Le
roman Les Faux monnayeurs d’André Gide est construit autour d’une
multitude d’intrigues autour des personnages principaux, que l’on
peut définir comme étant Bernard, Oliver et enfin Édouard. Mais
les péripéties sont aussi tournées vers plusieurs personnages
secondaires. Au total on en décompte 24. Gide va donc nous offrir
une grande quantité, voir une exubérante quantité de personnages.
Qu’apportent donc la profusion des personnages dans le roman les
faux-monnayeurs d’André Gide et comment l’auteur nous
l’explique-t-elle dans son journal ?
Dans
son journal les faux monnayeurs, Gide nous précise ses volontés sur
son roman : " il me faut, pour écrire bien ce livre, me
persuader que c'est le seul roman et dernier livre que j'écrirai "
ainsi, il veut y mettre toutes ses idées de manières parfaites.
Mais des idées, Gide en a plein, et voilà pourquoi il a mis autant
de temps à l’écrire. Au tout début de son journal il nous
exprime sa volonté de s’inspirer de faits divers ; " il
s'agit de rattacher cela à l'affaire des faux-monnayeurs anarchistes
[...] et à la sinistre histoire des suicides d’écoliers [...]
fondre cela dans une seule et même intrigue". Le problème
c’est qu’un, ou quelques, personnages ne peuvent pas endosser
toutes ses idées… d’un point de vue psychologique cela serait
impossible comme d’un point de vue temporel. Imaginons qu'il n'eut
qu'un seul personnage subissant l'intrigue : Il aurait appris qu'il
était un bâtard, puis que son frère aurait eu une relation or
mariage qui aurait engendré un bébé, ensuite il découvrirait que
son grand-père biologique voudrait le retrouver, il serait également
tiraillé entre deux auteurs qui le voudrait comme employé et amant
et enfin vivant chez son grand père, il se ferait tuer par des
personnes de son âge qui le trouvaient étrange. D'un point de vue
structurel on pourrait penser qu’un protagoniste subissant autant
d’action appartiendrait à l’univers des misérables de Victor
Hugo. Or Gide veut s’éloigner de tous les genres romanesques
existants, afin de créer le genre du « nouveau roman ».
Alors pour pouvoir mettre toutes ses idées, il va créer multiples
personnages pour qu’ils puissent tous subir l’imagination de
l’écrivain. L'une des particularités du roman gidien réside dans
le changement de statut des personnages qui tantôt jouent un rôle
de premier plan et tantôt devient des figurants. Ainsi au
début du roman on pourrait croire que Vincent, avec sa relation
extra-conjugale, serait un personnage principal tandis qu’à à la
fin de la partie 1, il disparaît complètement pour qu’on apprenne
dans la partie 3 qu’il est en Afrique. Ainsi la profusion des
personnages amène plus d’intrigue et permet à l’auteur
d’exprimer toutes ses idées : « Les chapitres, ainsi, s’ajoutent,
non point les uns après les autres, mais repoussant toujours plus
loin celui que je pensais d’abord devoir être le premier. »
Mais la profusion des personnages ne permet pas juste la multiplication d’histoires.
Mais la profusion des personnages ne permet pas juste la multiplication d’histoires.
Dans
le roman les Faux-monnayeurs on peut observer beaucoup de
couples et de liens entre les personnages. Gide s'efforce
de créer des regroupements entre les différents acteurs de son
récit. Le premier principe de regroupement , ce sont les lien
familiaux qui permettent de regrouper les personnages par groupes
issus des mêmes familles ; On distingue ainsi les
Molinier et l'oncle Edouard, les Profitendieu, et les Vedel-Azaïs ;
Le second principe de liaison des personnages, ce sont les liens
d'amitié amoureuse comme à la base les couples Edouard/ Laura et
Olivier/Bernard ou Passavant/Lilian . Chaque élément de ces couples
va ensuite former un nouveau couple avec un personnage associé :
Laura avec Vincent , le frère d'Olivier et ensuite avec Bernard;
Edouard avec Olivier et ensuite avec Bernard. Passavant va échanger
Lilian contre Olivier avec l'appui du frère de ce dernier alors que
Lilian va avoir une aventure avec ce même frère Vincent. Mais on
observe également des personnages qui semblent s'opposer comme
Passavant et Edouard, Boris et George... Mais André Gide
nous dis dans son journal; «
Il n’est pas bon d’opposer un personnage à un autre, ou de faire
des pendants (déplorables procédés des romantiques). » et
finalement on remarque à la fin du roman qu’Édouard est tout
autant un auteur raté que l'est Passavant et que George a tout
autant de sensibilité que Boris.
Schéma
des relations entre les personnages du roman :
La
profusion des personnages donc aurait pour but de permettre à l'écrivain
de mettre dans son roman toutes les intrigues qui lui passent par la
tête mais également de créer un réel effet stylistique puisse que
les personnages semblent tous construit de manière à être
étroitement lié. De plus dans le roman de Gide, les personnages
appartiennent tous à la même classe social et cela pourrait
également permettre à André Gide de faire une critique de la
société...
Emma Castex
Des idées intéressantes, mais l'ensemble manque de rigueur et d'approfondissement. Attention à l'expression parfois familière("et des idées, il en plein", etc). Poursuivez ainsi !
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