dimanche 20 novembre 2016

IMAGE DU POUVOIR

Dans les deux adaptations du mythe d’Oedipe, par Sophocle et Pasolini ,différentes formes de pouvoir ont été représentées et parfois contestées.

Le pouvoir patriarcale est contestée tout d’abord par la présence d’un parricide. Ce dernier est un élément centrale dans l’intrigue et un déclencheur dans l'accomplissement du destin d’Oedipe. En effet, en considérant son père comme un rival et en le tuant inconsciemment,Oedipe et son geste symbolisent  l'ébranlement  du modèle patriarcale traditionnel à l’époque antique de Sophocle mais également au coeur de l’actualité dans l’Italie de Pasolini. En effet, l’après-guerre berce une génération bien plus contestataire qui va tout remettre en cause sur le plan politique, économique et social dans une une vague de controverse durant les années 60 qui bouleverse l’Europe traditionnelle et voit naître des mouvement anti-autoritaires qui tente de faire bouger l'idéologie dominante et les vieilles institutions. Des mouvements sociaux vont se former au delà de l’Europe (Mexique, Japon, USA etc..), sous forme d’émeutes estudiantines, pour la plupart.
Cependant, comme le dit Layal, Oedipe a malgré tout, hérité de certains traits de caractère de son père. Involontairement, Oedipe ressemble à son père, on pourrait même dire qu’en haïssant son père, il se hait lui-même. Dans son attitude et grâce à plusieurs scène de parallélisme, on peut voir que dans le film, un lien est remarquable entre Laïos et Oedipe. Cela fait penser aux naturalistes qui s'intéressent à l’hérédité. En effet, vers la deuxième moitié du 19ème siècle, apparaît en France,  le naturalisme. Ce mouvement littéraire, très proche du Réalisme prouvait que nous somme tous le fruit de notre milieu mais insistait également sur les caractères héréditaire qui nous définissent, nous pourrions citer Thérèse Raquin d’Emile Zola, qui s’inscrit bien dans le contexte.  Ainsi, la psychologie et le caractère d’Oedipe, pourrait s’expliquer par “les lois de l’hérédité”. Au delà du caractère, la malédiction est également héréditaire dans la famille des Labdacides.

La force physique des hommes et leur virilité ainsi que le pouvoir des armes et du sang sont également montrée comme dans la scène ou le père et le fils s'affrontent avec des armes en forme phalliques, fondant un pont symbolique entre la force masculine et la rivalité freudienne. Mais cette rivalité se sent dans une scène du prologue quand le père tente d'atrophier son fils en lui serrant les pieds qui symbolise sa virilité.
N’oublions pas que c’est par la force physique qu’Oedipe arrive au pouvoir politique et atteint le statut de roi à Thèbes. Il y a aussi la violence des mots et des parole “Enfant du hasard”.
Cependant, la parole possède un véritable pouvoir. Car elles suffisent à ébranler la vie d’Oedipe. Mais c’est surtout la parole de L’Oracle en particulier jouer un rôle majeur. La malédiction est toute puissante car elle vient des Dieux
En sommes, les rôles importants et pouvoir de père, de roi (pouvoir politique) perdent toute légitimité lors de la révélation donc on peut dire que le pouvoir politique d'Oedipe n’est qu’illusoire. Car ce ne sont finalement que les dieux qui ont le pouvoir. En effet, le pouvoir royale et paternel ont tous une limite, et on été renversé. En l'occurrence. Oedipe qui était Roi est banni de la ville qu'il a sauvé et gouverné, tout cela n’est donc que superficielle et insignifiant à l’égard des dieux.
Le pouvoir politique d’Oedipe n’a aucune valeur. Il ne possède pas de pouvoir même sur sa propre existence sur son futur, sa destinée. Certains pouvoir sont negacion également, comme le pouvoir d’Oedipe sur sa destinée, En effet Oedipe n’a plus aucun pouvoir, pas même sur lui contrairement aux Dieux qui eux, finalement, sont les tous-puissants, ils ont toute l’emprise sur oedipe et sa destinée.

Mais il y a un phénomène intéressant qui s’observe dans le mythe. C’est-à- dire que les personnages ayant une fonction sociale qualifiée de “faible” on en fait tout le pouvoir qui devrait être attribué aux supposées puissants. En effet, les figures rapidement jugée faibles comme l’enfant, l’aveugle, le vieux et l’invisible se voient attribuer des fonctions importantes dans l'intrigue et possède une certaine emprise sur les hautes figures. Ce renversement de pouvoir, est au autre manifeste des idées de Pasolini

La vérité est également l’un des plus grands pouvoir, cependant ce pouvoir est remis en question par son propre détenteur, Tirésias, quand il dit: « Hélas ! Hélas ! Qu’il est terrible de savoir, quand le savoir ne sert de rien à celui que le possède ! » Tirésias (Premier Episode).“ Les choses s'accompliront d’elles-même, quoique je les taise”
C’est le seul à remettre en question l’utilité de son pouvoir et il a bien raison. Après tout quelle utilitée est attribué au pouvoir dans l’oeuvre?
La réécriture de Pasolini va au delà de la réappropriation et de l’autobiographie mais il réactualise l’oeuvre et laisse transparaître ses idéaux.


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