La notion de “pouvoir” est omniprésente dans
la pièce de Sophocle et l’œuvre de Pasolini, que ce soit explicitement ou
implicitement.
Pour commencer, le pouvoir est présent à
travers les dieux, soit le pouvoir divin. En effet, leur pouvoir a des
conséquences. Les dieux n’apprécient pas la présence d’Œdipe à Thèbes, c’est
pour cela qu’ils décident de maudire la ville par la peste. Le seul moyen
d’apaiser leur colère est de trouver celui qui cause tout ce malheur, tel que
l’oracle de Delphes le dit à Créon. Cette personne est Œdipe. De plus, ce sont
les dieux qui ont le pouvoir sur les personnages. Ils connaissent déjà leur
destin car ce sont eux qui l’ont écrit. Les personnages de la tragédie pensent
avoir le pouvoir sur leur destin, mais ce pouvoir n’est qu’une illusion. Une
force, un pouvoir supérieur les dépassent sans qu’ils le sachent : le
pouvoir divin.
Ensuite, on a une lecture marxiste du pouvoir.
Dans l’épilogue du film de Pasolini on retrouve cette lecture. Le cinéaste fait
référence au philosophe allemand Karl Marx et sa théorie sur la lutte de
classes. En effet, on a une superposition de deux images antithétiques :
la bourgeoisie chrétienne sur les marches et alentours de la cathédrale de
Bologne et ensuite les « pauvres » que Marx appelle le prolétariat,
que l’on retrouve dans les paysages d’usine. La classe dominante de la société
est identifier par la bourgeoisie et celle-ci domine le prolétariat. La lutte
des classes est un concept majeur de la philosophie politique marxiste qui
cherche à montrer que les tensions au sein d’une société la divisent en classes
sociale opposé. Ici, Pasolini avec cette lecture marxiste citrique le système
politique de la société italienne des années 60 ou les riches avaient tout le
pouvoir et dominaient les pauvres.
Encore, certaines scènes ont une signification
politique. Dans le film, la scène du combat sur le char entre Œdipe et Laïos
est symbolique. En effet à l’époque du film le contexte politique est
particulier : c’est la révolte de la jeunesse contre l’autorité parentale.
Dans cette scène Œdipe et Laïos se rencontre à la croisée des chemins que l’on
peut interpréter comme le passage de l’adolescence a l’âge adulte. Passage
qu’Œdipe fait en tuant son père. Il a pris le dessus et les rôles se sont
inverses par rapport au prologue ou Œdipe enfant était dominer par son père par
les regards haineux et le procédé de contre-plongée.
De plus, le pouvoir est aussi présent à
travers les personnages. Dans Œdipe Roi de Sophocle ainsi que dans l’adaptation
cinématographique de Pasolini Œdipe est roi de Thèbes. Il est donc un
personnage dote de pouvoir, le pouvoir royale. Œdipe a passé toute sa vie dans
la royauté : Il est né de parents roi et reine et ses parents adoptifs
Polybe et Mérope étaient roi et reine de Corinthe.
Mais, c 'est ce pouvoir qui va entrainer
sa perte ainsi que celle des autres personnages. Par exemple, le fait d’avoir
accéder au pouvoir « suprême » l’emmène à réaliser la prophétie, soit
son destin. Le pouvoir a aussi entrainer la perte de Laïos. Encore dans la
scène de l’affrontement avec Laïos dans le film, celui-ci ne voulait pas se
laisser faire par Œdipe, il voulait affirmer son pouvoir de roi, son autorité,
sa suprématie. Il la montre en portant sa haute couronne brillante d’or et en
ordonnant à Œdipe de se hotter de son chemin. La mort de Laïos entraine une
transmission du pouvoir à Œdipe.
Pour Conclure, on peut dire que la pièce de
Sophocle et le film de Pasolini donnent une image destructrice du pouvoir notamment
avec le pouvoir divin. Pasolini se détache de Sophocle en faisant une critique
du pouvoir en Italie dans les années 60 en se servant de son film qui prend des
lors une valeur symbolique.
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