Les
tragédies et comédies grecques, ont une origine religieuse, liée au culte
de Dionysos.
Le théâtre est donc dans son origine lié au sacré.Les
sacré et donc ce qui appartient au domaine séparé, intangible et
inviolable du religieux et qui doit inspirer crainte et respect.
C'est
dans ce cadre que nous nous intéresserons aux aspect sacré des deux
représentations . Le sacré est-il indissociable de la religion ?
Les
tragédies et comédies grecques, dont la représentation remonte
aux vie et ve siècles
avant J.-C., ont une origine religieuse, liée au culte
de Dionysos.
Le théâtre est donc dans son origine lié au sacré.
Sophocle est considéré comme l'un des plus grand dramaturge antique
et il se caractérise par ses nombreuses références à la
mythologie dans ses œuvres, laissant transparaître sa croyance. En
effet, durant l’Antiquité il était d'usage de se référer aux
Dieux , la mythologie faisait partie intégrante du quotidien
des gens. Ainsi, comment occulter cette aspect dans des tragédies
censées être représentatives des mœurs antiques ?
C'est
pourquoi chez Sophocle, la religion est indissociable du sacré. En
effet, un respect immense pour les dieux et tout ce qui leur sont
relatif est perceptible dans la pièce de Sophocle, et toute offense
leur étant faite est très prise au sérieux.
Par
exemple, quand Œdipe ose s'en prendre à Tiresias qui est pourtant
un sorte de représentation divins, le désapprouvent de son acte
condamnable est perceptible . Tiresias, est un être très respecté,
une sorte de divinité parmi des hommes. Or le tempérament d’œdipe,
en font un être profane, il s’arrête au fait que Tiresias est
aveugle et le prend de haut, il ignore ainsi, la fonction divine de
Tiresias ainsi que sa clairvoyance malgré son handicap et offense
les dieux, par son action. En opposition à Tiresias, Oedipe
représente tout ce qu'il y a de plus profane, une impureté, une
insulte à la pureté de l'être humain, son inceste et ses crimes le
place en paria de la société, revenant à sa fonction de bouc
émissaire qu'il semble représenter parmi la société. A travers
l'image de la peste, il représente la souillure de la ville, c'est d
'ailleurs un prêtre qui vient lui supplier de sauver la ville, le
prête est donc la voix de la sagesse, de la raison qui représente
le peuple, un peuple très pieux. Mais Œdipe se réfère d’ailleurs
au dieux, impuissant, il va donc presser Créon chez L'Oracle,
Dans
sa nature, et dans son cadre, la représentation théâtrale antique
était sacré. Nous voyons, qu'Oedipe est l' incantation de la
souillure et il a une vie marqué par la tragédie. L’œuvre de
Sophocle semble crier : gare à vous si vous osez offenser les
Dieux !
L'aspect
religieux se fait moins sentir chez le réalisateur italien. En
effet, il semble accorder une importance et élever au rang presque
divin certains aspects condamnable dans la tragédie antique. Il
semble donner une toute autre dimension au sacré, le dissociant de
la religion, dans sa réécriture du mythe antique. Il va jusqu'à
désacraliser certains éléments essentiels au mythe.
La
pythie est l'oracle d'Apollon à Delphes et est complémentent
désacralisé, il apparaît sous la forme d'une femme horrible,
terrifiante représentative de l'horreur. Ainsi, il pervertie le
sacré, dans toute son œuvre il va donc souiller l'aspect religieux.
La pythie de Pasolini est en opposition totale avec sa représentation
antique. En effet,Les femmes choisies pour ce rôle étaient des
femmes innocentes, représentatives de la chasteté qui consacraient
leur existence aux dieux, en particulier à Apollon. La Pythie rend
ses oracles une fois par an, le 7 du mois de Bysios, jour
anniversaire de la naissance d'Apollon
Mais il faut replacer les choses dans leur contexte. Pasolini, ne vit
pas dans un cadre mythologique et est le fruit d'une société
chrétienne monothéiste.Dans la Bible, Le chiffre 7 signifie la
bénédiction de Dieu donnée et reçue. C'est l'aboutissement de
notre création par Dieu (le septième jour). Le 7 est le chercheur
de vérité. Il a une idée claire et convaincante de lui-même en
tant qu’être spirituel. En conséquence, son objectif est consacré
aux enquêtes dans l’inconnu, et à trouver des réponses aux
mystères de la vie. Le personnage d’œdipe est donc étroitement
lié à l'Oracle, dans les deux œuvres.
Ainsi,
Pasolini insiste sur la cruauté des dieux et leur monstruosité,
toute son œuvre devient donc une profanation. Il semble élever, la
figure féminine de Jocaste au rang divin, par ses plans et notamment
du point de vue de l'enfant, il la rend sur-puissante alors qu'un
spectateur de la pièce de Sophocle aurait eu pour réflexe de la
condamner, car chez Sophocle, elle représente, au même titre
qu’œdipe, un personnage décadent et souillé. Pasolini, lui, la
magnifie et la complexifie, un peu comme on le ferait pour une
déesse.
Face
au fléau de la peste, les habitants supplient les dieux et Oedipe en
dernier recours tout en, chez Sophocle, le distinguant des dieux.
Cependant, chez Pasolini, Le caractère d’œdipe semble être
encore plus intense : Il est violent, tricheur et passionné. En
effet, on peut constater que dans son œuvre, PPP, s'amuse à
magnifier, pervertir ou intensifier tout ce que Sophocle, semble
condamner en passant par l’aspect religieux du sacré. Même
Tiresias, semble être complètement désacralisé, il apparaît sous
la forme piteuse et repoussante d'un vieux mendiant mais Pasolini
joue sur les apparences, ceux qui détiennent le pouvoir sont
repoussants ou invisibles ( Pythie, Tiresias, Dieux) et ceux qui
pensent le détenir sont soignées et plein d’orgueil. PPP semble
rendre sacré le profane, il met en valeur les scènes d'amour. Ce
que la pudeur, et la bienséance n'aurait jamais permis à Sophocle.
Il insiste sur les cène d'amour et sur la violence .
Œdipe
est profane dans le sens, où il veut s’élever au rang de divin,
il ignore sa condition humaine et veux le plein pouvoir, or ce sont
les dieux qui détiennent le vrai pouvoir et Œdipe, un pouvoir
illusoire.
Les
dieux, sont des éléments importants dans la pièce et cet aspect
dominant de la religion suscite des interrogations quant à la
question du sacré.Le deux auteurs, bien qu'il n'aient pas une
représentation complètement opposé du sacré dans leur œuvre, ne
représentent pas le sacré dans leur représentations. Le sacré
serait donc, indissociable de la religion. Si l'on constate que dans
Oedipe roi de Pasoilini, le cadre religieux est très mis en avant ,
chez pasolini, il ne l'est presque pas.
C'est un devoir bien argumenté, avec des références précises aux oeuvres. Il aurait fallu toutefois structurer de manière plus précise votre devoir.
RépondreSupprimerDes progrès dans l'analyse ! Bravo ! Poursuivez vos efforts !