vendredi 30 septembre 2016

Oedipe roi en musique

                                  
https://www.youtube.com/watch?v=g65oWFMSoK0




Vivaldi  : Un été Oedipien  

Le mythe d’Œdipe Roi, bien que fort complexe nous inspire, par moment, des mélodies dont la profondeur nous est peu familiere. On y retrouve parfois, non seulement les quelques instants les plus « glorieux » de notre protagoniste mais également pour ne pas dire bien souvent, les parties les plus obscures, lugubres, et insaisissables de ce dernier. Une mélodie en particulier rentre, selon moi, en totale osmose avec le mythe Oedipien, cette dernière est « L’été » des « Quartes saisons » de Vivaldi. Un morceau magistral repris à merveille par la violoniste Mari Samulsens. Le choix de ce morceau peut sembler, à premier vu audacieux et compliqué. Ainsi on peut se poser la question, « de quel façons est ce que l’été de Vivaldi nous fait vivre le mythe ? ». C’est avec une fine analyse des choses que l’on peut y retrouver des parfaites synchronisations.

L’été est perçu comme la saison la plus sulfureuse. Un adjectif parfaitement illustré par Vivaldi, et repris par Marie Samulsens. Le morceau au violon, à un découpage très pointu. On en distingue environs neufs parties, les unes aussi profonde que les autres. Le chef d’œuvre est appréciable de par la capacité du musicien à faire transvaser les moments calme, doux, et limite illusoire de la mélodie, aux moments agressifs, lourds, voir insoutenables. Chacune des parties se distinguent grâce aux bariolages. Dans le langage du violoniste, cela revient à passer d’une note à une autres de façons très rapides. Autrement, le rythme reste mystérieux, calme, et donc, plutôt sombre. En effet, ce sont ces parties variés en rythmique qui peuvent nous mener à penser que le morceau de Vivaldi à été composé pour Œdipe Roi.

Dès les premières écoutes, nous pouvons  nous placer dans le contexte théâtrale de la pièce. Bien avant le premier bariolage, on revient sur les premiers instants de la vie d’Œdipe, sa naissance. Tous semble calme, Jocaste, a tout l’air d’une mère comblée par son bébé, en référence filmographique de Pasolini. Tous bascule lorsque, à 1 :33, le rythme du violon s’accélère, là, parallèlement, est mit en scène, la première confrontation entre le père, Laïos et son fils.
Cette dernière dure 1mnt30, jusqu’au moment de l’abandon de Œdipe dans le désert. Se poursuit une mélodie plus douce, et mystérieuse. Elle nous rappel, l’accueil de Œdipe par Mérope et Phoebe à Corinthe. Un bonheur aux allures totalement illusoires, pour le protagoniste, qui est encore inconscient de son dessein. Ainsi, les passages s’enchaînent toujours de la même façons, avec cette confrontation intense entre la volonté des Dieux a accomplir la malédiction Oedipienne et la volonté de l’oublie par l’acteur de cette destiné.
Cependant, les dieux, à la fin du mythe, reprennent le dessus sur Œdipe, et lui « ouvre les yeux » sur son malheur. De la même façons, le bariolage final, est très démarqué. Il est marqué à 10 minutes et 26 secondes. On a là, la partie la plus assourdissante de la mélodie, elle suscite l’angoisse de l’auditoire. Elle est tel une révélation à l’oreille des spectateurs. Nous pouvons supposer, que ce dernier bariolage, correspond à l’accomplissement de la tragédie, avec Œdipe et Jocaste qui commettent l’inceste, jusqu'à la scène de l’automutilation. Ainsi cette mélodie n’as t-elle pas même la fonction de « catharsis » ?

Quoi qu’il en soit, les deux chefs d’œuvres aboutissent à la même note de chagrin,  déception, et désespoir.
En un mot, l’été de Vivaldi, est en parfaite adéquation avec le mythe Oedipien. Il retrace, avec beaucoup de finesse, la tragédie. En gardant une chronologie presque incroyable avec la piece de sophocle, mais surtout avec l’œuvre filmatographique de Pasolini.  

Elle suscite chez le spectateur, un sentiment profond, qui reste mystérieux, voir inexprimable.
Si le film de Pasolini était une musique, ce serait "l'encre de tes yeux" de Francis Cabrel
voici le lien : https://www.youtube.com/watch?v=82g1GtNeNT0
Et les paroles :http://www.paroles.net/francis-cabrel/paroles-l-encre-de-tes-yeux

J'ai choisi cette chanson car dedant il s'agit d'un amour interdit .

"Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux
Puisqu'on est fou, puisqu'on est seuls
Puisqu'ils sont si nombreux
Même la morale parle pour eux"


On remarque que ce que les paroles disent représente Oedipe et Jacoste , et leur amour et désir interdit. Pour moi ici on retrouve que même si le destin les met ensemble il reste la morale , et ça me rappelle quand Jocaste c'est suicider juste après avoir découvert qu'elle était en effet la mère Oedipe avec qui elle était mariée 

"J'aimerais quand même te dire
Tout ce que j'ai pu écrire
Je l'ai puisé à l'encre de tes yeux"

Cette partie me fait pensé à la fin du film lorsque Jocaste est morte avec les yeux ouvert et le fait que Oedipe ce soit creuvé les yeux et est devenu aveugle pour ce libéré du malheur , c'est un sentiment d'apaisement .


Si le film de pasolini était un tableau , il serait l'amour de adam et eve de William Bake
On observe directement le couple amoureux au centre entourés de lauriers , symbolisant leur amour , qui, par rapport au film peut être représenté en tant que l'amour de Jocaste et d'oedipe.
Cependant on observe dans la partie du haut , un ange , représentant la destine d'Oedipe , un serpent au yeux rouge est enroulé autour de celui ci , la destiné d'Oedipe n'est donc que malheur car le serpent est souvent représentatif de pêché et de mort ainsi que de la tentation. ( notamment dans l'histoire de adam et eve dans la bible ).
Je trouve que cette oeuvre représente bien l'amour interdit qu'on Jocaste et Oedipe , ils sont beau et heureux , mais les malheurs les guettent.


Si le film de Pasolini était un tableau ce serait "Lèché a l'aveugle" de Enki Bilal.
Sur cette oeuvre on observe une femme, sur un homme qui a les yeux bandé, qui lui ordonne de ce taire , et entre les deux on voit une autre femme , mais elle qui est plus petite.
Pour moi cette oeuvre représente le film de Pasolini car la femme qui demande de ce taire a l'homme me rappelle ce qu'une mère ordonnerait a son fils et aussi lorsque Jocaste dis a Oedipe d'arrêter de dévoiler la vérité sur eux deux c'est a dire le fait que Jocaste soit sa mère , mais en même temps on peut observer le désir des deux personnages.
De plus l'homme qui a les yeux bandé me rappelle Oedipe qui est devenu aveugle a la fin du film mais aussi que des le début c'est comme si il ce voilé la face et qui continuer d'être avec sa mère même avec les doutes et l'affirmation la fin.
Et pour finir le petit personnage au milieu des deux me rappele la prostitué qui va s'offrir a Oedipe sein nus , mais qu'il va refusé. Ici on dirait qu'elle est entre les deux essayant de les séparés mais sa ne marche donc elle se trouve coincés entre les deux qui vivent leur amour interdit et aveugle.
Chez Pasolini la fonction de la parole n'est pas très présente . Il s'agit plus d'une représentation totalement visuel que auditive . En effet des le début du film on semble être dans un film muet ce que Pasolini appelle le "cinema de poésie" avec l'aide des cartons , on entend pas les personnages , le spectateur observe que les regards échangés entre les personnages, tout d'abord entre le père et le fils qui sont remplis de haine et de jalousie , et ce sont les cartons qui nous permettent que comprendre les accusations du père a Oedipe , et ensuite les regards échangés entre la mère et le Oedipe qui sont des regards d'amour et de tendresse , qui sont icic pas accompagnés de carton , ce qui donne au spectateur le droit d'imaginer les pensées des personnages .
Ce qui nous détache du film muet est lorsque les femmes rigolent et s'en vont jouer.
Au fur et a mesure du film néanmoins la parole devient présente, mais elle est le complément des regards. Pasolini supprime beaucoup de dialogue de Sophocle entre les personnages et valorise plus les regards avec les gros plan .
Donc dans le film de Pasolini même la parole est présente, elle est minimisé , et est comme en arrière plan. C'est a dire que sans la parole dans ce film, il aurait toujours autant d'intensité grace aux regards que Pasolini a favorisé.

"Si le film de Pasolini était un tableau... ce serait..."



     Si le film de Pasolini était un tableau, ce serait Nature de l’amour de Laura Gruber.
     Toute l’histoire d’Œdipe repose sur sa relation incestueuse avec sa propre mère. Ils sont pris par la tragique fatalité de leur destin : celui d’un amour interdit.
     Je trouve que cette idée est clairement illustrée dans le tableau de Laura Gruber qui montre deux arbres aux silhouettes humaines et se faisant face. On les distingue clairement : il s’agit d’un homme et d’une femme. Se formant à partir du tronc de l’arbre, ces silhouettes prennent leur racine dans la terre ; on peut alors faire le rapprochement avec l’idée d'un arbre généalogique. Cela marquerait donc bien le lien familial qui lie Œdipe à sa mère, Jocaste.
     De plus, on remarque une sorte de retenue qui les garde séparés l’un de l’autre par les branches/mains qui sont maintenues en arrière. C’est comme si leurs poignets étaient attachés et que bien qu’ils veulent s’étreindre, il leur en est impossible. Ceci expliquerait ce lien interdit qui les unit ; le fait qu’ils soient attirés l’un par l’autre, par l’amour et le désir, mais que leur rapport mère/fils les en empêche.
     Enfin, les jeux d’ombres et de lumière du tableau peuvent également signifier quelque chose pour le film de Pasolini. Sur le tableau, on a l’impression que l’obscurité surgit de nulle part et progresse petit à petit vers les deux amants, engloutissant la lumière de la vérité du mythe d’Œdipe et le plongeant pour l’éternité dans le noir. C’est-à-dire à sa perte, sur son chemin d' aveugle.

Lauren A.


jeudi 29 septembre 2016



Si le film de Pasolini était un tableau ça serait « Les Amants » de René Magritte. 
                       
Tout d’abord, « Les Amants »  est un tableau surréaliste de René Magritte, qu'il a peint en 1928. Il représente un couple qui s'embrasse sur les lèvres, mais dont les visages respectifs sont recouverts par un drap. Selon moi, ce tableau représente l’amour interdit entre Jocaste et Oedipe. De plus le drap a plusieurs significations qu’on retrouve dans l’œuvre cinématographique de Pasolini.

 En premier lieu, on pourrait penser que les deux amants s’aiment sans se voir. Dans Œdipe Roi, lorsque rencontre la prostituée il n’est pas attiré par cette dernière alors que la jeune femme s’offre à lui seins nu. La réaction d’Œdipe est asses surprenante, car normalement on aurait pensé qu’il l’aura laissé libre cours à  « besoins masculins » mais au contraire il n’a pas ressenti un désir particulier pour la prostituée. Donc on pourrait conclure qu’inconsciemment il aime déjà quelqu’un d’autre sans le savoir, et donc sans voir la personne.

Ensuite, on pourrait dire que « pour vivre heureux il faut vivre caché » comme le dit le fameux dicton. Le drap illustre bien cette citation, car Œdipe et Jocaste sont un couple heureux qui règne sur Thèbes. Ils ne se doutent pas que leur amour est incestueux et donc interdit. Ils vivent en quelque sorte cachés, car ils ignorent leurs vraies identités, leurs véritables liens parentés. Ils sont donc techniquement cachés l’un à l’autre et voilà pourquoi ils sont heureux. Par la suite, lorsque découvrent la vraie nature de leur relation, Jocaste se suicide et Œdipe se crève les yeux. La vérité leur a donc apporté le malheur, tandis que lorsque ignoraient cette vérité, lorsque étaient cachés, ils étaient heureux.
En dernier, le décor contribue lui aussi à cette étrangeté : le mur du fond de la pièce s'ouvre sur un ciel orageux. Ce ciel est une illustration de la malédiction d’Œdipe et en même temps cet amour interdit qui n’est pas accompagné par le beau temps mais au contraire par l’orage, le tonnerre, le mauvais temps.

En somme, on retrouve dans « Les amants » un côté  surréalistes et étrange. En recouvrant d'un voile moulant le visage des amoureux, l'artiste crée une ambiance mystérieuse et  étouffante qui illustre toute l’histoire d’Œdipe Roi, et en particulier l’amour interdit des personnages de Jocaste et Oedipe. Certains critiques pensent que le voile pourrait être une réminiscence d'un souvenir d'enfance où Magritte aurait vu sa mère, suicidée par noyade, la tête recouverte par sa propre chemise de nuit.

L'histoire de la vie d'Oedipe est celle de sa mort.

    Condamné, avant même de naître, Oedipe est destiné à mourir. Si le film de Pier Paolo Pasolini était une mélodie, ce serait 8 '37 de Penderecki parce que c'est une thrène, un chant de deuil en l'honneur d'un mort dans la Grèce Antique, et que l'histoire d'Oedipe est celle de sa mort. En effet, Oedipe née maudit. Son père vient le chercher dans son berceau avec l'intention de lui reprendre ce qu'il lui a offert : la vie. L'histoire d'Oedipe est celle de l'homme qui ne peut échapper à sa destinée, où chaque obstacle qu'il surmonte l'approche inexorablement de sa mort. 8'37 est une thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima. Celle-ci réunit une cinquantaine d'instruments à corde qui s'unissent afin de reproduire l'atmosphère d’Hiroshima lors du bombardement atomique, avant qu'il n'y ait plus rien, plus rien d'autre qu'un silence glaçant. Selon moi, ces 8'37 peuvent raconter à leur façon le film de Pier Paolo Pasolini. En effet, le réalisateur italien raconte l'histoire d'Oedipe, or celle-ci est baignée dans le crime qui tient ses racines du rapt et du viol de Chrysippe par Laïos. Ainsi, la vie maudite d'Oedipe est intimement liée à la mort, elle est tragique à chaque instant et à chaque inspiration qu’Oedipe n’aurait pas du avoir.
 

       Dès les premières secondes de la thrène un son strident se fait entendre secondé par d’autres qui se superposent et s’intensifient. C’est le premier cri d’Oedipe, celui de sa naissance dans l’Italie des années 20 de Pasolini, celui qui continuera même lorsqu’Oedipe se taira. Ce cri déchirant est insupportable comme l’est aussi aux yeux du monde l’existence d’Oedipe. Il marque la naissance d’un enfant qui est malgré lui déjà un monstre, il marque la naissance de la tragédie d’Oedipe.
Au bout de 2‘13 environ, des sons de caisses sont martelés et se mélangent; ce sont les hantises d’Oedipe, le cauchemar qu’il fait avant de partir pour Delphes, son destin qui le rattrape et qui se hisse devant lui lorsque la Pythie répète: «Tu tueras ton père et tu feras l’amour à ta mère!». Puis un autre son strident, cri de désespoir, retentit en réponse à l’annonce de l’oracle. La tension grandissante et grondante exprime la colère des dieux et s’allie à des sons dissonants et agressifs. Ces sons qu’on ne veut pas entendre (refoulement) harcèlent Oedipe, le tourmentent. Ces cris qui appellent au meurtre sont peut-être des cris du désert cuisant ou ses propres cris de bête. 

       Oedipe est animal et démesure quand il tue tous les hommes de Laïos puis son propre père, sourire aux lèvres, alors que celui-ci lui exige de laisser passer son véhicule. Il suit le chemin de l’extrême: c’est l’hybris grec. L’hybris est un sentiment violent inspiré des passions, particulièrement l’orgueil (déf. de l’encylopédie libre wiki.). Cette «arrogance funeste» est la cause de la mort de ces hommes et tous ceux qui mourront plus tard de la peste. «La haine est sur Thèbes comme un affreux soleil. Depuis la mort de la Sphinge la ville ignoble est sans secrets : tout y vient au jour. (…) les chambres ne sont plus des puits d'obscurité, des magasins de fraîcheur. (…) Tant de sécheresse appelle le sang. La haine infecte les âmes » Cet extrait de Feux de Marguerite Yourcenar explique  que c’est le crime qui est à l’origine des ravages de la peste. Incestueux ou parricide, le crime d’Oedipe, son impudeur face à sa mère, sont inconcevables et insupportables à l’homme comme l’est cette thrène aux victimes d’Hiroshima. Même lorsque les bruits (pouvons nous parler de mélodie?) de 8‘37 semblent se calmer, on se rend compte qu’ils sont juste étouffés et s’accompagnent du son alarmant d'une sirène, comme l’arrière son d’un rêve cauchemardesque. On parle de cauchemar car devoir concevoir ces crimes (crime d’Oedipe et crime contre l’humanité) comme des terribles réalités nous est fortement désagréable. Or, justement 8'37 cherche à nous déranger.

       Enfin, tous les instruments s’unissent dans un cri commun qui n’aura de cesse jusqu’à la fin de l’histoire de la mort d’Oedipe. Lorsque Oedipe se crève les yeux le bruit s’éteint, c’est bien la fin de l’histoire de sa mort. En effet, il n’est plus question de mort une fois qu’Oedipe devient aveugle, la désharmonie de sa vie se transforme en harmonie. Les cris, la tension, les violences extrêmes laissent place au silence et c’est dans ce silence qu’Oedipe devient aède, c’est dans ce silence qu’il renaît. Oedipe qui ne regrettera pas de ne pas s’être percé les tympans, glissera dans la paix de ce silence ses nouvelles notes.  


-N.Mahé-

Si Œdipe Roi de Pasolini était un tableau, il serait...

Si nous transposions l’œuvre de Pasolini en tableau, il serait La Jeune Fille et La Mort d'Egon Schiele.



Nous pouvons transposer le film de Pasolini avec l'oeuvre d'Egon Schiele "La jeune fille et la mort ".
L'arrière plan du tableau correspond à un monde imagé paraissant à un abysse ; les couleurs sont sombres et il nous est difficile d'identifier les formes qui semble y figurer (en réalité il s'agit de corps inertes entassés).
Au premier plan, nous avons deux personnages : un homme et une femme qui s'enlaçent sur un drap blanc. L'homme possèdes des yeux inhumains, on pourrait comparer ce personnage à la mort : son corps nous apparaît inerte et son habit noir fait en fait référence (le noir étant la couleur du deuil dans le monde occident). La femme, elle, porte une robe malpropre peut-être à cause du temps ; on la perçoit vivante par son visage teintée de rose, par ses lèvres rouges et ses jambes musclées. Pourtant ses bras rachitiques nous permettent de penser le contraire ; au contact de l'homme, elle périt.

Et si la femme du tableau représenterait l'Oedipe de Pasolini ? 
De ce fait, la mort ne manifesterait pas seulement son rôle de fin de vie, mais aussi le tragique destin d'Oedipe qu'il embrasse pleinement. Ce destin qui, petit à petit le tue (les bras squelettiques de la femme en opposition avec ses jambes).
Quand à l'arrière plan, cet abysse, symboliserait la réalisation du film de Pasolini, c'est-à-dire, les mouvements de caméra, les regards, la musique, les cartons qui nous (en tant que spectateur) font sentir à l'intérieur d'un rêve, d'une machination ; il symboliserait aussi la mort qui est présente lorsque le tragique destin d'Oedipe (l'inceste) se déroule. 


Si le film Œdipe Roi de Pasolini était une musique, se serait <<Message Man>> de Twenty One Pilots. 

https://www.youtube.com/watch?v=iE_54CU7Fxk  -> voici le lien pour écouter la chanson 
http://www.lacoccinelle.net/1030265.html  -> celui ci permet de voir la traduction des paroles. 

Le choix de cette musique est une évidence car à mes yeux les paroles reflètent énormément la situation d'Œdipe. Elles racontent le quotidien d'un homme qui se retrouve face a ce qu'il est réellement, un être malsain et méprisable. Il en a pleinement conscience et tente de s'échapper un moment de cette réalité, de son malheur. Aux yeux du monde il est quelqu'un de droit et derrière toute cette illusion son histoire n'est que tristesse et doute. 
Œdipe au début de son règne sur Thébes pense être le sauveur de la ville. Lorsque la recherche du tueur de Laïos commence, et que les soupçon petit à petit son ramené à lui, on constate bien dans le film par les jeux de regards intenses son désespoir, mais aussi sa crainte d'être ce qu'il a toujours fuit. Le refrain reflété bien cette situation : 

"Libère-moi du présent

Toutes ces questions m'obsèdent

Pourquoi je ressens du déni "  

On remarque aussi que finalement Œdipe porte deux masques tout au long du film. Il est à la fois savant, honoré à l'égal d'un dieu (sauver la ville, roi), mais en même temps lorsque son parricide est révélé, et que l'inceste est exposé au grand jour il est un monstre et une souillure qui doit disparaître. On le voit d'ailleurs avec le regard remplie de haine de Tiresias. Certaine parole de la musique reflète bien cette aspects de double facette du personnage, celle que les gens ne parviennent pas à voir et celle qu'il laisse paraître. 


"Un perdant se cache derrière le masque de mes déguisements

Et celui que je suis aujourd'hui est encore pire que celui des autres fois
Tu ne sais pas ce que j'ai fait, je suis recherché et en fuite"



"Tu ne connais pas mon cerveau comme tu connais mon nom

Tu ne connais pas mon cœur de la façon dont tu connais mon visage"

Selon moi ceci permet d'illustrer parfaitement la complexité du personnage d'Œdipe que Pasolini a voulu montré tout au long de son film. Pasolini d'ailleurs va jouer avec cela et au fur et à mesure que le dénouement approche au lieu d'être accablé et répugner par sa relation incestueuse avec sa mère, Œdipe va au contraire laisser ses pulsions prendre le dessus et se voiler les yeux sur la vérité.  

"Alors je profite de ce moment pour vivre dans le futur"

Futur qui renvoi à un certain oublie de son malheur. 

"Ensemble nous sommes des perdants, souviens-toi du futur

Souviens toi du matin, le moment où la nuit est morte"


reflet de la dernière nuit d'amour que Pasolini nous propose dans son film, et la chute le lendemain est rude Œdipe est fils et époux de Jocaste, père et frère de ses enfants, la prophétie c'est réalisé.  A la fin de la musique c'est comme si le chanteur, compositeur s'adresser à nous : 

"J'ai écrit ça en trois minutes, trois mots par lignes
C'est juste de la demi-poésie, je suis le genre de mec qui,
Profite de chaque instant et sait qu'il confie
La musique aux autres pour qu'ils puissent l'écouter"

Cela renvoi pour moi en quelques sorte à la réinterprétation du mythe de Sophocle par Pasolini qui dans le prologue et l’épilogue recrée complètement des moments de sa vie et finalement s'approprie totalement l'histoire. A travers le cinéma, comme ce compositeur avec la musique il nous montre son visage, son  Œdipe qui est en quelques sorte une part de lui, mais aussi un Œdipe universelle qui fait référence à la théorie de Freud, propre à chaque être humain. 

                                                             CHUPIN Maëlys 

Si le film de Pasolini était un tableau il serait Le Désespéré de Gustave Courbet



J'ai choisi le tableau Le Désespéré (réalisé entre 1843 et 1845). L'œuvre est un autoportrait de Gustave Courbet qui se représente de face, en gros plan, la bouche entre-ouverte et le regard plongeant dans celui du spectateur. Ses yeux sont écarquillés et ses deux mains semblent s'arracher les cheveux. La pâleur du visage contraste avec la noirceur des cheveux et de la barbe.

Cette toile me fait penser à la réaction d'Oedipe devant l'oracle qui lui annonce sa malheureuse destinée. En effet celui-ci va tuer son père et épouser sa mère. Cette horreur dans ses yeux, nous met dans une situation inconfortable comme dans le film de Pasolini lorsqu'Oedipe se crève les yeux et se retrouve perdu, tenant le main à Antigone.

J'ai instantanément pensé à ce tableau en lisant la consigne, puisque les couleurs, les sentiments qui s'en dégagent équivaux à mon ressenti de la pièce d'Oedipe et au film de Pasolini.



Si le film de Pasolini était un tableau, il serait le tableau ci présent, tableau dont je n’ai trouvé d’informations ni de titre ou encore d’auteur mais qui comme vous pouvez le voir comporte une reprise du tableau La naissance de Venus de Botticelli.
En premier lieu, Venus, la femme au centre peut symboliser la figure de Jocaste très présente dans le film, femme autours de la quelle se déroule le film et le mythe. Une seule femme, comme dans le film, pour Œdipe il n’y a eu qu’une seule femme qui a été sa mère et également son épouse.
Ensuite, derrière Venus nous pouvons noter des yeux. Yeux qui pleurent qui d’après moi représentent les yeux d’Œdipe lorsque l’oracle de Delphes lui annonça son destin mais non seulement, ils représentent la tragédie en elle-même présente dans le film, la tristesse que les personnages soient prisonniers de leurs destin, de forces supérieures aux leurs qui les mènent a leurs fins sans chances d’y échapper. Ces yeux nous rappellent le film de Pasolini surtout du fait que le regard y est un élément clef, le regard dans le film est tres présent et expressif, comme ces yeux dans le tableau choisis.
En effet, dans ces yeux y est peint un homme, homme qui évidemment se rattache au personnage d’Œdipe dans le film. D’une part cela peut nous rappelle sa naissance et sa mort car il sort par un œil et rentre dans l’autre œil a la fois ce qui évoque également que des sa naissance son destin le mènerais a sa mort et son malheur était tracer, ” la vie finis la ou elle a commencée ”. Mais ce même détail me rappelle fortement le lien incestueux qu’entretenaient Œdipe et Jocaste, la femme dont il est sortis, la même femme avec la quelle il a entretenus des relations intimes donc les yeux représentent également Jocaste en quelque sorte.

Pour conclure, en arrière plan il y a un ciel tumultueux, privée de clarté, et obscure qui d’après mon interprétation laisse penser a la confusion de Œdipe tout au long de sa vie mais également une représentation générale du mythe. Alors selon moi, ce tableau non connus encadre notamment bien le film de Pasolini mais également la pièce de Sophocle à la fois. 
Si le film Oedipe roi de Paolini était une oeuvre ce serait deux des singes de la sagesse.

















En effet, le singe sourd peux représenter l’appréhension d’Oedipe à connaitre la vérité. Il essaye de la fuir et de la nier, lorsque la sphinge lui veux lui apprendre qu’il a une énigme dans sa vie il se met en colère de même lorsque Tiresias veut lui apprendre la vérité.
Le singe aveugle représente l’acte d’Oedipe lorsqu’il se crève les yeux. Après avoir entendu et pris connaissance de la vérité, il ne veux plus l’affronter et décidé de se rendre aveugle. Mais ce singe peut également montrer que la vérité est plus facile à connaitre et à affronter lorsque nous sommes plongés dans le noir, nous pouvons prendre pour exemple Tiresias qui malgré sa cécité possède la connaissance.

 
             En ce qui concerne la parole dans le film de Pasolini, je la considère comme progressive.
Tout d’abord au début du film il n’y a quasiment aucune parole, que de la musique. Ensuite à la rencontre du père et de l’enfant on y remarque quelques échanges entre les femmes en arrière plan mais un autre type de parole se présente au public, les cartons, ces écritures qui par supposition peuvent être les pensées du personnage en question ou encore dans ce cas, le père s’adressant à son enfant.
Puis, c’est vers le changement complet de monde, passant des paysages de l’Italie de Pasolini aux paysages du Maroc que cela change. Il y a notamment beaucoup plus d’échanges de paroles entre les personnages et moins de cartons. Mais nous pouvons noter aussi que les paroles ou échanges ne sont pas les seuls éléments a varier, mais également la musique de fond ; suite au changement de paysage, nous entrons dans le mythe antique et se font entendre plutôt des chants africains et roumains qui sont parfois peu supportables et mettent le spectateur mal a l’aise lui rappelant que ce n’est pas une simple histoire comme les autres mais bien une tragédie et plus précisément e mythe de Œdipe.
Pour conclure, ce film est un film cyclique également dans le sens de la parole selon moi, c’est à dire qu’il commence avec peu de paroles et ce termine dans les mêmes conditions de retours en Italie moderne, le peu de parole qui deviens le son de la flute d’Œdipe.

Si le film de Pasolini était un tableau, ce serait ...

J'ai choisis "écheveau du destin" de l'artiste Christine Oliveira . Si l'on me parle de l'histoire d'Œdipe ce que j'en retiens directiment est le lien avec la destiné. En effet même après avoir eu la possibilité de le connaître il n'a pas pu y échapper et s'y est jeter la tête la première. Dans ce tableau on peut voir un homme ainsi que different chemin, il est présent sur chaque chemin. Œdipe en tournant sur lui meme se cachant les yeux cherchait un chemin à emprunter ne sachant où aller. Son destin l'a finalement conduit à Thebes la ou il appartenait, exactement là où il devait se rendre sans le savoir bien évidemment. Les couleurs assez Vives tirant sur le orange et le marron rappelle l'ambiance aztèques par le décors et africain par la musique abordé par Pazoline dans son film.
Œdipe ne sait pas ou il va, mais il y a. Je ne dirais pas qu'il fait confiance à son destin car justement il tente de le fuire mais il mârche tranquillement et n'est pas spécialement pressé de se trouver un endroit où vivre une place pour son âme. Et comme l'homme sur le tableau durant son voyage il est serein. Mais a t'il vraiment raison de ne pas être inquiet ?




mercredi 28 septembre 2016

Si le film de Pasolini était un tableau, ce serait "Désillusion" de Chrystel Millet car son œuvre traduit bien la violence, la dureté des choses et les relations, dans le film Œdipe roi.
Chrystel Millet utilise une technique appelée le dripping, qui consiste a faire gicler et couler de la peinture. L'effet donné m'apparait comme étant une bonne représentation du destin d'Œdipe,qui est énigmatique, comme le personnage lui-même et qui finir par être sanglant et rempli de souffrance et de mort.
Les éclaboussures noirs me font penser a l'obscurité dans laquelle Œdipe va être plongé après avoir été obligé de passer par la couleur rouge, le sang. Il va être contraint de se rendre aveugle afin de ne plus voir tout le malheur qu'il a causé, en essayant d'éviter le malheur qu'on lui a prédit.
Ce tableau représente particulièrement la scène ou Œdipe voit Jocaste frappée par la mort de part sa faute et que ensuite il se crève les yeux.
Tout comme les couleurs de ce tableau, Œdipe a vu le jour, on lui a prédit du sang et il a finit dans l'obscurité.
Nova Samb

Oedipe roi portrait tableau

Si le film de Pasolini serait un tableau ce serait Adam et Ève chassé de l'Eden de Masaccio
En effet nous retrouvons quelques  similitudes entre Adam et Ève, et Œdipe et Jocaste , nous avons le même désespoir qui frappe leurs visages; lorsqu'il découvre l'inceste.Cette découverte marque l'apogée du film.De la mémé façon que Adam, se cache les yeux avec ses mains, car il a été chassé du paradis , Œdipe lui, va se crever les yeux pour ne pas voir la tragédie, il fuit la lumière, il fuit le jugement  des autres et refuse ainsi de faire face à la vérité.A travers son oeuvre Pasolini retranscrit la tristesse, la honte que ces quatre personnages ressentent.De plus la présence  de l'ange au-dessus d'eux renvoie  à la malédiction qui pèse sur leurs épaules et leurs âmes, ils sont victimes du dessin des dieux.Ces deux histoires sont différentes néanmoins  Adam finit par être chassé du paradis tout comme Oedipe sera bannit de Tèbe.