personnage comme a été dit juste avant le plus proche de l'auteur. Gide a bineuse insisté sur cet effet miroir, pour montrer que Edouard est peut être le reflet de lui même mais il ne reste qu'un re flet et ne sera jamais la réalité. Ainsi il possède le même parcours ou presque.Gide est un romancier qui écrit les faux monnayeur dans une oeuvre où son personnage principal redige le même roman, car biensur, Edouard est un romancier qui écrit les faux monnayeurs. Edouard agit un peu comme l'inconscient de Gide, sa bien a travers Edouard que Gide parvient à exprimer sa volonté de révolutionner le court de l'histoire littéraire, et ainsi de faire de son oeuvre un élément sortit du lot. Le personnage ici présent ne finira jamais les faux monnayeurs, et pourtant Andre Gide lui finira les faux monnayeurs. N'est il enfaite pas qu'un simple moyen pour Andre Gide de se remettre en question quant à son moi profond ?
En sommes, on peut clairement parlé de mise en abime. Dans le sens où il y'a une réelle transposition de la réalité dans le roman. La mise en abîme est dans les faux monnayeurs, essentiellement présenté a travers les personnages. En effet on ressent tout au long de l'oeuvre un travail raffiné de l'auteur par rapport au procédés stylistique et à la fragmentations de son oeuvre. Et, par moment on irai presque jusqu'a dire que Gide confie en quelque sorte le puzzle de sa vie à ses personnages et les guide afin qu'ils soient aptes à le remettre en place.
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