vendredi 3 février 2017

Et si Les feux monnayeurs était un tableau ?

Le tableau que j’ai choisit afin d’illustrer le livre “les faux monnayeurs” d’André Gide se nomme “Peinture aux formes indéfinies”.




Ce tableau, de l’artiste français Daniel Buren est une peinture sur toile coton tissé qui date de 1966.
Pourquoi ai-je choisi ce tableau en particulier ? tout d’abord, le titre du tableau en lui même peut faire miroir aux relations entre Edouard et son neveu Georges, que le lecteur a, au début du livre, du mal à saisir. C’est une relation dont la forme, tout comme celles du tableau, peut être qualifiée d’indéfinie, d’indéterminée.
Puis, le tableau, composé de plusieurs bandes blanches et rouges, crée un certain flot d’informations pour son spectateur, flot d’informations débordantes que nous retrouvons lors de la lecture du livre d’André Gide : la multiplicité des personnages et la nature de leurs relations complexe est difficile, lors d’une première lecture, pour le lecteur à digérer. Le support du tableau, qui est une toile de coton tissé peut elle également rappeler la complexité des relations entre les plusieurs personnages du livre, notamment les liens complexes et entrecroisés qui existent entre Olivier Molinier et Passavant, Edouard et Bernard Profitendieu. 
Ce tableau que j’ai choisi pour illustrer cette oeuvre a la particularité de défier les conventions traditionnelles de la peinture, et cet aspect fait écho à la nature de la relation compliquée et malsaine entre Olivier Molinier et Passavant, écrivain homosexuel et médisant : Olivier, désespéré que son oncle Edouard dont il est tombé amoureux choisisse Bernard comme assistant, se jette dans les bras de cet écrivain. Il en va de même pour les ressentis d’Oliver envers Edouard qui comme nous l’avons expliqué plus haut (car en effet ces deux derniers sont de même famille mais ressentent de maigres sentiments l’uns envers l’autre) sont peu conventionnels et sont de nature choquante dans une société comme la notre. 
L’aspect minimaliste du tableau peut quant à lui faire écho au minimalisme d’Edouard concernant l’écriture de son livre : ce dernier, dans le livre, a du mal à écrire son livre, et n’a, à la moitié du livre, réussit qu’à trouver le titre de ce dernier (Il y a d’ailleurs une certaine mise en abime car dans le livre “les faux monnayeurs”, ce dernier parle du livre qu’il a nommé “les faux monnayeurs”).
Egalement, nous pourrions dire du tableau que les bandes rouges, qui sont d’une couleur à connotation particulière (sensualité ou interdit) ne sont pas sans rappeler la relation malsaine entre Passavant et Olivier, ou encore les ressentis d’Oliver envers son oncle Edouard qui comme nous l’avons dit sont peu conventionnels et sont plus ou moins considérés presque comme interdits dans la société actuelle. 
Nous pourrions également, et en dernier lieu, mettre en relation “Les faux monnayeurs” ainsi que “Peinture aux formes indéfinies” l’origine des auteurs de ces deux oeuvres que nous avons comparées, qui est française. 

Toutes ces raisons font que j'ai choisit ce tableau afin d'illustrer le livre d'André Gide.



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