Dans
le JFM, André Gide écrit QUE le diable "pourrait bien devenir le sujet
central de tout le livre, c'est à dire le pOint invisible autour de quoi
TOUT gravirait". La complexité des personnages, qui naviguent entre le
bien et le mal symbolise bien cette œuvre qui cherche à dénoncer que LES
relations humaines, parfois heureuses, sont toujours menacées par les
passions, LES tentations et LES illusions. Comment le thème du diable et
DE l'ange apparaît-il donc dans l'œuvre d'André Gide? Nous montrerons
que le diable est une figure centrale du roman MAIS que l'incarnation
angélique apparaît chez certains personnages.
Le diable est bien La figure centrale du roman ; il n'est pas incarné
par un seul personnages mais au contraire se révèle comme une force
invisible qui passe d'un personnage à l'autre en semant le malheur. En
effet, DE très nombreuses occurrences du mal apparaissent dans l'œuvre,
représentant à la fois le pêché, le diable, et les tentations. Certains
personnages sont lucides sur leur lutte intérieur entre le bien et le
mal et certains s'avouent même vaincu. Ainsi, Boris peut être considéré
comme une victime passive comme le souligne Édouard dans son journal,
car il lutte contre l'influence du demon et cherche à se rapprocher du
bien. A La page 173 des FM, on peut noter cette quête : " Moi JE t'ai
bien crue l'autre jour, quand tu m'as parlé des anges. Dis, Bronja : TU
crois que si je priais tres fort, Moi aussi JE LES verrais? [...]
Bronja, TOI, TU n'es pas méchante, c'est pour ça que tu peux voir LES
anges. Moi JE serai toujours une méchant. "
Quelques
personnages se débattent entre l'ange et le demon. C'est le cas
d'Olivier, tiraillé entre deux positions : il est attiré par son désir
pour Édouard, son oncle MAIS résiste à la perversion en refoulant sa
tentation, comme le témoigne la page 171 des FM : " cette nuit LES
demons DE l'enfer l'habitèrent."
Bernard
est lui en prise avec LES demons et il est indécis sur le chemin à
prendre car l'église ne lui apporte PAS de réconfort. Il rejette sa
famille et se rapproche de Sarah Vedel. Il y'a une sorte de
contamination diabolique dans le roman : tous les personnages sont
reliés car ils sont tous coupables. Le diable est donc disséminé,
Dispersé en chaque personnage.
Vincent
symbolise le mal. Dans son JFM page 69, Gide dit que " Vincent se
laisse lentement pénétrer par l'esprit diabolique. Il se croit devenir
le diable." Le diable est donc a l'intérieur : Gide en a d'ailleurs
donné une magnifique définition : il ne s'agit pas d'une entité qui
existe mais d'une métaphore pour le mensonge, le mental et c'est le
sujet du livre d'Edouard : montrer "la rivalité du mOnde réel et de la
représentation que nous nous faisons."
L'écrivain
se doit d'explorer toutes ses faces sombres chez les personnages,
quitte à donner parfois l'impression d'une obsession de la culpabilité,
mais aussi une pureté morale exceptionnelle, réservée à quelques êtres
"angéliques" tel que Bronja. Elle voit les anges,en est peut être déjà
un et est liée à la bonté mais aussi au fait qu'elle va mourrir, donc
elle restera pure à tout jamais. Boris également qui n'a rien fait est
une victime culpabilisante qui est sacrifié à la fin, est perçu comme un
ange. Et pour finir avec Rachel, qui est plutôt sainte qu'ange, est
vierge, modeste et vertueuse, elle est perçu comme "la plus belle âme"
dans l'histoire.
"Il
n'y a pas d'œuvre d'art sans La collaboration du démon" écrit
Dostroïevski. Le diable est bien une figure centrale du roman ; il n'est
pas incarné par un seul personnage mais au contraire, se révèle comme
une force invisible qui passe d'un personnage à l'autre en semant le
malheur.
C'est un écrit pertinent, mais qu'il aurait fallu approfondir davantage. Appuyez-vous davantage sur des exemples précis du roman, et développez votre propos. Poursuivez ainsi !
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