Citations
"Les faux-monnayeurs" d'André Gide :
"
et maintenant, nous allons tuder le petit Bercail" p290. Ici on
retrouve un Alfred Jarry, existant dans la vie réelle, et transposé
dans le roman par André Gide. L'auteur critique Alfred Jarry, comme
Passavant ( lui, fictif) qu'il considère comme des écrivains inauthentiques. A ce moment, Jarry est complètement ivre et se donne
en spectacle. Ayant joué Ubu roi dans mon option théâtre première
et n'ayant pas du tout aimé le texte, j'ai eu envie de prendre cette
citation comme ma petite revanche sur Jarry.
"La
famille respectait sa solitude, le démon pas"p13. Première
page du roman, Bernard découvre que son père n'est pas son vrai
père. Si j'ai choisis cette phrase en particulier c'est parce
qu'elle contient le mot " démon" ; tout le roman contient
des confrontations ange et démon et je trouvais ça intéressant de
souligner que cela commence dès la première page.
"Les
faux monnayeurs, dis bernard"p188. Il s'agit du titre,
provisoire, du roman sur lequel Edouard travaille. C'est la première
fois que j'ai commencé à comprendre le rapport entre le titre de
l'oeuvre et l'histoire même si bien après j'ai vu des rappels du
titre un peu partout, notamment avec Georges, qui fait un trafic de
fausses monnaies. Mais cela prouve une réelle mise en abyme de la
part d'André Gide: l'un des personnages principaux de son romain
"les faux-monnayeurs" écrit lui même un roman se nommant
" les faux-monnayeurs" et s'inspirant des personnages qu'à
crée Gide.
"
... si c'est être malade que de vous aimer, je préfère ne pas
guérir."p194. Bernard déclare son amour à Laura bien que de
loin son aînée et attendant un enfant. Le caractère fleure bleue de
cette phrase m'a obligé à la retenir.
"
Près de toi, je suis trop heureux pour dormir." p310. Olivier
s'adresse à Edouard, son oncle, après sa tentative de suicide. Le
fait qu'il soit à ses coté lui redonne le gouts de vivre et cette
phrase démontre clairement de l'amour interdit qu'éprouve Olivier
pour son oncle .
"Boris
n'apprit la mort de Bronja que par une visite..." p363. Annonce
brusque de la mort de Bronja, seule amie de Boris. Il est encore plus
perdu désormais dans cette pension. Je trouve cette mort cruelle,
sachant que Boris est un personnage pure et ne faisant de mal à personne; il ne méritait pas ça.
"
Le coup partit. Boris ne s'affaissa pas aussitôt."p374. Pour
s'intégrer Boris devait passer un teste, crée par la confrérie des
hommes forts. Mais parmi les jeunes garçons on retrouve
Ghéridanisol, un garçon visiblement dérangé, qui a fait croire à
tout le monde que le pistolet n'était pas chargé. Pour moi c'est un meurtre, pas un suicide. Boris est une victime.
"La
cruauté, voilà le premier des attributs de Dieu"p378. La
Pérouse, l'homme qui vient de perdre son petit fils, exprime sa
colère; si il n'avait pas chargé ce pistolet, Boris serait en vie.
Comme Dieu à sacrifier son propre fils pour sauver les hommes, il
aurait tué le petit afin que La Pérouse n'entende plus de bruits,
qu'il n'ai plus le courage de se suicider. Étrange manière de sauver
un homme, en lui enlevant tout ce qui le gardait en vie.
Citations
" Journal des faux-monnayeurs " d'André Gide:
"
je crois qu'il y a matière à deux livres." Au tout début du
Journal, André Gide, nous explique qu'il a tellement d'idées que
cela devrait former deux romans; je trouve cela intéressant vu le
résultat final qui regorge d'intrigues. Il aura finalement choisis
de ne faire qu'un roman.
"
il s'agit de rattacher cela à l'affaire des faux-monnayeurs
anarchistes [...] et à la sinistre histoire des suicides
d'écoliers[...] fondre cela dans une seule et même intrigue".
Ici Gide nous parle de son idée principale, la source de son
travail. Il s'inspire de deux affaires qui vont être le fil
conducteur du roman.
"
le traité de la non-existence du diable " . Tout au long du
roman on observe une confrontation ange et démon, athée et croyant.
C'est une thèse qui intéresse particulièrement Gide.
"
il me faut, pour écrire bien ce livre, me persuader que c'est le
seul roman et dernier livre que j'écrirai ". Gide à écrit
auparavant mais " les faux-monnayeurs" et l'apogée de sa
carrière d'écrivain.
"L'anecdote
[...] serait beaucoup plus intéressante racontée par l'enfant
lui-même [...]". J'ai trouvé intéressant de garder cette
citation, en effet cette anecdote, où il voit un enfant voler un
livre, il l'a retranscrit dans son livre mais finalement sous le
regard d'Edouard qui est aussi le regard d'André Gide. J'ai
l'impression qu'elles sont la même personne
"Par
instants, je me persuade que l'idée même de ce livre est absurde"
J'aime bien cette situation, Gide se présente souvent comme un génie
et se permet de juger tout et n'importe quoi; le fait qu'il se
remette aussi en question me rassure et le ramène à son humanité
"
c'est à l'envers que se développe, assez bizarrement, mon roman"
. J'ai trouvé cette information intéressante puisque le roman étant
construit chronologiquement dans l'ensemble, je trouve ça brillant
qu'il commence par là fin
"
De même que le royaume de Dieu, l'Enfer est au-dedans de nous "
. André Gide, revient sur la thèse du bien et du mal, à la fin de
son journal... il pense que le bien et le mal sont en nous et dans
ses personnages... finalement le seul personnage remplis uniquement
de bien serait il Boris ? Et André Gide créant une vie à ses
personnages ne se prendrait il pas pour Dieu ?
Emma Castex
C'est un excellent travail ! Bravo pour les justifications !
RépondreSupprimer