vendredi 14 avril 2017

Les personnages dans le roman :

« Qu’on écrive un roman ou un scenario, on organise des rencontres, on vit avec des personnages ; c’est le même plaisir, le même travail, on intensifie la vie »

-François Truffaut 

Les personnages sont en effet essentiels dans la production d’un roman.  Sans eux, comme le dit si bien la citation ci-dessus, l’œuvre ne vit pas et ne trouve pas son sens. C’est notamment le cas dans le Journal des faux-monnayeurs et les faux monnayeurs. Gide dit dans son roman que tout ces personnages secondaire ou non doivent à un moment ou à un autre être placé sur le  devant de la scène et en ce sens on peut dire que Gide affectionne particulièrement ses personnage dans son livre. Il crée une sorte de grande toile tissée par des liens intimes entre ses personnages. Il dit d’ailleurs de ses personnages  dans son journal que « Le mauvais romancier construit ses personnages ; il les dirige et les fait parler. Le vrai romancier les écoute et les regarde agir ; il les entend parler dès avant que de les connaître, et c’est d’après ce qu’il leur entend dire qu’il comprend peu à peu qui ils sont.” On vient ainsi a se demander : Au delà de la place privilégier donné a Gide dans son livre a ses personnages, qu’est ce que la multitude de ces derniers nous apportent?


Les personnages sont d’abord pour Gide des êtres à part entière. A la différence des autres romanciers, Gide ne cherchent pas a confectionner de toutes pièces ses personnages a contrario, il va parvenir a les faire naître, et les laisser se construire tout seul, ou peut être par le biais de l’imagination du lecteur. Dans son Journal Gide le mentionne en disant que ses personnages sont parut à lui et non pas le contraire mais que cependant, dans la logique des choses ils ne peuvent vivre sans sa plume. C’est notamment quelque chose que nous lecteur ressentons, ils sont pour nous des vrai accompagnateurs leurs présences semble même par moment réel. Mais au-delà le lecteur, on se met également a la place de l’auteur, tout devient notamment claire quand on étudie l’œuvre parallèle de Gide que les personnages sont pour l’auteur une projection onirique. En effet beaucoup d’auteurs, lorsqu’ils composent leurs œuvres, ont tendance a lâcher une part d’eux même afin de la transmettre a leurs personnages, c’est par moment  le temps d’une vie qui n’a pas été vécu et qui laisse suggérer que l’auteur veut les revivre a travers sa plume. Ils sont un peu comme un camarade, il l’accompagne et ils deviennent comme des membres d’eux mêmes. 

Les personnages permettent aussi dans les faux monnayeurs a être des sortent de voix. Mais comment, on voit que Gide utilise ses personnages comme des guides pour les lecteurs comme dit précédemment, ils sont des phares. On voit qu’ils nous racontent l’œuvre grâce à différents points de vues. Par exemple Bernard va raconter une partie de l’histoire que Edouard avait déjà racontée avec beaucoup plus de détails. Gide dit dans son œuvre qu’il sait comment ils pensent, comment ils parlent. Ils « distinguent les plus subtile intonation de leurs voix ». Le roman est plein de différentes voix et de différentes façons de penser, il y’a en effet par moment un flux abondant de penser, et par moment, en tant que lecteurs ont se sent perdues. Et cela peut également se faire ressentir avec les lettres qui sont reporté, rédiger, ou encore racontés. Y’a une narration en biais avec ses dernière, et même si ça peut paraître fouillis par moment ça reste en quelque sorte des indices de narrations. Pour Gide, comme il le cite dans son journal, « c’est plutôt le langage que le geste qui renseigne » il dit par la suite, que comme dit précédemment, « le mauvais romancier construit ses personnages, ils les dirigent, et les fait parlait, tandis que le vrai romancier lui les écoute et les regarde agir, ils les entend parler dès avant de les connaitre et c’est d’après ce qu’ils disent qu’il comprend peu à peu qui ils sont ».

Enfin, les personnages sont des pistes de réflexions, autant pour le lecteur que pour l’auteur. Pour Gide il est beaucoup plus facile de faire parler ses personnages plutôt que de lui même donner son avis. Ses un moyen cependant pour lui de donner quand même un avis parallèle. Il dit dans son journal que :
“il lui est certainement plus aisé de faire parler un personnage, que de s'exprimer en son nom propre; et ceci d'autant que le personnage crée diffère de lui davantage...”. Comme avec Edouard dans le livre, Gide et beaucoup d’autres romanciers ne considère pas leurs personnages comme leurs double, mais bien comme leur alter ego; Edouard est d’ailleurs la version “raté” de André Gide.


Pour conclure, les personnages donnent vies a tout roman confondu. Sans eux les oeuvre ne serait pas. Et dans ce cas particuliers, leurs abondances permet aux lecteurs de se retrouver et de comprendre l’intrigue, ils accompagnent, guide, et éclaircissent toutes les parties de l’oeuvre.

1 commentaire:

  1. Un effort pour vous référer régulièrement au JFM, et c'est un point positif. Mais vous avez tendance à ne composer que sur la "théorie" d'André Gide sur la notion de personnages, alors qu'il aurait fallu démontrer la profusion de ceux-ci. Il aurait fallu vous référer à des passages précis du roman, énumérer ces différents personnages et analyser leur présence dans la fiction.

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