J'hésite depuis deux jours si je
ne ferai pas Lafcadio raconter mon roman...mais cela me retiendrait
d'aborder certains sujet,d'enter dans certains milieux de mouvoir
certains personnages.. ».Cette citation tirée du journal des
faux monnayeurs qui date du 17 juin 1919 , nous permet en tant
que lecteur, de comprendre l'importance d'un personnage au sein du
roman.Il ne faut pas oublier que le roman de Gide est un roman que
l'on peut qualifier d'expérimental,en effet Gide souhaite « grouper
dans un seul roman tout ce que me présente et m’enseigne la
vie ».Or lors de la lecture du roman on se rend compte que, le
personnage de Lafcadio , personnage que André Gide développe dans
le journal des faux monnayeurs, n’apparaît pas dans le chef
d’œuvre final. Il a laissé sa place à non pas un personnage (que
l'on peut assimiler à Bernard.), mais à plusieurs..
Nous allons voir qu'apporte cette
profusion de personnages ? Et quelle est la justification donnée
par le journal ?
Tous les personnages de André
Gide,sont issues de la bourgeoisie parisienne des années 20.Leur
nombre permet à l'auteur de mêler les histoires,et de
multiplier les points de vue. En effet la fugue de Bernard va être
raconter plusieurs fois, une fois au début du livre par un narrateur
omniscient, puis Bernard va le dire à Olivier, et cette histoire va
réapparaître plus tard dans le roman vers la troisième parties,
lorsque Édouard et le père de Oliver vont manger ensemble un midi
au restaurant.C'est sous la forme d'une confidence que le père de
Olivier fait à Bernard,il va lui dire que le pauvre Profitendieu est
très affecté depuis le départ de son fils, il rajoute qu'il est
seul puisque que peu de temps après sa femme l'a quitté etc. En
somme grâce à ses différents point de vu on apprend plus de chose
d'une part sur la personnalité des personnages, on voit que le père
d'olivier raconte cette histoire, que je qualifie d'indiscrétion.Pour
Monsieur Profitendieu c'est un peu une honte,car le monde de la
bourgeoisie c'est un monde hypocrite où on cherche à sauver les
apparences.De plus la tromperie et la bâtardise sont des choses très
mal perçues, de plus aux travers de ces point de vues on introduit
d'autres personnages comme par exemple madame Profitendieu qui est
brièvement évoquée au début...En outre cette construction
novatrice, parvient ici à rendre raison du réel, plus précisément
de l’ambiguïté du réel grâce à ces multiplient points de
vu.Les événements sont narrés selon différentes focalisations
internes, qui délivrent ce cette manière aux lecteurs des morceaux
de vérité;subjective,Gide va au delà du factuel.Tous dans la
narration est subjectif aussi l’auteur fait preuve de colopathie
profonde avec ses personnages.
Il est vrai que certains personnages
sont authentiques et sincères ( Boris,Bronja),criant de vérité.Mais
ils vont croiser la route d'autres personnages romanesque et pour
ceux-là ils vont être diabolique.Le diable va être présent dans
le roman à travers des figures tentatrices, qui semble il
reviennent sous plusieurs traits.Les fils de Molinier semblent tous
être confronté à l'un de ces démons. Vincent Lady Griffith,
Olivier et le Compte de Passavant. À ces images s'oppose les anges.
En 1 mot les personnages sont divisés
en deux camps ou trois, ange ou démon ou bien intermédiaire.
Gide va justifier ce choix dans son
journal des faux monnayeurs en disant : « Persuade – toi
que les opinions n'existent pas en dehors des individus. »
définition d'une opinion, Jugement,
avis, sentiment qu'un individu ou un groupe émet sur un sujet, des
faits, ce qu'il en pense. En clair il ne peut y avoir, un jugement
sans un personnage. L’un ne va pas sans l'autre, de même que Gide
comme nous l'avons dit dans notre introduction, redoute la
restriction de sujet et de milieux sociaux imposé par le points de
vu d'un seul personnage principale. « Je ne suis pas assuré que la
rétrécirait la portée du livre:mais cela me retiendrait d'aborder
certains sujets... ».En somme tous les personnages sont
importants, au développement de l'intrigue qu'ils soit secondaires
ou principaux sans les personnages il n'y aurait pas pas de roman.Car
les personnages se crées grâce à la participation du lecteur
« faire en sorte de forcer le lecteur à les imaginer comme le
sied ». JMF 28 octobre 1922. De plus les personnages se
construisent par la parole, s'ils n'ont pas de physique , les
personnages ont une voix que l'auteur perçoit clairement «Les
moindres inflexions de leurs vois je les perçois avec la netteté
plus vive »JMF deuxième cahier 17 mai 1927. L'écriture du
dialogue précède même parfois chez l'auteur la construction du
personnage.Les personnages semblent avoir une autonomie propre.
Indépendamment de Gide qui les a crées : « Ils se sont
imposés à moi, quoi que j'en ai » JFM 27 MAI 1973.Ainsi Gide
évoque le personnage de Profitendieu comme un personnage réel,
qu'il découvre au fur et à mesure de son roman: « Je ne le
connaissais pas suffisamment quand je me suis lancé dans mon livre »
(deuxième cahier 1924). Cette impression d'autonomie est renforcée
par la posture du narrateur qui prétend surtout au début d’ignorer
certains élément à leur sujet.Disant de Vincent et de Passavant:
« Je ne sais trop comment Vincent et lui se sont
connus ».Qu'il juge comme si se sont des personnes réelles.
En
conclusion : Les personnages sont nombreux certes, mais on peut
les regrouper selon leurs différences et leurs points communs. En
effet Ilyas un centre de gravité qui les lie, c'est Edouard. Ce
qu'il fait leur originalité c'est qu'ils sont peu décrits et qu'ils
se caractérisent par leurs voix.Et semble être autonome, de plus
ces personnages apportent une notion de réel au roman de Gide à
travers la juxtaposition des voix de narration. Gide ne prétend pas
connaître les personnages car sous l'influence, au XX ème siècle
de la psychanalyse, il a compris qu'il n'étais que illusoire de
penser l’être comme un seul bloc transparent.Or cette conception
des personnages ouvrent la voix du nouveaux roman.
jeanne lamoulie TL
Un ensemble satisfaisant, et vous vous appuyez sur le JFM, mais l'ensemble manque d'approfondissement. Appuyez-vous sur des exemples plus précis du roman. Attention aux quelques maladresses dans l'expression (exemple: la colopathie !) L'introduction est à revoir. Poursuivez vos efforts.
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