Citations Faux-monnayeurs d’André Gide :
Partie I : Paris
Chapitre I (p.13):
« Ne pas savoir
qui est son père, c'est ça qui guérit de la peur de lui ressembler ».
Ø
Bernard ayant découvert que son père n’est pas son père
biologique tente de calmer son inquiétude à propos de l’identité ou de la
réputation de son parent biologique.
Quand on est enfant, on a cette envie de ressembler à son père ou à sa mère parce que nos parents sont nos héros ; en grandissant cette envie se transforme en peur car nous remarquons les erreurs qu’ils commettent. Ces erreurs sont celles que nous ne voudrions jamais effectuer.
Quand on est enfant, on a cette envie de ressembler à son père ou à sa mère parce que nos parents sont nos héros ; en grandissant cette envie se transforme en peur car nous remarquons les erreurs qu’ils commettent. Ces erreurs sont celles que nous ne voudrions jamais effectuer.
Chapitre II (p.21):
« Que sert
d'interdire ce que l'on ne peut pas empêcher ? »
Ø
Profitendieu en parlant de l’éducation de ses enfants.
Il conçoit que ses enfants doivent être libres d’agir puisque
s’ils voudront mettre en œuvre un projet rien ne pourra les arrêter et sûrement
pas l’autorité paternelle. Cette citation démontre la puissance de la jeunesse,
cette liberté inconditionnelle et impulsive.
Partie III : Paris
Chapitre III (p.243):
« J’avais peur
au lieu de m’endormir, de me réveiller brusquement. »
Ø
La Pérouse qui parle de la (sa) mort.
De la mort on y associe un sommeil éternel. La Pérouse qui a
passé la moitié de sa vie endormi par les mensonges de sa femme pense que c’est
par la mort qu’il trouvera la paix qu’il recherchait depuis longtemps. Au
moment de se suicider la peur lui vient car on ne sait rien (concrètement) de
la mort ; la peur de l’inconnue donc. (Etant chrétien La Pérouse croit en
la vie après la mort ce qu’il voudrait dire qu’il aurait peur de ce qu’il
pourrait découvrir après son suicide.)
Chapitre V (p.257):
« Il avait cédé
au besoin de briller, et de citer, comme négligemment, une phrase qu’il
estimait de nature à épater son ami. »
Ø Ayant pris exemple sur Passavant, Olivier s’applique
à agir comme lui : en homme vantard et prétentieux. Devant son ami Bernard
il joue l’homme talentueux pour rayonner à ses yeux puisque cela fait longtemps
qu’ils ne se sont pas rencontrés.
Ici on remarque
une évolution dans la personnalité d’Olivier au début timide qui tente de
s’imposer en tant qu’homme des lettres.
Chapitre VIII (p.79) :
« Les
convictions artistiques dont il fait montre, ne s’affirment si véhémentes que
parce qu’elles ne sont pas profondes ; nulle secrète exigence de
tempérament ne les commande ; elles répondent à la dictée de
l’époque ; leur mot d’ordre est : opportunité. »
Ø Edouard à propos de l’art littéraire de Passavant.
Pour l’auteur raté,
Passavant ne détient pas sa célébrité grâce à son roman mais grâce à son
analyse par rapport à l’attente des lecteurs ; Passavant n’écrit pas pour
le plaisir mais pour l’argent.
Citations :
Journal des Faux-monnayeurs :
Premier cahier
(p.15) :
« Il n’est
pas bon d’opposer un personnage à un autre, ou de faire des pendants
(déplorables procédés des romantiques). »
Ø Ici, Gide nous rappelle sa volonté de produire un
roman différent de tous les genres encore connu par les lecteurs, en se
démarquant en premier par le style romantique.
Premier cahier
(p.37) :
« J’en
voudrais un (le diable) qui circulerait incognito à travers tout le livre et
dont la réalité s’affirmerait d’autant plus qu’on croirait moins en lui. »
Ø A travers le journal, nous considérons un aspect
religieux dans le roman les Faux-monnayeurs. Grâce à cette citation,
rappelant le désir de Gide d’instaurer la présence du diable tout au long du
récit, elle prouve que certains personnages n’agissent pas moralement.
Deuxième chapitre
(p.63) :
« Les
chapitres, ainsi, s’ajoutent, non point les uns après les autres, mais
repoussant toujours plus loin celui que je pensais d’abord devoir être le
premier. »
Ø Cette citation du journal expliquerait ces nombreux
retours en arrière présents dans le roman pour pousser le récit à avancer.
Deuxième chapitre
(p.82) :
« Dès la première
ligne de mon premier livre, j’ai cherché l’expression directe de l’état de mon
personnage, - telle phrase qui fût directement révélatrice de son état
intérieur – plutôt que de dépeindre cet état. »
Ø Cette citation du journal nous fait comprendre que
Gide a voulu décrire la situation de ses personnages sans artifices ; Gide
n’a pas voulu les montrer aux lecteurs avec des personnalités encore à imaginer
mais pleinement et entièrement présenté.
Deuxième cahier
(p.98) :
« Le génie
du roman fait vivre le possible ; il ne le fait pas revivre le
réel. »
Ø Par cette citation du journal, nous apprenons que
Gide n’essaie pas de retranscrire la réalité dans son roman les Faux-monnayeurs,
il tente de faire de son histoire une réalité.
C'est un très beau carnet de citations ! Bravo pour les justifications !
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