vendredi 7 avril 2017

Rôle de La Pérouse

APPARITIONS DE LA PEROUSE

Partie 1: Paris

-chap. 12 (p101)
--> p101 "Le vieux La Pérouse à l'harmonium [...] sortie" 
--> p103 "À la porte de la sacristie, j'ai retrouvé le vieux La Pérouse [...] causer"
-chap. 13 (p118)
--> p118-p125 "Le vieux couple La Pérouse [...] c'est ce tragique là qui m'importe"
-chap. 18 (p155)
--> p155-p163 "Visite au vieux La Pérouse [...] la résolution de l'accord

Partie 3: Paris (Pages 221 à 299)

Page 221 : Journal d’Édouard. Celui ci raconte avoir amené Boris chez son grand père (Lapérouse) au retour de Saas-Fée. « Premiers pas » de ce dernier avec Boris (Il raconte que partie de dame. Avait l’air de s’amuser mais tout d’un coup s’est mis à bouder. Boris n’a pas de patience)

Page 230 : Journal d’Édouard. Le vieux Azaïs lui a raconté ses inquiétudes de Lapérouse (dépression). Charge Edouard de lui proposer poste de surveillant à la pension Vedel-Azaïs (pour le surveiller car sa santé l’inquiete + ainsi être plus proche de Boris).

Page 240 : Journal d’Édouard. Visite à Lapérouse le lendemain, suite à discussion avec Azaïs. En dépression. Avait demandé à la bonne de dire qu’il était mort à tout visiteur. Ne se nourrit plus convenablement. Prévoyait de se suicider un mercredi soir, mais Boris est venu ce soir là. Avait déjà chargé pistolet, mais n’a pas pu « passer à l’acte ». Finalement, à la fin du chapitre Lapérouse mange à nouveau.

Page 247 : Rentrée à la pension Vedel-Azaïs. Lapérouse apparait dans scène car il est le surveillant. Boris le regarde froidement, indifféremment. Ne veut pas se faire remarquer de ses camarades dont il a peur mais Azaïs, en introduisant Lapérouse souligne le lien de parenté des deux. (« qu’il me laisse tranquille », « qu’il ne me fasse pas remarquer » pense Boris). 



RELATION DE LA PEROUSE AVEC... (thèmes)
Relation de La Pérouse avec Dieu
Gide s'interroge tout au long de son roman sur la religion. Il écrit même dans le journal des Faux-monnayeurs que le " sujet central du livre " pourrait bien être "le traité de la non-existence du diable". Ainsi ont pourrait croire que les personnages s'interrogeront souvent sur le dieu, le diable ou même la religion... mais ce n'est pas le cas, et leurs présences dans le roman est beaucoup plus discrètes. Excepté pour un personnage, le vieux La Pérouse. En effet, à la toute fin du roman, après le suicide de son petit-fils, le vieil homme va emmètre son avis sur Dieu, qui semblerait , ne faire qu'un avec le diable.

Nous sommes, à l'avant dernière page du roman, et sans prévenir, La Pérouse s'exprime à Édouard sur la religion, alors qu'ils parlaient juste avant d'un bruit : «Avez vous remarqué, que, dans ce monde, Dieu se tait toujours ? Il n'y a que le diable qui parle.». Cette phrase fait directement écho à tout le roman, car les personnages semblent tous guidés par des pulsions diaboliques plutôt que divines, et comme son petit fils vient de se suicider,à première vue,pour la Pérouse ça ne peut être que l'action du diable. « La parole de Dieu […] oh! Je ne vous parle pas de celle qu'on a coulé dans le langage humain », ici La Pérouse critique la religion, ou plutôt ce que l'homme en fait, pour lui la parole divine ne peut avoir de porte parole humain. Ainsi les textes sacrés n'auraient aucun sens pour le personnage puisqu'il ne s'agit pas de la parole directe de Dieu. Le personnage est convaincu que le Diable a pris le dessus sur Dieu et sur la création, sa vie fut mouvementée d'épreuves dont les plus dures furent la perte de son frère, de son fils puis de son petit-fils ; c'est normal qu'il ai une impression d’acharnement et de chaos. Mais La Pérouse se pose aussi beaucoup de question, il se demande si ce n'est pas Dieu qui a le dernier mot sur le Diable, puis s'il est possible d'entendre directement la voix de Dieu une fois au paradis. Toutes ses pensées prouvent qu'il a la foi en Dieu. Mais par la suite le protagoniste commence à se troubler...

Le personnage est chamboulé et va formuler une autre hypothèse : Et si le Diable et Le Dieu ne faisait qu'un ? « le Diable et le bon Dieu ne font qu'un ; Ils s'entendent.» Avec cette phrase légèrement paradoxale, puisse que si ils s'entendaient bien ils ne pourraient être qu'une seule et même personne, La Pérouse remet en question tout les principes de la religion. Le Dieu ne serait plus juste perfections et bontés mais un Dieu trompeur. Cet aspect rappel la philosophie de Descartes; "Imaginons que Dieu ait voulu me tromper et que mes sens ne soient pas fiables, le monde réel peut alors ne pas exister, n’être qu’une illusion des sens". Comme le dit le personnage « Il [Dieu] s'amuse avec nous, comme un chat avec la sourit qu'il tourmente.». Ainsi Dieu, ne serait que perfide qui profiterait des malheurs que procure le Diable pour qu'on lui soit beaucoup plus redevable voir reconnaissant. Finalement il y a quand même distinction entre le Diable et le Dieu mais le Dieu serait il aussi diabolique que le Diable? « La cruauté, voilà le premier des attributs de Dieu», finit par dire le personnage avant de tourner le dos à Édouard. En effet La Pérouse appuie sur le fait que Dieu a sacrifié son propre fils avant de sauver l'homme. De même que Dieu aurait sacrifier Boris, pour sauver La Pérouse de la folie traduite par ce bruit qui le suivait sans cesse. Dieu a, sans doute, été cruel du point de vue du vieil homme mais Dieu l'a peut être sauvé à sa manière en ne lui donnant pas ce qu'il voulait mais ce dont il avait besoin... dans le cas de La Pérouse, il a besoin de courage pour affronter la mort, et ayant tout perdu, à cause ou grâce à Dieu, il peut désormais se préparer à mourir. 


Relation de La Pérouse avec la mort

Partie 1
·                     Page 101 : Contrairement à dans la troisième partie, La Pérouse est décrit comme « beau », « admirable », « noble ». N’as pas l’air déprimé comme par la suite. La mort ou le suicide n’ont pas l’air de lui avoir encore traversé l’esprit. 
·                     Page 103 : Pourtant ici, on dit déjà qu’il se sent d’humeur « trop sombre », annonçant déjà son envie de suicide prochaine. 
·                     Page 119 : Ici, les deux personnages parlent de « poêle vidé » qu’il faut « rallumer ». Parallélisme avec La Pérouse et Boris ? Ce dernier se sentais « mort » jusqu’à qu’on lui amène le coeur. Il a ravivé sa « flamme ». 
·                     Page 120 : « Le bon Dieu m’a roulé » dit La Pérouse. « Ne voulez vous pas que nous rallumions votre feu » dit Edouard un peu plus loin. 
·                     Page 123 : « Il est mort avant de l’avoir épousée » (Parle de son fils et de la mère de Boris)
·                     Page 156 : « L’état de monsieur de La Pérouse (…) m’inquiète beaucoup ». Se rapproche de la mort ? (maladie). « Le vieux refuse de se soigner » (Envie de suicide déjà présente ?).
·                     Page 160 : Donne une enveloppe à Edouard avec marqué dessus « à ouvrir après ma mort ». Anticipe ? se sent proche de la mort. 
·                     Page 163 : « Tout notre univers est en proie à la discordance » dit il. Suicidaire ? 

Partie 3
·                     Page 230 : Journal d’Édouard. Le vieux Azaïs lui a raconté ses inquiétudes a propos de la dépression de La Pérouse (dépression). Charge Edouard de lui proposer poste de surveillant à la pension Vedel-Azaïs (pour le surveiller car sa santé l’inquiete + ainsi être plus proche de Boris).
·                     Page 240 : Journal d’Édouard. Visite à La Pérouse le lendemain, suite à discussion avec Azaïs. En dépression. Avait demandé à la bonne de dire qu’il était mort à tout visiteur. Ne se nourrit plus convenablement. Prévoyait de se suicider un mercredi soir, mais Boris est venu ce soir là. Avait déjà chargé pistolet, mais n’a pas pu « passer à l’acte ». Finalement, à la fin du chapitre La Pérouse mange à nouveau.

Interprétation : Dépression lente de La Pérouse jusqu’à qu’on lui mène son petit fils. Avait supplié Dieu de lui apporter Boris pour qu’il puisse le voir avant de mourir, et « dernier jour qu’il s’était accordé », il est justement arrivé. Ange gardien ? a empêché son grand père de commettre suicide. Avait chargé un de ses pistolets pour en finir. Symétrie mais inversée au cas de Boris ? (Boris lui pensait que son pistolet n’était pas chargé, alors que La Pérouse savait que le sien l’était. Suicide volontaire opposé à involontaire). 


Relation de La Pérouse avec sa femme : De la décristallisation amoureuse

Tristesse, déchéance et épuisement :
P101 : « sans plus cette flemme admirable qui me communiquait sa ferveur, du temps de ses leçons de piano »
P103 : « tristement », « humeur sombre »

[Deux jours après]

La Pérouse et Edouard
P118 :
→ 1ère évocation du couple La Pérouse » ont déménagé, ce n'est pas la 1e fois : « de nv »
-faubourg Saint-Honoré
→ 1e évocation de « madame de La Pérouse : description par morceaux/par détails/description d'objets → participe à ne pas créer de l
·                     « vieux bas »
·                     « pied noué ballottait »
·                     « toque » → en cuisine ?
→ Négatif associé indirectement à elle => La bonne est coupable d'avoir laissé éteindre le feu, elle n'est pas à lui mais à « madame de La Pérouse » → idée qu'elle est source de son malheur ébauchée

A remarquer qu'il ne désigne pas sa femme avec des mots tendres/affectifs mais toujours par le titre qu'il lui a cédé par son mariage « madame de La Pérouse » → seul lien qui l'attache désormais à elle

P119 : « expression harassée de ce visage que j'avais connu si beau » → d'ap. La Pérouse lui-même il commence à perdre la mémoire, marche lentement => effets du temps qui abîme et use le corps comme leur relation ; « une telle détresse »

→ 1er désaccord exprimé : « Madame de la Pérouse ne veut pas comprendre cela. Elle me dit que ne m'y prends pas comme il faut : que je ne fais rien pour les garder et encore moins pour en avoir des nouvelles » (→ au sujet de ses élèves)

P120 :
→ 2e désaccord exprimé à cause du fait qu'une élève ne paye pas : « Madame de La Pérouse me le reproche assez ! Elle ne comprend pas […] donner »
→ 1e accusation de la part de La Pérouse : « Madame de la Pérouse m'a roulé […] tout le monde m'a roulé, le Bon Dieu m'a roulé »

→ 1e fois qu'Edouard s'intéresse ouvertement à elle et demande « Madame de La Pérouse va bien ? »

P122 :
→ Décristallisation amoureuse clairement apparente : La Pérouse prononce ces mots « madame de La Pérouse » de manière qu »on eût dit que ces syllabes avaient perdu pour lui toute signification » → Il a en fait perdu sa femme
→ Elle « traverse une crise terrible […] et qui me fait beaucoup souffrir ». Selon LP elle devient « folle », « elle ne sait plus quoi inventer »

→ Edouard « soupçonnai[t] depuis longtemps la profonde décis° de ce vieux ménage, mais désespérais d'obtenir plus de précision » → sûrement pour son livre. Le couple La Pérouse serait donc 1 des sujets du livre puisque, comme le dit La Pérouse, on ne parle presque jamais de vieillards dans les livres.

P123... : La Pérouse se plonge dans ses souvenirs, quand l'amour était encore cristallisé : « je l'aimais avec innocence », « je consentais à lui reconnaître aucun défaut »

→ Elle lui (leur fils) aurait appris à mentir ~ parle de la mort de son fils (c.f. Liaison avec une élève russe de son père) + intruducti° Boris
→ Madame de La Pérouse ne sait pas qu'il envoie de l'argent à la copine de son défunt fils → cachotteries, relation toxique
=> Sentiment qu'elle lui a enlevé son fils : Madame de La Pérouse est en réalité d'ap. Lui la raison pour laquelle i a perdu son fils, Boris représente l'espoir de pouvoir mettre la main sur la situation, reprendre le contrôle, faire que les choses se passent autrement (Boris ressemble à un frère qu'il a perdu*) => origine de sa paranoïa
→ Madame de La Pérouse correspond et voit parfois la mère de Boris

→ Madame de La Pérouse appelle mais La Pérouse ne veut pas en réalité qu'il la croise + informat° sur sa surdité, elle serait « sourde » (P125)

==> Distance volontaire entre Madame de La Pérouse et le lecteur. Il n'y a qu 'une version de l'histoire développée.

Madame de La Pérouse et Edouard
P156 : « c'est Madame de La Pérouse qui est venue m'ouvrir »
[2 ans qu'il ne l'avait vue]
→ « ses traits m'ont paru + durs, son regard + aigre, soun sourire + faux que jamais » → faux-monnayeuse « hypocrisie » (p157)
→ D'ap. Madame de LP, La Pérouse devrait se soigner/ état inquiétant, s'ensuivent des « récriminations infinies »

-comparée à une « harpie » (p157) ~dimensi° envoûteuse et diabolique

→ LP pleure son frère* + histoire autour de la maison rose qui apparaît comme le moyen pour se débarrasser d'elle
→ jeux et paranoïas : division meubles, espionnage etc. => version différente des deux côtés, paraissent être fait pour ne plus s'entendre

Relation de La Pérouse avec Boris


La Pérouse dans le chapitre 15 est décrit comme une personne en quête de repères.
Celui-ci perd ses moyens devant les élèves de classe et n'arrive pas à sévir et avoir de l'autorité.
Les élèves l'appellent "le père Lapère" et des caricatures de lui circulent de banc en banc.
Ces derniers ont le dessus sur le vieil homme :" On dirait, au milieu d'une meute sauvage, un pauvre vieux cerf aux abois."p344

Edouard intervient dans le passage, ce dernier a du recul sur la situation et écoute La Pérouse qui se livre à lui :
-sa relation avec Boris qui ne se passe pas comme il l'aurait voulu. En effet, Boris ne porte pas d'intérêt à son grand-père.
"Il est très renfermé... Je crains que cet enfant n'ait le coeur un peu sec" p345.
A contrario avec Lapérouse envers son petit-fils, il l'observe, le surveille, tente d'installer un lien mais sa quête est réduite à néant en voyant Boris insensible à ses avances.

-ses hallucinations la nuit du à son manque et à ses troubles de sommeil.

On le retrouve avec un pistolet sur sa table de chevet.

La Pérouse est un vieil homme désespéré, qui n'a personne à qui se confier.
L'expression de son visage confirme ces affirmations (citation du passage p 343)


SON RÔLE DANS LES FM:

Grâce au personnage de La Pérouse, sont introduits des réflexions métaphysiques et littéraires : La décristallisation  amoureuse, le thème du Diable et du Dieu, le rôle et l'acceptation de la mort, le rôle du sacrifice, les harpies (ou personnages maléfiques) qui jonchent le roman...
Ce personnage apporte de l'originalité à l'oeuvre de Gide, en effet:  "Pourquoi est-il si rarement question des vieillards dans les livre " (p120).
Et, bien qu'il soit personnage secondaire, il clôt le roman, avec une interrogation qui ouvre le récit.   
    
Nolweed Mahé
Emma Pastex
Léya Danlecoin
Blanche Mignon




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