samedi 3 décembre 2016

Le Choeur

Le Choeur est la partie chantante des personnages de la pièce de Sophocle. Entre chaque épisode, il chante un stasimon. Lorsqu'il entre en scène, on nomme cela le Parados, et lorsqu'il en sort, l'exados. L'orchestre du choeur est dirigé par le Choreute. C'est lui qui donne à la pièce sa porté lyrique à force de chants, qui rendent celle-ci plus douce et sacrée à son écoute.

En prenant une place importante dans le texte, le Choeur est un intermède entre les personnages sur scène et les Dieux ou les oracles. Il occupe une place unique, même ses paroles sont en nombre signifiant face au reste des personnages. Entre chaque épisode, le Choeur chante en d'autres termes l'action qu'il vient de se produire et résume les faits aux personnages. Il occupe une place révélatrice, en chantant les malheurs d'Oedipe, il peut parfois prendre part aux péripéties, en guidant le personnage vers la connaissance des faits, en ce que l'ironie tragique l'attend. A la fin de cette tragédie, le Choeur prend une telle ampleur face à la situation, qu'Oedipe se met à échanger avec celui-ci, en chantant c'est un dithyrambe.

Le Choeur rappelle, par ses invocations aux dieux, l’humanité, l’humilité et la fragile condition de l’homme : « Ah ! Vous tous humains, les uns après les autres, comme il est vrai que vous ne comptez pour rien ! »./ « Quelle divinité a bondi sur toi ? » L 1280


Chez Pasolini la représentation du Choeur est différente. En effet, cette partie chantante des personnages est représentée par des groupes de personnes dans le film ( comme par exemple : les malheureux qui défilent en guenilles aux abords de Thèbes lorsqu’Œdipe s’approche du palais, ou encore les femmes de noir vêtues sur fond de lamentations). On peut repérer des costumes parfois uniformes qui les signalent comme une entité collective.

Un lien politique demeure entre le Choeur et Oedipe. Effectivement,
Le chœur écoute son roi et lui obéit, lui renouvelle son soutien et l’accompagne : il existe une alliance entre le roi et son peuple depuis sa victoire sur la Sphinx qui a fondé sa grandeur et son autorité. Ceci entretient aussi l’idée du bon souverain, qui protège les siens mais qui sait aussi écouter leurs sages conseils.
« C’est ton langage qui me touche ; il m’apitoie et non le sien. » v 671

Blanche Minon

1 commentaire:

  1. AB. Développez davantage vos arguments et vos exemples, pour que cela se rapproche davantage d'une réponse type bac.

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