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lundi 16 janvier 2017

Le sacré :

Le sacré renvoi au lien avec le divin et la religion, il designe ce qui est mis en dehors des choses ordinaires, banales. Mais aussi il fait reference a l'interdit, l'innacessible ou la peur.
Il est important de souligner que chez pasolini ou sophocle le sacré a une conception differente.

Chez sophocle, le sacré prend une place trés importante, en effet dans la piece Oedipe roi on assiste a une conception sophocleene de la divinité, c'est a dire qu'il faut accepter le destin et les desicsion  que les dieux on choisis sans se poser de question. Il mets aussi en scene l'hybris, c'est a dire le péché, la colere qui consiste a se croire a l'egal des dieux, on assiste notament a cet forme d'hybris avec Oedipe et Jocaste qui agissent contre la volonté des dieux et osent les défier. Chez sophocle l'entendement humain est invalide puisque la parole divine est toute puissante, les hommes ne sont pas les égaux des dieux et il faut leur faire confiance aveuglement au dépit des satisfactions personnel des personnages.

Le sacré prend une forme trés differente chez Pasolini, lui en effet renie et rejete toute forme de sacré, celui est dégradé. Le choeur est supprimé, qui pourtant fait office de la parole entre les dieux et les hommes, ici il est remplacé par des groupes d'habitants qui n'ont rien de divins. On peut noter aussi que certains personnage sont dissocié du sacré, comme par exemple Tirésias qui est un mandiant aveugle et joueur de flute alors qu'il a une fonction d'oracle d'apollon chez Sophocle.

Enfin, on peut dire que Sophocle associe le sacré a la religion, en rendant les dieux innacésibles tandis que Pasolini lui dénigre le sacré en enlevent le choeur par exemple.

Timur CINER TL

samedi 17 décembre 2016

Oh sacré oedipe...

Le mot sacré peut avoir plusieurs sens autant celui que l'on rattaché au divin que celui qui a une dimension morale.
La valeur que des parents ont pour un enfant est sacré, "la famille" est sacré etc.
Maintenant que ce détail est éclairci on peut alors se demander : le sacré est il indissociable de la religion et je serai tenter de vous répondre : oui.
En effet, que cela soit dans la pièce de Sophocle ou dans le film de Pasolini, le mythe d'oedipe en règle générale est plein de messages caché ou, à double sens qui rende la dimension "sacré" très complexe.
Par exemple la peste, dans les deux oeuvres elle est une manifestation de la colère des dieux sur les hommes à causes des actions d'oedipe, elle est décrite comme grande et terrible et ne se soignera que si oedipe meurt ou se banni de la ville de Thèbes (ce détail n'est pas sans rappeler une tradition antique, car dans chaque ville, cette action étai effectuer dans l'espoir de calmer les dieux et d'apporter leur pardon) dans ce cas ; on remarque que le sacré prend ici deux sens : une punition des dieux ; une tradition antique.
Chacun de ces deux aspects est sacré, le premier étant religieux, et le second culturel, c'est alors la que l'on peut se demander si le sacré n'est que religieux.
Pour appuyer la réflexion, il y a un détail principal du mythe qui défini cette dimension : l'inceste.
En effet, dans la pièce de Pasolini, la relation charnelle entre oedipe et sa mère est montrée à l'écran ce qui brise la règle "sacré" de la bienséance, de plus dans l'oeuvre de Sophocle, les descriptions de cette acte d'inceste montre bien tout le "dégout" que certains peuvent ressentir par des expressions tel que : "le même port terrible" pour parler de l'acte. Si l'on procede par tradition, la mère et le père sont sacré pour un enfant, et il est sensé s'inspirer d'eux comme modèle. Oedipe tue son père et couche avec sa mère, et par ces actions, brise la dimension sacré de la relation familiale.

En conclusion, le sacré est effectivement dissociable de la religion, car il ne se limite pas à des croyances malédiction ou encore cultes, mais le sacré est aussi certaines règles morale que possède les hommes et qui ne sont pas absente du mythe.

Parole Eternelle


Le mythe tragique d'Oedipe présente l'histoire d'un homme sur qui s'acharne le destin qui s'impose contre ses désirs. Des forces supérieures agissent contre lui et le rendent impuissant en l'aveuglant. Ce rapport de forces est souvent traduit par une vision religieuse puisque le naturel est soumis à l'action de quelque chose d'autre, de surnaturel. Le sacré intervient dans la communication de ces deux mondes. Tout ce qui vient ou qui a été en contact avec le supérieur est considéré comme sacré, précieux, respectable. Or, toute les reprises de ce mythe n'ont pas forcément d'intention religieuse. Est-il possible de conserver le corps essentiel du mythe, l'oracle qui précipite l'action, sans lui conférer une dimension religieuse ? Le sacré est-il indissociable du religieux ?



Le dramaturge grec Sophocle et le réalisateur italien Pier Paolo Pasolini reprennent tous deux le mythe d'Oedipe mais traitent la question du sacré différemment. Toutefois, la parole sacrée et des lieux de culte, des lieux religieux, apparaissent dans les deux œuvres.

En effet, dès le prologue de Sophocle, une atmosphère de prières et de recueillement est prévue par des (p11) « rameaux suppliants », des « vapeurs d'encens et de péans (des chants en l'honneur d'Apollon) mêlés de plaintes » d'un peuple pieux (p12) « à genoux, ou sur (les) places, ou devant les temples consacrés à Pallas (Athéna), ou encore près de la cendre prophétique d'Isménos (dieu fleuve) ». Dans son film, Pasolini représente également des lieux de prières. Lorsqu'Oedipe quitte Corinthe, il cherche à rejoindre Delphes, lieux où la Pythie donne l'oracle. Alors qu'il s'y approche une foule de personnes entoure la Pythie masquée montrant ainsi leur important attachement à ce lieux religieux, pour ne pas dire leur vénération (~22min). Ainsi, à plusieurs reprises, tant dans la pièce de Sophocle que dans le film de Pasolini, les personnages vont à Delphes pour chercher l'oracle. Oedipe, dans un premier temps, se rend à Delphes aussi dans la pièce de Sophocle après qu'on l'aie appelé « enfant supposé » comme l'indique cet extrait : (p39, 2ème épisode) «Alors sans prévenir mon père ni ma mère, je pars pour Pythô ; et là Phoebus me renvoie sans même avoir daigné répondre à ce pour quoi j'étais venu, mais non sans avoir en revanche prédit à l'infortuné que j'étais le plus horrible, le plus lamentable destin ». Puis, on apprend que Laïos se rendait à Delphes pour trouver une solution aux ravages de la Sphinge lorsqu'Oedipe le tue au croisement de deux chemins. Cette scène est montrée par Pasolini alors qu'Oedipe a quitté Delphes (~35min), scène qu'Oedipe décrit dans la pièce de Sophocle alors qu'il s'adresse à Jocaste : (p39) « Au moment où suivant ma route, je m'approchais du croisement des deux chemins (…), un homme tout pareil à celui que tu me décris, venai(t) à ma rencontre ». En effet, Laïos est tué là où « se joignent les deux chemins qui viennent de Delphes et de Daulia. ». Enfin, Oedipe demande à Créon cette fois-ci dans les deux œuvres de cueillir la parole des Dieux à Delphes alors que la peste s'infuse dans Thèbes : (prologue, p14) «LE PRETRE : Créon est là qui s'approche (…) CREON : Eh bien ! Voici qu'elle réponse m'a été faite au nom de dieu. ». Radieux, Créon retourne à Thèbes de Delphes alors que des délégués viennent supplier Oedipe d'apporter son aide (~58min). Enfin, contrairement à la pièce de Sophocle, dans le film de Pasolini, Jocaste annonce à sa compagnie, qui porte des fleurs et des agneaux, ceci : « Je vais prier. Je vais prier les dieux dans leur temple. Oedipe est bouleversé par le chagrin et ne raisonne plus sagement. Il en arrive à croire tout ce qu'on lui a dit. Je vais prier pour nous ». Les deux œuvres montrent des lieux religieux de culte où est annoncée ou suppliée la parole sacrée.

En effet, les lieux religieux que ces deux œuvres montrent ou décrivent, ne peuvent être considérés comme sacré que par la parole divine qu'ils transmettent. Dans le film de Pasolini la parole des dieux est exprimée plusieurs fois : implicitement, dans le prologue par l'intertitre du père, (~5min) « Tu es né pour prendre ma place dans ce monde, me rejeter dans le néant, me voler ce qui m'appartient. C'est elle que tu voleras en premier. Elle, la femme que j'aime. » et dans le propos de la Sphinge, « Il y a une énigme dans ta vie », « l'abîme dans lequel tu veux me rejeter est au plus profond de toi » ; explicitement, à Delphes par la parole de la Pythie, « Il est écrit que tu tueras ton père et que tu feras l'amour à ta mère (…) Ainsi parlent les dieux. C'est inévitable. », par Créon qui révèle que « Pour vaincre l'épidémie qui accable Thèbes, il faut que l'homme qui la contamine quitte cette ville », puis à travers Tirésias , « Parce que c'est toi qui contamine notre pays. Et j'ajouterai encore que tu es l'assassin que tu recherches et tu ignores avoir une liaison scandaleuse avec les êtres qui te sont les plus chers. » et enfin Oedipe raportera les révélation qui lui avaient autrefois été faites à Jocaste : « je décidai de me rendre au sanctuaire d'Apollon. Ils me révélèrent que mon destin était de faire l'amour avec ma mère et d'avoir d'elle des enfants monstrueux ! Ils me révélèrent que mon destin était d'assassiner mon père. Sous le coup de telles prophéties, comment avoir le courage de retourner chez moi à Corinthe. ». Dans la pièce de théâtre du dramaturge grec, Oedipe rapporte l'oracle de la même façon dans l'épisode 2 (p39) : « Phoebus (Apollon) me renvoie. (…) mais non sans avoir en revanche prédit l'infortuné que j'étais le plus horrible, (…) j'entrerais au lit de ma mère, je ferais voir au monde une race monstrueuse, je serais l'assassin du père dont j'étais né ! ». C'est également le cas pour Tirésias qui engage des propos similaires : (épisode 1, p24) « Sans le savoir, tu vis dans un commerce infâme avec les plus proches des tiens, et sans te rendre compte du degré de misère où tu es parvenu ». Il s'agit dans les deux cas de la « douce parole de Zeus » , de la parole éternelle dont le choeur parle dans le parodos. Cette parole est sacrée en ce qu'elle rapporte les pensées divines. Cependant ces deux paroles ne doivent pas être confondues comme le fait Oedipe qui prend la parole des devins pour celle d'Apollon lui-même. Même si ces intermèdes avancent, comme Tirésias, qu'ils ne dépendent pas des tyrans de la terre « mais des dieux » et se placent sous le sceau d'une protection divine, rien n'assure l'exactitude de leur science divinatoire et donc de leur connexion privilégiée avec les véritables maîtres de la cité. En d'autres mots, la dimension sacré des lieux repose sur le contact avec les dieux, l'oracle, et donc de sa fiabilité.



Les lieux et la parole religieuse est sacrée tant qu'elle a une quelconque avec la divinité. Pourtant la dimension sacré et religieuse est remise en question dans les deux œuvres.



En effet, Sophocle fait douter ses personnages de la valeur de l'art divinatoire dans son œuvre et donc de son caractère sacré. Jocaste dit à Oedipe dans le deuxième épisode (p36) «que jamais créature humaine ne posséda rien de l'art de prédire. » Pareillement, dans le film de italien, elle affirme : « Aucun homme ne peut s’ériger en prophète (…). Tu vois bien comment les prophéties sont des mensonges. Si Dieu veut révéler ses intentions, il le fait clairement et sans intermédiaires». Dans le premier stasimon de la pièce de Sophocle, le choeur s'interroge sur ces mêmes pouvoirs (p29) : « un devin possède-t-il, lui, des dons supérieurs aux miens ? Rien ne l'atteste vraiment.». Et pourtant la dimension religieuse est chez Sophocle pleinement assumée comme le montre la multiplication des références aux divinités qui sont également celles vénérées au temps du dramaturge : « Zeus » (p29), « Athéna » (p17), « Bacchos » (p50) etc. Néanmoins cette hypothèse se voit contrecarrée par le dénouement qui révèle la véracité des prédictions et donc de leur caractère sacré. Les révélations finales du berger viennent confirmer les propos de Tirésias qui se révèlent vrais. Seulement alors, les prédictions vérifiées, la parole devient sacrée.

Cependant si la dimension religieuse vient s'allier avec le sacré dans l'oeuvre de Sophocle, ce n'est pas forcément le cas pour le film de Pasolini. En effet, dans le film de Pasolini la dimension religieuse n'est pas explicitement montrée. Outre le prologue et l'épilogue qui sont fidèles à la réalité, le film italien met en scène un univers onirique et intentionnellement hétéroclite, créé de multiples influences culturelles : chants roumains, paysages rougeoyants du Maroc etc. Cette diversité a pour but de ne pas rattacher l'oeuvre à une seule réalité pour valoriser sa dimension symbolique. Ainsi, Pasolini nous ouvre la porte d'un univers païen sans aucune intention religieuse. En clair, bien qu'il fasse apparaître des lieux et des paroles sacrées, il n'a pas de volonté purement religieuse mais seulement symbolique. Il n'évoque pas des dieux en particulier comme Sophocle, ou fonde ses images sur une religion unique mais créé un syncrétisme religieux pour se détacher de toute représentation préétablie. Peut-on pour autant parler de désacralisation chez Pasolini ? Même si Pasolini n'a pas d'intention religieuse, il créé du sacré dans les considération de ses personnages. Sacré qui ne peut être détaché du religieux qu'il embrasse.



Pour conclure, il faut rappeler que le sacré est par définition relatif au religieux. En reprenant des dieux existant dans les croyances polythéistes contemporaines, Sophocle confère à son œuvre une empreinte religieuse forte qui englobe avec elle tout un univers (pratique du sacrifice, vénérations, prières etc.) où le sacré a naturellement sa place. Pasolini, quant à lui, même sans pour autant vouloir mettre en avant une religion, s'attarde sur la condition de l'homme et ses rapports au divin qui passent évidemment par la considération du sacré. En clair, le sacré est indissociable du religieux dont il est justement issu.










Tout ce qui est contraire à l'ordinaire ou aux choses commune est généralement considéré comme sacré. L'innacessible par définition, ou l'interdit, il est contraire a la profantation. On peut craindre ce qui est sacré et l'adorer en même temps et souvent il est tiré de la religion. Il sera questioin de savoir si le sacré est indissociable de la religion dans Oedipe Roi de Sophocle et de Pasolini ?

Chez Sophocle on remarque que le sacré est indissociable du religieux mais cependant il se démarque d'une certaine manière. Les actes d'inceste ainsi que de parricide sont sujet de devotion et de peur comme on défini le sacré. << sache-le, c'est toi, c'est toi, le criminel qui souille ce pays ! >> On a ici une des facettes interdites du sacré qui ets victime de peur. Elle est transposé dans Pasolini lors de la scène d'amour entre Jocaste et Oedipe  et que Oedipe cri <<Mère!>> . Une scène chocante et hors du commun qui baffou le sacré.

Chez Pasolini la religion et le sacré sont dissociés. Le choeur est remplacé par des chants roumains, ce qui ets quand même assez significatif de la religion. L'oracle de Delphes quand à elle ne posséde plus de templs, Pasolini le lui enlève et lui enlève toute valeur. Même Tirésias qui d'origine est un prêtre d'Apollon se retrouve aveugle à errer, il sera néanmoins le guide d'Oedipe et sa dimension religieuse est de ce fait toujours présente.

Pour conclure, le sacré est indissociable du religieux dans les deux oeuvres. Il exerce une certaine pression sur l'histoire. Et même si Pasolini tente de séparés les deux on se rend compte que cette séparation ne peut pas exister complétement.

Le sacré est de définition quelque chose qui appartient au domaine séparé, intangible et inviolable du religieux et qui inspirer crainte et respect, et il s’oppose au profane, il désigne ce qui est inaccessible.
Dans les œuvres de Sophocle et Pasolini nous retrouvons le sacré proche de tous. En effet tout ce qui ce passe est lié au sacré. Mais nous trouvons une dualité entre la modernité chez dans le film et de Pasolini et les temps anciens chez Sophocle.
Nous pouvons donc nous demander si dans les deux œuvres le sacré peut être dissocier du religieux.

Dans la tragédie grecque antique le sacré était très représenté, les dieux étaient mis en avant, mais il fallait séparer le sacré  et la profane.
Chez Sophocle le sacré n’est pas dissociable de la religion.
En effet dans son œuvre il faut renoncer à comprendre les dieux. La parole divine est toujours puissante dans l’épisode 2 Œdipe ce confie a Jocaste sur sa visite chez l’oracle, est la prédiction de son avenir de plus Tirésias lors de sa dispute avec Œdipe refuse de dévoiler ce qu’il sais sous prétexte que les dieux ce feront entendre en temps voulu.
Les dieux ont une place très importante dans la tragédie grecque, mais dans Œdipe roi, Œdipe et Jocaste ne s’abstiennent pas, car sans le vouloir ils vont faire un inceste.
Dans l’épisode 2 Jocaste conteste les oracles et doute de la puissance des dieux. Œdipe loi aussi doute tout come Jocaste quand le Corinthien lui annonce la mort de Polybe. Chez Sophocle de plus le chœur est présent  c’est un ensembles de personnages. 
Dans le stasimon 1 le chœur refuse de répondre au dilemme car cela pourrait remettre en cause les dieux ce qui montre le fait de Sophocle veuille montrer qu’il n’est pas concevable de s’opposer aux dieux.

Chez Pasolini, la représentation du sacrée est dégradée. Tout d’abord le chœur est remplacé par les chants. Il y aussi la désacralisation de l’oracle de Delphes, en effet chez Sophocle l’oracle mâche des feuilles de laurier (la feuille de laurier qui signifie chez les romains les héros, est ceux qui accomplissent un acte notoire) mais il se gave tel un sauvage.
Et Pasolini y a rajouté un rire malicieux qui rappelle les méchants dans les films. Le sphinx est originellement envoyé par les dieux, donc lorsque Œdipe le repousse et le tue c’est comme si il défiait les dieux, comme pour remettre en question la religion.
Le personnage de Tirésias n’est plus considère comme un prête mais come un aveugle musiciens qui a les réponses au question d’ Œdipe presque comme un serviteur , il n’y a plus cette notion religieuse que nous retrouvons chez Sophocle. 
Dans le film de Pasolini nous retrouvons une dimension sacrale que nous ne trouvons pas chez Sophocle.  Et pour fini Pasolini avec ses nombreux décor et costumes, donne une importance a tous ces matériaux, on trouve une certaine sacralité a tous les costumes, les mouvement de caméra accompagné de musique africaine, et chinoises.

Pour conclure même si nous pouvons dire que le sacré est dissociable du religieux, cela ne veut pas dire qu’il n’en est pas le fondement. Car en effet dans la tragédie de Sophocle le religieux et le sacré ne sont pas dissociables, chez Pasolini on découvre un aspect des deux.

Guillabert Réhana



vendredi 16 décembre 2016

Le Sacré


            Que ce soit dans la pièce de Sophocle ou le film de Pasolini, le sacré est un thème présent, même-ci il est n’est pas valorisé de la même manière dans les deux œuvres. En effet chez Sophocle, le sacré a une grande importance, tandis que chez Pasolini il est peu valorisé. Le sacré est le lien entre la religion et le divin. Il désigne ce qui est inaccessible et peut devenir objet de dévotion et parfois de peur. Mais le sacré est-il indissociable de la religion dans la pièce de Sophocle et le film de Pasolini ? Afin de répondre à cette question, nous verrons d’abord que oui, le sacré est indissociable de la religion. Mais ensuite on verra dans un deuxième temps que Pasolini remet cela en question en dévalorisant le sacré.


            Le sacré et la religion sont effectivement indissociables. Pour un homme religieux, la réalité dans laquelle il vit est coupée en deux : D’un côté il existe des objets, des lieux, des actes et des moments sacrés, c’est-à-dire d’une importance primordiale. Puis de l’autre côté, le sacré c’est ce qui inspire des sentiments d’effroi, de terreur et de vénération, ce qui suppose que le sacré est donc subjectivement de l’ordre du sentiment.

Nous allons d’abord parler des éléments qui caractérisent le sacré dans les deux œuvres. Tout d’abord, les deux œuvres présentes des lieux sacrés. Dans le prologue de la pièce de Sophocle, Créon est envoyé au temple de Delphes pour rapporter les préceptes d’Apollon émient par la Pythie. Le temple de Delphes est donc présenté comme un lieu sacré, puisque c’est le temple du devin Apollon. Ensuite, nous avons l’Orchestra qui est également présenté comme un lieu sacré. Je ra    pelle que c’est l’espace exclusivement réservé au Chœur, où ce dernier honore la volonté des dieux à travers des chants et des danses. Dans le parados, le Chœur des vieillards entre en chantant les souffrances de la ville et invoque le secours de la parole d’Apollon, qui sera transmise par l’oracle. Le Chœur célèbre plusieurs dieux et en appelle à leurs pouvoirs avant de terminer par une adresse àDionysos, la divinité éponyme de Thèbes. Le Chœur implore donc les dieux dans l’Orchestra, voilà pourquoi c’est un lieu sacré. Dans le film de Pasolini, on a remarqué sur plusieurs sites, que le pré du prologue et de l’épilogue peut être considéré comme un lieu saint, car c’est le lieu où le lien mère-fils est dans sa plénitude.  Mais d’après moi ce pré ne peut pas être présenté comme tel, car il n’a aucun lien avec la religion ou le divin, c’est juste un pré comme tant d’autre.                                                                      
 Les lieux sacrés sont associés à des personnages sacrés. Dans les deux œuvres le dieu Apollon est beaucoup valorisé, c’est à ses préceptes qu’on fait appel pour arrêter la peste qui ravage Thèbes. Les dieux en généraux sont des personnages sacrés dans les tragédies, leurs paroles sont émises par des oracles, ce qui fait également d’eux des personnages sacrés. Ce sont les intermédiaires entre les dieux et les Hommes. La Pythie est donc un personnage sacré, c’est l’oracle d’Apollon. Dans le film de Pasolini, c’est elle qui annonce à Œdipe son destin et la malédiction qui le condamne. Angelo est un autre personnage sacré du film de Pasolini, son nom veut dire « ange » et c’est un messager, il appartient donc au monde des devins. Tirésias est aussi un personnage sacré, c’est le prêtre d’Apollon. Dans la pièce de Sophocle au début du premier épisode, c’est à lui qu’Œdipe fait appel, après les conseils du Chœur, pour éclaircir le message brouillé et incomplet de l’oracle. Les dieux et leurs oracles sont donc des personnages sacrés, car ils délivrent des paroles extrêmement importantes, sacrées. 
La parole des devins est sacrée. Les dieux décident du destin des personnages et les oracles annoncent ce destin. Pasolini représente bien cette image de transmission de la parole des dieux aux oracles dans son film. En effet, dans une interview, Pasolini explique que les paroles des acteurs avaient été enregistrées au préalable et qu’il les a rajoutées après. Cela a créé une forme de décalage entre la bouche des acteurs et leurs paroles enregistrées au préalable, ce qui fait que lorsque Tirésias s’exprime on voit le petit décalage, grâce aux gros plans sur son visage, et on pourrait interpréter cela comme-ci le dieu Apollon lui parlait spirituellement et qu’il répétait après lui.Toujours dans le film de Pasolini dans le 5ème épisode, on peut se demander si la parole du vieux serviteur de Laïos est sacrée, puisque c’est la parole qui clôt l’enquête identitaire d’Œdipe.                                                              
Pour finir, en plus des lieux, des personnages et des paroles sacrées, il y a également des objets sacrés dans Œdipe Roi. C’est surtout dans le film de Pasolini qu’on les voit. L’objet le plus sacrés dans ce film est la flûte. Tout d’abord dans le premier épisode (1heures et 13 minutes), Tirésias avait annoncé à Œdipe qu’il finirait comme lui, c’est-à-dire : « aveugles et mendiant, il sera obligé de quitter Thèbes et deviendra (…) joueur de flûte. » L’objet est donc un élément qui appartient au destin d’Œdipe. De plus, on entend tout au long du film, des aires de flûte qui reviennent, et dans le cinquième épisode après qu’Œdipe ce soit crevé les yeux, Angelo monte les marches jusqu’à la hauteur d’Œdipe et lui tend la flûte. Pasolini accorde donc de l’importance à cet instrument, en plus de cela, c’est une référence au dieu Dionysos qui était un dieu errant originaire de Thèbes à qui on a fait honneur sous le son de la flûte. Les masques sont aussi des objets sacrés dans le film de Pasolini, ils nous empêchent de distinguer le visage de certains personnages comme la Pythie et la Sphinge, un monstre envoyé par les dieux.

Les deux œuvres nous présentent donc des éléments du sacré qui prouvent que la religion et le sacré sont indissociables l’un de l’autre. Cependant les sentiments que le sacré inspire aux personnages dans les deux œuvres montrent l’indissociabilité de ces deux thèmes. Néanmoins Pasolini va présenter une nouvelle vision du sacré dans un deuxième temps, et va montrer qu’on peut séparer ces deux thèmes.

            En effet, le sacré inspire deux sortes de sentiments. Tout d’abord on observe la crainte des dieux. D’après Épicure dans la lettre à Ménécée, la crainte des dieux est l’une des choses qui empêche les Hommes d’être heureux. Les dieux grecs symbolisent la supériorité, et leur pouvoir divin leur permet de tracer la destinée des hommes selon leurs volontés. La peur des dieux est donc légitime, les Hommes n’ont aucune prise sur leur destin, et ils sont condamner à vivre de sorte qu’ils ne contrarient pas les dieux, et ne sont donc jamais vraiment heureux puisqu’ils vivent dans la peur constante. Voilà pourquoi les Hommes doivent faire aveuglement confiance aux dieux et les respecter sans répliquer. Dans le film de Pasolini lors du premier épisode, lorsque Tirésias fait son entrée, chaque personne sur son passage se baisse, y compris les gardes autour d’Œdipe. Dans un premier temps on pourrait penser que cela montre le respect des thébains en vers l’oracle. Mais d’un autre côté, on ne peut s’empêcher de se demander si les thébains ne font pas ça par simple peur, puisque Tirésias est le prêtre du dieu Apollon. Une autre définition du sacré est ainsi proposée : le sacré peut être un ensemble de sentiments de crainte et de respect, inspirés par les choses qui sont l’objet d’une révérence religieuse.                                                                                                                                             
               Mais les personnages d’Œdipe et Jocaste, défient cette crainte. Ils ont tendance tout deux à tomber dans l’hybris. Ce pêché de démesure qui consiste à se croire à l’égal des dieux et qui est condamné par eux, est présenté à plusieurs reprises dans Œdipe Roi. Tout d’abord, dans la pièce de Sophocle, lors de la scène d’agôn entre Tirésias et Œdipe, notre protagoniste ose remettre en question la parole divine : « ce faux prophète, ce grand meneur d’intrigues, ce fourbe charlatan ». Œdipe accuse Tirésias d’être un menteur, et va carrément oser supposer que c’est lui le véritable meurtrier. De même, Jocaste refuse d’entendre la volonté des dieux et se croit libre de leurs prophéties : « Tu verras que jamais créature humaine ne posséda rien de l’art de prédire. » Jocaste et Œdipe sont les seuls personnages de la pièce et du film à prononcer des paroles impies contre les oracles. Dans la pièce de Sophocle, le Chœur va condamner leurs insultes portées aux oracles et aux dieux : « Ainsi donc on tient pour caducs et l’on prétend abolir les oracles rendus à l’antique Laïos ! Apollon se voit privé ouvertement de tout honneur. Le respect des deux s’en va. » L’hybris est donc un pêché très grave, qui condamnera Œdipe et Jocaste, puisque l’un finit par se suicider et l’autre finit par se crever les yeux.  Le sacré et la religion sont donc inséparables, car tout deux sont deux réalités du monde qui possèdent une puissance qui dépasse les Hommes. Mais Pasolini, va remettre en question cette idée, présenté le sacré d’une autre manière.                                                                                                                 
            Selon le cinéaste italien, le sacré est dissociable de la religion. Tout d’abord il dévalorise le sacré. Les lieux sacrés perdent de la valeur : Le sanctuaire de Delphes est réduit à un arbre de la Pythie. Si les lieux sont dévalorisés, les personnages le sont aussi : La Pythie n’est pas mise en valeur sans son temple et Tirésias apparaît comme un mendiant aveugle. Les oracles ne sont donc pas mis en valeur, alors que c’est eux qui émettent les paroles sacrés des dieux.  De plus, l’hybris d’Œdipe est en quelque sorte récompensé. A la fin du film, Œdipe est certes aveugle mais il apparaît plus comme un homme réconcilié avec le monde, alors qu’en temps normal il devrait être condamné à être malheureux et non en paix avec lui-même. Pasolini va également aller jusqu’à remettre en cause la puissance des dieux : Œdipe tue la Sphinge, un monstre censé être invisible, envoyé par les dieux. Œdipe, un homme normal, arrive à tuer facilement un monstre créé par dieux. Le sacré qui inspirait le respect et la peur chez Sophocle, est complètement dévalorisé chez Pasolini. La puissance des dieux est remise en cause.                                                                                                                                                   

En somme, les deux œuvres nous présentent des éléments qui lient le sacré et la religion, comme les dieux et les oracles, les temples, la flûte etc. De plus la crainte des dieux et l’hybris sont deux sentiments liés au sacré et à la religion que les deux œuvres nous présentent. Mais pourtant on remarque une certaine différence entre le sacré de la pièce de Sophocle et le sacré du film de Pasolini. Si Sophocle à tendance à montrer l’importance du sacré et de la religion, Pasolini va quant à lui séparer les deux thèmes et dévalorisé le sacré en remettant en question la puissance divine.

Ornella BUTARE. 

Une sacrée tragédie !

Le sacré est ce qui appartient au domaine séparé, intangible et inviolable du religieux et qui doit inspirer crainte et respect. La tragédie a une origine sacrée. Elle naît au Ve siècle av. J.-C. dans la Grèce antique. Des représentations théâtrales étaient données lors des fêtes dédiées à Dionysos. Il est le dieu de la marge et de la transgression, le dieu d’un ancien et lointain rapport immédiat et parfois violent à la nature. Il est tout de même le dieu central et indispensable du renouveau, de la joie et de la vie, de l'ouverture à l'autre, qui va contre la tendance de l'homme et de la cité à se replier sur les certitudes de leur maîtrise et de leur identité autochtone. Les Dionysies (fêtes en l’honneur du dieu Dionysos) donnaient lieu à de nombreux préparatifs pour la préparation du concours, mais aussi les préparatifs destinés à s'assurer de la présence du dieu. Le lien entre le dieu et les représentations théâtrales est donc clairement établi. Les tragédies grecques étaient alors de véritables cérémonies, à la fois religieuses et civiques, et tous les citoyens y assistaient gratuitement. A travers l’œuvre théâtrale tragique de Sophocle, Œdipe Roi et l’adaptation cinématographique du cinéaste italien Pier Paolo Pasolini, basée sur cette même œuvre, nous allons nous demander si la dimension sacrée est-elle indissociable de la religion ? Dans un premier temps nous allons étudier le ressort tragique exercé par la crainte des dieux dans les œuvres et ensuite comment le sacré est-il dissocié de la religion chez Pasolini.

La crainte des dieux pousse à la tragédie, car l’homme leur fait confiance aveuglement  et sa confiance est sans mesures. Dans l’œuvre de Sophocle, Tirésias qui détient la vérité s’abstient de la révéler, dans un premier temps car il pense que les dieux n’ont pas besoins de son intermédiaire pour dévoiler leur volonté en temps et en heure. Il prend conscience de son rôle qui n’est que d’être un simple porte parole car il sait que Oedipe, maudit par les dieux, ne l’écoutera pas ni le croira pas. La volonté des deux finira par s’accomplir lorsqu’ils l’auront souhaité, avec ou sans les révélations de Tirésias.

Le proscenium est le lieu de la profanation et de l’hybris, et aussi celui de la Némésis (qui représente la colère des Dieux). C’est l’espace dévolu aux acteurs ou ils génèrent les péripéties qui font avancer l'action en agissant et en parlant. Œdipe, le premier de tous les personnages mais aussi Jocaste qui refusent de s'abstenir et d'attendre la volonté des dieux et se croient libres de leurs paroles et de leurs actions sans chercher à les contrôler et les modérer. Les relations entre les personnages marquent leurs différences à l’égard de l'espace du sacré. Œdipe montre souvent des accès de violence et de colère, comme lors de l’affrontement avec Tirésias ou il l’offensera et aussi lorsque qu’il interroge le vieux berger sur l’enfant abandonné. Sa colère prend une forme d’hybris. La colère des Dieux (Némésis) frappe le proscenium de façon spectaculaire, les personnages qui se sont laissé aller à l'hybris comme Œdipe et Jocaste.

Chez Pier Paolo Pasolini, la religion est dissociée du sacré. Car tout d’abord le réalisateur fait le choix de supprimer le chœur qui sera remplacé par des chants populaires roumains. Pasolini fait le chois de cette langue car de vue, on ne remarque pas son incompréhensibilité. Il supprime le sacré qu’inspire l’oracle de Delphes en lui retirant son temple car sans lui, la pythie n’est pas mise en valeur. Elle se gave de riz et émet un rire discordant. Quant à lui Tirésias ne se réclame plus comme prêtre d’apollon mais il se défini plutôt comme un mendiant errant et aveugle. Sa dimension, non d’oracle d’apollon mais juste de joueur de flûte fait envie a Oedipe. Car par la suite, guidé par Angelo (« messager d’apollon rebaptise »), la dimension sacrée persiste malgré le faite qu’il perde sa dimension religieuse. Il jouera le rôle d’un guide pour Oedipe.

A travers son œuvre, Pasolini critique la civilisation moderne et exprime un manque du temps mythique. Il va le réinventer dans Oedipe roi. Selon la sensibilité lyrique et l’imagination de Pier Paolo Pasolini (poète /cinéaste), il faudrait un équivalent des temps mythiques, une préhistoire où pourrait se donner à voir et à sentir la présence du sacré dans le monde qui nous entoure. Les choix de masques et de costumes peuvent nous faire penser aux différents mélanges de cultures primitives empruntées par Pasolini, par exemple, celle des Aztèques précolombiens, celle  d’Océanie et d’Afrique.

Nova SAMB

Sacré religion


      Le sacré c'est par définition ce qui est mis en dehors des choses ordinaires, communes, il s'oppose donc tout naturellement au profane, mais aussi à l'utilitaire. Il désigne ce qui est 'interdit, par exemple lorsque l'on dit « c'est un objet sacré» Il y'a une certaine importance accordée à cette objet, comme si il l'objet en question est mis hors du monde. On associe souvent de manière inconsciente  le sacré à la religion, dès lors  le Sare est-il indissociable de la religion ? Nous tenterons de répondre à cette question à travers deux œuvres, Œdipe roi de Sophocle et Œdipe roi de Pasolini

      La tragédie a elle-même pour origine les fêtes religieuses les Dyonisis, en effet le mythe d'Œdipe roi est une tragédie écrite par Sophocle dans l'antiquité grec (cinquième siècle av J-C) , à cette époque la religion a une place primordiale dans la vie des citoyens, on considère le destin comme une divinité, on faisait des offrandes aux dieux. L'homme de cet époque étaient soumis aux bons vouloir des dieux, qui étaient sacrés c'est – à- dire qu' ils été Considérés comme une puissance extérieure .Alors que Pasolini lui  réalise son adaptation cinématographique du mythe à l'époque moderne, il y a eu la séparation entre l'église et l'état , et l'on prône une société laïque. Malgré Ces différences on s'aperçoit que le sacré est indissociable de la religion .Chez Sophocle le Sacré est manifeste à travers la parole. L’exemple de l’Oracle, lors du troisième épisode le Corinthien demande à Œdipe «Et d'où provient la peur qu'elle t'inspire» œdipe répond  
«D'un oracle des dieux effroyable, étranger.» Ces deux citations montre à quelle point Œdipe craint l'oracle des dieux, et que leurs paroles sont sacralisées, c'est les divinités qui sont à l'origine de cette prophétie, il ont une grande influence dans la vie des hommes .On retrouve la même dimension du sacré chez Pasolini qui  choisit de garder les personnages de la pythie et de la sphinge. Lorsque Œdipe quitte  polype et Mérope pour aller voir la pythie, elle lui révèle son destin qui a été décider par les dieux, les paroles sont sacré car tout comme chez Sophocle elle viennent des dieux même si il ne les désignent pas ouvertement. Juste après l'oracle Œdipe décide de fuir son destin parce qu'il croit à la prédiction de la pythie.
La dimension du sacré est présente dans les lieux, Sophocle énumère différent lieux sacré comme les temples, où Jocaste souhaite faire une offrande afin de calmer la colère des dieux,  épisode 3 «Chefs de ce pays l'idée m'est venue d'aller dans les temples des dieux afin de porter de mes mains ses guirlandes, ces parfums.», les  temples sont des  lieux sacrés ou l'on effectue des prières, des  offrandes pour les dieux ,afin qui nous délivrent de nos malheurs... Chez Pier Paolo Pasolini il  place la pythie en haut de la colline  où  personne ne va, sous un arbre entouré de personnes, elle porte une grande coiffe, elle est présentée  comme une grande prêtresse qui ne serait pas totalement humaine avec des dons  divin, elle a le pouvoir  de lire l'avenir. Il reprend néanmoins la mythologie grec car pour eux les dieux étaient personnifiés, ils avaient un comportement humain il ressentait la colère la vengeance  tout ce qui est propre à l'homme. Il reprend toute ces caractéristiques  dans les personnages de la sphinge et de la pythie.
Néanmoins Pasolini désacralise ces personnages, la Sphinge est représentée les jambes ouvertes, on montre la gourmandise de la pythie, en clair Pasolini profane l'image des divinités il vulgarise la pythie et la sphinge et les réduit à des êtres humains. Chez Sophocle on retrouve cette désacralisation des dieux en effet les dieux ne sont pas présents, ils n’interviennent pas dans la pièce ils sont cités. Les dieux sont malmener à cause de l'orgueil des hommes, remise en cause de Jocaste de l'interprétation des mortels Durant l'agôn entre Œdipe est Tirésias, Œdipe se croit supérieure à Tirésias lorsqu'il dit « Il fallait de la divination» la parole des dieux est remise en question. Chez Pasolini  Tirésias est humanisé, c'est un clochard il paraît faible, L’image des dieux est ternie.
On assiste quand même à sacralisation  quand Œdipe se crève les yeux il reprend sa place d'homme et arrête enfin de croire qu'il peut éviter son destin. Chez Pasolini quand la vérité est révélée tout semble  apporte l’apaisement.

 Conclusion : Le sacré est une notion importante du mythe d'Œdipe, Pasolini et Sophocle montre de manière différentes que la religion est devenu une banalité, que certain hommes se pensent au-dessus  de tout  et ?est ce que finalement l'histoire d'Œdipe n'est pas l'histoire  d'un homme qui pensait pouvoir défier les dieux ?                                                  jeanne lamoulie
Le sacré dans Œdipe roi de Sophocle et Pasolini



La  tragédie en elle même a une origine religieuse, il faut savoir que les spectacles et pièces se déroulaient à Athènes lors des Grandes Dyonisiesa en l’honneur du dieu Dionysos. Ces époques, Athènes était une cite assez religieuse, dans la société grecque, la religion était complètement imbriquée dans tous les domaines de la vie. Mais le sacré renvoie au lien avec le divin, le mot religion dans la Grèce antique n’existais pas encore, renvoyant a des choses en dehors de l’ordinaire, inaccessible ou même voir interdites d’où la crainte des dieux.
En effet, on retrouve ce thème du sacré dans Œdipe Roi, la pièce de Sophocle ce qui ne surprend guère  sachant que dans l’antiquité il avait une forte fonction religieuse étant le dramaturge le plus applaudis de son temps mais on  retrouve la notion de sacré également dans le film de Pasolini.
Mais le sacré dans ces œuvres est –il dissociable de la religion ?
Tout d’abord on peut le voir ainsi, non, le sacré n’est pas dissociable du religieux.
En effet, que ce soit dans la pièce de Sophocle ou le film de Pasolini les dieux ont une place importante et prépondérante, tout est en fonction de ceux la, tout commence par eux, c’est  le Dieu Apollon qui jette la malédiction sur les labdacydes.  Leur paroles ou actions ont des conséquences sur la ville de Thèbes, sur la vie de ses habitants par exemple la peste, elle est considérée comme un mal de provenance divine, comme une colère des dieux meurtrière  et c’est justement a travers l’oracle de Delphes que les dieux expriment leurs paroles, donnant la solution pour calmer leur colère «de chasser la souillure que nourrit ce pays» ce qui fais par conséquent que tous citoyens de Thèbes sont a la recherche de cette dite souillure.  
De plus, le chœur est un élément à fonction religieuse dans la pièce de Sophocle. Il passe la plus part de son temps dans la pièce à prier les dieux, ne serais que a son entrée a la page 16, le chœur mentionne déjà de nombreux nom de dieux «Zeus», apollon aussi sous nom de «dieu de Délos», «fille de Zeus».
Dans le film de Pasolini est également accorde une certaine importance aux dieux, notamment a leur parole, c’est toujours vers des personnages supérieurs ayant des liens particuliers avec les dieux, c’est a dire des personnages capables de transmettre la parole des dieux que les personne ayant besoins d’aide se tournent comme par exemple Œdipe lui-même lorsqu’il va voir l’oracle de Delphes, ou encore Créon qui est envoyé demander une solution contre la peste a la pythie et un autre personnage qui symbolise la parole d’Apollon qui est Tirésias.

La place des dieux dans ces œuvres a certes une place importante  mais certaines images nous prouvent le contraire.

Bien que nous ayons vu en quoi le sacre est indissociable de la religion, il se pourrait qu’il en soit dissociable finalement.
 La parole des dieux est prise en compte, mais pas pour tous elle est porteuse de vérité. Par exemple Jocaste, elle, avoue ne pas croire ce que dit Tirésias alors qu’il est porteur de la voix d’Apollon, page 41 «en matière de prophéties, je ne tiendrai pas plus compte de ceci que de cela» dans la pièce de Sophocle. Elle fait preuve d’hybris se croyant savoir ce que les dieux savent ou dans ce cas la ne savent pas. Elle désacralise alors ainsi la parole des dieux.
Mais ce n’est pas le seul moment ou l’on peut noter une désacralisation de la religion, également dans le film de Pasolini lorsque Œdipe se rend chez l’oracle de Delphes, on voit la pythie non pas dans le temple d’Apollon est sous un arbre de plus, au lieu de marcher des feuilles de laurier lui permettant de communiquer avec les dieux celle si mange maladroitement du riz et se moque d’Œdipe d’un rire bruyant.
Pour finir, ce qui renforce l’idée que le sacre reste dissociable a la religion est aussi le fait que Pasolini décide de supprimer le chœur dans son film, le chœur est en quelque sorte remplacée par des groupes de personnes qui n’ont quasiment aucun lien avec la religion.


Pour conclure, la dimension du sacré est belle est bien présente dans ces œuvres mais avec des aspects différents. On peut dire que chez Sophocle, lors de son existence, dans sa vie la religion avait un rôle majeur c’est alors pour cela que dans sa pièce le sacre est plutôt indissociable de la religion tandis que pour Pasolini qui est assez moderne, la religion n’occupe plus la même place que dans l’antiquité ce qui se ressent notamment bien dans son film avec la dissociation du sacré et de la religion.

Le sacré

Les tragédies et comédies grecques, ont une origine religieuse, liée au culte de Dionysos. Le théâtre est donc dans son origine lié au sacré.Les sacré et donc ce qui appartient au domaine séparé, intangible et inviolable du religieux et qui doit inspirer crainte et respect. C'est dans ce cadre que nous nous intéresserons aux aspect sacré des deux représentations . Le sacré est-il indissociable de la religion ?

Les tragédies et comédies grecques, dont la représentation remonte aux vie et ve siècles avant J.-C., ont une origine religieuse, liée au culte de Dionysos. Le théâtre est donc dans son origine lié au sacré. Sophocle est considéré comme l'un des plus grand dramaturge antique et il se caractérise par ses nombreuses références à la mythologie dans ses œuvres, laissant transparaître sa croyance. En effet, durant l’Antiquité il était d'usage de se référer aux Dieux , la mythologie faisait partie intégrante du quotidien des gens. Ainsi, comment occulter cette aspect dans des tragédies censées être représentatives des mœurs antiques ?
C'est pourquoi chez Sophocle, la religion est indissociable du sacré. En effet, un respect immense pour les dieux et tout ce qui leur sont relatif est perceptible dans la pièce de Sophocle, et toute offense leur étant faite est très prise au sérieux.
Par exemple, quand Œdipe ose s'en prendre à Tiresias qui est pourtant un sorte de représentation divins, le désapprouvent de son acte condamnable est perceptible . Tiresias, est un être très respecté, une sorte de divinité parmi des hommes. Or le tempérament d’œdipe, en font un être profane, il s’arrête au fait que Tiresias est aveugle et le prend de haut, il ignore ainsi, la fonction divine de Tiresias ainsi que sa clairvoyance malgré son handicap et offense les dieux, par son action. En opposition à Tiresias, Oedipe représente tout ce qu'il y a de plus profane, une impureté, une insulte à la pureté de l'être humain, son inceste et ses crimes le place en paria de la société, revenant à sa fonction de bouc émissaire qu'il semble représenter parmi la société. A travers l'image de la peste, il représente la souillure de la ville, c'est d 'ailleurs un prêtre qui vient lui supplier de sauver la ville, le prête est donc la voix de la sagesse, de la raison qui représente le peuple, un peuple très pieux. Mais Œdipe se réfère d’ailleurs au dieux, impuissant, il va donc presser Créon chez L'Oracle,
Dans sa nature, et dans son cadre, la représentation théâtrale antique était sacré. Nous voyons, qu'Oedipe est l' incantation de la souillure et il a une vie marqué par la tragédie. L’œuvre de Sophocle semble crier : gare à vous si vous osez offenser les Dieux !

L'aspect religieux se fait moins sentir chez le réalisateur italien. En effet, il semble accorder une importance et élever au rang presque divin certains aspects condamnable dans la tragédie antique. Il semble donner une toute autre dimension au sacré, le dissociant de la religion, dans sa réécriture du mythe antique. Il va jusqu'à désacraliser certains éléments essentiels au mythe.
La pythie est l'oracle d'Apollon à Delphes et est complémentent désacralisé, il apparaît sous la forme d'une femme horrible, terrifiante représentative de l'horreur. Ainsi, il pervertie le sacré, dans toute son œuvre il va donc souiller l'aspect religieux. La pythie de Pasolini est en opposition totale avec sa représentation antique. En effet,Les femmes choisies pour ce rôle étaient des femmes innocentes, représentatives de la chasteté qui consacraient leur existence aux dieux, en particulier à Apollon. La Pythie rend ses oracles une fois par an, le 7 du mois de Bysios, jour anniversaire de la naissance d'Apollon Mais il faut replacer les choses dans leur contexte. Pasolini, ne vit pas dans un cadre mythologique et est le fruit d'une société chrétienne monothéiste.Dans la Bible, Le chiffre 7 signifie la bénédiction de Dieu donnée et reçue. C'est l'aboutissement de notre création par Dieu (le septième jour). Le 7 est le chercheur de vérité. Il a une idée claire et convaincante de lui-même en tant qu’être spirituel. En conséquence, son objectif est consacré aux enquêtes dans l’inconnu, et à trouver des réponses aux mystères de la vie. Le personnage d’œdipe est donc étroitement lié à l'Oracle, dans les deux œuvres.
Ainsi, Pasolini insiste sur la cruauté des dieux et leur monstruosité, toute son œuvre devient donc une profanation. Il semble élever, la figure féminine de Jocaste au rang divin, par ses plans et notamment du point de vue de l'enfant, il la rend sur-puissante alors qu'un spectateur de la pièce de Sophocle aurait eu pour réflexe de la condamner, car chez Sophocle, elle représente, au même titre qu’œdipe, un personnage décadent et souillé. Pasolini, lui, la magnifie et la complexifie, un peu comme on le ferait pour une déesse.

Face au fléau de la peste, les habitants supplient les dieux et Oedipe en dernier recours tout en, chez Sophocle, le distinguant des dieux. Cependant, chez Pasolini, Le caractère d’œdipe semble être encore plus intense : Il est violent, tricheur et passionné. En effet, on peut constater que dans son œuvre, PPP, s'amuse à magnifier, pervertir ou intensifier tout ce que Sophocle, semble condamner en passant par l’aspect religieux du sacré. Même Tiresias, semble être complètement désacralisé, il apparaît sous la forme piteuse et repoussante d'un vieux mendiant mais Pasolini joue sur les apparences, ceux qui détiennent le pouvoir sont repoussants ou invisibles ( Pythie, Tiresias, Dieux) et ceux qui pensent le détenir sont soignées et plein d’orgueil. PPP semble rendre sacré le profane, il met en valeur les scènes d'amour. Ce que la pudeur, et la bienséance n'aurait jamais permis à Sophocle. Il insiste sur les cène d'amour et sur la violence .
Œdipe est profane dans le sens, où il veut s’élever au rang de divin, il ignore sa condition humaine et veux le plein pouvoir, or ce sont les dieux qui détiennent le vrai pouvoir et Œdipe, un pouvoir illusoire. 



Les dieux, sont des éléments importants dans la pièce et cet aspect dominant de la religion suscite des interrogations quant à la question du sacré.Le deux auteurs, bien qu'il n'aient pas une représentation complètement opposé du sacré dans leur œuvre, ne représentent pas le sacré dans leur représentations. Le sacré serait donc, indissociable de la religion. Si l'on constate que dans Oedipe roi de Pasoilini, le cadre religieux est très mis en avant , chez pasolini, il ne l'est presque pas.