mercredi 15 mars 2017

La mise en abyme dans les Faux Monnayeurs d'André Gide

Dans Les Faux-Monnayeurs, André Gide réadapte le roman. Il propose une toute nouvelle vision du roman en multipliant les intrigues, les types de narration et les genres romanesques. critiquants les différentes esthétiques du XIXe siècle comme nous pouvons le voir dans le roman où il fait une critique de certains écrivains.  André Gide repense la place de l’écrivain ce dernier étant celui qui
questionne, celui qui fait douter le lecteur. Il va donc le faire douter en construisant un roman multiple et effectuant donc, une mise en abyme. En littérature, la mise en abyme est un procédé consistant à placer à l'intérieur de l'œuvre principale, une œuvre qui reprend de façon plus ou moins fidèle des actions ou des thèmes de l'œuvre principale. 

Tout d’abord, nous constatons que dans le roman, il existe différente voix narratives, qui conduisent à différentes intrigues. Gide dit dans le journal des faux Monnayeurs (JFM) : « Je voudrais que les événements ne fussent jamais racontés directement par l'auteur, mais
plutôt exposés (et plusieurs fois sous des angles divers) par ceux des acteurs sur qui ces
événements auront eu quelques influence. ». Il a donc donner la voix a tous ses personnages et non a un seul narrateur. Le roman est polyphonique. 
La polyphonie narrative est le fait de faire prendre en charge le récit par plusieurs narrateurs
dont les analyses, les regards se croisent et s'entremêlent.
Nous observons donc cette polyphonie narrative qui s'oppose à la narration que l'on peu voir dans les romans traditionnels, où elle est prise en charge par un narrateur unique. 
Dans l’incipit, on trouve ainsi une certaine ambiguïté entre la voix du narrateur extérieur
et le monologue intérieur de Bernard. Gide alterne les styles de discours pour distinguer les différentes voix. Chaque personnages du roman peut devenir narrateur. Par exemple, nous avons différents personnages tel que le narrateur, Bernard, Olivier, Eduard, Vincent ou encore Passavant et d'autres. qui racontent des récits, par lettre, dialogue, journal etc. Ces récits s’entremêlent alors dans le roman.

Les intrigues sont également multiples et certaines inachevées. Par exemple, Vincent est apparemment l'assassin de Lilian mais Olivier ne semble pas reconnaître son frère dans « cet étrange garçon » décrit dans la lettre. L’intrigue n’est donc pas achevée. 
De plus, il y a différents procédés de narration qui permettent cette mise en abîme et d’entremêler les histoires. comme : les lettres, Les monologues intérieur et encore le carnet de note ou journal intime. 
Le journal intime est le plus exploité, dans le roman et particulièrement celui d'Édouard. Il
correspond à 15 chapitres sur les 43 du roman. Dans le JFM, André Gide justifie l'utilisation du journal d'Édouard par le fait que Bernard lui a volé pour le lire au début du livre. Nous avons donc deux moments, le premier lorsque Bernard lit le journal et le deuxième lorsqu'Olivier l'écrit. A vrai dire, nous ne savons pas quel est le premier et le deuxième moment, ce qui porte a confusion. 


Ce qui permet aussi la mise en abyme et donc de remarquer les différentes histoires ce sont les genres romanesque utilisé par Gide. il est donc impossible de définir le genre des Faux-Monnayeurs dans son intégralité. 
En effet, il peut être vu comme :
Premièrement, un roman d'aventures : avec des aventures multiples comme celle de
Bernard ouvrant d'ailleurs le roman, sa fugue ou encore le suicide.
Puis, comme un roman d'amour : les liaisons entre les différents personnages sont au coeur du roman.
Ensuite, nous pouvons le définir aussi comme un roman policier : une des intrigues suit une société secrète de malfaiteurs et l’enquête sur le trafic de fausse monnaie.
Un roman d’apprentissage aussi : Bernard et Olivier grandissent et deviennent adulte tout au long du roman. 


Pour conclure, la mise en abyme dans les FM est traduite a travers les multiples intrigues, les types de narration et genres romanesque qui permettent d'insérer cet effet. 
Gide pose tout au long du récit plusieurs histoires dans l’histoire initiale pour enfin porter le lecteur à confusion. Il en appelle donc à l’intelligence de son lecteur et à son esprit critique.

Wone Diélia

1 commentaire:

  1. Des remarques intéressantes, mais vous ne répondez pas vraiment à la question sur la mise en abyme (la dimension du journal d'Edouard, le Journal des faux monnayeurs, etc...). Soyez plus précise et référez-vous à des exemples développés. Poursuivez vos efforts !

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