Pour qu’une tragédie grecque puisse faire du sens, il est indispensable, pour l’auteur de faire apparaître une source de pouvoir. Il peut se traduire de différentes façons, par les prédictions de la parole, par les regards, par la musique ou encore par les gestes. C’est grâce à cette notion de pouvoir, que les dramaturges de l’Antiquité arrivés à transmettre des messages au peuple. C’est ce que nous prouve la pièce de Sophocle, Œdipe Roi. Nous retrouvons tout au long de cette œuvre littéraire et filmique (Pasolini) une forme de pouvoir qui est traduite de plusieurs manières. Il serait intéressant d’étudier l’image du pouvoir qui est transmise dans la pièce de Sophocle et le film de Pasolini. Dans un premier temps, nous pouvons nous pencher sur le pouvoir politique de l’œuvre, et en dans un second temps sur le pouvoir mythique de l’œuvre.
Dans le mythe de Œdipe Roi, la politique, prend une place majeure. Chez Sophocle tout comme chez Pasolini cette notion est beaucoup mise en avant. Tout d’abord avec le titre « Œdipe Roi ». Cela suppose que le personnage principal entretiens un lieu avec les fonctions de l’Etat, et en est même le chef. Nous pouvons supposer que cela puisse être une volonté de l’auteur/ dramaturge, de montrer ces intérêt politique.
Dans le film de Pasolini, dès les premiers instants, nous voyons deux hommes traversaient la rues, ces derniers sont habillés comme des militaires, ils sont clairement les symboles des institutions de défense de l’Etat. Peu après, apparaît le père du bébé qui est vêtu de la même façon. Le fait que ça soit le « père » et donc le « chef de maison » qui soit représenté dans cette accoutrement montre une certaine supériorité des autorités et donc ainsi, cela nous montre l’importance de la politique dans l’œuvre. De plus, dans le texte de Sophocle, nous observons que les plus grandes querelles tourne au tour de la politique. Notamment la querelle entre Œdipe et Créon. Dans cette dernière, Oedipe soupçonne Créon de vouloir lui voler ça place au trône. Même si ce dernier ne le souhaite pas vraiment. Les personnages principaux de la tragédie sont ainsi, des figures d’autorités politiques, même si certaine ce font rare. Par exemple, Jocaste, elle est la Reine de Thèbes et pourtant, elle ne semble pas vraiment avoir beaucoup de pouvoir. Et pourtant, elle en détient beaucoup. Chez Pasolini, le pouvoir politique et exprimé a travers Œdipe. Une scène illustre très bien sa place dans Thèbes. Il s’agit de la suivante. Lorsque Œdipe tenté en vain de découvrir le meurtrier de Laïos, il s’adressait au peuple, en leur délivrant un discours à caractères purement politique. Remarquons, que Œdipe est mit en hauteur, il est à minimum dix marches au dessus des thébains. Il exerce donc un pouvoir sur eux. De plus, le choix des costumes permet de rendre le personnage beaucoup plus important. Nous pouvons estimer que ces postures attribuer aux personnages par le dramaturge et par le cinéaste, sont des réflexions de la politique de l’Antiquité et de la politique moderne. Le texte, met en relief la soif du pouvoir politique que l’homme détient.
Le pouvoir n’est pas seulement exprimé à travers la politique. Mais également à travers le caractère mythique de l’œuvre.
En effet, nous ne pouvons nier, que le premier pouvoir qui demeure tout au long de Œdipe Roi, est le pouvoir mythique. En d’autre termes, le pouvoir du destin, des prédications, ou encore le pouvoirs surnaturelles… Le mythe d’Œdipe Roi tourne au tour d’un homme qui est abattu par une malédiction. Le destin ainsi exerce une certaine force sur ce dernier. Il contrôle la vie du protagoniste, mais également des autres personnages. Exemple lorsque dans le film, Œdipe cherche à éviter son destin, il se cache les yeux et tournoie au tour de lui même dans le but de s’en éloigner. Mais, malheureusement pour ce dernier le destin persiste et le pousse a son issue fatidique. Le pouvoir du destin, se traduit surtout par le temps. Le temps détient un pouvoir incontestable dans l’œuvre. Les évènements ne cesse de s’enchaîner et ne laisse pas a Œdipe le « temps » de réaliser son malheurs profond.
Le pouvoir mythique de la pièce est bien sure ressentit par les prédictions. En effet, la vie de Jocaste, Laïos, et leurs fils Œdipe était déjà tracé. Les oracles prévenaient les personnages de leurs dessins. Car, les dieux eux, avaient déjà pour but de rendre ces individus pitoyables. Ils montrent tout au long de l’œuvre qu’ils, (les dieux) domine les mortels et que jamais ils ne pourront les surpasser. Ainsi ils font ressentir leur dominance et leurs pouvoirs sur les hommes. Afin de bien marquer la tragédie, Pasolini, dans sa réadaptation, joue un peu avec les sentiments de ces spectateurs. Pour faire ressentir les maux de ces personnages, Pasolini met en œuvre, toute une théâtralisation. Cette dernière suscite bien souvent chez nous spectateur de l’angoisse, de la haine, de la peur, voir même de la hantise. Notamment avec la flute ou les tambours à chaque moments clés de la tragédie. De cette façons, pour nous influencer dans la tragédie, le cinéaste développe une certaine forme de pouvoirs a travers la musique.
En sommes, le pouvoir, quelque soit la façons dont il est traduits dans les œuvres, dominent largement le mythe. Il est la première source d’angoisse et de destructions dans la mythologie. Qu’il soit traduit sous l’aspect de pouvoir politique ou tout simplement mythique. Même si dès les premières lectures, ou dès le premiers visionnage, nous ne le remarquons très difficilement, on peut voir qu’il y a eu une réel volonté de la par des auteur/cinéaste, a vouloir partager des message a but politique, ou encore juste transmettre de façons plus intense leurs idées sur la mythologie.
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