Le sacré du latin sacer
et du grec hieros désigne ce qui est
mis en dehors des choses ordinaires, banales, communes ; il s'oppose
essentiellement au profane aussi à l'utilitaire. Il appartient au domaine
séparé, intangible et inviolable du religieux et qui doit inspirer crainte et
respect. Dans Œdipe Roi, le sacré est vu de différente manière selon les
auteurs. Sophocle va marquer cette aspecte du sacré dans sa tragédie alors que
Pasolini ne va pas représente cette dimension du sacré.
Dans sa tragédie, Sophocle va laisser place à l’hybris ou le péché de la démesure, de
la colère qui consiste à se croire l’égale des dieux.
Les dieux sont tout puissant, ils se situent dans l’Ether la partie supérieur du ciel, ce
qui marque plus leurs supériorités sur les hommes. Les dieux sont des
personnages assez énigmatique car ils ont des intentions que les hommes ne
comprennent pas forcement, ils disent le vrai de tel sorte que l’on ne puisse
pas le comprendre. Pour mieux s’exprime, les dieux vont utiliser plusieurs
intermédiaires : Les oracles tout d’abord. Dans la pièce, ce présente à
nous 3 oracles, celui de Laïos où les dieux vont lui faire part de sa
malédiction (son fils le tuera et couchera avec sa femme) ; celui de Œdipe
qui va lui faire part de son destin (il tuera son père et couchera avec sa
mère) ; enfin celui de Delphes qui va par l’intermédiaire de Créon donne
la solution pour vaincre la peste qui c’est abattue sur Thèbes (trouver le meurtrier
de Laïos). Bien entendu, ces oracles ne sont pas là pour éclairer les hommes
mais pour plus les perdre et mieux les dirigé vers leurs fatalités. Les dieux s’expriment
aussi à travers le prêtre de Zeus qui est un intermédiaire entre les hommes et
les dieux (comme le Chœur) et Tirésias qui est un devin et qui a pour rôle de
transmettre aux hommes la parole des Dieux. N’étant pas présent sur scène, les
dieux sont constamment évoquer par les personnages qui font part d’une grande
piété comme Jocaste qui fait des offrandes au temple, Œdipe et Créon qui les
évoque souvent dans leurs paroles, et le Chœur qui fait le lien entre les
hommes et les dieux, il est celui qui va les appeler à l’aide, qui va adresser
des prière aux dieux et qui est conscient des châtiments dont ils sont capables.
Les dieux sont des personnages très manipulateur par exemple ils vont faire
semblant d’accorder à Œdipe une faveur quand il gagne contre le Sphinx, il aura
l’impression d’être béni des dieux alors que c’est un moyen de le rapproche de
son destin, de sa fatalité. Ils vont aussi jouer avec le temps, en effet ils vont
laisser a Œdipe un long moment de répit
de tel sorte qu’il va penser être en paix définitivement mais c’est après que
les dieux vont commencer à ce jouer de lui avec l’arrivée de la peste.
De ce fait les hommes vont tenter à tout prix de sortir des griffes des
dieux mais ils ne peuvent y arriver car les dieux peuvent s’en prendre à eux a
tout même que ce soit sur une seule personne ou sur un peuple tout entier
(Sphinx, Peste, Destin).
Contrairement à Sophocle, Pasolini va faire disparaitre la dimension
sacré de la tragédie, cette désacralisation est pour Pasolini un moyen de mieux
critiquer la société moderne qui a perdu tout sens du sacré, et montré sa
nostalgie d’un temps mythique.
Pasolini va faire ainsi appel au cinéma de poésie. Sa
fonction est de faire sentir par tous les moyen la vision de l’auteur, montrer
que derrière une banalité des apparences ce trouve une tout autre réalité, c’est
un moyen de recréer le sacré. Dans son film, Pasolini va représenter cet aspect
poétique par le poète aveugle (Œdipe) guidé par un ange (Angelo) qui joue de la
flûte et qui se réconcilie avec le monde. Tout au long du film, le poète fait
donc une découverte du caractère sacré du monde. Toute dimension religieuse, va
disparaitre : D’une part, Pasolini va supprimer le Chœur qui va être remplacé
par des chants et les instruments de musique, il n’y aura donc plus ce lien que
fessait le Chœur entre les hommes et les dieux. Le Sphinx qui avais une image
gigantesque dans la tragédie va perdre tout sa grandeur et va être présente
comme un personnage tout petit, faible, couvert d’un grand masque qui la
recouvre. La pythie elle va être présenté de façon très burlesque, elle ne
marche plus sur des feuilles de laurier comme dans la tragédie mais elle va se
trouve sur une colline, se gavant de riz avec un rire hystérique et discordant
qui lui fait perdre tout son aspect sacré bien que sa fonction elle ne reste
sacré. Tirésias n’est plus défini comme le prêtre d’Apollon mais comme un
mendiant aveugle qui joue de la flûte (marque d’une dimension humaine) mais sa
fonction de devin qui elle aussi reste sacré car elle est une sorte de pouvoir,
fascine Œdipe. Le messager qui se nomme Angelo porte un nom à connotation religieuse. En effet, Angelo
signifie Ange mais le personnage que nous présente Pasolini n’a pas cette dimension
angélique, religieuse que porte son prénom. Nous pouvons aussi constater que dans
l’épilogue, nous avons la présence de la cathédrale qui n’a pas cette aspect
religieux mais elle est plus présenter comme un lieu touristique, et les
personne qui sont présent sont totalement indiffèrent du sort d’Œdipe qui se
trouve aveugle.
Pour conclure nous pouvons dire que le sacré n’est pas forcement
dissociable à la religion comme nous le montre Pasolini en suppriment cette
aspect sacré et/ou en le représentant d’une tout autre manière. Mais
contrairement à lui, Sophocle ne peux séparer le sacré du religieux car c’est à
travers les dieux et les actions des personnages que le sacré est présent dans
la tragédie.
Un travail bien argumenté et illustré de nombreux exemples. Il aurait fallu toutefois proposer deux paragraphes avec une confrontation des deux oeuvres, situer votre réflexion dans une démarche davantage comparative.
RépondreSupprimerC'est beaucoup mieux au niveau de la maîtrise de la langue. Bravo ! Poursuivez vos efforts !