mercredi 5 octobre 2016

Le temps joue un rôle important dans le mythe d’Œdipe, mais il n’est pas traité de la même manière dans le film de Pasolini et la pièce de Sophocle.
Tout d’abord dans la pièce de Sophocle, le temps est fluide, linéaire : Œdipe remonte petit à petit dans le temps pour retrouver la cause de la peste.  On va voir qu’il y a une série d’évènement qui va conduire Œdipe à trouver la vérité. 
Chez Pasolini, le temps  n’est pas du tout linéaire.  Le prologue, l’histoire et l’épilogue ne se déroule ni dans la même année, ni dans la même époque, ni dans le même lieu. Par exemple, l’histoire se déroule durant l’antiquité, tandis que l’épilogue se déroule dans une époque beaucoup plus moderne.  Il y a donc  des anachronismes dans le film.  Pasolini n’utilise pas beaucoup de liens logiques. Au début on voit la scène dans le près avec Jocaste et Œdipe bébé, puis d’un coup on voit la scène de la confrontation entre le père, et le fils dans la poussette.  Pareil pour la scène où Polybe donne le bébé à Mérope, et la scène d’             après on voit Œdipe beaucoup plus grand en train de jouer.  On passe donc d’une scène à l’autre brusquement.  On peut donc penser que Pasolini privilégie toujours le côté esthétique.
De plus, contrairement à la pièce de Sophocle où le temps avance et a une fin, chez Pasolini le temps est cyclique. Voilà pourquoi à la fin du film Œdipe retourne au même lieu que dans le prologue, car : « La vie finit où elle commence ». 
Ensuite, on peut dire que le présent est trompeur  dans les deux œuvres.  Œdipe doit retourner dans le passé, à travers les témoignages visuels des esclaves et aussi les prophéties,  pour comprendre le présent. Donc le présent n’est pas le reflet de la réalité.  On peut ainsi dire que le personnage d’Œdipe ne vit pas réellement son présent, puisque tout au long de l’histoire il cherche à comprendre ce qui s’est passé auparavant, et c’est seulement à la fin quand il a prend qui il est vraiment qu’il vit son présent.
Pour finir, on peut dire que le temps s’est mis sur « pause »  juste le temps qu’Œdipe comprenne son passé et la prophétie, et ensuite il a agi. Le temps peut être perçu comme l’accomplissement de la prophétie qui détruit tout sur son passage : Jocaste se suicide, Œdipe se crève les yeux et quitte Thèbes.  De plus, pour illustrer le temps linéaire de Sophocle, on peut dire que le temps est linéaire puisque les enfants d’Œdipe seront aussi touchés par cette malédiction.  Le temps continuera donc d’avancer et d’accomplir son devoir, c’est-à-dire appliquer la malédiction de génération en génération.

En somme,  le personnage d’Œdipe n’a aucune prise sur le temps. Son présent est trompeur puisqu’il doit retourner dans le passé pour comprendre son présent. Le temps a fini par accomplir la prophétie. 

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