André Gide,
dans son roman Les Faux Monnayeurs - qu’il considère d’ailleurs comme
l’œuvre de sa vie, comme nous pouvons l’interpréter à travers cette citation
tirée du Journal des Faux Monnayeurs : « Il me faut pour écrire bien
ce livre, me persuader que c'est le seul roman et dernier livre que j'écrirai. »
- nous présente une forte mise en abyme. Nous retrouvons en effet un
parallélisme ici avec le but de Edouard dans le roman, qui est, tout comme
celui de Gide, de réaliser le roman le plus important de sa vie. La mise en abyme
se reflète principalement par ce parallélisme. Mais pas uniquement, ce qui nous
mènera alors à la question suivante : Quels
aspects de la mise en abyme retrouve-t-on dans Les Faux Monnayeurs ?
En effet, dans Les FM, la mise en abyme se trouve être le
thème le plus présent. Premièrement par le fait que ce sont Les Faux Monnayeurs
dans Les Faux Monnayeurs, qui nous parle de Faux Monnayeurs. Je
m’explique : le roman de Gide, nommé Les Faux Monnayeurs, présente
le cours de l’écriture du roman de Édouard, un des personnages principaux, qui
se nomme également « Les Faux Monnayeurs ». Gide nous parle dans son
roman, de gens hypocrites, qui portent des masques, entre autre : Faux.
Ceux-ci côtoient bien évidemment Édouard, le protagoniste, qui en parle alors
également dans son journal. Nous pouvons de plus ajouter que Gide possède lui
aussi un journal, tout comme son personnage Édouard, il y a en effet une réelle
ressemblance entre Gide et Édouard, sauf que, comme Gide nous dit dans Le
Journal des Faux Monnayeurs : « ce pur
roman, il ne parviendra jamais à l’écrire », ce roman se trouvant être Les Faux
Monnayeurs. Gide nous montre par là qu’il est bien supérieur à Édouard, puisque
celui-ci ne réussit pas à écrire son roman, tandis que Gide oui.
Les Faux Monnayeurs, c’est aussi une histoire dans une
histoire : Édouard tient tout au long du roman un journal, qui raconte
alors une histoire, ce qui se passe autour de lui, cette histoire se passe
alors réellement dans le roman, mais nous n’en obtenons que des échos, qui sont
alors rapportés par le journal d’Édouard. Ce sont des évènements que nous ne
voyons pas directement mais que Édouard nous raconte, de ce fait, nous en
apprenons sur le passé ou le présents des personnages.
Un autre aspect de la mise en abyme dans les Faux Monnayeurs
serait toutes les pensées de Gide transcrites dans les pensées d’Édouard :
En effet, nous savons que Édouard refuse d’appartenir à un mouvement
littéraire, qu’il souhaite totalement se séparer du réalisme, avoir son propre
mouvement. Nous découvrons en même temps que c’est également le but de Gide.
Ainsi l’auteur utilise cette mise en abyme pour réussir son livre, et pour
cela, Édouard doit lui échouer. Il sacrifie ainsi son personnage principal,
qu’il traite lui-même d’ « amateur », de « raté ».
La mise en abyme se retrouve également dans l’histoire des
personnages : elles sont quasi similaires. Par exemple, Bernard, qui se
trouve être un enfant bâtard et de ce fait quitte son foyer pour démarrer une
nouvelle vie. Il rencontre dans son aventure Laura, qui va bientôt donner
naissance à un bâtard également, au fils de Vincent, le frère d’Olivier. Ceci
lui permet alors de faire quelques réflexions sur sa situation, les histoires sont
les même, il se rend alors compte que quitter le foyer a peut-être été
excessif. Il apprend alors de cette mise en abyme.
Nous pouvons aussi dire que les relations
adultes/adolescents sont des mises en abyme : Passavant et Édouard
prennent chacun un adolescent (Olivier et Bernard) avec eux pour l’été dans le
but de les former, ce qu’ils font en effet, mais cette expérience leur apprend
tout autant, principalement à Édouard, qui se trouve même être jaloux de la
facilité d’expression de Bernard : c’est le maître qui apprend à l’élève
qui apprend au maître qui apprend à l’élève. Il y a de quoi se mélanger !
Pour conclure, les Faux Monnayeurs nous présente de nombreux
aspects de la mise en abyme, principalement dans le parallélisme Gide/Édouard,
qui est l’aspect le plus flagrant, mais également dans l’histoire elle-même.
C'est un travail pertinent, mais il aurait fallu approfondir davantage les analyses et s'appuyer sur des exemples plus précis du roman. Attention à la maîtrise de la langue (éviter de vous exprimer à la 1ère pesonne, "je"). Poursuivez vos efforts !
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