samedi 29 octobre 2016

Le pouvoir chez Pasolini, réponse à Ruddy

Je trouve très intéressante la citation que Ruddy a utilisé pour illustrer son article : "Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser jusqu'à ce qu'il trouve des limites", car c'est exactement ce qu'Oedipe illustre tout au long du mythe : Il détient le pouvoir au début de l'histoire (C'est en tout cas ce qu'il croit), et à la fin de l'histoire, il se rend compte qu'il ne le détenait en réalité pas, et que ce pouvoir avait des limites, qui sont les dieux, et la malédiction qui lui est infligée.

Citations Oedipe roi

LIVRE :


  • Page 14 : (Créon revient du temple d’Apollon et dit comment libérer la ville de sa souffrance) “De chasser la souillure que nourrit ce pays, et de ne pas l’y laisser croitre jusqu’à ce qu’elle soit incurable”

  • Page 20 : (Oedipe à propos du meurtre de Laios) “C’est moi qui lutterai pour lui comme s’il eu été mon père”

  • Page 22 : (Tyrésias à Oedipe) “Qu’il est terrible de savoir quand le savoir ne sert à rien à celui qui le possède !”

  • Page 24 : (Tirésias à Oedipe) “Car saches le, c’est toi, le criminel qui souille ce pays”

  • Page 26 : (Tirésias à Oedipe) “Tu me reproches d’être aveugle mais toi, toi qui y voit, comment ne vois tu pas à quel point de misère tu te trouves à cette heure ?”

  • Page 27 : (Tirésias à Oedipe) “Ce jour te fera naitre et mourir à la fois”

  • Page 27 : (Tirésias à Oedipe) “A la fois père et frère (…) des fils, époux et fils ensemble de la mère dont il est né”

  • Page 48 : (Oedipe) “J’ai trop d’indices pour renoncer désormais à éclaircir mes origines”

  • Page 53 : (Oedipe) “Ah ! lumière du jour, que je te vois ici pour la dernière fois” (Suite de la citation : “puisque aujourd’hui, je me révèle le fils de qui je ne devrais pas naitre, l’époux de qui je ne devrais pas l’être, le meurtrier de qui je ne devrais pas tuer !”)

  • Page 64 : (Coryphée qui clos pièce) “Gardons nous d’appeler jamais un homme heureux avant qu’il n’ai franchi le terme de sa vie sans avoir subi chagrin”





FILM :

  • 6m 12s : (Laïos à Oedipe) “Tu es né pour prendre ma place dans ce monde (…), me voler ce qui m’appartient” + “C’est elle que tu me voleras en premier, la femme que j’aime. Déjà tu me voles son amour”

  • 2m 10s : (Pythie à Oedipe) “Il est écrit que tu assassineras ton père et que tu feras l’amour à ta mère” + “Ainsi parlent les dieux, c’est inévitable”
  • 47m 28s : (Sphinx à Oedipe) “Une énigme assombrit ta vie. Quelle est elle ?” + (Oedipe à Sphinx) “Je ne veux pas savoir, je ne veux pas t’entendre”

  • 47m 40s : (Sphinx à Oedipe) “L’âbime dans lequel tu veux me pousser est au plus profond de toi”

  • 58m 20s : (Créon qui rapporte les paroles de l’oracle) “Pour vaincre l’épidémie qui accable Thèbes, il faut que l’homme qui la contamine quitte cette ville” 

  • 59m 05s : (Créon qui rapporte les paroles de l’oracle) “Ce que l’on refuse de voir n’existe pas, alors que ce que l’on admet, existe”

  • 1h 21m : (Oedipe, par le biais d’un intertitre) “Dieu, que veux tu de moi !”

  • 1h 21m : (Jocaste à Oedipe pour le rassurer) “Pourquoi as tu si peur d’être l’amant de ta mère. Tant d’hommes ont rêvé de l’être, dans leurs songes”

  • 1h31 : (Oedipe avant de rentrer dans le palais) “Désormais tout est clair, décidé. Et non pas imposé par le destin”

  • 1h 32 : (Oedipe, se crevant les yeux) “Ainsi, je ne verrais plus le mal causé par moi et dont je souffre”


  • 1h 39 : (Oedipe dans l’épilogue, dans le pré de son enfance, qui clos le films) “La vie s’achève toujours où elle a commencé

Réponse a Ornella

Selon moi, l'oeuvre que Ornella à choisit, représente à merveille le mythe Oedipien. En effet, le tableau de René Magritte " Les amants", est représentatif non seulement du mythe de d'Oedipe, mais de l'homme tout court. Ainsi ça lui donne une profondeur beaucoup plus intense. Cela reflète toute les âmes dans ce monde incapable de s'aimer et obliger d'ignorer leurs sentiments. Ce qui est le cas de Oedipe et Jocaste, même si le contexte est beaucoup plus complexe, c'est toujours un amour impossible. Le drap en est le symbole.

vendredi 28 octobre 2016

Pasolini

   • << Tu es né pour prendre ma place dans ce monde me rejeter dans le néant me voler ce qui m'appartient. C'est elle que tu me volera en premier. Elle, la femme que j'aime. D'ailleurs tu me voles déjà son amour>> Père (6:12 à 6:52)

Ici, dans le prologue de Pasolini, le père s'adresse au fils par un échange de regard haineux mais on peut y voir aussi de la peur car comme le dit les cartons, il a peur et sait que son fils lui pérennes sa place pour le jeter loin et prendre l'amour de sa bien aimé ce qu'il fait déjà.

    •  << Une énigme assombrit ta vie. Qu'elle est - elle ? [....] L'abîme dans lequel tu veux me rejeter est au plus profond de toi>> Le Sphinx (47:28 à 47:46)

Le Sphinx parle à Œdipe d'une énigme se trouvant en lui comme nous l'avons citez en cours précédemment, le Sphinx joue le rôle de la conscience d'Œdipe, celle qui rejet.

    • << Ici, à dit le Dieu. Ici. Il a ajouté : "Ce que l'on refuse de voir n'existe pas, alors que ce que l'on admet existe>>  Créon (58:53 à 59:10)

Créon revenue du sanctuaire d'Apollon parle à Œdipe de la solution pour vaincre la peste. Cette citation n'est pas adressé au peuple mais uniquement à Œdipe car celui qui refuse de voir le parricide et l'inceste qu'il a commis.

   • << L'homme que tu recherche par des menaces et des ordres, est parmi nous. Un étranger, pour tous. Mais en vérité originaire de Thèbes. Ne crois pas que cette découverte le réjouira. Parce que aveugle et mendiant, il sera obligé de quitter Thèbes et deviendra tout comme moi, joueur de flûte>> Tirésias ( 1:09:57 à 1:10:20)

Tirésias révèle la destinée d'Œdipe sans lui révèle son identité, il donne des indices sur la suite des événements
 
    • <<Ainsi je ne verrai plus le mal cause par moi et dont je souffre. Dans le noir, je ne verrai plus ceux que je n'aurais jamais du voir. Je ne reconnaîtrai plus ceux que je cherchais à connaitre. J'aurais du me percer les tympans pour mieux renfermer mon malheureux corps en lui même. Et ne plus jamais rien voir ni entendre>> Œdipe (1:32:18 à 1:32:42)

Cette scène, la scène fatidique ou Œdipe découvre tout la vérité est symbolique car ici on peut constater qu'il ne peut faire face à la réalité, il ne peut accepter le malheur qu'il à cause alors il préfère coupé tout lien avec ses sens pour pouvoir se concentré sur le malheur qui le tourmente tant.
 
   • << Ô lumière que je ne peux plus voir, qui fut mienne un jour. Illumine - moi une dernière fois. Je suis arrivé.>>  Œdipe (1:39:17 à 1:39:30) 

Dans l'épilogue, le jeune homme (Œdipe), reviens à la source, à ces origine, à ce lieu ou tout a commencé car c'est ici que son histoire va se terminer.




Sophocle

   • << Sire Phoebos nous donne l'ordre exprès "de chasser la souillure que nourritce pays, et de ne pas l'y laisser croître jusqu'à ce qu'elle soit incurable">> Créon (p14 - prologue)

Cette phrase prononcer par Créon est le commencement de l'histoire, c'est cette simple phrase qui va entraîner une enquête qui conduira tout droit Œdipe face à une horrible vérité.

   • << C'est tous, vous ignorez... Mais non n'attends pas de moi que je révèle mon malheur pour ne pas dire : le tien>> Tirésias (p23 - Première Épisode)

Nous pouvons dire que dans cette phrase, Tirésias explicite de brève indice sur la cause de la malédiction de Thèbes. En disant "le tien", Tirèsias à semée le doute dans l'esprit d'Œdipe.

   • << Il était grand. Les cheveux sur son front commençaient à blanchir. Son aspect n'était pas très éloigné du tien>>  Jocaste (p37 - Deuxième Épisode)

Ici, Jocaste décrit le meurtrier de son défunt mari mais ce qu'elle de ne sais pas c'est que inconsciemment elle désigné Œdipe, elle ne fait parle du tout le rapprochement entre ce qu'elle dit et ce qu'elle voit.

  • << S'il me faut tout d'abord te rendre un compte exact, sache bien qu'en effet Polybe a disparu>> Le Corinthien (p44 - Troisième Épisode)

La fausse bonne nouvelle, l'espérance d'Œdipe et de Jocaste, cette annonce et comme une simple vérité qu'il attendait car pour eux la mort de Polybe permet de prouvé que l'oracle ne sais point accompli et que Œdipe n'est point la cause de la mort de Laïos.

  • << Qu'un jour, prétendait-on, il tuerait se parents>> Le Serviteur (p53 - Quatrième Épisode)

La révélation, le serviteur dit enfin ce qu'Œdipe devait entendre. Cette phrase va permettre non seulement de clore l'oracle avec la mort de Jocaste mais va clore l'histoire avec l'acte d'Œdipe (crève les yeux) et son exil de Thèbes.

 • <<Jette-moi hors de ce pays, et au plus tôt, dans des lieux où personne ne m'adresse plus la parole>> Œdipe (p61 - Cinquième Épisode et Exodos)

Œdipe conjure pour qu'on le baisse de Thèbes. Il ne peux plus reste dans le lieu de tout ces mal heures.


mercredi 26 octobre 2016

Le pouvoir politique


 Quelle image du pouvoir la pièce de Sophocle et le flim donnent-ils ?

Le pouvoir est souvent l' un des grands enjeux des pièces de théâtre grec.Dans la tragédie de Sophocle, le thème du pouvoir est abordé sous différente forme; nous allons nous intéresser au pouvoir politique. Œdipe lors de son affrontement avec Laios va prendre le pouvoir par la force, car  Laios représente le pouvoir politique et Œdipe la jeunesse la rébellion.Dans adaptation de Pasolini  Laios va mettre sa couronne sur sa tête afin de montrer qu'il est un roi, qu 'il est l'autorité pour le dissuader malgré cet avertissement Œdipe va défier l'autorité tuer le roi pour à son tour devenir Oedipe roi de Thèbes. le thème du pouvoir politique est abordé de manière très  contemporaine dans la pièce de Sophocle et le film de Paolini; en effet le fait que se soit la jeunesse se rebelle contre le pouvoir des adultes c'est une sorte de conflit générationnel.
La victoire d'Oedipe face aux sphinx légitimise l'accès au pouvoir aux yeux des habitants pour eux il est "l'homme nouveau" qui a réussi un exploit, il est vu comme un héros.Or chez Pasolini la Sphinx est le reflet de lui-même qu'il refuse d'affronter il va tuer la Sphinx. Pasolini nous présente une autre vision  du mythe, cela signifie que Oedipe n'a aucune légitimité à accéder au pouvoir. C'est peut- être le signe d'une malédiction ?
Plus tard dans la pièce lorsque Créons accuse Oedipe d’être  l’assassin de Laios; Œdipe l'accuse d'avoir crée un complot avec Thiérésias pour le faire tomber.On ressent un sentiment d'insécurité chez Œdipe.


 En conclusion l'image du pouvoir dans les deux œuvres, est  selon moi une image négative car on voit l’ascension au pouvoir d’œdipe, et comment il redoute  de le perdre. Sophocle et Pasolini développent l'une des obsessions de l'homme le pouvoir, qui finit souvent par les perdre



Jeanne Lamoulie

vendredi 21 octobre 2016

"Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser jusqu'à ce qu'il trouve des limites."

La fonction du pouvoir est une notion très particulière dans la pièce de Sophocle et l’œuvre cinématographique de Pasolini. Dans les tragédies grecques le pouvoir a toujours apparu comme un enjeu essentiel et ce pouvoir est indissolublement lié à la tragédie. Il y a en effet un destin tragique inhérent au pouvoir dans les deux œuvres, d’où le titre « Œdipe Roi ». Dans la pièce de Sophocle et son adaptation filmique il existe différentes formes de pouvoir et il en résulte différentes manière de l’exprimer. A travers cette analyse, nous nous pencherons donc sur la question : « Quelle image du pouvoir la pièce de Sophocle et le film de Pasolini donnent-ils ? » 


Tout d’abord plusieurs éléments relient Œdipe à la fonction du pouvoir. Ses parents biologiques (Laïos et Jocaste) sont les rois de Thèbes et il en est de même pour ses parents adoptifs que sont Polybe et Mérope qui eux aussi à appartiennent à la royauté. On distingue alors en plus du pouvoir royal deux autres types de pouvoirs : Divin et Politique. Le pouvoir divin est en lien étroit avec le destin puisqu’il exerce sa fonction tragique sur les protagonistes. Mais le pouvoir divin est lié à Œdipe bien avant sa naissance puisqu’il est à l’origine de la malédiction jetée sur la lignée des Labdacides. Dans les deux œuvres ce pouvoir de divinité est représenté par des oracles ou des divins tels que la Pythie ou encore Tirésias qui sont en mesure de prédire l’avenir. Déjà, chez Pasolini, Laïos et Jocaste tentent de se débarrasser d’Œdipe en le donnant au serviteur qui était censé le tuer mais celui-ci par épris par un sentiment de pitié va l’abandonner dans le désert. Il sera alors recueilli par le Corinthien qui jugera bon de le remmener à son roi Polybe. Beaucoup plus tard Œdipe fera face à la Pythie qui lui annoncera son destin et il cherchera à fuir Corinthe pour Thèbes sans se douter qu’il se dirigera vers sa fin tragique. Par conséquent on peut parler d’un pouvoir qui est aussi destructeur puisqu’il mène Œdipe à sa propre perte de par le parricide et l’inceste.



A ce pouvoir divin et destructeur auquel on ne peut y échapper s’apparente celui du pouvoir politique qui occupe une place centrale dans les deux œuvres.



Ici le pouvoir politique n’est pas seulement affaire d’état mais il est aussi une interprétation du caractère mythique de l’œuvre. Après sa victoire sur le Sphinx, c’est par son mariage avec la reine Jocaste qu’Œdipe accède à la royauté, elle est reine et ils partagent tous deux les « prérogatives royales ». Or on le sait, il devient le roi de Thèbes en libérant la ville du Sphinx. Aux portes de Thèbes, Œdipe est porté sur les épaules en triomphe. Jocaste reine de Thèbes, porte pleinement son statut pour accueillir le vainqueur du Sphinx. Mais dans cette scène du film il n’y a pas de pouvoir politique apparent car pour Pasolini, elle est avant tout la Mère intemporelle. Le pouvoir apparait ainsi marqué par un double signe d’élection divine et de malédiction et l’action de l’homme politique est vouée à l’échec.



Il est ici question d’une fonction de pouvoir qui transcende le mythe. « Je défends le sacré parce que c’est la partie de l’homme qui offre le moins de résistance à la profanation du pouvoir.» - Pier Paolo Pasolini. Ainsi la fonction du pouvoir s’apparente dans les deux œuvres de bien différentes manières tout en lui donnant une dimension nouvelle selon le point de vue de chaque auteur.


                                        Ruddy LIMA EVORA

Citations

Relevez entre 5 et 10 citations par oeuvre (la pièce de Sophocle et le film de Pasolini), ainsi que 5 à 10 critiques sur ces oeuvres. Vous les recopierez ensuite dans votre cahier de lecture.
Expliquez pourquoi ces citations vous paraissent importantes.

Elles constitueront des exemples que vous pourrez réemployer pour vos devoirs. 

N'hésitez pas également à recopier dans votre cahier de lecture des citations proposées par vos camarades.

Le temps chez Sophocle et Pasolini


Le temps occupe une place omniprésente dans la pièce de Sophocle comme dans le film de Pasolini. C'est lui qui définit l'action et est outils des dieux. En effet les dieux sont maitres de la tragédie et se servent du temps pour marquer la fatalité.

Dans la pièce de Sophocle, l'action se passe en moins d'une journée. Sauf pour les histoires contées en aparté comme le fait le Coryphée en racontant le suicide de Jocaste ou au début de la pièce lorsque on nous explique que Thèbes subit la peste. Ainsi le fait que le temps passe si vite, et annonce le destin de Œdipe si promptement fait de lui un acteur principale de la pièce qui accentue la tragédie. Dans le film de Pasolini, le temps est représenté autrement, déjà l’action se passe sous plusieurs jours. Pasolini nous représente le temps qui passe avec des passages lents mais aussi avec de la musique.  On suit l’évolution d’Œdipe dans le temps car on le voit grandir et évoluer. Le seul personnage qui semble ne pas souffrir du temps est Jocaste car elle ne vieillit pas et à un aspect fantomatique. On peut dire aussi que Pasolini joue avec le temps puisqu’il change d’époque en passant d’une Italie des années 20 à un Maroc Antique. Dans le film le temps est un peu le jeu du réalisateur, mais il reste acteur de la tragédie puisqu’il scelle tout de même le destin d’Œdipe. Le temps est personnifié.

Emma Castex.


Par le titre Œdipe roi, l'écrivain Sophocle et le cinéaste Pasolini annoncent que leur œuvre met l'accent sur la relation d'Œdipe et du pourvoir. Cependant qu'elle image du pouvoir est mise en lumière dans la pièce et dans le film ? 

    Le pouvoir royal et politique est incarné par différents personnages. En effet,dans le film de Pasolini, le père adoptif d'Œdipe, Polybe, roi de Corhynte, se présente comme un roi bienveillant qui contraste avec le roi Laïos. Ce dernier se montre arrogant et méprisant  comme dans la scène où il menace Oedipe de s'écarter de son chemin. Cependant, ces deux rois n'apparaissent jamais dans l'œuvre de Sophocle : ils sont juste nommés. Il n'y a aucun indice sur le caractère de Polybe mais le récit du meurtre fait pas Oedipe,confirme l'arrogance de Laïos. 
Pour Oedipe,personnage éponyme des deux œuvres, le pouvoir, l'accès au trône est le fruit de sa récompense après avoir sauver la ville du sphinx. Il se revendique "fils de la fortune" dans le film et affirme qu'il ne doit le pouvoir qu'à lui même. Au début de son reigne, c'est un roi tout puissant et respecté. Pasolini le montre devant son palais,coiffé d'une haute tiare, symbole de son autorité, dominant le peuple. Dans la didascalie initiale du prologue, Sophocle le présente aussi dans cette même posture : " Entourant le prêtre de Zeus, un groupe d'enfants acceoupis sur les degrés du seuil du palais. Oedipe paraît à la porte". Toutefois, Oedipe change et devient un tyran colérique, impose son pouvoir et s'affranchi des lois humaines et divines. De nombreuses scènes du film mettent l'accent sur son caractère présomptueux et arrogant, à l'image de son père biologique Laïos. De même, dans l'œuvre, frappé d'hybrise, il utilise son autorité pour imposer et chasser ce qui le dérange dans sa quête de la vérité, comme c'est le cas avec le devin Tirésias. 
     A l'opposé d'Œdipe, Créon apparaît chez Sophocle comme un roi exemplaire,mesuré, calme et réfléchit mais n'est pas présent chez Pasolini qui se concentre sur le mythe d'Œdipe. 

Pour conclure, l'incarnation du pouvoir est différente selon les figures royales. Pasolini met d'avantage l'accent sur le pouvoir arbitraire et violent d'Œdipe. Alors que Sophocle s'attache plus à la demeusure, à l'hybrise, ce péché mortel de la morale grecque. 

Image du pouvoir chez Sophocle et Pasolini


La pièce «  Œdipe roi » de Sophocle et le film de Pasolini sont tous les deux une tragédie.  La tragédie au théâtre, c’est une pièce dont le sujet est le plus souvent emprunté à un mythe ou à l'histoire antique, mettant en scène des personnages très souvent de rangs élevés et représentant une action destinée à provoquer la pitié ou la terreur, par le spectacle des passions humaines et des catastrophes qui en sont la fatale conséquence. En choisissant de réadapté une tragédie au grand écran, Pasolini suit également le schéma de celle-ci. Dans la pièce et le film, on suit le parcours, d’Œdipe, qui a un statut social élevé, puisqu’il est prince de Corinthe puis roi de Thèbes. Mais malgré ses pouvoirs dans la société il n’arrive pas à se défaire de son destin.
Quelle image du pouvoir la pièce de Sophocle et le film de Pasolini donnent t’ils ?

Le pouvoir apparait toujours comme l’un des enjeux essentiels de la tragédie. Tout au long de la pièce de Sophocle, on observe un Œdipe qui profite pleinement de ses pouvoirs car c’est lui qui décide du châtiment qu’aura l’assassin de Laïos. Il parle à son peuple et tout le monde le respecte, Même Tirésias, qui l’accuse presque à contre cœur d’être le coupable. « C’est toi, puisque tu m’as poussé à parler malgré moi » «  Je dis que c’est toi l’assassin cherché » (Première épisode p.24). Jocaste, sa femme et mère, et elle aussi imposante dans la pièce de Sophocle puisse que c’est elle qui sépare Créon et son époux/fils. Dans le film de Pasolini, Œdipe, lorsqu’il vit encore à Corinthe abuse même de son pouvoir et de son titre de prince puisse qu’il se permet de tricher lors d’un jeu. Ensuite à Thèbes, son histoire ne diffère pas beaucoup de Sophocle, mais son pouvoir et d’autant plus montré par sa coiffe, et ses vêtements. Mais malgré tout cela, Œdipe va connaitre une fin tragique, car ce n’est pas lui qui possède le vrai pouvoir de la tragédie mais les dieux.

En effet, une tragédie est souvent due à la volonté divine et c’est eux qui possèdent les pleins pouvoirs. Dans la pièce de Sophocle comme dans le film, Œdipe subit une malédiction… celle des Labdacides. Les personnages ne contrôlent rien, tout est déjà écris à l’avance par les dieux. Au début du film, Jocaste regarde la caméra avec un air grave, elle sait ce qui va arriver. On pourrait croire qu’il s’agit d’un hasard, lorsqu’Œdipe se dirige aléatoirement vers Thèbes mais non c’est le destin. Pour accélérer l’histoire, les dieux  usent de personnages secondaires afin de faire passer un message. C’est le cas pour le devin ou l’oracle, ils savent déjà qui est Œdipe puisque les dieux leurs ont dit. Les dieux interviennent aussi dans l’esprit puisqu’ils envoient à Œdipe un rêve qui le poussera à le questionner sur son existence.  Tout acte est fait de sortes que la tragédie se réalise que ce soit le fait que l’enfant ne soit pas tué dès le début, ou encore qu’Œdipe tue le sphinx et épouse sa mère.

La pièce de Sophocle et le film de Pasolini donnent l’illusion d’un pouvoir à la portée de l’humain puis rapportent l’image d’un pouvoir uniquement divin.

Emma Castex
"Le temps c'est ce qu'on en fait" - Citation personnelle

Le temps chez Pasolini est une notion importante du filme, en effet, mis a part l'histoire en elle même, le rythme du film est ce qui donne du sens a l'histoire. En effet, étant du cinéma de poésie, ce film n'as pas  de réelle scènes d'actions, mais part sa lenteur et son accélération soudaine elle transforme le film en quelque chose de différent, le temps fait apparaître ce filme comme une longue poésie, quelque chose qu'il faut "apprendre" a apprécier avec le temps. Le mélange de "temps" par sa notion physique, morale, psychologique ou tout simplement morale fait de ce filme un "tout" qui est la pour nous toucher, nous faire ressentir quelque chose. "Il faut laisser le temps au temps" et c'est exactement ce que ce film nous invite a faire, le regarder une fois, puis deux, puis trois et ainsi de suite jusqu’à ce que notre être s'adapte au rythme de l'histoire et que sa dimension poétique s'empare de nous.
"Le regard a quelque chose de traître" - citation personnelle

La fonction que peut avoir le regard chez Pasolini est ce qui fait tout le filme. En effet, ce film qui selon son réalisateur est du " cinéma de poésie", le regard a une importance largement plus grand que la parole; en effet, toutes les scènes , émotions, paroles ou actions se font par le regard. Toutes les émotions des personnages, les sentiments ressentis et "dialogues internes" se font par le regard. Les seuls paroles du film sont celles qui appartiennent a la pièce, tandis que le regard comme le montre Pasolini, est bien plus important. Les échanges de regards entre les personnages sont ce qui font avancer l'action avant toutes choses, les personnages sont très souvent face caméra ou en vue de trois quart pour que le publique puisse avoir une vision directe des yeux des personnages, que l'on ses sente nous aussi pénétrer par leur regard et que l'on puisse ressentir ce qu'ils ressentent eux aussi.
Le regard dans le filme de Pasolini a totalement remplacé toutes formes de paroles car c'est lui qui retranscrit tout ce qu'il y a a faire ressentir a l'auditoire : haine, peur, amour, interrogation; toutes ces émotions sont résumées par un regard , celui de l'acteur.
Si oedipe roi avait été une chanson il aurait été pour moi : Sins of the father - Donna Burke

https://www.youtube.com/watch?v=ESBXOOMi7SE

Mis a part le contexte dans lequel a été mis cette chanson, elle résume pour moi assez bien ce que l'on ressens ou du moins ce qu'aurait pus ressentir œdipe par rapport aux dieux et a ses parents : Laïos et Jocaste

Cette chanson raconte le ressentiment qu'une personne peut avoir par rapport a la déception de d"couvrir un mensonge par rapport a une personne en qui notre confiance est censée être aveugle : un père/ une mère. Oedipe, comme toute personne vivant dans l'antiquité vouait un amour aux dieux et , comme toute personne existante : un amour a ses parents. Mais la déception et la tristesse qu'il a du ressentir quand il a compris que les dieux n’était plus de son coter, que ses parents n’étaient pas ses parents et que sa femme n’était rien d'autre que sa mère, l'angoisse de s’être aveuglé lui même dans son entêtement pour fuir un destin qu'il pensait aussi un mensonge et sa haine , la colère qu'il a eu quand il s'est rendu compte que le mensonge qu'il refusait de voir n’étaient rien d'autre que sa vie en elle même, cette chanson le résume dans des paroles et dans une mélodie qui prend la forme du rythme du filme de Pasolini, une voix calme et stable, presque enchanteresse qui évolue dans une voix puissante accompagnée d'une musique qui devient chaotique mais toujours très gracieuse avant de finir sur quelque notes de piano seul , résume pour moi le rythme et l'effet que cette histoire voulait faire ressentir et ce qu'elle exprime.


Dans l’œuvre de Pasolini, le regard est un moyen privilégié par les personnages pour s’exprimer. Les yeux, à travers le regard s’imposent en véritables outils de communications remplaçant la parole en élaborant des dialogues oculaires profonds et silencieux. Pourtant, le regard peut avoir une connotation plus profonde et complexe que son simple aspect esthétique, dans l’œuvre Pasolini lui attribue une véritable signification et symbolique   C’est sans parler de ses fonctions multiples et le rôle essentiel que joue le regard dans cette œuvre cinématographique, qui lui attribue un rôle majeur dans la tragédie

En effet, dans son œuvre, Pasolini insiste sur l’aveuglement, des personnages dont la vue est altérée, les personnages choisissent de ne pas voir la réalité, la vérité. Ils se mentent à eux-mêmes et refusent de voir ou de savoir. En effet, certains personnages s’aveuglent, occultent des faits volontairement. Par exemple,  Jocaste choisit de ne pas reconnaitre son fils, elle se ment à elle-même et refuse de voir la vérité. Tout le contraire de Tirésias qui  est aveugle mais qui  voit ce que les voyants refusent de voir: la vérité. Il sait. Dans la même optique, Œdipe, bébé, se couvre les yeux car il ne veut pas voir son père qui le condamne. Plus tard, lorsqu’il découvre le corps pendu de son épouse et mère, Jocaste, dans une scène qui marque l’apogée de la violence dans le film, se crève les yeux. Par ce geste, il va plus loin qu’occulter la vérité. Il se rend aveugle pour ne plus voir la disgrâce. Les paroles qu’il prononce à ce moment justifie cet argument : « Ainsi je ne verrai plus le mal causé par moi et dont je souffre. Dans le noir, je ne verrai plus ceux que je n’aurais jamais dû voir ». Mais le personnage particulier d’Angelo vient se placer en substitut des yeux et guide Œdipe.
Il y a également dans le film des séquences profondes ou nous sommes face à des regards authentiques. Où les personnages semblent véritablement communiquer grâce à leurs yeux. La parole est ainsi remplacée par le regard. En effet, cette première est reléguée au second plan quand il est question de  communication. Ces regards présupposent des sentiments (rencontre Œdipe/Jocaste) et des émotions ( regards de Jocaste).  Grâce à des inserts, Pasolini met en relief les yeux et les expressions faciales afin que le spectateur se sente proche du personnage et il permet également d’accentuer l’aspect tragique de l’œuvre.
Aussi, à travers des procédés cinématographiques, comme la façon de filmer de la caméra, Pasolini nous place en véritables voyeurs, comme dans la scène de l’accouchement  où nous sommes placés à  la fenêtre d’une maison devant une scène très intime. Pasolini choisit lui-même de ne rien occulter, il décide de tout montrer et ne s’encombre pas de règles de bienséances. Il veut que nous voyons les choses telles qu’elles sont, la vérité nue.

Pour conclure, nous pouvons dire que le regard, joue un rôle essentiel et vaste dans l’œuvre de Pasolini

Léna Riquet
"Si l'homme connaissait bien la haute nature du pouvoir, l'immense responsabilité qu'il impose et le triste penchant qui le porte à en abuser, il serait beaucoup plus effrayé d'être appelé à l'exercer qu'avide de l'obtenir." a dit Alfred Auguste Pilavoine.

La pièce de Sophocle et son adaptation filmique de Pasolini mettent en scènes différentes situations, impliquant toutes une certaine forme de pouvoir, nous nous demanderons a travers cette analyse; quels sont les formes de pouvoirs dans ces deux œuvres.

Tout d'abords, il est normal d'affirmer qu'il existe différentes formes de pouvoir, et différentes manières de l'exercer. En effet, que ce soit dans le filme de Pasolini ou dans la pièce de Sophocle, le pouvoir est une chose que tout les personnages semblent posséder. Ceux qui sont au dessus de tous, et qui exercent un pouvoir influant sur tous sont bien évidement les dieux, influant sur le destin des personnages, et semblent abuser de ce pouvoir sous forme de jeu, en créant des situations dans lesquels aucun mortel n'a le pouvoir de leur résister ou de se confronter a eux; ce pouvoir écrasant prend forme sous le destin d’œdipe, qui malgré tout les efforts qu'il aura fournis, ne pourra échapper au destin, même en le remettant entre les mains du hasard; ce qui signifie donc que le pouvoir exercer par les dieux, cette fatalité qui habite le personnage d’œdipe, va bien au delà de sa conscience de mortel et influence même le cours des choses.

D'autres formes de pouvoir se manifestent dans ces œuvres, a travers d'autres personnages, comme par exemple Jocaste, et le "pouvoir de son amour", qui , contrairement aux autres personnages, est le seul a avoir une influence directe sur le comportement d’œdipe. Le pouvoir d'une mère et d'une amante dans une seule et même personne, elle est la seul qui calme les colères d’œdipe qui influence ses choix et sa vision du monde; son pouvoir et tel, que le jour de sa mort, œdipe ne ses sens plus capable d'accepter ce monde et se crève les yeux. Il existe évidement d'autres formes de pouvoir diverses et variées, comme celle de Laïos, père d’œdipe, qui brise les efforts d’œdipe pour fuir son destin et le guide directement vers lui; le pouvoir de la Sphinge qui déclenche le doute dans le cœur d’œdipe, et qui lui fait remettre en question son existence même; le pouvoir de Tirésias, qui contrairement aux autres, est le seul a inspirer la peur dans le cœur d’œdipe, peur qu'il n'a pas réussi a ressentir même en affrontant plusieurs garde et son père.

En conclusion, les formes de pouvoir chez Sophocle et Pasolini restent diverses et variée mais toutes ayant une influence ou étant influés par le divin, le destin que les dieux ont choisi pour eux. Ces deux œuvres sont comme un grand jeu de table ou les dieux se servent des personnages comme l'instrument de leur volonté, et qui toutes ensembles forment le tragique que l'on ressent a la lecture ou au visionnage.
Car, comme l'a dit Sénèque : "Tout pouvoir relève d'un pouvoir supérieur."

jeudi 20 octobre 2016

<< La possession du pouvoir corrompt inévitablement la raison>>, affirma Kant. Le pouvoir ce caractérise par la capacité d'avoir une certaine puissance face aux autres. Lorsqu'un individu détient du pouvoir il est automatiquement plus considéré que les autres. Le pouvoir s'exprime de manière différente, il peut être politique, tout comme courant c'est à dire au sein de la vie social (classe social), ou bien même au sein de la famille (les parents on le pouvoir sur leurs enfants). Dans la pièce de Sophocle et le film de Pasolini, Œdipe  Roi délivre une notion de pouvoir, mais un pouvoir qui se traduit souvent par cette forme immorale et sans raison. Nous nous demanderons donc quelle image du pouvoir la pièce de Sophocle et le film de Pasolini donnent il ? 

Dans un premier temps nous constatons que le pouvoir que ce soit chez Sophocle ou chez Pasolini est représenté sous la forme d'un pouvoir assez divin. Oedipe ne peut pas échapper au destin que les dieux ont décidés pour lui. Au sein de la pièce de Sophocle se pouvoir peut aussi être traduit par un message politique en référence à l'époque à laquelle ils appartiennent chacun. La pièce débute à Thèbes lorsque l'épidémie de peste et la fécondité a frappé la ville. Dans la culture grec cela signifie que la ville abrite un être néfaste qu'il faut expulser du corps social. A Athènes c'est un rituel : chaque année un bouc émissaire est choisi parmi les personnes les plus méprisable de la ville. Cette personne est battu et chassé en dehors des murs. Ceci permet de garantir l'intégrité de la cité. Œdipe est donc à l'image de ce bouc émissaire, pour stopper la souillure qui règne sur la cité le coupable doit être exiler. On peut aussi penser à un autre rite politique, l’ostracisme, celui ci consiste à bannir durant dix ans un citoyen supérieur aux autres. On constate effectivement un certaine référence à ce rite puisque Sophocle dans sa pièce nous présente la chute d'un roi aux yeux de tous.  D'un côté c'est un savant honoré à l'égal d'un dieu, d'autant plus qu'il a sauvé la ville en réussissant l'énigme de la Sphinx. Mais c'est aussi en même temps le monstre et la souillure qui doit disparaître à cause de ce qu'il a commis : parricide, et inceste. Il apporte le malheur à la ville. C'est donc un être complexe qui est à la fois au dessus et en dessous de ses semblables. 
Pasolini lui nous montre bien en nous présentant l'origine même d'Oedipe et l'infériorité du personnage et en même temps sa supériorité. Lorsque Oedipe va rencontrer la Pythie il est misérable et apprend le malheur que la vie lui prévoit. Désespérer il pense échapper à son malheur en quittant Corinthe et en marchand dans une direction toujours choisi au ''hasard'' (tournant sur lui même les yeux couvert par ses mains). Il pense qu'il peut réécrire ou réparer ce que les dieux on décider pour lui mais il est impossible. La Sphinx elle aussi avant qu'il la tue représente sa conscience et est supérieur à lui puisqu'elle tente de la pousser à se remettre en question, cependant il préfère ne pas l'écouter. Par la suite cette infériorité face au destin va belle est bien contraster avec Oedipe roi de Thèbes. Il est l'homme le plus aimé et respecté, Pasolini par rapport aux autres personnages le met d'ailleurs en avant avec des plans en contre plongé qui lui donne cette image d'être supérieur. Face à Tirésias notamment lors de leur premier affrontement, celui qui est porteur de vérité est dévaloriser complètement pour montrer en quelques sorte l'injure qu'il porte à son chef, à son roi en lui disant qu'il est le coupable. Par cette annonce la perte d'Oedipe commencera.  

On a aussi une notion de puissance au sein de la famille même d'Oedipe. Sophocle va mettre cela en avant avec des scènes d'agôn qui montrerons les oppositions de pouvoir entre les personnages. Par exemple pour rejoindre ce que Nolwen dit, la scène d'affrontement entre Créon et Oedipe permet bien de montrer cette puissance. Oedipe, qui par les révélations de Tiresias risque gros pour sa place sur Thèbes s'en prendre automatiquement à Créon et l'accuse de chercher à lui voler le trône. Cependant celui ci ne lui envie rien et c'est comme si même il se réjouissait de ne pas avoir la vie d'Oedipe. On constate aussi qu'il y a de nombreuses inversions de puissance et de pouvoir puisque par exemple lorsque Oedipe comprendra la vérité, Créon deviendra en quelques sorte supérieur à lui puisque la ville sera remise entre ses mains et Oedipe ira même jusqu'à lui demander de s'occuper de ses filles. 
Chez Pasolini cette notion de pouvoir à travers la famille se manifeste par l'intrusion du complexe d'Oedipe au sein du film. Par se complexe Freud explique la rivalité qui existe entre père et fils qui se dispute chacun la mère. A partir de la au sein du prologue on constate que le père à le dessus sur le fils qui est encore un bébé. Il réussit même à s'en débarrasser. Il montre l'impuissance de l'enfant avec des plans en plongé sur le fils lorsque nous les regardons du point de vue du père. Mais cette puissance du père s'inverse lors du parricide, lorsque Oedipe le tue, c'est lui qui est au dessus du père et qui le domine. Les rôles s'inverse, et au passage il ira marier sa mère et finalement prendra la place de son père. 
Au niveau des deux œuvres on peut aussi voir le pouvoir à travers la force d'esprit de Jocaste. Elle est en effet la seul qui durant énormément de temps va subir les diverses épreuves que les prophéties vont lui rapporter et finalement, c'est la seul qui va subir rudement la tragédie. Elle a aussi du pouvoir sur Oedipe puisqu'il la respect énormément tel une mère et il se confie à elle. 

On peut donc au sein de ces deux œuvres voir le pouvoir de manière différentes. Ce qui est sur c'est que Sophocle et Pasolini,chacun à leur manière donne une dimension nouvelle au pouvoir. 






"A bas les pères!" -mai 68

Dans le film de Pasolini et dans la pièce de Sophocle, chaque dialogue est un âgon, une confrontation.  Nous nous demanderons quelle image du pouvoir la pièce de Sophocle et le film de Pasolini donnent-ils? 

Comme l'ont dit nombre de mes camarades nous pouvons penser que le pouvoir est détenu par le roi Œdipe dans la pièce et dans le film. En effet le pouvoir est une histoire de famille étant donné qu'Oedipe est fils du roi de Thèbes et adopté par le roi de Corinthe comme nous montrent les deux œuvres. Oedipe pense devenir roi de Corinthe avant que l'oracle l'éloigne de cette ville. Alors qu'il fuit le pouvoir il ne se rend pas compte qu'il se dirige vers son couronnement à Thèbes. Une fois à Thèbes les deux œuvres nous prouvent encore une fois que le pouvoir est une affaire familiale lorsque Créon se querelle avec Œdipe. "Obéis à ton roi." déclare Œdipe, "Pas à un mauvais roi!" s'exclame Créon dans la pièce de Sophocle. Créon n'est pas docile surement car comme il le dit dans les deux œuvres, il a depuis toujours les avantages d'un roi sans vivre les soucis de l'occupation d'un poste de pouvoir :"crois-tu que personne aimât mieux régner dans le tremblement sans répit, que dormir paisible tout en jouissant du même pouvoir". C'est aussi le cas pour la femme d'Oedipe, Jocaste qui " règne donc sur [l]e pays avec des droit égaux aux siens". Comme le dit Léa les détnteurs si pouvoir sont au cœur de la tragédie, ils sont les acteurs principaux. Cependant dire qu'"Œdipe est roi de sa propre tragédie" comme l'écrit Léa, c'est admettre un quelconque privilège dans la position d'Oedipe alors qu'il y en a pas.

Œdipe est condamné au "pouvoir". Il aura beau tenter de le lui échapper en quittant Corinthe, Oedipe est irrémédiablement renvoyé à sa place qu'est celle d'être le protagoniste, l'acteur principal de la tragédie que doit être sa vie. Si l'on considère qu'Oedipe est condamné au "pouvoir", on me peut pas dire qu'il est maître de soi mais plutôt qu'il subit: Oedipe est en réalité impuissant et le pouvoir qu'il détient n'est qu'illisoire. Dès la première scène de la pièce de Sophocle, Oedipe a voulu être montré comme quelqu'un occupant un poste puissant et surtout comme quelqu'un pouvant agir contre la peste. Le sort de Thèbes repose entre ses mains en vrai c'est seulement car ses mains sont à l'origine du malheur de Thèbes. Œdipe n'a que le pouvoir d'accélérer le cours de la machine déjà mise en route. Pour sauver Thèbes, Œdipe a un seul pouvoir et c'est celui de son sacrifice. Il n'est montré que comme semblant être puissant au début que pour mieux montrer qu'il ne l'est finalement pas. Ainsi la première et la dernière scène se répondent, Œdipe qui semblait être aidé des dieux et réduit à sa simple condition de mortel. C'est là où réside le paradoxe de la tragédie: Œdipe aura beau être roi, son pouvoir n'est rien face à celui des dieux, il n'est qu'illusion. En créant un film reprenant un mythe tragique, Pasolini se soumet à ce schéma, cependant il glisse dans la figure d'Oedipe d'autres types de pouvoir. 

Dans Edipo Re, Œdipe incarne la jeunesse des années 60, celle qui se révolte contre l'autorité parentale. Œdipe tue son père dans le croisement de deux chemins, c'est l'étape de l'adolescence, là où le chemin de l'enfance croise celui du monde des adultes. Cette scène est chargée de signification, elle  est celle de la révolte rebelle de l'adolescence, celle du nouvel ordre: le temps de Laïos  est fini, il est temps de briller pour Œdipe. Lorsque Œdipe jette les pierres sur les soldats de Laïos nous pouvons trouver une étrange similitude avec les jets de pavés de mai 68 sur les gendarmes. Tous deux visent à contrer l'ordre établi par les anciens, Laïos le père délégués des parents. Pasolini glisse également un message politique si l'on considère la portée marxiste de cet acte. Ne serait-ce pas simplement l'appel des classes dirigés à secouer l'autorité des classes dirigeantes? Pasolini tient à montrer son engagement social comme il le fait dans l'épilogue dans la scène avec le paysage d'usines en faisa' y jouer un viel air révolutionnaire. Bienque Œdipe porte ces messages politiques de révolte il n'est pas pour le moins plus puissant. Il ne l'est pas du tout. Il n'est pas libre d'agir et il l'est encore moins en tuant son père. Il ne fait que réaliser l'oracle car les seuls qui détiennent le pouvoir sont les dieux. Je ne suis pas d'accord avec Léa lorsqu'elle reprend une votation d'Alain qui dit que tout pouvoir rend fou, car Œdipe n'a pas de pouvoir et ses actes ne sont pas le fruit de la folie mais simplement l'effet de sa soumission.

Je me mets aux côtés de Mayalen qui dit que le pouvoir divin ne peut pas être vaincu, que dans le mythe d'Oedipe, le seul pouvoir est celui des dieux. Œdipe n'a pas comme le prétend Chloé un grand pouvoir même quand il est roi, ce n'est que par la volonté des dieux. Toutes les prétentions de pouvoir qu'Oedipe aurait pu avoir s'écroulent finalement. Œdipe n'est qu'un autre malheureux parmi les mortels chez Sophocle, un pauvre mendiant misérable, un joueur de flûte marginal pour Pasolini. Du début jusqu'à la fin les paroles divines sont les seules qui se réalisent vraiment, les seules qui ont du pouvoir.

"A bas les pères!" -mai 68

Dans le film de Pasolini et dans la pièce de Sophocle, chaque dialogue est un âgon, une confrontation.  Nous nous demanderons quelle image du pouvoir la pièce de Sophocle et le film de Pasolini donnent-ils? 

Comme l'ont dit nombre de mes camarades nous pouvons penser que le pouvoir est détenu par le roi Œdipe dans la pièce et dans le film. En effet le pouvoir est une histoire de famille étant donné qu'Oedipe est fils du roi de Thèbes et adopté par le roi de Corinthe comme nous montrent les deux œuvres. Oedipe pense devenir roi de Corinthe avant que l'oracle l'éloigne de cette ville. Alors qu'il fuit le pouvoir il ne se rend pas compte qu'il se dirige vers son couronnement à Thèbes. Une fois à Thèbes les deux œuvres nous prouvent encore une fois que le pouvoir est une affaire familiale lorsque Créon se querelle avec Œdipe. "Obéis à ton roi." déclare Œdipe, "Pas à un mauvais roi!" s'exclame Créon dans la pièce de Sophocle. Créon n'est pas docile surement car comme il le dit dans les deux œuvres, il a depuis toujours les avantages d'un roi sans vivre les soucis de l'occupation d'un poste de pouvoir :"crois-tu que personne aimât mieux régner dans le tremblement sans répit, que dormir paisible tout en jouissant du même pouvoir". C'est aussi le cas pour la femme d'Oedipe, Jocaste qui " règne donc sur [l]e pays avec des droit égaux aux siens". Comme le dit Léa les détnteurs si pouvoir sont au cœur de la tragédie, ils sont les acteurs principaux. Cependant dire qu'"Œdipe est roi de sa propre tragédie" comme l'écrit Léa, c'est admettre un quelconque privilège dans la position d'Oedipe alors qu'il y en a pas.

Œdipe est condamné au "pouvoir". Il aura beau tenter de le lui échapper en quittant Corinthe, Oedipe est irrémédiablement renvoyé à sa place qu'est celle d'être le protagoniste, l'acteur principal de la tragédie que doit être sa vie. Si l'on considère qu'Oedipe est condamné au "pouvoir", on me peut pas dire qu'il est maître de soi mais plutôt qu'il subit: Oedipe est en réalité impuissant et le pouvoir qu'il détient n'est qu'illisoire. Dès la première scène de la pièce de Sophocle, Oedipe a voulu être montré comme quelqu'un occupant un poste puissant et surtout comme quelqu'un pouvant agir contre la peste. Le sort de Thèbes repose entre ses mains en vrai c'est seulement car ses mains sont à l'origine du malheur de Thèbes. Œdipe n'a que le pouvoir d'accélérer le cours de la machine déjà mise en route. Pour sauver Thèbes, Œdipe a un seul pouvoir et c'est celui de son sacrifice. Il n'est montré que comme semblant être puissant au début que pour mieux montrer qu'il ne l'est finalement pas. Ainsi la première et la dernière scène se répondent, Œdipe qui semblait être aidé des dieux et réduit à sa simple condition de mortel. C'est là où réside le paradoxe de la tragédie: Œdipe aura beau être roi, son pouvoir n'est rien face à celui des dieux, il n'est qu'illusion. En créant un film reprenant un mythe tragique, Pasolini se soumet à ce schéma, cependant il glisse dans la figure d'Oedipe d'autres types de pouvoir. 

Dans Edipo Re, Œdipe incarne la jeunesse des années 60, celle qui se révolte contre l'autorité parentale. Œdipe tue son père dans le croisement de deux chemins, c'est l'étape de l'adolescence, là où le chemin de l'enfance croise celui du monde des adultes. Cette scène est chargée de signification, elle  est celle de la révolte rebelle de l'adolescence, celle du nouvel ordre: le temps de Laïos  est fini, il est temps de briller pour Œdipe. Lorsque Œdipe jette les pierres sur les soldats de Laïos nous pouvons trouver une étrange similitude avec les jets de pavés de mai 68 sur les gendarmes. Tous deux visent à contrer l'ordre établi par les anciens, Laïos le père délégués des parents. Pasolini glisse également un message politique si l'on considère la portée marxiste de cet acte. Ne serait-ce pas simplement l'appel des classes dirigés à secouer l'autorité des classes dirigeantes? Pasolini tient à montrer son engagement social comme il le fait dans l'épilogue dans la scène avec le paysage d'usines en faisa' y jouer un viel air révolutionnaire. Bienque Œdipe porte ces messages politiques de révolte il n'est pas pour le moins plus puissant. Il ne l'est pas du tout. Il n'est pas libre d'agir et il l'est encore moins en tuant son père. Il ne fait que réaliser l'oracle car les seuls qui détiennent le pouvoir sont les dieux. Je ne suis pas d'accord avec Léa lorsqu'elle reprend une votation d'Alain qui dit que tout pouvoir rend fou, car Œdipe n'a pas de pouvoir et ses actes ne sont pas le fruit de la folie mais simplement l'effet de sa soumission.

Je me mets aux côtés de Mayalen qui dit que le pouvoir divin ne peut pas être vaincu, que dans le mythe d'Oedipe, le seul pouvoir est celui des dieux. Œdipe n'a pas comme le prétend Chloé un grand pouvoir même quand il est roi, ce n'est que par la volonté des dieux. Toutes les prétentions de pouvoir qu'Oedipe aurait pu avoir s'écroulent finalement. Œdipe n'est qu'un autre malheureux parmi les mortels chez Sophocle, un pauvre mendiant misérable, un joueur de flûte marginal pour Pasolini. Du début jusqu'à la fin les paroles divines sont les seules qui se réalisent vraiment, les seules qui ont du pouvoir.

Le pouvoir est représenté sous différents aspects dans les deux oeuvres respectives de Sophocles et Pasolini. 

Dans le film Oedipe Roi de Pasolini, le pouvoir est affiché par les costumes royaux ou la couronne et la barbe de Créon qui deviendront celles d'Oedipe, le roi, ensuite. Autre exemple : Jocaste est représenté en tant que reine par son teint pâle, ses sourcils non existants et son châle bleu : elle est la reine. De plus lorsqu'Oedipe s'adresse à son peuple, il est situé en hauteur par rapport aux autres ce qui rappelle une certaine hiérarchie, en effet : les plus puissants sont au dessus des moins influents.

Dans la pièce de Sophocle, le pouvoir est représenté à travers les dialogues, aussi retranscris quelque fois dans le film de Pasolini. Créon explique sa situation politique au côté d'Oedipe et l'on remarque que ce n'est qu'en réalité une suite de privilèges auquels Créon a accès tout comme Jocaste : "crois-tu que personne aimât mieux régner dans le tremblement sans répit, que dormir paisible tout en jouissant du même pouvoir ?", "Et tout ce dont elle a envie, sans peine elle l'obtient de moi.".

Oedipe émet à son peuple un discours sur la maladie qui frappe le pays mais n'a pourtant pas l'air si impliqué qu'il l'énonce mais souhaite simplement connaître la vérité sur son identité et utilise, de ce fait son statut de roi pour y parvenir. Et ainsi puisque son destin s'accomplit, ce sont les dieux qui ont repris le pouvoir celui et ont fait de lui un mendiant aveugle tout comme l'avait décrété Tirésias.

Le devin Tirésias est aussi une autre forme de pouvoir, lui seul détient la vérité universelle et est en paix avec lui même.

"Pouvoir, Pouvoir, dis-moi qui est le plus fort..." - Oedipe Roi, Sophocle & Pasolini



     Dans la tragédie grecque, une pièce de théâtre devait essentiellement être écrite selon des points précis. Il fallait qu’elle respecte la loi des trois unités, qu’elle se déroule au sein d’une famille royale ou de haute classe sociale et qu’elle inscrive également le thème du pouvoir. La pièce Œdipe Roi de Sophocle et sa réadaptation filmique par Pasolini respectent correctement ces règles et ainsi confèrent à l’histoire toute sa complexité.
Ainsi, il y a lieu de se poser la question suivante : Quelle image du pouvoir la pièce de Sophocle et le film de Pasolini donnent-ils ? 

     Tout d’abord, on retrouve chez Sophocle et Pasolini le pouvoir du destin. Le pouvoir royal d’Œdipe est contesté par celui des Dieux, qui lui est supérieur. Il est prédicateur, c’est-à-dire qu’il apparaît à travers la prophétie. C’est par le rôle des oracles comme la Pythie, Tirésias, la Sphinx ou l’oracle de Delphes que ce pouvoir est présent. Ainsi, on peut dire qu’il s’agit d’un pouvoir suprême puisque c’est par l’annonce du destin par les voyants qu’Œdipe va apprendre la vérité, et que la pièce va annoncer son aspect tragique.De plus, on pourrait parler du pouvoir de l’hérédité. C’est-à-dire que le destin d’Œdipe est déjà tracé bien avant sa naissance à cause de ses propres origines. La malédiction est inévitable pour Œdipe puisqu’elle prend son point de départ tout en haut de l’arbre généalogique de la famille des Labdacides. Cette malédiction se transmet donc de générations en générations... En plus des prédictions des voyants, on a le destin d’Œdipe qui est expliqué par la théorie de Freud : le complexe d’Œdipe qui est de tuer son père et de coucher avec sa mère. Phénomène présent et qui apparaît dès la toute petite enfance chez tous les garçons. Ce phénomène explicatif de son destin est donc bien une forme de pouvoir qui joue sur Œdipe. 

     Ensuite, le pouvoir politique est aussi présent dans la pièce et le film. Elle apparaît à travers le rôle de roi d’Œdipe, tel l’indique le titre même de la pièce « Œdipe Roi ».Œdipe est tout d’abord roi de par sa naissance : ses parents biologiques  sont le roi et la reine de Thèbes. De ce fait, il accède au trône et à la fonction politique par héritage. Il est ensuite roi grâce à ses parents adoptifs puisqu’eux aussi sont rois. Mais ce n’est que plus tard, c’est-à-dire à la toute fin de l’histoire lorsqu’il est trop tard qu’Œdipe découvre sa vraie origine et ses vrais parents. À travers tous ces éléments, on peut dire que le personnage d’Œdipe est bien ancré dans cette thématique du pouvoir qui lui confère un double statut royal. 
Il est donc parfaitement sujet de cette fonction politique transmise par son sang et son éducation (à travers ses parents adoptifs).On peut donc dire qu’Œdipe est parfaitement bien ancré dans cette fonction de pouvoir politique transmis par son sang et par son éducation (à travers ses parents adoptifs).Par exemple, dans la pièce de Sophocle, le prologue installe directement le contexte de l’histoire et présente Œdipe en tant que roi dans son rôle politique de roi devant faire face à la peste. 
De plus, sa dispute ensuite avec Créon témoigne bien de son statut de roi en imposant son autorité.De plus, on note une ambiguïté dans la pièce et le film du fait qu’Œdipe soir à la fois le mari et le fils de Jocaste, reine de Thèbes. Normalement, Œdipe devait uniquement être le fils de Jocaste. Or, il va devenir, en plus d’être son fils, son mari. Ainsi, il obtient un certain rang par rapport au pouvoir mais devrait pourtant être inférieur puisqu’il doit normalement lui succéder et non pas l’égaler. Il est en plus son mari, comme on l’a dit précédemment. Il égale donc Jocaste en terme de pouvoir, et Créon le dit bien : « Et tu commandes avec elle, ayant une part égale de puissance ? » - Charles Marie René Leconte de Lisle en 1877, mais qu’il vaut mieux traduire par « Tu règnes avec elle sur cette terre, à égalité de droit avec elle ». 
Enfin, on pourrait distinguer une dernière forme de pouvoir qui est celui de l’inceste. Dans la pièce de Sophocle, la tragédie d’Œdipe Roi repose sur le destin fatal du héros qui est de tuer son père et coucher avec sa mère. Il s’agit du pouvoir des Dieux auquel il ne peut pas échapper. Il a donc un pouvoir destructeur sur le personnage principal car c’est ce qui va directement le mener à sa perte.Le rapport entre la pièce et le film est le suivant : Pasolini s’inspire de l’histoire de l’inceste. C’est-à-dire qu’il fait le parallèle entre le mythe et sa propre vie. Il exprime dans son film autobiographique, combien le lien extrêmement fusionnel qu’il a avec sa mère est puissant. Il s’agit donc d’une sorte de pouvoir auquel il est soumis et ne peut s’en délier « ma mère, mon amour » dit-il dans le film. 

     Pour conclure, on pourrait expliquer le thème du pouvoir par différentes manières, ainsi, il aurait plusieurs facettes qui conduirait le héros à sa perte, c’est-à-dire à son destin tragique.

Lauren A.