vendredi 21 octobre 2016

"Si l'homme connaissait bien la haute nature du pouvoir, l'immense responsabilité qu'il impose et le triste penchant qui le porte à en abuser, il serait beaucoup plus effrayé d'être appelé à l'exercer qu'avide de l'obtenir." a dit Alfred Auguste Pilavoine.

La pièce de Sophocle et son adaptation filmique de Pasolini mettent en scènes différentes situations, impliquant toutes une certaine forme de pouvoir, nous nous demanderons a travers cette analyse; quels sont les formes de pouvoirs dans ces deux œuvres.

Tout d'abords, il est normal d'affirmer qu'il existe différentes formes de pouvoir, et différentes manières de l'exercer. En effet, que ce soit dans le filme de Pasolini ou dans la pièce de Sophocle, le pouvoir est une chose que tout les personnages semblent posséder. Ceux qui sont au dessus de tous, et qui exercent un pouvoir influant sur tous sont bien évidement les dieux, influant sur le destin des personnages, et semblent abuser de ce pouvoir sous forme de jeu, en créant des situations dans lesquels aucun mortel n'a le pouvoir de leur résister ou de se confronter a eux; ce pouvoir écrasant prend forme sous le destin d’œdipe, qui malgré tout les efforts qu'il aura fournis, ne pourra échapper au destin, même en le remettant entre les mains du hasard; ce qui signifie donc que le pouvoir exercer par les dieux, cette fatalité qui habite le personnage d’œdipe, va bien au delà de sa conscience de mortel et influence même le cours des choses.

D'autres formes de pouvoir se manifestent dans ces œuvres, a travers d'autres personnages, comme par exemple Jocaste, et le "pouvoir de son amour", qui , contrairement aux autres personnages, est le seul a avoir une influence directe sur le comportement d’œdipe. Le pouvoir d'une mère et d'une amante dans une seule et même personne, elle est la seul qui calme les colères d’œdipe qui influence ses choix et sa vision du monde; son pouvoir et tel, que le jour de sa mort, œdipe ne ses sens plus capable d'accepter ce monde et se crève les yeux. Il existe évidement d'autres formes de pouvoir diverses et variées, comme celle de Laïos, père d’œdipe, qui brise les efforts d’œdipe pour fuir son destin et le guide directement vers lui; le pouvoir de la Sphinge qui déclenche le doute dans le cœur d’œdipe, et qui lui fait remettre en question son existence même; le pouvoir de Tirésias, qui contrairement aux autres, est le seul a inspirer la peur dans le cœur d’œdipe, peur qu'il n'a pas réussi a ressentir même en affrontant plusieurs garde et son père.

En conclusion, les formes de pouvoir chez Sophocle et Pasolini restent diverses et variée mais toutes ayant une influence ou étant influés par le divin, le destin que les dieux ont choisi pour eux. Ces deux œuvres sont comme un grand jeu de table ou les dieux se servent des personnages comme l'instrument de leur volonté, et qui toutes ensembles forment le tragique que l'on ressent a la lecture ou au visionnage.
Car, comme l'a dit Sénèque : "Tout pouvoir relève d'un pouvoir supérieur."

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