jeudi 13 avril 2017

pas de personnage sans histoire

 J'hésite depuis deux jours si je ne ferai pas Lafcadio raconter mon roman...mais cela me retiendrait d'aborder certains sujet,d'enter dans certains milieux de mouvoir certains personnages.. ».Cette citation tirée du journal des faux monnayeurs qui date du 17 juin 1919 , nous permet en tant que lecteur, de comprendre l'importance d'un personnage au sein du roman.Il ne faut pas oublier que le roman de Gide est un roman que l'on peut qualifier d'expérimental,en effet Gide souhaite « grouper dans un seul roman tout ce que me présente et m’enseigne la vie ».Or lors de la lecture du roman on se rend compte que, le personnage de Lafcadio , personnage que André Gide développe dans le journal des faux monnayeurs, n’apparaît pas dans le chef d’œuvre final. Il a laissé sa place à non pas un personnage (que l'on peut assimiler à Bernard.), mais à plusieurs..
Nous allons voir qu'apporte cette profusion de personnages ? Et quelle est la justification donnée par le journal ?
Tous les personnages de André Gide,sont issues de la bourgeoisie parisienne des années 20.Leur nombre permet à l'auteur de mêler les histoires,et de multiplier les points de vue. En effet la fugue de Bernard va être raconter plusieurs fois, une fois au début du livre par un narrateur omniscient, puis Bernard va le dire à Olivier, et cette histoire va réapparaître plus tard dans le roman vers la troisième parties, lorsque Édouard et le père de Oliver vont manger ensemble un midi au restaurant.C'est sous la forme d'une confidence que le père de Olivier fait à Bernard,il va lui dire que le pauvre Profitendieu est très affecté depuis le départ de son fils, il rajoute qu'il est seul puisque que peu de temps après sa femme l'a quitté etc. En somme grâce à ses différents point de vu on apprend plus de chose d'une part sur la personnalité des personnages, on voit que le père d'olivier raconte cette histoire, que je qualifie d'indiscrétion.Pour Monsieur Profitendieu c'est un peu une honte,car le monde de la bourgeoisie c'est un monde hypocrite où on cherche à sauver les apparences.De plus la tromperie et la bâtardise sont des choses très mal perçues, de plus aux travers de ces point de vues on introduit d'autres personnages comme par exemple madame Profitendieu qui est brièvement évoquée au début...En outre cette construction novatrice, parvient ici à rendre raison du réel, plus précisément de l’ambiguïté du réel grâce à ces multiplient points de vu.Les événements sont narrés selon différentes focalisations internes, qui délivrent ce cette manière aux lecteurs des morceaux de vérité;subjective,Gide va au delà du factuel.Tous dans la narration est subjectif aussi l’auteur fait preuve de colopathie profonde avec ses personnages.

Il est vrai que certains personnages sont authentiques et sincères ( Boris,Bronja),criant de vérité.Mais ils vont croiser la route d'autres personnages romanesque et pour ceux-là ils vont être diabolique.Le diable va être présent dans le roman à travers des figures tentatrices, qui semble il reviennent sous plusieurs traits.Les fils de Molinier semblent tous être confronté à l'un de ces démons. Vincent Lady Griffith, Olivier et le Compte de Passavant. À ces images s'oppose les anges.
En 1 mot les personnages sont divisés en deux camps ou trois, ange ou démon ou bien intermédiaire.
Gide va justifier ce choix dans son journal des faux monnayeurs en disant : « Persuade – toi que les opinions n'existent pas en dehors des individus. » définition d'une opinion, Jugement, avis, sentiment qu'un individu ou un groupe émet sur un sujet, des faits, ce qu'il en pense. En clair il ne peut y avoir, un jugement sans un personnage. L’un ne va pas sans l'autre, de même que Gide comme nous l'avons dit dans notre introduction, redoute la restriction de sujet et de milieux sociaux imposé par le points de vu d'un seul personnage principale. « Je ne suis pas assuré que la rétrécirait la portée du livre:mais cela me retiendrait d'aborder certains sujets... ».En somme tous les personnages sont importants, au développement de l'intrigue qu'ils soit secondaires ou principaux sans les personnages il n'y aurait pas pas de roman.Car les personnages se crées grâce à la participation du lecteur « faire en sorte de forcer le lecteur à les imaginer comme le sied ». JMF 28 octobre 1922. De plus les personnages se construisent par la parole, s'ils n'ont pas de physique , les personnages ont une voix que l'auteur perçoit clairement «Les moindres inflexions de leurs vois je les perçois avec la netteté plus vive »JMF deuxième cahier 17 mai 1927. L'écriture du dialogue précède même parfois chez l'auteur la construction du personnage.Les personnages semblent avoir une autonomie propre. Indépendamment de Gide qui les a crées : «  Ils se sont imposés à moi, quoi que j'en ai » JFM 27 MAI 1973.Ainsi Gide évoque le personnage de Profitendieu comme un personnage réel, qu'il découvre au fur et à mesure de son roman: « Je ne le connaissais pas suffisamment quand je me suis lancé dans mon livre » (deuxième cahier 1924). Cette impression d'autonomie est renforcée par la posture du narrateur qui prétend surtout au début d’ignorer certains élément à leur sujet.Disant de Vincent et de Passavant: « Je ne sais trop comment Vincent et lui se sont connus ».Qu'il juge comme si se sont des personnes réelles.

En conclusion : Les personnages sont nombreux certes, mais on peut les regrouper selon leurs différences et leurs points communs. En effet Ilyas un centre de gravité qui les lie, c'est Edouard. Ce qu'il fait leur originalité c'est qu'ils sont peu décrits et qu'ils se caractérisent par leurs voix.Et semble être autonome, de plus ces personnages apportent une notion de réel au roman de Gide à travers la juxtaposition des voix de narration. Gide ne prétend pas connaître les personnages car sous l'influence, au XX ème siècle de la psychanalyse, il a compris qu'il n'étais que illusoire de penser l’être comme un seul bloc transparent.Or cette conception des personnages ouvrent la voix du nouveaux roman.

jeanne lamoulie TL


1 commentaire:

  1. Un ensemble satisfaisant, et vous vous appuyez sur le JFM, mais l'ensemble manque d'approfondissement. Appuyez-vous sur des exemples plus précis du roman. Attention aux quelques maladresses dans l'expression (exemple: la colopathie !) L'introduction est à revoir. Poursuivez vos efforts.

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