Tout
d’abord, le cinéma de poésie ne privilégie pas la parole, donc cela explique
pourquoi durant l’épilogue on pourrait croire que c’est un film muet. Les rires
des femmes jouant de le près sont la première forme de parole que l’on entend
dans le film. Ces rires symbolisent la joie, c’est le début du film, avant que
la malédiction ne soit proférer, avant
que le malheur ne s’abatte sur les personnages. Plus tard, la Pythie aura un rire plutôt moqueur et
effrayant après avoir proféré la malédiction, c’est un rire qui provoque de
l’angoisse chez le personnage d’Œdipe.
Les cartons ou intertitres sont la deuxième forme de «
parole », ils transcrivent les paroles du père à l’enfant : «
Tu es né pour prendre ma place dans ce monde […] me voler ce qui m’appartient.)
L’usage de carton rappelle les films muets de l’époque. Pasolini montre encore une fois que la parole
n’est pas importante dans le cinéma de poésie.
Ensuite on remarque que le personnage d’Œdipe pousse de nombreux cris
dans le film. Certains cris, comme celui du moment où il trouve le corps inerte
de Jocaste ou celui lorsqu’il se crève les yeux, traduisent une profonde
douleur. Tandis que celui qu’il pousse lors du combat contre Laïos et ses
soldats, traduisent une certaine sauvagerie des personnages. Pour finir, les dialogues sont tout de même
présents dans le film mais ils représentes des affrontements entre les
personnages. Par exemple la dispute entre Tirésias et Œdipe ou encore l’autre
dispute de Créon et Œdipe. Mais tout de même, la prise de parole n’est pas très
mise en valeur par Pasolini contrairement au motif du regard, car « La
langue n’est plus celle du personnage, mais celle du destinataire» selon lui.
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