Dans le film tout
comme dans l’œuvre, « la peste » marque un tournant dans la tragédie d’Œdipe.
Elle est en effet, comme le dit Coumba, l’élément qui va déclencher l’enquête. Souvent
associer à une maladie nous verrons qu’à l’antiquité la peste ne désignait pas
forcement cet aspect. On associait également
ce terme a un évènement catastrophique affligeant une cité. Nous retrouvons cet
aspect dans Œdipe roi, lorsque la peste envahira la ville de Thèbes.
Dans la
pièce de Sophocle, la première évocation de la peste se fait par le prêtre,
pendant le prologue « une déesse porte-torche, déesse affreuse entre
toute, La peste s’est abattue sur nous ». Chez Pasolini la peste est représentée dans toute sa violence visuelle.
Par un passage brut, le réalisateur passe de la nuit de noce entre Œdipe et
Jocaste a la vision d’un pestiféré. Ainsi il rejoint Sophocle. Dans les
deux œuvres, l’écrivain comme le réalisateur cherche à dénoncer. Le jour qui succède
à la nuit de noce, rappelle la torche évoquée par le prêtre chez Sophocle. A la
nuit succède le jour et ainsi la torche s’allume. Le tragique prend place. Par
ce bouleversement Œdipe cherchera a mené une enquête qui trouvera fin lorsqu’il
se sera remis en question. Dans
la pièce, le tragique est annoncée d’emblée, néanmoins le terme de peste ne
sera prononcé que durant le prologue. Elle sera ensuite comparée la souillure
et au fléau. « Tout mon peuple est au plie en fléau » « chasser
la souillure que nourrit ce pays et de ne pas y laisser croitre jusqu'à ce qu’elle
soit incurable ».
La peste est notamment un moyen de montrer la relation entre
les hommes et les dieux. Chez
Sophocle le désordre morale et religieux qui dirige Thèbes remet en question le
caractère sacré des dieux. Ainsi le chœur appel le peuple a la pureté.
Ceci
explique l’intervention de rituels dans la pièce, les Thébains cherchent
ainsi le soutien des dieux. Dans le prologue il est questions d’attitudes
suppliantes, de rameaux, d’encens, autant d’éléments qui renvoient au rite
religieux. Néanmoins, Jocaste dans le 3ème épisode explique aux
notables qu’elle a eu « l’idée d’honorer les temples des divinités en
allant leur offrir en personne ces couronnes de branchages et ces
parfums ». Elle se livre alors au rite « Libère nous à la fin de
notre souillure ! » L 845.
La
peste est ici l’occasion d’opposer l’hybris du couple royal et son mépris pour
les oracles à la piété qui s’impose à l’époque. Elle est vectrice du sacré qui
entourait la vie et la tragédie grecque antique. Chez Pasolini cet aspect transparait dans
l’enchainement des scènes. On peut noter à ce titre qu’à plusieurs reprises,
Pasolini juxtapose des scènes intimes dans lesquelles le couple royal s’unit à
l’évocation indirecte de la peste.
Nous pouvons notamment penser que la scène de la peste
serrait une métaphore du personnage d’Œdipe. Car si la souillure représente la
peste, celle ci résulte du meurtre de Laïos et de l’inceste. Elle condamne le
peuple de Thèbes mais les prévient notamment pour l’avenir. Œdipe serrait donc
cette souillure.
AB dans l'ensemble, mais vous ne traitez pas la dernière partie: Oedipe comme métaphore de la peste. De plus, il faudrait que vous analysiez davantage vos exemples (développez davantage vos paragraphes). Poursuivez vos efforts !
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