vendredi 21 octobre 2016

Par le titre Œdipe roi, l'écrivain Sophocle et le cinéaste Pasolini annoncent que leur œuvre met l'accent sur la relation d'Œdipe et du pourvoir. Cependant qu'elle image du pouvoir est mise en lumière dans la pièce et dans le film ? 

    Le pouvoir royal et politique est incarné par différents personnages. En effet,dans le film de Pasolini, le père adoptif d'Œdipe, Polybe, roi de Corhynte, se présente comme un roi bienveillant qui contraste avec le roi Laïos. Ce dernier se montre arrogant et méprisant  comme dans la scène où il menace Oedipe de s'écarter de son chemin. Cependant, ces deux rois n'apparaissent jamais dans l'œuvre de Sophocle : ils sont juste nommés. Il n'y a aucun indice sur le caractère de Polybe mais le récit du meurtre fait pas Oedipe,confirme l'arrogance de Laïos. 
Pour Oedipe,personnage éponyme des deux œuvres, le pouvoir, l'accès au trône est le fruit de sa récompense après avoir sauver la ville du sphinx. Il se revendique "fils de la fortune" dans le film et affirme qu'il ne doit le pouvoir qu'à lui même. Au début de son reigne, c'est un roi tout puissant et respecté. Pasolini le montre devant son palais,coiffé d'une haute tiare, symbole de son autorité, dominant le peuple. Dans la didascalie initiale du prologue, Sophocle le présente aussi dans cette même posture : " Entourant le prêtre de Zeus, un groupe d'enfants acceoupis sur les degrés du seuil du palais. Oedipe paraît à la porte". Toutefois, Oedipe change et devient un tyran colérique, impose son pouvoir et s'affranchi des lois humaines et divines. De nombreuses scènes du film mettent l'accent sur son caractère présomptueux et arrogant, à l'image de son père biologique Laïos. De même, dans l'œuvre, frappé d'hybrise, il utilise son autorité pour imposer et chasser ce qui le dérange dans sa quête de la vérité, comme c'est le cas avec le devin Tirésias. 
     A l'opposé d'Œdipe, Créon apparaît chez Sophocle comme un roi exemplaire,mesuré, calme et réfléchit mais n'est pas présent chez Pasolini qui se concentre sur le mythe d'Œdipe. 

Pour conclure, l'incarnation du pouvoir est différente selon les figures royales. Pasolini met d'avantage l'accent sur le pouvoir arbitraire et violent d'Œdipe. Alors que Sophocle s'attache plus à la demeusure, à l'hybrise, ce péché mortel de la morale grecque. 

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