vendredi 14 avril 2017

La profusion des personnages

Dans le journal des Faux monnayeurs Gide nous apprend qu'il avait pour projet de faire de Lafcadio, le héros des Caves du Vatican, le personnage principal de son roman. Pourtant il semble se dédoubler en Bernard et Edouard. Au cour du roman les personnages évoluent et semblent de plus en plus nombreux. Nous pouvons donc nous demander qu'est-ce qui caractérise les personnages gidiens des Faux-Monnayeurs et qu'ont-ils de particulier? Dans un premier temps nous montrerons la diversité des personnages puis nous montrerons leur portée symbolique.

                       Les Faux Monnayeurs de André Gide est un roman très complexe. En effet ce qui rend l'oeuvre riche et complexe est la multiplicité des personnages. Dans le roman il y de nombreux personnages. Il s'agit de 5 familles : Molinier, Profitendieu, Azaïs, La Pérouse et passavant. Si ont compte les membres de ces familles ont obtiens déjà de nombreux personnages. Il y a donc un réseau de relation complexe qui est tissé entre les familles et qui se dévoile peu a peu. Certain membre de ces familles sont amis, d'aitres amants, d'autres encore se détestent. Gide créer beaucoup d'intrigue autour de ses personnages. Il est en revanche difficile de distinguer les personnages principaux des personnages secondaires tellement que Gide veut donner a chacun sa place. Dans le journal des faux monnayeurs Gide dit :"Je veux attirer tour à tour chacun de mes personnages sur le devant du théâtre et lui céder un instant la place d'horreur". Le dernier cas que nous pouvons souligner, est que le narrateur s'exprime des fois a la première personne du singulier "je" alors que celui ci n'entretient aucune relation avec les autres personnages.
Dans cette pièce, nous trouvons aussi des personnages inattendus tel que des anges et le diable. Les personnages se distinguent par la génération à laquelle ils appartiennent et tous ensemble ils représentent tous les âges de la vie « tableau symbolique des âges de la vie, depuis le berceau jusqu'à la tombe » (III, 7). Le Roman est centré sur des adolescent qui se cherchent : Bernard, Olivier, Armand, Sarah et leurs camarades de lycée. Mais la génération des enfants représentée par Georges et ses amis ainsi que Boris est plus turbulente. Les jeunes adulte illustrent les difficultés de l’amour : Laura, Douviers, Alexandre. Et enfin la génération des vieux, des grands-parents représentée par le vieil Azaïs et La Pérouse. Nous retrouvons donc ici  un conflits entre les génération, nous apprenons ainsi dans le Journal des faux monnayeurs que Gide avait l’intention de créer un conflit entre les génération « Exposer pourquoi, en regard des jeunes gens, ceux de la génération qui les a précédés, paraissent à ce point rassis, résignés, raisonnables ».
Dans les Faux Monnayeurs nous retrouvons ainsi des personnages qui s’opposent et d’autre qui se ressemblent. Par exemple Edouard et Passavant sont tous les deux des écrivains qui s’intéressent aux jeunes hommes mais ils se différencient car Passavant les pervertis alors qu’Edouard tente de les éduquer. De plus chez les deux sœur Vedel, Rachel et Sarah, nous retrouvons deux manières différentes de réaction à une famille étouffante. Rachel reste dévouée a sa famille alors que Sarah elle cherche à s’émanciper.

                       Dans le roman de Gide nous remarquons que les personnages ne sont pas décris, en effet Gide attend du lecteur qu’il participe à la fabrication des personnages. Donc nous retrouvons une certaine autonomie des personnages, ils semblent avoir une existence propre et exister indépendamment de l’auteur. Gide dit dans le journal des faux Monnayeurs « Ils se sont imposés à moi, quoi que j’en aie ». Gide évoque même Profitendieu comme un personnage réel qu’il découvre au fur et à mesure de son roman « Je ne le connaissais pas suffisamment  quand il s’est lancé dans mon livre ».
Dans les faux monnayeurs nous observons que les personnages sont avant tout des voix exprimant tour à tour les idées de Gide. En effet Gide construit ses personnages en se projetant dans chacun d’entre eux. Par exemple dans le projet de roman d’Edouard ou Gide semble poussé sa logique a l’extrême, les idées remplacent les personnages « Les idées de change, de dévalorisation, d’inflation, peu à peu envahissent son livre … ou elles usurpaient la place des personnages ».
Des plus les personnages reflètent la complexité humaine. La notion des personnages est très importante chez Gide car elle rejoint la thématique de la fausse monnaie. En effet la signification de personnage en latin signifie le masque de l’acteur. Comme le dit Armand « la vie … n’est qu’une comédie » (III, 16). Le personnage révèle l’hypocrisie, volontaire ou non de chacun.


Pour conclure nous pouvons dire que malgré que les personnages du roman soit nombreux, nous pouvons les regrouper selon leurs différences et leur points communs. Et c’est ce qui va faire toute leur originalité. Et nous retrouvons une facette de Gide dans chacun des personnages.

1 commentaire:

  1. C'est un travail de qualité, avec un raisonnement argumenté. Il aurait fallu toutefois approfondir davantage vos exemples. C'est bien pour les références au JFM. Attention encore à la maîtrise de la langue, mais des progrès... Poursuivez ainsi !

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