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samedi 25 mars 2017

Portrait parisien








Si les Faux-Moannayeurs était un tableau ce serait Bouquinistes de Notre-Dame d'Antoine Blanchard, représentant l'allée des bouquinistes de Paris. Les bouquinistes de Paris sont des libraires de livres anciens et d'occasion, présents sur une grande partie des quais de Seine.
C'est dans ce décor qu'Edouard surprend Georges en train de voler un livre, c'est un lieu où se joue un épisode important de l'intrigue des Faux-Monnayeurs.Paris est la ville qui occupe la plus grande partie de l'oeuvre, le lieu central de l'intrigue. Là ou s'ouvre et se ferme le roman.
Mais les procédés artistiques du peintres n' en font pas du tableau une représentation fidèle et réaliste de la ville, Tout comme le sont les descriptions de Gide, qui laisse place à l'imagination et qui en limitent pas les représentations. Les traits de l'artiste en sont pas destinés à rendre le lieu représenté précis, mais seulement l'évoquer.
Mais l'ancrage spatial dans LFM n'est pas tout de même imprécis et certains lieux de Paris s'ont souvent évoqués, et sont récurrente comme le jardin du Luxembourg qui est le lieu ou se tiendra le trafic de fausse monnaie. Il est vrai que dans le roman, les lieux sont évoqués plus que décrit. En effet, Gide en fait pas dans la description à la Balzac mais reste précis sans tomber dans le réalisme ce qui renforce le coté onirique du roman. Mais ces lieux, parisiens sont des lieux chers et familiers à Gide et il s'en inspire de ces lieux familiers. Par exemple le jardin du Luxembourg lui était familier car il y a allait avec son père étant enfant

De plus , avec la dominance du thème littéraire dans l'oeuvre il m'a parut pertinent de prendre une toile qui représente des vendeurs de livres.

samedi 4 mars 2017

Les Faux monnayeurs en images et son - Synthèse des thèmes abordés par le biais de portraits chinois

Bravo à tous pour ces beaux portraits chinois !

Voici quelques éléments de synthèse concernant les thèmes qui se dégagent selon les écrits des uns et des autres:
- le thème du mensonge et de l'hypocrisie, du "bal masqué" (voire les écrits de Magali, de Mayalen, de Lauren, de Ruddy)
- la mise en abyme (les écrits de Réhana, de Nolwenn, de Diélia, d'Annie, de Coumba, de Maëlys)
- le personnage masculin (l'écrit d'Emma)
- le thème de l'amitié (l'écrit d'Ornella)
- la complexité de l'intrigue (les écrits de Nova, de Layal, de Chloé, de Fatou, de Léa,
- les thèmes de l'amour, de la passion, du désir (l'écrit de Marthe)

Bonne lecture !

Portrait chinois de Ruddy



Les Tricheurs de Caravage est une huile sur toile de 94 x 131 cm qui est à ce jour exposé au musée d’art Kimbell à Forth Worth aux Etats-Unis. Pour la petite histoire, Michelangelo Merisi da Carvaggio dit en français Le Caravage, est l’un des maitres incontestable du baroque italien. Pénétré de foi chrétienne, cet artiste est connu et apprécié de ses scènes religieuses et historiques traditionnelles. Mais si il plait dans la bonne société de son époque c’est parce-que en dehors de ses tableaux religieux et profanes, il s’adonne à des scènes d’un nouveau type : les scènes de genre qui sont des touchantes représentations de la vie sociale de son temps dont Les Tricheurs sont le parfait exemple.
Si on se concentre un peu mieux sur le tableau, il s’agit d’une scène relativement banale montrant un groupe de trois hommes qui jouent aux cartes. Mais cette vision du quotidien est plus profonde et ambigüe si on prend la peine de l’observer attentivement. Il est facile de voir que ce groupe se divise en deux : le jeune homme et les deux complices. Cette division s’opère dans les détails et les attitudes. Le jeune noble à la posture mesuré s’oppose aux deux tricheurs qui mènent une vie de misère comme le laisse suggérer le gant troué du plus vieux, dangereuse comme le montre la dague du plus jeune. Les deux complices tentent de soutirer de l’argent au jeune noble comme le montre la coupelle vide sur la table. De plus le plus jeune compère cache dans son dos la carte avec le chiffre du diable : le numéro 6. Derrière tout ça se cache un message de moral puisque pour peindre des scènes du quotidien il fallait qu’elle donne une leçon hautement louable.

Tant d’éléments ci-présents dans ce tableau qui rejoignent certaines thématiques des Faux-monnayeurs, comme l’argent, le diable, les fausses valeurs, le mensonge ou encore les faux semblants. Tant de vices et de symboliques qui se côtoient dans le monde des faux-monnayeurs, ce qui en fait un portrait chinois idéal. L’argent a tendance à être bien souvent représenté comme le symbole de nos relations sociales et n’est-ce pas le cas ? Dans son roman, André Gide se sert du concept de «l’argent » pour en expliquer toute l’étymologie. Pour ne pas dire le nerf de la guerre, l’argent est un nerf de la société et il peut se présenter sous différentes formes. La fausse monnaie est un moyen de désigner l’hypocrisie d’une société qui repose sur une fraude morale, sentimentale, psychologique. Chacun en cherchant à paraître ce qu’il n’est pas, veut donner le change à autrui. Tout, autour des personnages, devient relatif : c’est la dévalorisation, l’inflation, les idées de change, bref c’est la société ! Une société qui bizarrement ressemble beaucoup à la notre. Peut-on alors parler d’une œuvre visionnaire toujours d’actualité ? A mon sens bien évidemment que oui.

Mais cela est sans compter les fausses valeurs  qui sont elles aussi présentes chez les faux-monnayeurs. Que peut-on faire dans un monde où les valeurs traditionnelles sont niées, où l’on ne peut différencier le vrai du faux ? La référence obsédante à l’argent qui se traduit dans le roman par la circulation des fausses pièces d’or renvoie symboliquement à la crise des valeurs philosophiques, éthiques et esthétiques. La révolte contre la famille en montrant le mensonge, l’adultère, la morale religieuse avec les Vedel qui finalement entraîne la démythification des sentiments. Quant à la quête de l’amitié, elle anime les personnages des Faux-monnayeurs afin de se libérer des liens du sang et de contester l’ordre naturel et social, c’est l’éthique de l’amitié face aux valeurs. La justice est partiale, la famille et le mariage ne sont que tromperie et mensonge, l’éducation ressemble aux murs de l’institut (défraîchis), la religion se réduit à des pratiques dépourvues de sens et les gens passent le plus de temps à se mentir et à mentir aux autres.

Tel est le monde des Faux-monnayeurs, un monde où il est courant d’écouter aux portes et de rapporter ensuite ce qu’on a surpris. Un monde où l’abondance du mensonge et des faux semblants semble les seules valeurs valables, un monde où l’on ne serait capable de différencier l’authentique du falsifié. A l’instar de Da Carvaggio, André Gide nous plonge dans un univers de tricheurs qui ne se contente pas seulement de tricher dans le jeu mais de tricher avec les sentiments, avec l’argent, avec la famille, avec les amis, avec eux-mêmes. Et si alors aux premiers abords le titre parait trompeur et même n’avoir aucun lien avec le livre, les faux-monnayeurs, loin d’être absent du roman sont partout présents…


dimanche 12 février 2017

Les Faux-Monnayeurs en couleurs et sons



Si le roman d’André Gide, Les Faux-Monnayeurs était un tableau il serait l’une des peintures à l’huile de la série Dogs Playing Poker, nommée Poker Sympathy, peintes par Cassius Marcellus Coolidge de 1906 à 1910.

La scène se déroule dans un salon à l’ambiance tamisée, où une table de poker illuminée sert de support à huit chiens. Ces huit chiens sont excités par leur jeu, on peut y voir un verre renversé, laissant couler son liquide (sans aucun doute alcoolisé) de la table. Sept des chiens tirent la langue en direction du dernier qui semble avoir perdu la partie puisqu’il s’affaisse sur sa chaise et émet une grimace.

On peut comparer les deux œuvres sur divers points :

∙Le récit d’André Gide illumine quelques personnages qui sont tous acteurs principaux dans le déroulement de l’histoire tout comme les chiens qui même s’ils ne participent pas au tour exposé dans l’action, font partis du jeu.

∙Le poker représente le jeu, le hasard ou encore le paraître. En parallèle nous pourrions associer ce que symbolise le poker à l’attitude des personnages d’André Gide ; chaque personnages ment, manipule et ont un secret à garder, par exemple :
- Laura qui a peur de dire à son époux, Mr. Douviers, qu’elle est enceinte d’un autre homme.
- Mr et Mme Profitendieu qui cache à Bernard que son père n’est pas son père biologique.
- M. Passavant qui manipule Vincent et Olivier.

Pourtant dans la scène du tableau, les cartes sont aussi exposées pour signifier la fin d’une partie. Cela s’apparente aux profils psychologiques de chacun des personnages dévoilés au fil du récit. Quant aux cartes qui tombent de la table, elles pourraient faire référence aux masques qui s’effacent dont certains personnages ont subi les conséquences, comme par exemple Olivier qui tente de se tuer.

∙ Le chien se laissant glisser sur sa chaise et qui nous regarde peut s’apparenter à ce que ce roman, à demi réaliste, veut nous faire évoquer sur notre personne. Plus précisément, ce chien ne représente pas seulement les personnages du roman (comme tous les autres chiens) mais est aussi un miroir qui définit notre « moi ».



Pour conclure, dans une vision générale, le tableau reflète le début du vingtième siècle avec la décadence que symbolise le poker, l’alcool et les cigares. Ambiance qui est facilement reconnaissable dans le roman d’André Gide.

vendredi 10 février 2017

Article de Layal

Si le roman d'André Gide, Les faux-monnayeurs était une musique, se serait la chanson "un garçon pas comme les autres" (Ziggy) de Starmania car elle traite d'homosexualité, un des principaux termes du roman avec l'histoire d'amour entre Édouard et son neveu Olivier.
S'il était un tableau , il serait la peinture  " la chambre d'hôtel" d'Edward Hopper, réalisée en 1931. En effet, on retrouve la solitude de Laura, abandonnée par son mari et son amant Vincent.
S'il était un lieu, ce serait un labyrinthe tant les intrigues sont nombreuses et s'enchevêtrent. Les personnages vivent des histoires d'amour compliquées qui se mêlent les unes aux autres. 

Ps : vraiment désolée de mon retard Madame, j'avais des problèmes de connexion ces temps-ci.

Les faux-monnayeurs en tableau




Garçon à la pipe
Picasso a peint ce tableau à 24 ans en 1905 durant la « période rose ». Picasso s’est inspiré pour cette composition des jeunes de Montmartre qui vivaient en partie de l’industrie du spectacle en plein développement sur les Grands Boulevards et dont certains fréquentaient le Bateau-Lavoir. On n’a jamais connu l’identité du modèle. A mes yeux cette œuvre représente le livre «  Les faux-monnayeurs » d’André Gide. D’abord parce que le centre du tableau est un garçon tout comme le livre se focalise sur des présences masculines. Un garçon peint par un garçon et un livre écrit par un garçon sur des garçons. Pour moi le personnage du centre peut représenter bien des personnages ;

D’abord Bernard, jeune et insouciant. Après avoir appris la vérité sur son père il décide de quitter le domicile familial. Il s’élance dans la vie naïvement en se pensant déjà homme ; d’où la pipe. Les vêtements que porte le personnage peuvent nous faire imaginer qu’il est ouvrier ; Bernard, désormais seul doit trouver un moyen de vivre, il ne fait plus partie de la classe aisée, il a choisi le vol puis l’écriture mais il aurait très bien pu travailler sur les chantiers puisse qu’il est désormais ouvert à tout.  Sur sa route, il va croiser Laura, dont il tombe amoureux. Le fond rouge et les fleurs peuvent rappeler cet amour. Malheureusement il ne sera pas réciproque et Bernard va éprouver de la nostalgie ; comme le garçon du tableau qui regarde au loin, on sent qu’il est pensif, qu’il a des regrets malgré sa jeunesse. .. Tout comme Bernard.
Ensuite ce personnage au centre peut me faire penser à Olivier. D’abord par la jeunesse évidente puis les traits du visage qui s’apparentent à une extrême sensibilité.  En effet Olivier est  un personnage guidé par ses émotions. Lorsqu’Oliver accueille Bernard pour la nuit, Olivier porte un pyjama ; on peut croire que le personnage du tableau en porte un aussi. Olivier va être guidé par des hommes plus âgés, que cela soit Edouard où Passavant, ils vont le faire rentrer dans l’âge adulte trop tôt et, influençable, olivier se laissera porter. Ce passage trop vite à l’âge adulte s’apparente pour moi à la pipe qui représente toutes les expériences que peut faire olivier pour atteindre l’illusion d’une maturité.  Olivier et aussi un amoureux déchu, ce qui peut se voir via les fleurs et le fond rouge encore une fois. Autre interprétation de ma part ; Olivier est pour moi, après Boris, le plus pur des personnages. Par la mort il deviendra un ange, et c’est pour cela qui tente de se suicider. Sur le tableau on voit des fleurs certes, mais elles forment des ailes. Le Garçon à la pipe est mélancolique tout comme Olivier.
On peut aussi y voir, Edouard jeune, avec son amour pour Laura non avoué et la déception visible sur le visage du garçon. Mais encore Boris et sa mort, vu que les fleurs forment des ailes. Mais ce que je vois surtout comme similitude entre ce tableau et le livre c’est les symboles d’homosexualités. D’abord avec la couronne de fleurs, que les hommes ne portent pas habituellement mais encore l’aspect androgyne de ce garçon ; pas de poils, et des mains délicates.  Pour finir, On peut aussi trouver un jeu de mot, certes vulgaire, avec la «  pipe ».
Pour la petite histoire ces deux œuvres ont connus un succès gigantesque puisque Les faux-monnayeurs a remporté le prix Nobel de littérature en 1947 et Garçon à la pipe constitua le premier tableau dans l'histoire dépassant la barre symbolique des 100 millions de dollars.

lundi 6 février 2017

Le balcon d'Edouard Manet



Le Balcon est un tableau réalisé par le peintre Édouard Manet et présenté au Salon de Paris de 1869. La toile représente notamment Berthe Morisot, qui deviendra en 1874 la belle-sœur de Manet, et le peintre Antoine Guillemet.
Ce tableau me fait penser au roman Les Faux monnayeurs d'André Gide puisque la scène des trois personnages regardant chacun dans des directions différentes aurait pu apparaitre dans le livre.

En effet, en lisant l'oeuvre j'imaginais :  les couleurs, expressions de visages et habits de la même façon. Les couleurs pastels comme le vert ou le bleu sont les couleurs dominantes dans le livre selon moi. 
Le cadre est quelque chose de primordial, il a beaucoup d'influence sur l'histoire. On peut supposer que le trio réside dans une grande ville comme Paris. Effectivement, leurs tenues soignées et raffinées (La jeune femme de gauche est assise, elle tient un éventail, porte une robe claire, tout comme la jeune femme de droite. Celle-ci porte une ombrelle et enfile ses gants comme si elle allait sortir et regarde devant elle. L'homme derrière elles est vêtu tout aussi bourgeoisement d'un costume noir et d'une chemise blanche sur laquelle ressort une éclatante cravate bleue) peuvent nous faire penser à des bourgeois habitant dans la capitale. Paris, dans le roman, est principalement représenté par un lieu extérieur, le jardin du Luxembourg , et par quelques intérieurs comme l'appartement des Lapérouse, l'appartement d'Edouard, et surtout la pension Azaïs.

Une dimension temporelle est présente dans ce roman comme dans le tableau, celle des âges. Les personnages se répartissent nettement en plusieurs générations ; ici nous avons une jeune adulte assise sur une chaise, un adulte se tenant debout et une adolescente sur la droite.

Aussi, dans Les Faux monnayeurs  on retrouve un grand nombre de relations amoureuses entre les personnages. On peut imaginer que dans le tableau ci-dessus l'homme fréquente l'une des demoiselles. Mais n'est-il pas intéressé par une autre ? Dans le roman la vie de couple est toujours un échec, elle ne provoque que renoncement, mensonge,hypocrisie, humiliation et compromission (Profitendieu a été trompé par sa femme, qui le quitte à la fin du roman).


Blanche MINON

Portrait chinois : Les Faux Monnayeurs


Si Les Faux Monnayeurs était un tableau, ce serait : Bal masqué à l'opéra de Manet.

Ce tableau représente un bal masqué où chaque homme est identique, ils portent tous le même chapeau et costume, aucun ne se distingue de l’autre, mais chacun raconte une histoire. Les femmes quant à elles portent toutes un masque, mise appart celle se trouvant au centre, qui danse avec un des hommes. 

Ces deux me rappellent d’ailleurs Laura et Edouard, lors du mariage avec Douvier. Le fait qu’elle ne porte pas de masque pourrait signifier qu’elle lui montre son vrai visage, que leur relation est particulière. J'ai choisi ce tableau car selon moi, il représente bien l'ambiance que nous pouvons retrouver dans le livre : un bal masqué. 

Premièrement, car chaque personnage tente de séduire un autre, quelque soit le motif (professionnel, intime ou familier). De ce fait, une grande hypocrisie naît, ils portent des masques car ils ne veulent pas dévoiler leur vrai visage. En effet, la relation qui lie Laura et Edouard dépasse toutes les autres. Malgré son mariage avec Douvier, Laura persiste a montrer de l’intérêt pour Edouard. Ainsi, Edouard est le seul a qui Laura se permet de montrer son vrai visage, et réciproquement: les deux savent quel lien les unit, et pourtant, choisissent des chemins séparés. D’une autre manière, on pourrait dire que Laura porte un masque, concernant sa relation avec Douvier : elle ne lui montre pas son vrai visage.

Sur un autre aspect, celui du travail, nous pouvons également mettre en avant cette hypocrisie. Il est important de souligner que les bals ne sont pas que des endroits où l’on danse et passe du bon temps; il s’agit aussi d’un lieu où l’on discute « affaires ». Le domaine du travail concerne uniquement les hommes, c’est pourquoi on pourrait dire que tous les hommes ne portent pas de masques, mais sont tous les même, ils ont les mêmes centres d’intérêts, sujets de conversation, tous aussi superficiels les uns que les autres.


Nous pouvons également remarquer une certaine tension sexuelle dans la salle, un jeu de charme et d’amour. En effet, chaque femme masquée se fait aborder par un homme : les trois en partant de la gauche ont chacune un homme derrière elles. Cela crée alors une correspondance encore une fois avec le livre, qui porte également de certaines tensions et allusions sexuelle. Ces hommes charmeurs me rappellent Passavant, avec ses allures perverses, notamment avec la jeune Sarah lors de la cérémonie/rencontre littéraire.

dimanche 5 février 2017

La mise en abyme est un procédé littéraire qui consiste à representer dans un récit une réflecion ou une représentation du récit lui-même/
La construction du roman repose sur une mise en abyme. En effet le roman faux-monnayeurs suit le parcours de l'écrivain Edouard qui cherche à écrire un roman s'intitulant les Faux-Monnayeurs. C'est pour cela que j'ai choisi cette image.















Cette image est une photo d'une mise en abyme ce qui représente entièrement les faux-monnayeurs de André Gide. De plus cette image peut notament représenter le journal des faux-monnayeurs, car André Gide publie son roman en même temps que le Journal des faux-monnayeurs dans lequel il raconte l'écriture de son oeuvre un peu comme Edouard dans son propre roman.

Rehana Guillabert TL

Triple autoportrait de Norman Rockwell


Si Les Faux-Monnayeurs étaient un tableau, ce serait Triple autoportrait de Norman Rockwell.

Dans cette huile sur toile, l'illustrateur américain Norman Rockwell se peint en train de dessiner son autoportrait. Le titre du tableau s'explique du fait qu'on puisse y voir trois fois le portrait du peintre dans une sorte de mise en abyme. En effet, au premier plan, le peintre est vu de dos, puis dans le deuxième plan, on peut le voir représenté sur la toile sur laquelle son premier autoportrait dessine, enfin, un miroir dévoile le visage du peintre du tableau. En clair, Norman Rockwell se dessine trois fois. Nous pourrions comparer ce tableau au roman d'André Gide dans la mesure où André Gide fonde son roman sur une mise en abyme. A Saas-Fée, Laura, Sophroniska, Bernard et Edouard discutent du futur roman d'Edouard (p188) « Ce titre pourtant semblait annoncer une histoire… ? - Oh ! Dites-nous ce titre, dit Laura. -Ma chère amie, si vous voulez… Mais je vous avertis qu'il est possible que j'en change. Je crains qu'il ne soit un peu trompeur… Tenez, dites-le-leur, Bernard : -Vous permettez ?… Les Faux-Monnayeurs, dit Bernard. Mais maintenant, à votre tour, dites-nous : ces faux monnayeurs… qui sont-ils ? ».
Le roman Les Faux-Monnayeurs raconte l'histoire d'un romancier qui écrit lui-aussi une histoire intitulée Les Faux-Monnayeurs. En narrant le processus de la conception de ce livre, on peut dire qu'André Gide fait un autoportrait. Son avatar dans le livre serait donc Edouard soit le premier autoportrait dessiné par Norman Rockwell au premier plan. En effet, tous deux se trouvent, à l'heure où André Gide écrit, en train de travailler sur un roman. Son deuxième autoportrait serait celui qu'Edouard fait de lui dans son roman, autrement dit, Audibert. Dans le tableau de Norman Rockwell il serait l'ébauche de son autoportrait au crayon sur la toile. A la question de Bernard (« Ces faux monnayeurs… qui sont-ils ? »), nous pourrions répondre aussi bien les personnages du roman d'Edouard comme Eudolfe ou Georges, c'est-à-dire les personnages des Faux-Monnayeurs de Gide. L'histoire des Faux-Monnayeurs d'Edouard s'écrit au fur-et-à-mesure que les événements s'écoulent comme le montre cet extrait : (p350) « - Et qu'est-ce qu'il devient ensuite ? - Je ne sais pas encore. Cela dépend de toi. Nous verrons. - Alors, si je vous comprends bien, c'est moi qui dois vous aider à continuer votre livre. » Après les avertissements et menaces au sujet de ceux qui font circuler de la fausse-monnaie que M.Profitendieu fait en s'adressant à Edouard, Edouard se voit prévenir Georges du danger menaçant. Peut-être pour lui donner du recul ou pour prendre en compte ses impressions, Edouard fait que Georges lise un extrait des Faux-Monnayeurs. Le choix de Goerges de devenir un (p350) « honnête garçon » ou pas définira la suite du roman d'Edouard. Nous avons affaire avec un livre dans un livre et donc l'extrait qui suit et donc extrait d'un livre (fictif), extrait du roman d'André Gide : (p348) « « Il y avait dans cet enfant toute une région ténébreuse, sur laquelle l'affectueuse curiosité d'Audibert penchait » ». Ces paroles ouvrent la porte sur le sentiment d'Audibert envers Eudolfe qui traduisent en fait le sentiment d'Edouard vis-à-vis de Georges et trahissent à la fois les considérations d'André Gide à l'égard des ses personnages. C'est donc un triple autoportrait. Quant à André Gide, l'histoire avance, bien évidemment, au même temps qu'il l'écrit.
Or, un autoportrait diffère d'un portrait notamment par le fait qu'il ne soit jamais objectif. Cette subjectivité caractérise, selon moi, Les Faux-Monnayeurs d'André Gide. A force d'autoportraits, on pourrait dire qu'il y a une accumulation de subjectivité. En effet, le narrateur omniscient dans le roman d'André Gide se permet de faire parfois quelques apartés, quelques commentaires qui marquent sa présence : (p43) « Non, ce n'était pas chez sa maîtresse que Vincent Molinier s'en allait ainsi chaque soir. Encore qu'il marche vite, suivons-le ». Edouard raconte et commente à sa façon les événements de l'histoire sur son journal en parlant autant des personnages des Faux-Monnayeurs de Gide, notamment de lui, que des personnages de son roman comme le montre cet extrait : (p93) « « Il sera difficile, dans Les Faux-Monnayeurs, de faire admettre que celui qui jouera ici mon personnage ait pu, tout en restant en bonnes relations avec sa sœur, ne connaître pas ses enfants. » ». L'image donnée d'Edouard dépend du narrateur, de même, l'image d'Audibert dépend d'Edouard ainsi que l'image d'Eudolfe par exemple. Bien que ces (auto)portraits veuillent décrire le même personnage, comme le Triple autoportrait de Norman Rockwell, ils le font de manière différente. Norman Rockwell est dessiné de dos de manière caricaturale et peu flatteuse (fesses en arrière, posture exagérée, mouchoir blanc pendant etc.), de face avec un reflet du miroir qui se veut réaliste mais qui n'est en vrai que le reflet d'une caricature, et un dessin idéal au crayon à papier. Dans le roman d'André Gide, les impressions que l'on a des personnages viennent souvent des personnages eux-mêmes et s'entre-nourrissent. Dans l'extrait suivant, par exemple, une impression de Bernard est donnée. Évidemment celle-ci ne fait qu'ajouter de la subjectivité dans le roman puisqu'elle n'exprime rien d'autre qu'une opinion : (p216) « Je trouve sur un carnet quelques phrases où je notais ce que je pensais de lui précédemment : « J'aurais dû me méfier d'un geste aussi excessif que celui de Bernard au début de son histoire. Il me paraît à en juger par ses dispositions subséquentes, qu'il y a comme épuisé toutes ses réserves d'anarchie, qui sans doute se fussent trouvées entretenues s'il avait continué de végéter, ainsi qu'il sied, dans l'oppression de sa famille. » ». Cette subjectivité est possible grâce au fait que les personnages maintiennent des carnets, s'échangent des lettres ou grâce au roman qu'Edouard écrit par exemple. Un personnage reflète l'autre en le décrivant mais il ne donne en vérité au lecteur que le portrait fait d'impressions de l'autre et non pas l'autre comme il est en réalité. De même, comme nous l'avons dit ci-dessus, dans l'huile sur toile de Norman Rockwell est reflétée que l'image que Norman Rockwell se fait de lui-même. Lorsqu'on s'écrit, comme le fait quelque part André Gide, on oscille entre l'idéalisation (illustrée par le dessin au crayon à papier) et l'image peu flatteuse qu'on se fait de nous même par souci de représenter avec exactitude qui nous sommes, par souci de nous représenter tel quel (miroir dans le tableau de Norman Rockwell).
Sur la partie supérieure du tableau de l'illustrateur américain, nous pouvons remarquer des images. Celles-ci sont des petites reproductions d'autres plus anciens autoportraits (notamment celui d'Albrecht Dürer, de Rembrandt et de Van Gogh). Pareillement, André Gide prend en compte ce qui a été fait auparavant pour tracer la ligne que suivra son roman : (p184) « et bien ! Je voudrais un roman qui serait à la fois aussi vrai, et aussi éloigné de la réalité, aussi particulier et aussi général à la fois, aussi humain et aussi fictif qu'Athalie, que Tartuffe ou que Cinna ». La fumée qui sort de la poubelle à droite de Norman Rockwell est un rappel d'un incendie dramatique qui affecta Norman Rockwell en détruisant nombre de ses œuvres. Le suicide du jeune Boris, lui aussi, dramatique affecte également les personnages des Faux-Monnayeurs comme le lecteur. Il met un terme à la participation au commerce des fausses monnaies de la bande de Georges. C'est, en d'autres termes, sur cela que l'histoire des Faux-Monnayeurs finit comme l'oeuvre de Norman Rockwell.


samedi 4 février 2017

Le portrait chinois des Faux-Monnayeurs.


Si Les Faux-Monnayeurs était un tableau, ce serait le Requiem de Steve Walker. Ce tableau représente trois hommes assis dans une église. Tous trois sont liés par leurs bras. En effet, en partant de la droite à la gauche, on voit que le premier homme a posé son bras autour du second, et que le second a fait de même avec le troisième.

Tout d’abord, ces trois hommes m’ont directement fait penser à Bernard Profitendieu, Olivier Molinier et Edouard qui sont les trois personnages principaux du roman d’André Gide. Le geste de la main sur le bras souligne une certaine ambiguïté : on ne sait pas si c’est un geste de réconfort ou un geste intime entre les personnages. Cela fait écho avec le thème de l’amitié confuse et ambigüe qui est au centre des Faux Monnayeurs.  En effet, l’amitié entre Bernard et Olivier est ambiguë dès le premier chapitre du roman avec la scène dans le lit d’Olivier : les deux jeunes hommes sont proches mais ils ne se passent rien entre eux. Cependant le lecteur ne peut s’empêcher de croire qu’il va se passer quelque chose jusqu’à la fin du chapitre.  André             Gide fait exprès de donner une description de la scène qui laisse penser à  un prélude à une relation sexuelle pour troubler le lecteur et créer une certaine confusion.

Ensuite, on pourrait noter un autre point commun entre les deux œuvres : la religion. Dans le tableau de Steve Walker, comme son titre l’indique « Requiem », met en scène les trois hommes, réunis pour réciter une prière pour les morts. Cet aspect religieux apparaît également dans l’œuvre d’André Gide, dans la famille des Vedel-Azaïs. En effet, le père de famille est un prêtre qui dirige une pension dans le but d’accueillir de jeunes enfants pour les éduquer. Cependant, la pension Vedel-Azaïs est décrite par Edouard comme étant un lieu austère et froid surmonté par l’excessive sincérité et dévotion du Père Azaïs.

De ce fait on pourrait comprendre, grâce à ce tableau, qu’André Gide fait une critique de la religion en remettant en cause ses tabous : il franchit ses limites et met en avant le thème de l’homosexualité, thème primordial dans son œuvre. En effet, si on revient à l’ambiguïté entre la posture des hommes dans le tableau et entre le lieu de culte dans lequel ils sont mis en scène, on eut dire que cela témoigne de la révolte des deux artistes contre les mœurs strictes de l’Eglise. De plus, comme André Gide, Steve Walker est également homosexuelle. Cependant, aucune certitude n’est donnée sur l’homosexualité des personnages dans le roman de Gide. 

Pour finir,  on remarque sur l’œuvre de Steve Walker qu’un des trois hommes se détache des deux autres et leur tourne légèrement le dos. Cela rappelle la deuxième partie du roman de Gide, lorsqu’Edouard, Laura et Bernard sont à Saas-Fée en Suisse, et que Bernard écrit une lettre à Olivier dans laquelle il raconte son aventure. Or ce que Bernard ignore, c’est que cette lettre va blesser Olivier et va le pousser à se rapprocher encore plus de Passavant. L’homme qui s’éloigne légèrement des autres peut être Olivier qui se sent rejeter à cause du rapprochement entre Bernard et Edouard en vers qui il ressent une forte jalousie.

Ornella BUTARE. 
Nous remarquons que dans le livre, une multitude de personnages sont présents. A travers les personnages du tableau de Claire Laffut "Me to You" les relations amoureuses entre les personnages est retranscrite. De plus, la multitude de couleurs représente pour moi, les relations et les points de vues des personnages. En effet, tous les personnages ont un lien entre eux, ils semblent tous être attirés les uns des les autres. Peut importe si le personnage fait parti de la même famille et qu'il y a une différence d'âge. Avec la minutie de l'auteur, ce roman multiplie les personnages, points de vue narratifs et intrigues secondaires diverses autour d'une histoire centrale. Par la liberté de l'écriture et la multiplicité des angles de vue, l'auteur A Gide se détache de la tradition littéraire du roman linéaire. À travers le personnage d'Édouard il montre les limites du roman à reproduire le monde réel et ouvre ainsi la voie à la recherche plus large d'une écriture créatrice.
Nova SAMB

Complexité des faux-monnayeurs

composition de Bach

https://www.youtube.com/watch?v=Y9KHhjUwG14

vendredi 3 février 2017

 LES FAUX MONNAYEURS EN COULEURS 


Insertion de l’image en cours...



Si le livre d'André Gide, les faux monnayeurs devait être une œuvre il serait cette peinture de Pollock. Les formes et couleurs de ce tableau représente bien le livre et son aspect " désordonné ". Nous pouvons remarquer dans le livre qu'il y a une multitudes de personnages qui peuvent représenter toutes ces couleurs qui s'entremêlent. En effet, tous les personnages ont un lien entre eux, ils semblent tous être attirés les uns envers les autres que se soit avec des gens de leurs propre familles ou des inconnus, quelque soit leurs âge. Nous pouvons donner comme exemple l'amour présent entre Edward et son neveu Olivier, cependant Edward n'est pas seulement attiré par Olivier ce qui montre bien l'aspect complexe du livre. 
Mais ce n'est pas tout, dans un passage du livre l'auteur décrit ces personnages. Cette scène est très confuse et difficile a comprendre tout comme cette peinture car l'auteur semble sortir de son propre livre pour parler de ses personnages ce qui nous fait également comprendre qu'André Gide est enfaite Edward.  
Ce tableau reflète donc bien le livre des faux monnayeur avec sa complexité et le nombre important d'éléments