jeudi 15 septembre 2016

Les formes et fonctions de la parole

Question 2: Quelles sont les différentes formes et fonctions de la parole dans le film de Pasolini ?  Appuyez-vous sur des extraits précis du film pour rédiger votre réponse: https://www.youtube.com/watch?v=GraZAeeZhwc

N'oubliez pas de classer votre article sous le libellé "Fonction de la parole chez Pasolini".

1 commentaire:

  1. Tout d’abord, le cinéma de poésie ne privilégie pas la parole, donc cela explique pourquoi durant l’épilogue on pourrait croire que c’est un film muet. Les rires des femmes jouant de le près sont la première forme de parole que l’on entend dans le film. Ces rires symbolisent la joie, c’est le début du film, avant que la malédiction ne soit proférer, avant que le malheur ne s’abatte sur les personnages. Plus tard, la Pythie aura un rire plutôt moqueur et effrayant après avoir proféré la malédiction, c’est un rire qui provoque de l’angoisse chez le personnage d’Œdipe. Les cartons ou intertitres sont la deuxième forme de « parole », ils transcrivent les paroles du père à l’enfant : « Tu es né pour prendre ma place dans ce monde […] me voler ce qui m’appartient.) L’usage de carton rappelle les films muets de l’époque. Pasolini montre encore une fois que la parole n’est pas importante dans le cinéma de poésie. Ensuite on remarque que le personnage d’Œdipe pousse de nombreux cris dans le film. Certains cris, comme celui du moment où il trouve le corps inerte de Jocaste ou celui lorsqu’il se crève les yeux, traduisent une profonde douleur. Tandis que celui qu’il pousse lors du combat contre Laïos et ses soldats, traduisent une certaine sauvagerie des personnages. Pour finir, les dialogues sont tout de même présents dans le film. Certains comme celui entre Jocaste et Oedipe, où ce dernier dit que beaucoup d’enfants rêvent de coucher avec leur mère, sont importants car ils laissent entendre que les personnages se doutaient quelque part de leur relation incestueuse.
    En somme, la prise de parole n’est pas très mise en valeur par Pasolini contrairement au motif du regard, car « La langue n’est plus celle du personnage, mais celle du destinataire. »

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