La Mise en Abyme dans les Faux Monnayeurs
La mise en abyme est un procédé consistant à représenter une
œuvre dans une œuvre similaire elle a était créé par André Gide. Ce procédé est
énoncé par Gide dans le Journal des Faux
Monnayeurs et, est présent constamment dans les Faux Monnayeurs. Dans son Journal, Gide dit « J'aime assez qu'en une œuvre d'art on
retrouve ainsi transposé, à l'échelle des personnages, le sujet même de cette
œuvre par comparaison avec ce procédé du blason qui consiste, dans le premier,
à mettre le second en abyme ». La
mise en abyme peut être donc vue comme une analogie. Ce procède permet de
donner à voir au lecteur tout en dissimulant. Pourquoi peut-on parler de mise
en abyme à propos des Faux Monnayeurs ?
Cette mise en abyme dans les Faux Monnayeurs est présent sous deux sens : sous le sens
large et sous le sens restreinte. En effet, dans le sens large, les Faux Monnayeurs présente un récit second
qui lui présente un point de vue sur l’action, c’est le point de vue des
personnages comme Edouard, Bernard ou Olivier. Ainsi le journal d’Edouard est
une sorte de mise en abyme au sens large.
Au sens restreint, Gide met en scène un personnage romancier
qui cherche à écrire un livre intitulé lui-même Les Faux Monnayeurs. Ce romancier tien lui-même un journal comme Gide.
Il y a donc une connexion, des liens multiples mais ce n’est pas si simple car
en tant que lecteur on pourrait dire que Edouard est la réflexion d’André Gide
cependant, Edouard n’est pas Gide.
Dans le Journal des Faux Monnayeurs, Gide dit d’Edouard que c’est
une « écrivain raté », il est vrai car les points de vue d’Edouard et
de Gide ne se superposent pas.
La mise en abyme
aussi permet à l’auteur d’avoir un regard critique sur son écriture. Gide
qualifie la mise en abyme comme une « rétroaction du sujet sur lui-même ».
Elle permet de mette à distance de l’auteur tout tentation de retrouver dans l’œuvre
une vérité qui serais immuable ou suffisant, donc la mise en abyme permet à l’auteur
de prendre une certaine distance avec ce qu’il crée.
Mais la mise en abyme permet aussi au lecteur de se rappeler
qu’il a affaire à une œuvre d’art est non à une réflexion de la réalité, il y a
donc une distance qui se crée grâce à elle.
Ainsi l’auteur peut également partager ces réflexions que ce
soit avec le personnage qu’avec le lecteur. On pourrait même dire que c’est un
procédé de questionnement. En effet Edouard comme Gide ce pose des questions
sur la conception du roman, il critique tout deux les romans réalistes et sont
tous les deux en quête du roman pur. Cependant ce qui marque encore une
différence entre Edouard et Gide c’est que comme il le dit si bien dans le Journal des Faux Monnayeurs « ce
pur roman, il ne parviendra pas à l’écrire ».
En conclusion, on peut dire que la mise en abyme dans les Faux Monnayeurs est le corps même de l’histoire,
elle a ainsi une fonction idéologique voir moral. Ainsi cette mise en abyme qui
crée une fausse réfraction d’Edouard dans André Gide n’est que la représentation
du point de vue d’André Gide sur la question de la mise en abyme.
Une réflexion intéressante et des remarques pertinentes. Il faudrait toutefois étoffer votre écrit en vous référant à davantage d'exemples précis dans le roman, et que la structure de votre argumentation soit plus claire. Poursuivez ainsi !
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