Le sacré dans Œdipe roi de Sophocle et Pasolini
La tragédie
en elle même a une origine religieuse, il faut savoir que les spectacles et pièces
se déroulaient à Athènes lors des Grandes Dyonisiesa en l’honneur du dieu
Dionysos. Ces époques, Athènes était une cite assez religieuse, dans la société
grecque, la religion était complètement imbriquée dans tous les domaines de la
vie. Mais le sacré renvoie au lien avec le divin, le mot religion dans la Grèce
antique n’existais pas encore, renvoyant a des choses en dehors de l’ordinaire,
inaccessible ou même voir interdites d’où la crainte des dieux.
En effet, on
retrouve ce thème du sacré dans Œdipe Roi, la pièce de Sophocle ce qui ne
surprend guère sachant que dans l’antiquité
il avait une forte fonction religieuse étant le dramaturge le plus applaudis de
son temps mais on retrouve la notion de sacré
également dans le film de Pasolini.
Mais le sacré dans ces œuvres est –il dissociable
de la religion ?
Tout d’abord on peut le voir ainsi, non,
le sacré n’est pas dissociable du religieux.
En effet, que ce soit dans la pièce de Sophocle
ou le film de Pasolini les dieux ont une place importante et prépondérante,
tout est en fonction de ceux la, tout commence par eux, c’est le Dieu Apollon qui jette la malédiction sur
les labdacydes. Leur paroles ou actions
ont des conséquences sur la ville de Thèbes, sur la vie de ses habitants par
exemple la peste, elle est considérée comme un mal de provenance divine, comme une
colère des dieux meurtrière et c’est
justement a travers l’oracle de Delphes que les dieux expriment leurs paroles,
donnant la solution pour calmer leur colère «de chasser la souillure
que nourrit ce pays» ce qui fais par conséquent que tous citoyens de Thèbes
sont a la recherche de cette dite souillure.
De plus, le chœur est un élément à
fonction religieuse dans la pièce de Sophocle. Il passe la plus part de son
temps dans la pièce à prier les dieux, ne serais que a son entrée a la page 16,
le chœur mentionne déjà de nombreux nom de dieux «Zeus», apollon aussi sous nom de «dieu de Délos», «fille de Zeus».
Dans le film de Pasolini
est également accorde une certaine importance aux dieux, notamment a leur
parole, c’est toujours vers des personnages supérieurs ayant des liens
particuliers avec les dieux, c’est a dire des personnages capables de transmettre
la parole des dieux que les personne ayant besoins d’aide se tournent comme par
exemple Œdipe lui-même lorsqu’il va voir l’oracle de Delphes, ou encore Créon
qui est envoyé demander une solution contre la peste a la pythie et un autre
personnage qui symbolise la parole d’Apollon qui est Tirésias.
La place des dieux dans
ces œuvres a certes une place importante mais certaines images nous prouvent le
contraire.
Bien que nous ayons vu en
quoi le sacre est indissociable de la religion, il se pourrait qu’il en soit
dissociable finalement.
La parole des dieux est prise en compte, mais
pas pour tous elle est porteuse de vérité. Par exemple Jocaste, elle, avoue ne
pas croire ce que dit Tirésias alors qu’il est porteur de la voix d’Apollon,
page 41 «en matière de prophéties, je ne tiendrai pas plus compte de ceci que
de cela» dans la pièce de Sophocle. Elle fait preuve d’hybris se croyant savoir
ce que les dieux savent ou dans ce cas la ne savent pas. Elle désacralise alors
ainsi la parole des dieux.
Mais ce n’est pas le seul moment ou l’on peut noter une désacralisation
de la religion, également dans le film de Pasolini lorsque Œdipe se rend chez l’oracle
de Delphes, on voit la pythie non pas dans le temple d’Apollon est sous un
arbre de plus, au lieu de marcher des feuilles de laurier lui permettant de
communiquer avec les dieux celle si mange maladroitement du riz et se moque d’Œdipe
d’un rire bruyant.
Pour finir, ce qui
renforce l’idée que le sacre reste dissociable a la religion est aussi le fait
que Pasolini décide de supprimer le chœur dans son film, le chœur est en
quelque sorte remplacée par des groupes de personnes qui n’ont quasiment aucun
lien avec la religion.
Pour conclure, la dimension
du sacré est belle est bien présente dans ces œuvres mais avec des aspects différents.
On peut dire que chez Sophocle, lors de son existence, dans sa vie la religion
avait un rôle majeur c’est alors pour cela que dans sa pièce le sacre est plutôt
indissociable de la religion tandis que pour Pasolini qui est assez moderne, la
religion n’occupe plus la même place que dans l’antiquité ce qui se ressent notamment
bien dans son film avec la dissociation du sacré et de la religion.
C'est un devoir bien argumenté, avec des exemples précis dans les deux oeuvres, dans une approche comparative. Il aurait fallu toutefois développer davantage votre deuxième partie.
RépondreSupprimerBravo ! Des progrès ! Poursuivez ainsi !!!