lundi 6 mars 2017

Carnet de citations : Faux-monnayeurs / Le Journal des Faux-monnayeurs

Citations Faux-monnayeurs d’André Gide :
Partie I : Paris
Chapitre I (p.13):
« Ne pas savoir qui est son père, c'est ça qui guérit de la peur de lui ressembler ».
Ø  Bernard ayant découvert que son père n’est pas son père biologique tente de calmer son inquiétude à propos de l’identité ou de la réputation de son parent biologique.
Quand on est enfant, on a cette envie de ressembler à son père ou à sa mère parce que nos parents sont nos héros ; en grandissant cette envie se transforme en peur car nous remarquons les erreurs qu’ils commettent. Ces erreurs sont celles que nous ne voudrions jamais effectuer.
Chapitre II (p.21):
« Que sert d'interdire ce que l'on ne peut pas empêcher ? »
Ø  Profitendieu en parlant de l’éducation de ses enfants.
Il conçoit que ses enfants doivent être libres d’agir puisque s’ils voudront mettre en œuvre un projet rien ne pourra les arrêter et sûrement pas l’autorité paternelle. Cette citation démontre la puissance de la jeunesse, cette liberté inconditionnelle et impulsive.
Partie III : Paris
Chapitre III (p.243):
« J’avais peur au lieu de m’endormir, de me réveiller brusquement. »
Ø  La Pérouse qui parle de la (sa) mort.
De la mort on y associe un sommeil éternel. La Pérouse qui a passé la moitié de sa vie endormi par les mensonges de sa femme pense que c’est par la mort qu’il trouvera la paix qu’il recherchait depuis longtemps. Au moment de se suicider la peur lui vient car on ne sait rien (concrètement) de la mort ; la peur de l’inconnue donc. (Etant chrétien La Pérouse croit en la vie après la mort ce qu’il voudrait dire qu’il aurait peur de ce qu’il pourrait découvrir après son suicide.)
Chapitre V (p.257):
« Il avait cédé au besoin de briller, et de citer, comme négligemment, une phrase qu’il estimait de nature à épater son ami. »
Ø  Ayant pris exemple sur Passavant, Olivier s’applique à agir comme lui : en homme vantard et prétentieux. Devant son ami Bernard il joue l’homme talentueux pour rayonner à ses yeux puisque cela fait longtemps qu’ils ne se sont pas rencontrés.
Ici on remarque une évolution dans la personnalité d’Olivier au début timide qui tente de s’imposer en tant qu’homme des lettres.
Chapitre VIII (p.79) :
« Les convictions artistiques dont il fait montre, ne s’affirment si véhémentes que parce qu’elles ne sont pas profondes ; nulle secrète exigence de tempérament ne les commande ; elles répondent à la dictée de l’époque ; leur mot d’ordre est : opportunité. »
Ø  Edouard à propos de l’art littéraire de Passavant.
Pour l’auteur raté, Passavant ne détient pas sa célébrité grâce à son roman mais grâce à son analyse par rapport à l’attente des lecteurs ; Passavant n’écrit pas pour le plaisir mais pour l’argent.

Citations : Journal des Faux-monnayeurs :

Premier cahier (p.15) :
« Il n’est pas bon d’opposer un personnage à un autre, ou de faire des pendants (déplorables procédés des romantiques). »
Ø  Ici, Gide nous rappelle sa volonté de produire un roman différent de tous les genres encore connu par les lecteurs, en se démarquant en premier par le style romantique.
Premier cahier (p.37) :
« J’en voudrais un (le diable) qui circulerait incognito à travers tout le livre et dont la réalité s’affirmerait d’autant plus qu’on croirait moins en lui. »
Ø  A travers le journal, nous considérons un aspect religieux dans le roman les Faux-monnayeurs. Grâce à cette citation, rappelant le désir de Gide d’instaurer la présence du diable tout au long du récit, elle prouve que certains personnages n’agissent pas moralement.
Deuxième chapitre (p.63) :
« Les chapitres, ainsi, s’ajoutent, non point les uns après les autres, mais repoussant toujours plus loin celui que je pensais d’abord devoir être le premier. »
Ø  Cette citation du journal expliquerait ces nombreux retours en arrière présents dans le roman pour pousser le récit à avancer.
Deuxième chapitre (p.82) :
« Dès la première ligne de mon premier livre, j’ai cherché l’expression directe de l’état de mon personnage, - telle phrase qui fût directement révélatrice de son état intérieur – plutôt que de dépeindre cet état. »
Ø  Cette citation du journal nous fait comprendre que Gide a voulu décrire la situation de ses personnages sans artifices ; Gide n’a pas voulu les montrer aux lecteurs avec des personnalités encore à imaginer mais pleinement et entièrement présenté.
Deuxième cahier (p.98) :
« Le génie du roman fait vivre le possible ; il ne le fait pas revivre le réel. »

Ø  Par cette citation du journal, nous apprenons que Gide n’essaie pas de retranscrire la réalité dans son roman les Faux-monnayeurs, il tente de faire de son histoire une réalité.

1 commentaire:

  1. C'est un très beau carnet de citations ! Bravo pour les justifications !

    RépondreSupprimer