Le regard dans Oedipe Roi de Pasolini:
<< C'est parfois dans un regard, que sont cachés les mots qu'on n'a jamais su dire>> - Yves Duteuil
La fonction du regard chez Pasolini prend une place importante, en effet elle permet au spectateur de determiner les emotions des acteurs a travers leur simple regards, sans parole ni actions.
Dans le film '' de poésie '' de Pasolini, rares sont les paroles, elle ne sont la que pour donner l'intrigue du film cependant le regard fait office de toute autre: il permet de retransmetre les sentiments qui ne sont pas dit par les acteurs. En effet le cadrage dans la pluspart des scenes mets en valeur les visages des personnages afin de bien montrer leurs yeux et pour ainsi dire, permettre au spectateur de lire dans les yeux des acteurs pour déterminer les sentiments qu'ils ressentent. Le regard dans le film s'impose alors comme un veritable outil de communication remplacant la parole.
Le '' regard prend une autre forme si l'on decide de s'interroger sur les personnages, en effet les personnages aveugles tel que Tirésiase ne voient pas mais cependant eux, connaisent la vérité. Certains personnage comme Jocaste refusent de voir'' la réalité tout comme Oedipe qui se creve les yeux lorsqu'il ne peut plus voir la souffrance qu'il cause.
Ainsi le regard chez Oedipe Roi de Pasolini prend une importance capitale non seulement comme un remplacant de la parole mais aussi pour dissimuler la vérité que les personnages refusent de voir.
Timur Ciner TL
Débats littéraires des TL- Lycée Jean Mermoz de Dakar, 2016-2017
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dimanche 20 novembre 2016
vendredi 11 novembre 2016
"Tu vois le jour, tu ne verras bientôt plus que la nuit"
Dans les deux œuvres, le regard a une fonction dramatique très importante, puisque c'est souvent sur lui que repose l'avancée de l'action. Sophocle et Pasolini multiplient les rappels des yeux, de la vue, ou de la lumière en émettant un rapport constant entre l’œil et la connaissance. On peut alors s’interroger sur la façon dont le dramaturge et le cinéaste jouent avec le motif du regard.
La vision est-elle source du savoir, ou nous rend-elle au contraire aveugles à la vérité ? C'est cette question que Sophocle et Pasolini placent tous les deux au cours de leur oeuvre. L'ensemble du texte de Sophocle et donc aussi les dialogues de Pasolini sont très marqués par le champ lexical de la vue et par extension, de la lumière. Le premier épisode illustre bien ce que j'avance car les personnages abordent directement la question du regard comme quand Œdipe accuse Tirésias d'avoir: "L’âme et les oreilles aussi fermées que les yeux" et le devin lui rétorque alors: "Tu vois le jour; tu ne verras bientôt plus que la nuit".Un lexique qui apparaît dans presque toute la pièce.
Le motif du regard reflète également une importance tout particulière dans le film de Pasolini. Les yeux des personnages sont souvent mis en valeur, tout particulièrement ceux de Jocaste, qui semble régulièrement réduite à un regard intense, souvent muet. Le tout premier gros plan sur elle (00:50:41) nous montre une femme au regard perdu au milieu d'un visage sans sourcils où la bouche et les traits disparaissent sous un épais maquillage blanc, qui donne une impression de pâleur intense. De même les gros plans sur le regard d'Œdipe sont courants. Dans les deux œuvres, le regard occupe donc une place importante à tous les niveaux, y compris lexical et esthétique.
Si le regard est si mis en valeur par Sophocle et Pasolini, c'est qu'il joue un grand rôle dans l'intrigue. Ainsi, le témoignage visuel du serviteur qui a exposé Œdipe et vu tuer Laios se révèle d'une importance cruciale et mène directement au dénouement, de même que celui du berger. Plus généralement, le motif du personnage qui voit sans être vu est un élément récurrent des deux œuvres. Chez Sophocle par exemple, on va retrouver ce motif à la fin de la pièce: Suicide de Jocaste et auto-mutilation d Œdipe sont raconté par le Chœur qui y assiste sans être vu.
Notons également que dans ce film où le dialogue est souvent réduit, le regard est le seul moyen de communication et d'expression privilégié. Pour illustrer cela on peut à cet égard citer la scène du meurtre de Laios. Alors que chez Sophocle la colère d' Œdipe est déclenchée par le fait que le guide du roi cherche à l'écarter de force avant que Laios ne lui assène un coup de fouet, chez Pasolini, l'hostilité entre les deux hommes s'exprime de manière explicite dès le premier regard. Les deux hommes se défient du regard sous les yeux du serviteur.
Pour conclure, nous pouvons dire que le motif du regard est au cœur de l'intrigue d'Œdipe. Chez Sophocle tout comme chez Pasolini, la question du regard a non seulement une importance dramatique cruciale, mais également une dimension esthétique très importante au bon déroulement des deux œuvres.
La vision est-elle source du savoir, ou nous rend-elle au contraire aveugles à la vérité ? C'est cette question que Sophocle et Pasolini placent tous les deux au cours de leur oeuvre. L'ensemble du texte de Sophocle et donc aussi les dialogues de Pasolini sont très marqués par le champ lexical de la vue et par extension, de la lumière. Le premier épisode illustre bien ce que j'avance car les personnages abordent directement la question du regard comme quand Œdipe accuse Tirésias d'avoir: "L’âme et les oreilles aussi fermées que les yeux" et le devin lui rétorque alors: "Tu vois le jour; tu ne verras bientôt plus que la nuit".Un lexique qui apparaît dans presque toute la pièce.
Le motif du regard reflète également une importance tout particulière dans le film de Pasolini. Les yeux des personnages sont souvent mis en valeur, tout particulièrement ceux de Jocaste, qui semble régulièrement réduite à un regard intense, souvent muet. Le tout premier gros plan sur elle (00:50:41) nous montre une femme au regard perdu au milieu d'un visage sans sourcils où la bouche et les traits disparaissent sous un épais maquillage blanc, qui donne une impression de pâleur intense. De même les gros plans sur le regard d'Œdipe sont courants. Dans les deux œuvres, le regard occupe donc une place importante à tous les niveaux, y compris lexical et esthétique.
Si le regard est si mis en valeur par Sophocle et Pasolini, c'est qu'il joue un grand rôle dans l'intrigue. Ainsi, le témoignage visuel du serviteur qui a exposé Œdipe et vu tuer Laios se révèle d'une importance cruciale et mène directement au dénouement, de même que celui du berger. Plus généralement, le motif du personnage qui voit sans être vu est un élément récurrent des deux œuvres. Chez Sophocle par exemple, on va retrouver ce motif à la fin de la pièce: Suicide de Jocaste et auto-mutilation d Œdipe sont raconté par le Chœur qui y assiste sans être vu.
Notons également que dans ce film où le dialogue est souvent réduit, le regard est le seul moyen de communication et d'expression privilégié. Pour illustrer cela on peut à cet égard citer la scène du meurtre de Laios. Alors que chez Sophocle la colère d' Œdipe est déclenchée par le fait que le guide du roi cherche à l'écarter de force avant que Laios ne lui assène un coup de fouet, chez Pasolini, l'hostilité entre les deux hommes s'exprime de manière explicite dès le premier regard. Les deux hommes se défient du regard sous les yeux du serviteur.
Pour conclure, nous pouvons dire que le motif du regard est au cœur de l'intrigue d'Œdipe. Chez Sophocle tout comme chez Pasolini, la question du regard a non seulement une importance dramatique cruciale, mais également une dimension esthétique très importante au bon déroulement des deux œuvres.
Ruddy LIMA EVORA
vendredi 21 octobre 2016
"Le regard a quelque chose de traître" - citation personnelle
La fonction que peut avoir le regard chez Pasolini est ce qui fait tout le filme. En effet, ce film qui selon son réalisateur est du " cinéma de poésie", le regard a une importance largement plus grand que la parole; en effet, toutes les scènes , émotions, paroles ou actions se font par le regard. Toutes les émotions des personnages, les sentiments ressentis et "dialogues internes" se font par le regard. Les seuls paroles du film sont celles qui appartiennent a la pièce, tandis que le regard comme le montre Pasolini, est bien plus important. Les échanges de regards entre les personnages sont ce qui font avancer l'action avant toutes choses, les personnages sont très souvent face caméra ou en vue de trois quart pour que le publique puisse avoir une vision directe des yeux des personnages, que l'on ses sente nous aussi pénétrer par leur regard et que l'on puisse ressentir ce qu'ils ressentent eux aussi.
Le regard dans le filme de Pasolini a totalement remplacé toutes formes de paroles car c'est lui qui retranscrit tout ce qu'il y a a faire ressentir a l'auditoire : haine, peur, amour, interrogation; toutes ces émotions sont résumées par un regard , celui de l'acteur.
La fonction que peut avoir le regard chez Pasolini est ce qui fait tout le filme. En effet, ce film qui selon son réalisateur est du " cinéma de poésie", le regard a une importance largement plus grand que la parole; en effet, toutes les scènes , émotions, paroles ou actions se font par le regard. Toutes les émotions des personnages, les sentiments ressentis et "dialogues internes" se font par le regard. Les seuls paroles du film sont celles qui appartiennent a la pièce, tandis que le regard comme le montre Pasolini, est bien plus important. Les échanges de regards entre les personnages sont ce qui font avancer l'action avant toutes choses, les personnages sont très souvent face caméra ou en vue de trois quart pour que le publique puisse avoir une vision directe des yeux des personnages, que l'on ses sente nous aussi pénétrer par leur regard et que l'on puisse ressentir ce qu'ils ressentent eux aussi.
Le regard dans le filme de Pasolini a totalement remplacé toutes formes de paroles car c'est lui qui retranscrit tout ce qu'il y a a faire ressentir a l'auditoire : haine, peur, amour, interrogation; toutes ces émotions sont résumées par un regard , celui de l'acteur.
Dans l’œuvre
de Pasolini, le regard est un moyen privilégié par les personnages pour s’exprimer.
Les yeux, à travers le regard s’imposent en véritables outils de communications
remplaçant la parole en élaborant des dialogues oculaires profonds et silencieux.
Pourtant, le regard peut avoir une connotation plus profonde et complexe que son
simple aspect esthétique, dans l’œuvre Pasolini lui attribue une véritable
signification et symbolique C’est sans parler de ses fonctions multiples
et le rôle essentiel que joue le regard dans cette œuvre cinématographique, qui
lui attribue un rôle majeur dans la tragédie
En effet, dans
son œuvre, Pasolini insiste sur l’aveuglement, des personnages dont la vue est altérée,
les personnages choisissent de ne pas voir la réalité, la vérité. Ils se
mentent à eux-mêmes et refusent de voir ou de savoir. En effet, certains
personnages s’aveuglent, occultent des faits volontairement. Par exemple, Jocaste choisit de ne pas reconnaitre son fils,
elle se ment à elle-même et refuse de voir la vérité. Tout le contraire de Tirésias
qui est aveugle mais qui voit ce que les voyants refusent de voir: la
vérité. Il sait. Dans la même optique, Œdipe, bébé, se couvre les yeux car il ne
veut pas voir son père qui le condamne. Plus tard, lorsqu’il découvre le corps pendu
de son épouse et mère, Jocaste, dans une scène qui marque l’apogée de la violence
dans le film, se crève les yeux. Par ce geste, il va plus loin qu’occulter la vérité.
Il se rend aveugle pour ne plus voir la disgrâce. Les paroles qu’il prononce à
ce moment justifie cet argument : « Ainsi je ne verrai plus le mal
causé par moi et dont je souffre. Dans le noir, je ne verrai plus ceux que je n’aurais
jamais dû voir ». Mais le personnage particulier d’Angelo vient se placer
en substitut des yeux et guide Œdipe.
Il y a
également dans le film des séquences profondes ou nous sommes face à des
regards authentiques. Où les personnages semblent véritablement communiquer
grâce à leurs yeux. La parole est ainsi remplacée par le regard. En effet,
cette première est reléguée au second plan quand il est question de communication. Ces regards présupposent des sentiments
(rencontre Œdipe/Jocaste) et des émotions ( regards de Jocaste). Grâce à des inserts, Pasolini met en relief les
yeux et les expressions faciales afin que le spectateur se sente proche du
personnage et il permet également d’accentuer l’aspect tragique de l’œuvre.
Aussi, à
travers des procédés cinématographiques, comme la façon de filmer de la caméra,
Pasolini nous place en véritables voyeurs, comme dans la scène de l’accouchement
où nous sommes placés à la fenêtre d’une maison devant une scène très
intime. Pasolini choisit lui-même de ne rien occulter, il décide de tout
montrer et ne s’encombre pas de règles de bienséances. Il veut que nous voyons
les choses telles qu’elles sont, la vérité nue.
Pour
conclure, nous pouvons dire que le regard, joue un rôle essentiel et vaste dans
l’œuvre de Pasolini
Léna Riquet
mercredi 19 octobre 2016
Motif du regard chez Pasolini.
A travers son film, Pasolini, utilise le regard comme première forme de dialogue.
La mère de Œdipe, Jocaste, est un personnage qui est quasiment défini qu'avec l'aide de son regard. Grâce à elle, nous percevons ce qui n'est pas dit.
De plus, les expressions faciales des personnages sont mises en valeur car, dans ce film quasiment tout ce joue sur le regard.
Des gros plans et des plans rapprochés vont nous aider a déterminer les traits du visage, les expressions et les réactions des personnages.
Au début du film, la relation père et fils est traduite qu'avec le regard. Il nous permet de comprendre les relations entre personnages. Laïos échange avec Œdipe, des regards dures et haineux. Ce qui traduit la jalousie du père face au fils.
Lors de la scène du meurtre de Laïos, le roi, le regard du serviteur, qui a assisté au meurtre, deviendra extrêmement important à la fin de la pièce et du film. Il est le témoin du meurtre et le malheur future d'Œdipe.
Comme nous dit Ornella, le yeux seront une aide importante à la résolution de la tragédie.
Les yeux seront donc un des miroirs de la tragédie. Car beaucoup de personnes sont au courant du drame qui frappe cette famille royale.
Le regard joue un rôle majeur
Le regard joue un rôle majeur dans le film de Pasolini.
En effet, nous pouvons remarquer que les plans (grandeur/taille des êtres ou des objets représentés dans l'image) facilite le spectateur à capter l'émotion de chaque personnage.
Par exemple dans le prologue du film (séquence 2, scène 2), de gros plans et inserts sont très présents. Nous pouvons donc avoir un aperçu précis de chaque traits de caractères des acteurs. Avec l'aide de la caméra, la relation fusionnelle de la mère et de son enfant se distingue plus facilement. De plus, le public a la possibilité de "se glisser dans la peau du personnage" afin d'imaginer les pensées énigmatiques du couple. (En effet, Jocaste ne parle pas beaucoup dans le film de Pasolini, mais dialogue avec le spectateur avec l'aide de ses expressions corporelles.)
A contrario avec l'épilogue du film (modernité en Italie : le destin actuel du poète Oedipe-Pasolini), le réalisateur présente des scènes avec des plans plus "classiques" tel que le plan américain ou encore moyen. Le traitement du motif du regard est donc plus négligé dans la partie filmée en Italie, Pasolini nous invite a nous concentrer sur d'autres aspects du langage de l'image.
En effet, nous pouvons remarquer que les plans (grandeur/taille des êtres ou des objets représentés dans l'image) facilite le spectateur à capter l'émotion de chaque personnage.
Par exemple dans le prologue du film (séquence 2, scène 2), de gros plans et inserts sont très présents. Nous pouvons donc avoir un aperçu précis de chaque traits de caractères des acteurs. Avec l'aide de la caméra, la relation fusionnelle de la mère et de son enfant se distingue plus facilement. De plus, le public a la possibilité de "se glisser dans la peau du personnage" afin d'imaginer les pensées énigmatiques du couple. (En effet, Jocaste ne parle pas beaucoup dans le film de Pasolini, mais dialogue avec le spectateur avec l'aide de ses expressions corporelles.)
A contrario avec l'épilogue du film (modernité en Italie : le destin actuel du poète Oedipe-Pasolini), le réalisateur présente des scènes avec des plans plus "classiques" tel que le plan américain ou encore moyen. Le traitement du motif du regard est donc plus négligé dans la partie filmée en Italie, Pasolini nous invite a nous concentrer sur d'autres aspects du langage de l'image.
Cet article a été publié ( à la bonne date ) dans les commentaires de la question et non pas dans le libellé " motif du regard chez Pasolini".
mardi 18 octobre 2016
Le regard chez Pasolini
Dans le film de Pasolini inspiré de la célèbre piéce de Sophocle Oedipe Roi , le réalisateur laisse place a une autre vision de la pièce ou il nous fait paraître des mystères ainsi que les sentiments des personnages mais aussi une forme de langage entre le film et le spectateur a travers des plans ou les acteurs fixe la camera et nous laisse part a notre imagination.3:35 - 4:15 : La scène dans prés avec l'enfant : de 3:35 a 3:48 La musique démarre et la mère commence a fixer la camera pendant qu'elle donne le sein a son enfant . Son regard est profond comme si elle regardait la personne visionnant le film . Qu'elle message Pasolini veut-il nous faire passer a travers ce passage ? Pendant 13 longue seconde nous sommes confronté a regarder ce personnage dans les yeux comme
un face a face direct avec le spectateur. Son visage est pale , vide et sans émotion jusqu’à ce qu'elle regarde a nouveaux son enfant (3:50) avant de refixer la camera mais tout de suite son visage laisse place a une autre expression : elle semble inquiète mais aussi consciente de la tragédie a laquelle elle est voué . A travers ce passage Pasolini exprime l'angoisse et la fatalité de l'analyse freudienne entre une mère et son fils qui serrons voué a ce qu'il y a de pire pour la société : l'inceste.
La scène ou Oedipe rencontre Laios: Au premier coup d’œil a la vision de Laios , le regards d'Oedipe s'illumine et nous laisse entendre qu'il sait intérieurement de qui il s'agit . De meme Laios va directement envoyé ses hommes pour l'anéantir . A travers ce passage nous sommes encore face aux mystères de l'analyse freudienne que Pasolini met en scène. Le regard est ici annonciateur d'une destiné tragique , en a peine un coup d’œil suffit pour que les deux hommes ne s'apprécient pas même si ce jeu de regard peu nous faire penser a une connaissance ambiguë et plus ancienne des deux personnages.
L'adaptation filmique de Oedipe Roi de Sophocle nous donne une autre vision de la pièce qui nous permet d'aller plus loin dans le sens profond de l'analyse freudienne a travers les regards que Pasolini n'a pas mis au hasard. Le regard a un rôle expressif mais aussi annonciateur du pire.
- Yann.
lundi 17 octobre 2016
Le motif du regard
Œdipe roi, film italien réalisé par Pier Paolo Pasolini met en oeuvre tout un aspect sur le regard. D'abord il y a opposition sur le voyant et le non-voyant. Ainsi, celui qui voit c'est celui qui refuse de voir la vérité ou ne sait pas la vérité. Au début du film, dans la partit moderne on observe un Œdipe bébé qui, lorsque son père l'accuse se cache les yeux. Puis, à partir de la partie " Antique " on retrouve un Œdipe jeune et inconscient dans sa famille d'accueil, jusqu'à ce qu'il rêve, donc les yeux fermés, d'un destin funeste et de ses origines sombres. Il décide, par la suite de partir à la rencontre de l'oracle de Delphes, elle aveugle, qui détient la vérité. Quand elle est enfin prononcée, Œdipe se cache les yeux au lieu de se boucher les oreilles. Alors il fuit, se laissant guider les yeux fermés, mais ses choix vont le mener à sa tragédie, à Thèbes. Une fois devenu roi, Œdipe ne ferme pas les yeux et cherche aveuglement la vérité. C'est lorsqu'il ne peut plus le nier qu'il se crève les yeux face à l'horreur mais paradoxalement il devient voyant car il sait tout et il accepte qui il est. D'ailleurs à la fin du film, de retour à une époque moderne , malgré sa cécité, Œdipe retrouve ses origines l'essence même de sa vie avant de mourir.
Il faut préciser qu'un film ne peut être que vu, et non lu ou joué comme la pièce de Sophocle, ce qui oblige un nouvel aspect sur le regard.
Emma Castex
Il faut préciser qu'un film ne peut être que vu, et non lu ou joué comme la pièce de Sophocle, ce qui oblige un nouvel aspect sur le regard.
Emma Castex
dimanche 2 octobre 2016
Synthèse sur le motif du regard dans le film de Pasolini
Motif du regard chez Pasolini :
- Marthe : voir et savoir ce qui devrait rester caché = source de traumatisme ou de pouvoir chez les personnages (serviteur de Laïos qui préfère garder le secret) d’où le thème de l’aveuglement volontaire Pasolini va plus loin que Sophocle en laissant entendre que Jocaste sait tout depuis le début, et en fait un aveuglement volontaire. Dès lors, la lumière prend une place importante dans le film, associée à la connaissance et à la vérité, mais aussi à l’éblouissement qui aveugle ; c’est toujours dans le noir qu’officient les devins et les voyants, et dans le noir que se réfugient Jocaste et Oedipe une fois la vérité révélée. Esthétique chez Pasolini = caméra subjective.
- Fatou : 1er échange de regards = entre Œdipe et la mère, puis père rempli de haine ; puis regards des personnages changent dans 2ème partie, le mythe plus centré sur le regard d’Œdipe 1er échange de regards entre Œdipe et Jocaste = attirance ; découverte de la vérité par Jocaste = regard d’horreur et de culpabilité
- Annie : gros plan sur le regard de la mère (mis en valeur par blancheur peau et maquillage noir) regard vide, intense et silencieux + bcp de gros plans sur le regard d’Œdipe ; tensions entre Laïos et Œdipe par jeu de regards.
+ parallélisme entre regard et vue destin révélé par une personne ou une créature non voyante ou dont le regard est voilé. Ex : la pythie, Tirésias est atteint de cécité. Par exemple, lorsque Oedipe est dans le désert et qu'il laisse le hasard choisir sa destinée, il cache souvent ses yeux, comme s'il était aveuglé par la lumière du jour.
Et bien évidemment, le plus classique, reste l'aveuglement volontaire de Oedipe dans la chambre sombre, lorsqu'il découvre l'inceste.
+ Pasolini fait voir au spectateur : scène sensuelle entre Jocaste et Œdipe.
- Ornella lumière associée à la vérité : la lumière aussi est associée à la vérité, car lorsque la Pythie profère à Œdipe sa malédiction, la lumière du soleil est très forte et Œdipe se couvre même les yeux par la suite, ou encore lors de la scène du meurtre de Laïos le soleil est aussi très frappant. On pourrait donc dire que la lumière illumine la vérité, et c’est cette vérité aveuglante qui conduit Œdipe à se crever les yeux.
- Nolwenn : Le regard d’Œdipe :
1- Le regard d’Oedipe est un regard qui refuse le destin quand il se couvre les yeux dans son berceaux lorsque son père pense qu’il «est né pour prendre (s)a place sur ce monde», action réitérée après avoir écouté l’oracle. De même, avant de partager ses préoccupations avec ses parents corinthiens au sujet du rêve qui le hante (environ 18:14), Oedipe fixe le vide puis semble préoccupé. Qu’a-t-il vu pour que son surmoi lui empêche de se souvenir de ce rêve? N’aurait-il pas vu l’accomplissement de sa destinée à cause de la malédiction dont il est sujet? Oedipe décide de se rendre à Delphes pour comprendre ses rêves, affronter son destin.
2- Le regard d’Oedipe est également un regard qui affronte. Dans la première scène de la séquence 4 Oedipe voyant le char de Laïos arriver refuse de les quitter du regard comme si après avoir reconnu son père (33:19) et le berger (33:26) qui l’avait exposé il décidait, amusé, d’accomplir son destin. Oedipe à chaque soldat de Laïos tué, dans un plan en contre-plongée, regarde la mort qu’il cause. Une fois tous les soldats battus, il jette un regard au ciel, aux dieux de l’oracle, témoins de ses accomplissements. Puis, sans plus tarder tue son père et l’observe longuement (39:56 à 40:18, contre-plongée + saturation de lumière= satisfaction divine?). Oedipe affronte son destin et ses regards ont l’air parfois de dire qu’il sait bien plus qu’il ne le prétend et qu’il agit en toute connaissance de cause.
+ Vu que le Mensonge et le mal s’offrent aux yeux de tous la Vérité, elle, se cache dans l’obscurité. Lorsque l’esclave de Laïos révèle l’identité du père d’Oedipe il ne peux regarder le nouveau roi et baisse les yeux . Thèbes, infestée par le crime parricide et incestueux est le lieux où les réalités visibles sont cruelles, aveugles les personnages se détachent de leur emprise et peuvent enfin suivre la raison. C’est bien pour cela qu’Oedipe se noyant dans la faute de ses crimes trouve son salut dans l’aveuglement.
- Léa : “On dit beaucoup plus de choses et on les dit mieux avec ses yeux qu'avec sa langue. Par son regard, l'être se livre tout entier.” Disait Marcel Portal.
- Mayalen : Certains regards nous permettent également de reconnaitre le mythe : lors du "duel" de regard entre Laïos et le bébé Oedipe dans son berceau, il y a premièrement la haine du père envers son enfant qui lui volera sa place, mais également un clin d'oeil à l'énucléation d'Oedipe, lorsque l'enfant se cache les yeux de la main, refusant d'affronter la vérité en face, comme s'il avait entendu les pensées de son père. Dans la deuxième partie du film, Oedipe se cache les yeux et tourne sur lui même afin d'être voué au hasard, mais ceci le mène à son destin et il arrive à Thèbes, après avoir tué son père.
- Maëlys : 2 types de regards : Les regards authentiques, cet à dire tout ce qui est de l'ordre du plaisir, de la joie, et du bonheur.. Les regards affectés, tristesse, détresse, angoisse, et haine...
+ Le film s'achève non sur un regard mais sur une expression faciale, Œdipe de retour au source, ferme les yeux comme apaisé. Dans ce pré ou tout a commencer il se libère du mal qu'il a vécu.
+ Lorsqu'il comprends qui il est réellement, il se crève les yeux, afin de ne plus jamais voir ce qu'il était et ce qu'il a fais. Il brise en quelques sorte son "porte parole" (regard), et sous l'expression affligé de son nouveau compagnon de route (messager) trouve un nouveau moyen de s'exprimer à travers la musique.
- Marthe : voir et savoir ce qui devrait rester caché = source de traumatisme ou de pouvoir chez les personnages (serviteur de Laïos qui préfère garder le secret) d’où le thème de l’aveuglement volontaire Pasolini va plus loin que Sophocle en laissant entendre que Jocaste sait tout depuis le début, et en fait un aveuglement volontaire. Dès lors, la lumière prend une place importante dans le film, associée à la connaissance et à la vérité, mais aussi à l’éblouissement qui aveugle ; c’est toujours dans le noir qu’officient les devins et les voyants, et dans le noir que se réfugient Jocaste et Oedipe une fois la vérité révélée. Esthétique chez Pasolini = caméra subjective.
- Fatou : 1er échange de regards = entre Œdipe et la mère, puis père rempli de haine ; puis regards des personnages changent dans 2ème partie, le mythe plus centré sur le regard d’Œdipe 1er échange de regards entre Œdipe et Jocaste = attirance ; découverte de la vérité par Jocaste = regard d’horreur et de culpabilité
- Annie : gros plan sur le regard de la mère (mis en valeur par blancheur peau et maquillage noir) regard vide, intense et silencieux + bcp de gros plans sur le regard d’Œdipe ; tensions entre Laïos et Œdipe par jeu de regards.
+ parallélisme entre regard et vue destin révélé par une personne ou une créature non voyante ou dont le regard est voilé. Ex : la pythie, Tirésias est atteint de cécité. Par exemple, lorsque Oedipe est dans le désert et qu'il laisse le hasard choisir sa destinée, il cache souvent ses yeux, comme s'il était aveuglé par la lumière du jour.
Et bien évidemment, le plus classique, reste l'aveuglement volontaire de Oedipe dans la chambre sombre, lorsqu'il découvre l'inceste.
+ Pasolini fait voir au spectateur : scène sensuelle entre Jocaste et Œdipe.
- Ornella lumière associée à la vérité : la lumière aussi est associée à la vérité, car lorsque la Pythie profère à Œdipe sa malédiction, la lumière du soleil est très forte et Œdipe se couvre même les yeux par la suite, ou encore lors de la scène du meurtre de Laïos le soleil est aussi très frappant. On pourrait donc dire que la lumière illumine la vérité, et c’est cette vérité aveuglante qui conduit Œdipe à se crever les yeux.
- Nolwenn : Le regard d’Œdipe :
1- Le regard d’Oedipe est un regard qui refuse le destin quand il se couvre les yeux dans son berceaux lorsque son père pense qu’il «est né pour prendre (s)a place sur ce monde», action réitérée après avoir écouté l’oracle. De même, avant de partager ses préoccupations avec ses parents corinthiens au sujet du rêve qui le hante (environ 18:14), Oedipe fixe le vide puis semble préoccupé. Qu’a-t-il vu pour que son surmoi lui empêche de se souvenir de ce rêve? N’aurait-il pas vu l’accomplissement de sa destinée à cause de la malédiction dont il est sujet? Oedipe décide de se rendre à Delphes pour comprendre ses rêves, affronter son destin.
2- Le regard d’Oedipe est également un regard qui affronte. Dans la première scène de la séquence 4 Oedipe voyant le char de Laïos arriver refuse de les quitter du regard comme si après avoir reconnu son père (33:19) et le berger (33:26) qui l’avait exposé il décidait, amusé, d’accomplir son destin. Oedipe à chaque soldat de Laïos tué, dans un plan en contre-plongée, regarde la mort qu’il cause. Une fois tous les soldats battus, il jette un regard au ciel, aux dieux de l’oracle, témoins de ses accomplissements. Puis, sans plus tarder tue son père et l’observe longuement (39:56 à 40:18, contre-plongée + saturation de lumière= satisfaction divine?). Oedipe affronte son destin et ses regards ont l’air parfois de dire qu’il sait bien plus qu’il ne le prétend et qu’il agit en toute connaissance de cause.
+ Vu que le Mensonge et le mal s’offrent aux yeux de tous la Vérité, elle, se cache dans l’obscurité. Lorsque l’esclave de Laïos révèle l’identité du père d’Oedipe il ne peux regarder le nouveau roi et baisse les yeux . Thèbes, infestée par le crime parricide et incestueux est le lieux où les réalités visibles sont cruelles, aveugles les personnages se détachent de leur emprise et peuvent enfin suivre la raison. C’est bien pour cela qu’Oedipe se noyant dans la faute de ses crimes trouve son salut dans l’aveuglement.
- Léa : “On dit beaucoup plus de choses et on les dit mieux avec ses yeux qu'avec sa langue. Par son regard, l'être se livre tout entier.” Disait Marcel Portal.
- Mayalen : Certains regards nous permettent également de reconnaitre le mythe : lors du "duel" de regard entre Laïos et le bébé Oedipe dans son berceau, il y a premièrement la haine du père envers son enfant qui lui volera sa place, mais également un clin d'oeil à l'énucléation d'Oedipe, lorsque l'enfant se cache les yeux de la main, refusant d'affronter la vérité en face, comme s'il avait entendu les pensées de son père. Dans la deuxième partie du film, Oedipe se cache les yeux et tourne sur lui même afin d'être voué au hasard, mais ceci le mène à son destin et il arrive à Thèbes, après avoir tué son père.
- Maëlys : 2 types de regards : Les regards authentiques, cet à dire tout ce qui est de l'ordre du plaisir, de la joie, et du bonheur.. Les regards affectés, tristesse, détresse, angoisse, et haine...
+ Le film s'achève non sur un regard mais sur une expression faciale, Œdipe de retour au source, ferme les yeux comme apaisé. Dans ce pré ou tout a commencer il se libère du mal qu'il a vécu.
+ Lorsqu'il comprends qui il est réellement, il se crève les yeux, afin de ne plus jamais voir ce qu'il était et ce qu'il a fais. Il brise en quelques sorte son "porte parole" (regard), et sous l'expression affligé de son nouveau compagnon de route (messager) trouve un nouveau moyen de s'exprimer à travers la musique.
dimanche 25 septembre 2016
Dans son film, Pasolini n'offres pas une grande place à la parole. Le film prend d'abord l'apparence d'un film muet. Etant donné que ce cinema se qualifie de "cinema de poésie", nous observons certaines pensées exprimées dans des cartons.
Les paroles entre les personnages se font à partir de leur regards. Dans l'épilogue par exemple, les pensées de la mère et de son fils sont devinées à travers leurs regards.
Les seules paroles que l'on entends en premier dont des rires de femmes. Le regards est donc très important pour Pasolini. Il les met en valeurs avec des gros plans sur le visage et les yeux.
La paroles s'intègre petit à petit dans de le film, elle permet de garder une certaines authenticité au texte de Sophocle.
Cependant, nous remarquons très vite que la paroles reste derrière les regards c'est à dire qu'elle les complètes, Pasolini conserve cet aspect "muet" et privilégie les pensées.
En somme, le regard est présent tout au long du film, ce dernier se terminant avec Oedipe se crevant les yeux. Nous en déduisons donc que le regard a un rôle majeur pour Pasolini car il montre la scène où Oedipe se crève les yeux (explicitement). La parole est très peu présente laisser croire au début que le film est muet, cette dernière complétant l'oeuvre de Pasolini lui permettant de garder une certaine authenticité au texte.
Les paroles entre les personnages se font à partir de leur regards. Dans l'épilogue par exemple, les pensées de la mère et de son fils sont devinées à travers leurs regards.
Les seules paroles que l'on entends en premier dont des rires de femmes. Le regards est donc très important pour Pasolini. Il les met en valeurs avec des gros plans sur le visage et les yeux.
La paroles s'intègre petit à petit dans de le film, elle permet de garder une certaines authenticité au texte de Sophocle.
Cependant, nous remarquons très vite que la paroles reste derrière les regards c'est à dire qu'elle les complètes, Pasolini conserve cet aspect "muet" et privilégie les pensées.
En somme, le regard est présent tout au long du film, ce dernier se terminant avec Oedipe se crevant les yeux. Nous en déduisons donc que le regard a un rôle majeur pour Pasolini car il montre la scène où Oedipe se crève les yeux (explicitement). La parole est très peu présente laisser croire au début que le film est muet, cette dernière complétant l'oeuvre de Pasolini lui permettant de garder une certaine authenticité au texte.
samedi 24 septembre 2016
Le regard, dans
le film de Pasolini est un élément clef sur lequel il s’appuie pour exprimer
certaines paroles ou liens non mentionnés ou encore pour faire passer des
messages explicites aux spectateurs tout au long du film.
En effet, le film
est parsemé de jeux d’images grâce aux techniques cinématographiques, notamment
encadrant le regard des personnages pour exprimer leurs états d’âmes actuels ou
ce qu’ils ressentent, par exemple la scène
1 de la séquence 3, après avoir consulté l’oracle de Delphes et avoir connus la
signification de son cauchemar, Pasolini décide de placer un très gros plan du regard d’Œdipe
qui implique une forte signification, ici le désespoir. Ou encore a la scène 2
de la séquence 2 lorsque Œdipe viens de faire son cauchemar, a travers un gros
plans on note son regard dans le vide accompagné de ses yeux grands ouverts ou
l’on y lit la peur et l’inquiétude.
Mais ce film n’as
pas qu’un seul type de regards donc de significations de regards. A différence
du premier que j’ai mentionne juste au dessus, il y a le type de regard nous
permettant de comprendre la situation entre deux personnages, la manière dont
sont filmés les échanges de regards entre les personnages a également une
signification importante. Par exemple, au début du film, lorsque le père regarde
l’enfant dans la poussette la scène a été filmée en plongée par opposition au regard de l’enfant
vers sont père qui a été filme en contre plongée démontre nettement bien la relation de supériorité
du père face a l’enfant en position d’infériorité qui engendre son écrasement
ce qui nous laisse deviner les rapports de rivalité entre ces deux.
Pour conclure, le
motif du regard dans la film de Pasolini dois être suivis attentivement car il
est tres significatif et révélateur, aucune regard ou jeu d’image n’y est placée
au hasard.
mercredi 21 septembre 2016
Dans le film "Oedipe Roi" de Pier Paolo Pasolini, le regard a un rôle très important.
On le remarque par les longues focalisations de caméras sur le regards des acteurs.
Ces focalisations sont essentiels à la compréhension de l'oeuvre de Pasolini, en effet à travers leurs visions, on traduit l'expression des sentiments.
Nous pouvons citer plusieurs exemples à ces effets :
- Dans le prologue lorsque la femme/l'actrice représentant Jocaste dans l'intrigue allaite le bébé, on identifie une ambiance paisible en contradiction avec le regard de "Jocaste" qui nous regarde (nous en tant que spectateur) comme pour annoncer l'acte irréparable et impossible d'Oedipe.
- Lors de "la première rencontre" entre Jocaste et Oedipe leur échange de regards est symbolique, on peut dénoter une attirance l'un pour l'autre. Cet échange signifie, en réalité, beaucoup plus que de la simple attirance puisque qu'ils sont mère et fils.
- Quand Oedipe croise le chemin de Laïos au troisième carrefour, on ressent le mépris du roi pour Oedipe par son regard dur. Alors qu'Oedipe refuse de céder le passage, on remarque le regard pétrifié de l'esclave, dévisageant Oedipe, cet enfant qu'il devait tué après sa naissance ; nous (toujours en tant que spectateur) comprenons que l'esclave l'a reconnu.
Ainsi, le regard et les focalisations de caméra nous aide à comprendre l'oeuvre du "cinéma de poésie" de Pasolini.
On le remarque par les longues focalisations de caméras sur le regards des acteurs.
Ces focalisations sont essentiels à la compréhension de l'oeuvre de Pasolini, en effet à travers leurs visions, on traduit l'expression des sentiments.
Nous pouvons citer plusieurs exemples à ces effets :
- Dans le prologue lorsque la femme/l'actrice représentant Jocaste dans l'intrigue allaite le bébé, on identifie une ambiance paisible en contradiction avec le regard de "Jocaste" qui nous regarde (nous en tant que spectateur) comme pour annoncer l'acte irréparable et impossible d'Oedipe.
- Lors de "la première rencontre" entre Jocaste et Oedipe leur échange de regards est symbolique, on peut dénoter une attirance l'un pour l'autre. Cet échange signifie, en réalité, beaucoup plus que de la simple attirance puisque qu'ils sont mère et fils.
- Quand Oedipe croise le chemin de Laïos au troisième carrefour, on ressent le mépris du roi pour Oedipe par son regard dur. Alors qu'Oedipe refuse de céder le passage, on remarque le regard pétrifié de l'esclave, dévisageant Oedipe, cet enfant qu'il devait tué après sa naissance ; nous (toujours en tant que spectateur) comprenons que l'esclave l'a reconnu.
Ainsi, le regard et les focalisations de caméra nous aide à comprendre l'oeuvre du "cinéma de poésie" de Pasolini.
<<Le regard a quelques chose de traître>>, affirmait Sahar Khalifa dans son oeuvre L'impasse de Bab Essaha. Pasolini dans sa réadaptation filmique de Œdipe Roi nous transporte au sein d'une toute nouvelle façon de percevoir le mythe. En effet à travers son <<cinéma de poésie>>, et donc des nombreux jeu de plan, l'attention est essentiellement porté aux divers regards et expressions des personnages.
On peut alors se demander, quel traitement du motif du regard Pasolini propose t-il ?
Dans les yeux des personnages se dessine tous les sentiments et toutes les émotions vécu.
On pourrait généraliser ces regards en deux types. Les regards authentiques, cet à dire tout ce qui est de l'ordre du plaisir, de la joie, et du bonheur.. Les regards affectés, tristesse, détresse, angoisse, et haine...
Le regard authentique, se traduit sous différentes forme, scène, et actions dans le film. On le retrouve d'ailleurs dés les premiers instants du prologue, lorsque la mère et l'enfant sont seul dans le pré. On constate un échange de regards. Par la suite le choix de focalisation de la caméra sur la mère durant quelques minutes, permet la transparence totale de ses pensées, on imagine l'amour fusionnel qui existe entre ces deux êtres.
Ce regard se manifeste aussi lorsque Œdipe est recueillis par Polybe, ayant perdu son fils, il voit en lui un nouveau descendant qu'il sera prêt à chérir et à aimer. Grace au plan rapproché on observe le regard de Polybe fixer sur son nouveau fils, un regard plein d'attention.
Le plaisir ultime, se trouvera par la suite, lorsque après toutes ces années Œdipe reverra la seul réel source de son désir : Jocaste. Il sauve Thèbes du Sphinx, sa récompense est d'épouser la reine. Lors de leur premier regard on sens l'attirance partagée, et comme le dis Pasolini ''Jocaste et Œdipe se sont épousé par la volonté des autres, mais derrière cette volonté, il y avait la leur, subtile et quasiment impudique.'' Le gros plan sur Jocaste montre cette passion déjà présente pour Œdipe. Tout au long de leur union frivole, ils échangeront sans cesse ce type de regard, témoignant de leur pulsions, et finalement de leur destiné tragique, de n'être attiré que l'un par l'autre.
Le film s'achève non sur un regard mais sur une expression faciale, Œdipe de retour au source, ferme les yeux comme apaisé. Dans ce pré ou tout a commencer il se libère du mal qu'il a vécu.
Cependant à ces divers regards authentiques, un contraste se crée puisque viennent s’entremêler aux quelques moment de bonheur l'aspect tragique, et violent de l'histoire. Les regard affectés eux aussi se retrouve à divers moment ils rythmes le film.
Dans le prologue, la première confrontation entre père et fils déclenche ces regards. Le père jaloux, et remplie de haine pour son enfant le regarde froidement. On constate néanmoins que ce sentiment est réciproque puisque lors du bal dansant, le fils apercevant son père et sa mère au balcon, ne supporte pas de voir qu'il n'a plus l'attention de celle ci. C'est le début des hostilités, la caméra qui film en contre plongée permet de montrer que le père est en position de force. Le fils lui, filmé en plongée et soumis au regard violent, qui reflète les pensées horrible de son père. Il se voile les yeux avec ses mains comme pour ne pas lire la haine dans ceux de son père. On assiste déjà à une préfiguration de la tragédie, lorsque Œdipe à la vision du cadavre de sa mère, se crèvera les yeux pour ne plus voir son malheur.
Le début des angoisses d'Œdipe se déclenche après son mauvais rêve, un gros plan est effectué sur son visage, et nous montre le personnage, avec son regard plongé dans le néant pris d'une hantise totale face à l'inceste évoqué dans son cauchemar. le sentiment de dégoût s'installe déjà.
Par la suite il part à la recherche de la vérité, à l'oracle de Delphes. Tout s'éffondre autour de lui,quand la Pythie lui annonce que son rêve se réalisera, que c'est son destin. Ses yeux sont alors éblouie par le soleil tapant, on ressent avec lui cet aveuglement, il est perdu, désorienté, confus, il ne sais plus que faire et ou aller.
Le désespoir s'installera et au fur et à mesure que la tragédie s’accélérera, ce regard sera de plus en plus présent, chez lui mais aussi chez Jocaste.
Sur le chemin il rencontre Laïos, ce dernier le prend de haut, mais Œdipe ne se laisse pas faire et achève tous ses gardes, après cela il vient a Laïos avec soif de vengeance, les positions s'inverse, le regard sans pitié qu'il pose sur lui avant de le tué renvoi à toute la haine qu'il avait pour lui inconsciemment.
Le désespoir s'installera et au fur et à mesure que la tragédie s’accélérera, ce regard sera de plus en plus présent, chez lui mais aussi chez Jocaste.
Sur le chemin il rencontre Laïos, ce dernier le prend de haut, mais Œdipe ne se laisse pas faire et achève tous ses gardes, après cela il vient a Laïos avec soif de vengeance, les positions s'inverse, le regard sans pitié qu'il pose sur lui avant de le tué renvoi à toute la haine qu'il avait pour lui inconsciemment.
Lors de la confrontation avec Tiresias qui enclenchera la chute de l'union d'Œdipe et Jocaste, Tiresias le regarde avec beaucoup de mépris et éprouve de la haine pour lui, car il est inconscient de son crime. Lorsqu'il comprends qui il est réellement, il se crève les yeux, afin de ne plus jamais voir ce qu'il était et ce qu'il a fais. Il brise en quelques sorte son "porte parole" (regard), et sous l'expression affligé de son nouveau compagnon de route (messager) trouve un nouveau moyen de s'exprimer à travers la musique.
Pasolini, dans son film choisi donc de transmettre toutes les pensées et les émotions des personnages à travers leur regards. Il crée une atmosphère intense tout au long de l'histoire, et évoque a la fois la tragédie original que l'on retrouve chez Sophocle, mais aussi fais référence à Freud et au complexe d'Œdipe. Complexe qui se traduit dans les regards par un immense désir, mais aussi par un immense désespoir(regard authentique/regard affecté), et qui appartient autan a l'oeuvre de Sophocle, qu'à la vie personnelle de Pasolini qui affirme ''Dans Œdipe, je raconte l'histoire de mon propre complexe d'Œdipe'".
Le regard chez Pasolini
Dans l'adaptation filmique de Oedipe Roi, Pasolini porte une attention toute particulière au regard, qui est au centre de l'oeuvre. On le retrouve sous différents aspects, il n'est donc pas seulement relié aux yeux. Dans le film, le plan le plus utilisé est le gros plan, ou très gros plan sur le visage et les yeux du personnage concerné, dans le but de permettre au spectateur l'accès aux sentiments de celui-ci. On retrouve par exemple l'amour maternelle de Jocaste, dans la première partie du film, lorsqu'elle donne le sein à Oedipe dans le champ. Nous nous retrouvons en tête à tête avec elle, qui regarde intensément la caméra. Certains regards nous permettent également de reconnaitre le mythe : lors du "duel" de regard entre Laïos et le bébé Oedipe dans son berceau, il y a premièrement la haine du père envers son enfant qui lui volera sa place, mais également un clin d'oeil à l'énucléation d'Oedipe, lorsque l'enfant se cache les yeux de la main, refusant d'affronter la vérité en face, comme s'il avait entendu les pensées de son père. Dans la deuxième partie du film, Oedipe se cache les yeux et tourne sur lui même afin d'être voué au hasard, mais ceci le mène à son destin et il arrive à Thèbes, après avoir tué son père. Sa rencontre avec Jocaste, après le parricide, est intense : dans l'échange de regard se cache un désir profond. Néanmoins, le regard dans le film (et la pièce également), n'est pas seulement lié à la vue, mais il a aussi un aspect spirituel, puisque nous pouvons remarquer que les plus sage (notamment Tirésias ou la Pythie), ne voient pas, et pourtant sont capable de lire le destin. L'absence de la vue révèle donc un sixième sens qui remplace le perdu. A la fin : lorsqu'Oedipe se crève les yeux après avoir vu le cadavre pendu de sa femme/mère, il le fait dans le seul but de ne plus voir la lumière du jour et les atrocités que sa naissance même a pu causer. Ce n'est que après avoir découvert toute la vérité qu'il décide de ne plus voir. C'est ici un rappel aux sages, qui possèdent un savoir quasi-divin, cet aveuglement est donc peut-être lié à la vérité.
En sommes, Pasolini utilise dans son film le regard afin d'exprimer les sentiments des personnages, mais également dans le but de communiquer avec le spectateur et d'instaurer une autre forme de communication propre à son "cinéma de poésie". Nous retrouvons également le regard divin des aveugles devenus sages.
En sommes, Pasolini utilise dans son film le regard afin d'exprimer les sentiments des personnages, mais également dans le but de communiquer avec le spectateur et d'instaurer une autre forme de communication propre à son "cinéma de poésie". Nous retrouvons également le regard divin des aveugles devenus sages.
“On dit beaucoup plus de choses et on les dit mieux avec ses yeux qu'avec sa langue. Par son regard, l'être se livre tout entier.” Disait Marcel Portal.
Le regard, qui joue le rôle très important de messager des émotions et des pensée, est un thème traité avec beaucoup de valeur chez plusieurs réalisateurs, qui s’en servent pour faire passer des messages au spectateur.
Généralement exprimé à travers des séries de gros plans ou très gros plans au cinéma, Il permet non seulement d’une part de faire comprendre explicitement au spectateur les pensées du personnage filmé, et permet de faire passer des émotions particulières, que même la parole ne pourrait pas décrire aussi bien que le regard.
Comment Pier Pasolini traite il le motif du regard dans son film Oedipe roi ?
Le regard, dans ce film mettant en scène le coeur de tragédie des labdacides et d’oedipe plus particulièrement, a un rôle de conducteur d’émotions.
- En effet, nous pouvons prendre pour exemple l’extrait de film à partir de 3:28. Cet extrait illustre Oedipe, jeune enfant, qui tète le sein de sa mère. Nous pouvons voir, ressentir à travers les yeux de l’enfant l’attachement qu’il éprouve envers sa mère dès sa plus jeune enfance. Nous pouvons également constater à la scène suivante l’amour dans le regard de la mère. Nous pouvons ensuite prendre pour exemple la scène se trouvant à 7:00 minutes de film, où nous voyons Jocaste se lever aller regarder son fils à la porte de sa chambre avec amour, avant de rejoindre la chambre nuptiale. Cette scène symbolique peut être considérée comme préfiguration de la tragédie à venir.
- Une autre émotion exprimée à travers ce film est celle du thème de la colère/la haine. À 6:30 du film, lors de la première confrontation entre le père et son fils, nous pouvons voir dans les yeux du père la haine envers son fils, qui est en partie due au fait que son enfant lui vole l’amour de sa femme. Egalement, à 33:33 minutes du film, lors de la seconde et dernière confrontation entre Laios et Oedipe, lorsqu’ils se rencontrent sur le croisement de chemins alors qu’Oedipe est en route pour aller au temple d’Apollon, un échange de regards hostiles se fait à nouveau entre le père et le fils, et le spectateur peut alors ressentir la haine qui circule entre ces regards. Ils ne se reconnaissent plus car Oedipe a grandit, mais déjà la tension est présente, et le regard du père se fait dur, comme si il reconnaissait enfin celui qui lui avait volé l’amour de sa femme.
- Puis la plus importante de toutes, l’angoisse, qui est souvent exprimée par Oedipe par le fait qu’il se morde dos main. à 6:23, angoisse du fils par rapport face à son père après confrontation. Baisse yeux. Puis à 18:12 du film, oedipe angoissé après oracle. Se mord dos main et regard angoissé, yeux écarquillés, regarde vers le bas. Un des passages les plus marquants où l’angoisse d’Oedipe est clairement exprimée est le passage qui début à 24:07 du film : ce dernier est alors allé voir la pythie pour connaitre son oracle, et ses yeux filmés en très gros plan expriment angoisse qu’il ressent à propos de la tragédie à venir.
Nous pouvons donc constater dans ces extraits du film Pier Paolo Pasolini que le regard joue donc un rôle très important : tout ce que la parole ne permet pas d’exprimer l’y est, en particulier les émotions, et comme le disait Marcel Portal, le ragréé livre l’être porteur du regard tout entier au spectateur, qui finit par rentrer dans sa peau pour le comprendre.
(DANCOING Léa)
Le motif du regard est omniprésent dans l'oedipe roi de Pasolini , on remarque qu'il y a beaucoup de gros plan dans cette adaptation du mythe.En effet dès le début du flim nous avons un gros plan sur le visage de la mère de pasolini qui représente jocaste; nous pouvons lire différente choses dans son regard.Cependant le thème des yeux et très présent dans la tragédie de Sophocle et pour cela que pasolini l'utilise parce que le regard nous permet de suggérer la tragédie....
Lamoulie jeanne
Lamoulie jeanne
Film de Pasolini - Traitement du motif du regard
Pour Pier Paolo Pasolini, le cinéma est
une forme d’art. Elle apporte aux spectateurs multiples effets et émotions afin
de le captiver. Pour arriver à cet art cinématographique, il faut élaborer un
travail minutieux. Ainsi, Pasolini il utilise différentes formes techniques de
prise de vue. Le traitement du regard, par exemple, est l’un des motifs les
plus importants pour véhiculer des émotions au cinéma.
Comme prises de vue, on retrouve
principalement chez Pasolini le travelling, le gros plan et la caméra
subjective. Chacun de ces moyens
filmiques permettent de faire passer un message au spectateur.
Tout d’abord, le gros plan voire le très
gros plan. Pasolini les utilise pour mettre l’accent sur une réaction. Par
exemple, vers la sixième minute lorsque le père du petit garçon exprime sa
colère, ce dernier met la main sur son visage et baisse la tête. Il s’agit
d’une réaction de tristesse. Elle est reprise plus tard, lorsqu’adulte, Œdipe
se rend à Delphes consulter l’oracle (25ème minute) et montre qu’il
est désemparé.
Comme le dit Georges Rodenbach « les
yeux sont les fenêtres de l’âme ». Pasolini use également de ces fonctions
techniques pour souligner le regard du personnage et d’en dévoiler une émotion.
À la 24ème
minute, lorsqu’Œdipe se rend à Delphes pour consulter l’oracle, un gros plan
est utilisé pour bien mettre en avant son désespoir et sa tristesse face à
l’aveu qu’il vient d’apprendre.
À la 33ème
minute, on note une autre fonction de regard émise par Œdipe : il s’agit
d’un échange de pensée(s) entre lui et le serviteur du Roi qui s’étend sur
quelques secondes. Nous, spectateurs, on s’attend alors à une future action qui
succèdera au dialogue silencieux.
Le gros ou très gros plan peut aussi
susciter l’envie ou le désir. Celui qui lie Jocaste à son fils. On retrouve
cette forme de regard vers la 52ème minute, action qui précède aux
ébats amoureux. On comprend donc bien quel sentiment ils éprouvent l’un envers
l’autre ; ici l’inceste est nettement suggéré.
Ensuite, la caméra subjective est aussi un
moyen technique qui permet de créer un jeu avec le regard. Elle se confond avec
le point de vue du personnage, nous incite donc à nous mettre dans la peau de
l’acteur, et vivre et ressentir ce qu’il voit. À la 30ème minute,
deux formes de prise de vue sont en même temps utilisées : le travelling
et la caméra subjective. On observe à travers le regard d’Œdipe les environs
qui l’entourent comme une vue panoramique. Également peu de temps après on
retrouve cette subjectivité dans la prise de vue lorsqu’il tombe sur une
prostituée dans le labyrinthe.
Le film Œdipe Roi propose donc diverses
formes de traitement du regard, ce qui a pour but de nous transmettre à nous
spectateurs, multiples réactions et émotions. On peut dire alors que l’art du
cinéma dépend de la minutie du travail technique que demande le tournage.
Pasolini nous propose dans Oedipe Roi une omnipresence du regard.
Des les premieres minutes du film le spectateur est plongé dans des regards échangés entre Jocaste et son fils Oedipe. Le metteur en scene fait un gros plan sur les yeux du bébé et le visage de la mère avec son regard perçant due au maquillage noir sur ses yeux est la pâleur de son visage, sans voix le spectateur ce retrouve donc a imaginer les pensées des personnages . Tout au long du film le regard des personnages sont accentués par les gros plans, pour exemple lors ce que Oedipe prend conscience que Jocaste sa femme et bien aussi sa mère, Pasolini nous offre des gros plans sur ce dernier qui montre l'anxiété de trouver la vérité. Les regards echangés dans toute le film entre les personnages , ceux du père de Oedipe et lui meme qui sont des regards de haine et de jasoulie ou encore le desir et l'amour entre Jocaste et Oedipe des la naissance du bébé montre l'envie de Pasolini a nous plongés dans un monde visuel.
Cependant parrellelement aux regards, l'aveuglement est aussi bien present chez pasolini. Lors de la mort de Laïos et l'affrontement avec les gardes la violence n'est pas filmé le spectateur ne peut voir que les traveling et les visages des personnages, de plus lors du suicide de Jocaste ou encore la mutilation de Oedipe qui est filmé de dos le spectatuer est dans le noir tel un aveugle et ne peut se raccrocher qu'au bruit de souffrance que les personnages subissent, et il ne peut voir que l'apres violence. De plus lors ce que dans le desert Oedipe ce cache les yeux pour trouver son chemin cela provoque un effet d'aveuglement. Pour finir Oedipe devient apres avoir vu Jocaste morte, aveugle.
Pasolini dans Oedipe Roi nous fait part d'un contact visuel tres present entre les personnages entre Jocaste et Oedipe ou encore ce dernier et son père, mais aussi d'un aveuglement tout au long du film.
Des les premieres minutes du film le spectateur est plongé dans des regards échangés entre Jocaste et son fils Oedipe. Le metteur en scene fait un gros plan sur les yeux du bébé et le visage de la mère avec son regard perçant due au maquillage noir sur ses yeux est la pâleur de son visage, sans voix le spectateur ce retrouve donc a imaginer les pensées des personnages . Tout au long du film le regard des personnages sont accentués par les gros plans, pour exemple lors ce que Oedipe prend conscience que Jocaste sa femme et bien aussi sa mère, Pasolini nous offre des gros plans sur ce dernier qui montre l'anxiété de trouver la vérité. Les regards echangés dans toute le film entre les personnages , ceux du père de Oedipe et lui meme qui sont des regards de haine et de jasoulie ou encore le desir et l'amour entre Jocaste et Oedipe des la naissance du bébé montre l'envie de Pasolini a nous plongés dans un monde visuel.
Cependant parrellelement aux regards, l'aveuglement est aussi bien present chez pasolini. Lors de la mort de Laïos et l'affrontement avec les gardes la violence n'est pas filmé le spectateur ne peut voir que les traveling et les visages des personnages, de plus lors du suicide de Jocaste ou encore la mutilation de Oedipe qui est filmé de dos le spectatuer est dans le noir tel un aveugle et ne peut se raccrocher qu'au bruit de souffrance que les personnages subissent, et il ne peut voir que l'apres violence. De plus lors ce que dans le desert Oedipe ce cache les yeux pour trouver son chemin cela provoque un effet d'aveuglement. Pour finir Oedipe devient apres avoir vu Jocaste morte, aveugle.
Pasolini dans Oedipe Roi nous fait part d'un contact visuel tres present entre les personnages entre Jocaste et Oedipe ou encore ce dernier et son père, mais aussi d'un aveuglement tout au long du film.
Regards sur le crime et le destin...
L'Oedipe roi de Sophocle est une tragédie grecque qui aborde l'inceste et le pire crime hellénistique : le parricide causés par la malédiction des Labdacides. Pier Paolo Pasolini réécrit le mythe d'Oedipe et en fait un film. Le changement de la forme de pièce de théâtre cathartique où les crimes sont appris indirectement à la forme de film nécessite quelques ajustements et fait valoir l'importance de la censure, de la suggestion, de qui est donné à voir et de ce qui est vu. Dans cette mesure, le regard se révèle un thème dominant dans l’œuvre du réalisateur italien. Il serait donc intéressant de comprendre quel traitement du regard ce film propose.
Le regard dans Edipo Ré est un motif que l'on retrouve tout au long du film. Celui-ci est montré soit par des plans filmés face aux acteurs ou derrière ces deniers. Nous pouvons en effet remarquer qu’ils sont rarement pris de profil . Ainsi, le regard est filmé directement et en différents plans (plans rapprochés, inserts etc.) mais il est aussi montré indirectement lorsque la caméra se place dans le sens du regard mais derrière l'acteur (cela donne un effet de prise de recul et offre un champ plus large) ou encore suggéré lorsque la caméra devient subjective et se confond avec le point de vue d'un personnage. Toutes ces méthodes participent à faire du regard un motif.
Le motif du regard semble être exploité dès la naissance d'Oedipe. La scène vue de la rue par la fenêtre installe un certain voyeurisme chez les spectateurs en cherchant à les introduire dans l'intimité de la chambre. C'est encore le regard qui est mis en avant dans la 2ème scène de la 2ème séquence (environ 02:28) où Oedipe et sa mère partagent un moment privilégié dans le pré. Pendant qu’elle l’allaite la caméra qu’elle fixe longuement fait un grand plan sur son visage. Ses yeux, véritables miroirs de l’âme, s’assombrissent progressivement alors qu’elle regarde sa progéniture, trahissant ainsi le destin qu’elle semble lui accorder.
La tragédie pose la question des libertés de l’Homme et de sa liberté face au destin présumé. La notion du destin se révèle intimement lié au regard. Des très gros plans sur le regard d’Oedipe s’insèrent à des tournants cruciaux de sa vie: avant l’annonce de son destin à Delphes et après l’oracle alors qui se pose des questions sur sa jeunesse et sa vie. Le regard d’Oedipe est un regard qui refuse le destin quand il se couvre les yeux dans son berceaux lorsque son père pense qu’il «est né pour prendre (s)a place sur ce monde», action réitérée après avoir écouté l’oracle. De même, avant de partager ses préoccupations avec ses parents corinthiens au sujet du rêve qui le hante (environ 18:14), Oedipe fixe le vide puis semble préoccupé. Qu’a-t-il vu pour que son surmoi lui empêche de se souvenir de ce rêve? N’aurait-il pas vu l’accomplissement de sa destinée à cause de la malédiction dont il est sujet? Oedipe décide de se rendre à Delphes pour comprendre ses rêves, affronter son destin.
Le regard d’Oedipe est également un regard qui affronte. Dans la première scène de la séquence 4 Oedipe voyant le char de Laïos arriver refuse de les quitter du regard comme si après avoir reconnu son père (33:19) et le berger (33:26) qui l’avait exposé il décidait, amusé, d’accomplir son destin. Oedipe à chaque soldat de Laïos tué, dans un plan en contre-plongée, regarde la mort qu’il cause. Une fois tous les soldats battus, il jette un regard au ciel, aux dieux de l’oracle, témoins de ses accomplissements. Puis, sans plus tarder tue son père et l’observe longuement (39:56 à 40:18, contre-plongée + saturation de lumière= satisfaction divine?). Oedipe affronte son destin et ses regards ont l’air parfois de dire qu’il sait bien plus qu’il ne le prétend et qu’il agit en toute connaissance de cause.
En effet, certains regards disent le destin. Lorsqu’Oedipe adulte rencontre pour la première fois Jocaste la veuve il n’a pas l’air tout à fait innocent. La mère et le fils s’échangent des regards animés par le désir et ces même regards les suivront jusqu’à la chambre royale. Comme le dit le réalisateur lui-même: «Jocaste et Oedipe se sont épousés par la volonté des autres, mais derrière cette volonté il y avait la leur subtile et quasiment impudique». Les amants incestueux se dévorent des yeux et commettent les pires crimes moraux les yeux ouverts.
Cependant tous les yeux n’assistent pas au crime qui se joue en plein jour. Les plus sages se révèlent être ceux qui ont les yeux fermés. Tirésias, prophète aveugle, est le seul clairvoyant accompagné de la Pythie qui elle porte un masque lui couvrant les yeux. Vu que le Mensonge et le mal s’offrent aux yeux de tous la Vérité, elle, se cache dans l’obscurité. Lorsque l’esclave de Laïos révèle l’identité du père d’Oedipe il ne peux regarder le nouveau roi et baisse les yeux . Thèbes, infestée par le crime parricide et incestueux est le lieux où les réalités visibles sont cruelles, aveugles les personnages se détachent de leur emprise et peuvent enfin suivre la raison. C’est bien pour cela qu’Oedipe se noyant dans la faute de ses crimes trouve son salut dans l’aveuglement.
Pier Paolo Pasolini accorde beaucoup d’importance au regard dans son film. Alors que le spectateur connaît le sort de «petits pieds gonflés», Oedipe, le concerné l’ignore peut-être. Oedipe affronte son destin une fois puis refuse de le voir une autre. Le réalisateur joue avec la conscience et l’inconscience supposée des personnages qui semblent se trahir parfois dans leur regard et nous pousse à nous demander quel part de responsabilité a Oedipe dans ce monde monstrueux où l’aveuglement à défaut de censure est le seul remède pour supporter la réalité de l’Homme.
Le regard dans Edipo Ré est un motif que l'on retrouve tout au long du film. Celui-ci est montré soit par des plans filmés face aux acteurs ou derrière ces deniers. Nous pouvons en effet remarquer qu’ils sont rarement pris de profil . Ainsi, le regard est filmé directement et en différents plans (plans rapprochés, inserts etc.) mais il est aussi montré indirectement lorsque la caméra se place dans le sens du regard mais derrière l'acteur (cela donne un effet de prise de recul et offre un champ plus large) ou encore suggéré lorsque la caméra devient subjective et se confond avec le point de vue d'un personnage. Toutes ces méthodes participent à faire du regard un motif.
Le motif du regard semble être exploité dès la naissance d'Oedipe. La scène vue de la rue par la fenêtre installe un certain voyeurisme chez les spectateurs en cherchant à les introduire dans l'intimité de la chambre. C'est encore le regard qui est mis en avant dans la 2ème scène de la 2ème séquence (environ 02:28) où Oedipe et sa mère partagent un moment privilégié dans le pré. Pendant qu’elle l’allaite la caméra qu’elle fixe longuement fait un grand plan sur son visage. Ses yeux, véritables miroirs de l’âme, s’assombrissent progressivement alors qu’elle regarde sa progéniture, trahissant ainsi le destin qu’elle semble lui accorder.
La tragédie pose la question des libertés de l’Homme et de sa liberté face au destin présumé. La notion du destin se révèle intimement lié au regard. Des très gros plans sur le regard d’Oedipe s’insèrent à des tournants cruciaux de sa vie: avant l’annonce de son destin à Delphes et après l’oracle alors qui se pose des questions sur sa jeunesse et sa vie. Le regard d’Oedipe est un regard qui refuse le destin quand il se couvre les yeux dans son berceaux lorsque son père pense qu’il «est né pour prendre (s)a place sur ce monde», action réitérée après avoir écouté l’oracle. De même, avant de partager ses préoccupations avec ses parents corinthiens au sujet du rêve qui le hante (environ 18:14), Oedipe fixe le vide puis semble préoccupé. Qu’a-t-il vu pour que son surmoi lui empêche de se souvenir de ce rêve? N’aurait-il pas vu l’accomplissement de sa destinée à cause de la malédiction dont il est sujet? Oedipe décide de se rendre à Delphes pour comprendre ses rêves, affronter son destin.
Le regard d’Oedipe est également un regard qui affronte. Dans la première scène de la séquence 4 Oedipe voyant le char de Laïos arriver refuse de les quitter du regard comme si après avoir reconnu son père (33:19) et le berger (33:26) qui l’avait exposé il décidait, amusé, d’accomplir son destin. Oedipe à chaque soldat de Laïos tué, dans un plan en contre-plongée, regarde la mort qu’il cause. Une fois tous les soldats battus, il jette un regard au ciel, aux dieux de l’oracle, témoins de ses accomplissements. Puis, sans plus tarder tue son père et l’observe longuement (39:56 à 40:18, contre-plongée + saturation de lumière= satisfaction divine?). Oedipe affronte son destin et ses regards ont l’air parfois de dire qu’il sait bien plus qu’il ne le prétend et qu’il agit en toute connaissance de cause.
En effet, certains regards disent le destin. Lorsqu’Oedipe adulte rencontre pour la première fois Jocaste la veuve il n’a pas l’air tout à fait innocent. La mère et le fils s’échangent des regards animés par le désir et ces même regards les suivront jusqu’à la chambre royale. Comme le dit le réalisateur lui-même: «Jocaste et Oedipe se sont épousés par la volonté des autres, mais derrière cette volonté il y avait la leur subtile et quasiment impudique». Les amants incestueux se dévorent des yeux et commettent les pires crimes moraux les yeux ouverts.
Cependant tous les yeux n’assistent pas au crime qui se joue en plein jour. Les plus sages se révèlent être ceux qui ont les yeux fermés. Tirésias, prophète aveugle, est le seul clairvoyant accompagné de la Pythie qui elle porte un masque lui couvrant les yeux. Vu que le Mensonge et le mal s’offrent aux yeux de tous la Vérité, elle, se cache dans l’obscurité. Lorsque l’esclave de Laïos révèle l’identité du père d’Oedipe il ne peux regarder le nouveau roi et baisse les yeux . Thèbes, infestée par le crime parricide et incestueux est le lieux où les réalités visibles sont cruelles, aveugles les personnages se détachent de leur emprise et peuvent enfin suivre la raison. C’est bien pour cela qu’Oedipe se noyant dans la faute de ses crimes trouve son salut dans l’aveuglement.
Pier Paolo Pasolini accorde beaucoup d’importance au regard dans son film. Alors que le spectateur connaît le sort de «petits pieds gonflés», Oedipe, le concerné l’ignore peut-être. Oedipe affronte son destin une fois puis refuse de le voir une autre. Le réalisateur joue avec la conscience et l’inconscience supposée des personnages qui semblent se trahir parfois dans leur regard et nous pousse à nous demander quel part de responsabilité a Oedipe dans ce monde monstrueux où l’aveuglement à défaut de censure est le seul remède pour supporter la réalité de l’Homme.
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