Citation faux monnayeurs
à
« Ne pas savoir qui est son père, c’est ça qui guérit de la peur de lui
ressembler »
Cette phrase est prononcée en début de roman dans la lettre rédigée
par Bernard. A travers ces mots, il exprime à son père tout son mépris et son dégout
face à l’idée de son statut de « batard ». Il lui fait comprendre
qu’il trouve que c’est un acte de malhonnêteté que d’avoir prétendu tout ces
années être son père. Il enchaine
d’ailleurs avec « Je signe du ridicule nom qui est le votre, que je
voudrais pouvoir vous rendre, et qu’il ne me tarde de déshonorer ». C’est
d’ailleurs une citation au centre du livre et tant donnée quelle ouvre sur les autres "histoires" du livres. Elle
est un peu le mot de début.
à
« A mesure qu’une âme s’enfonce dans la dévotion, elle perd le sens, le
goût, le besoin, l’amour de la réalité. »
Dans cette citation, Gide fait en quelque sorte une critique
de la société. C’est d’ailleurs le propre du style Gidien. Il façonne ces œuvres
de telle façon à ce que les personnes qui le lisent puissent en faire des
critiques constructives face à leurs réalités. Dans cette citation, il
semblerait que Gide parle du mensonge, la dévotion c’est synonyme du mensonge.
Il enchaine d’ailleurs en disant que c’est ce que reflète Vedel. Il fait
comprendre que certaines personnes par exemple sont éblouis par leur foi et vont ainsi jusqu’au
point de ne plus y voir clair.
à
« L’expérience instruit plus que le conseil »
Cette citation, avant de s’appliquer à la simple atmosphère du
livre, s’applique d’abord à la condition de l’homme. On a ainsi en lisant cette
citation une vision plus large et plus globale. C’est en effet le propre de
l’homme que de voire pour croire, que de faire pour comprendre. Donc le fait que
cette citation soit placé dans les faux monnayeurs, permet d’abord une contextualisation
et un phare dans le livre, mais permet
surtout et avant tout au lecteur de s’identifier face à son vécu par exemple.
à
« Ils se disent que les romanciers, par la description trop exacte de
leurs personnages, gênent plutôt l’imagination qu’ils ne la servent et qu’ils
devraient laisser chaque lecteur se représenter chacun de ceux ci comme lui
plait »
Cette citation est extraite du Journal des faux monnayeurs
et non des faux monnayeurs. Dans cette œuvre, André Gide explique comment est
ce qu’il est parvenus à faire son livre. Cette citation nous montre
l’importance que l’auteur accorde à ses personnages. Il dit que le personnage
doit être propre à l’imagination des lecteurs et non pas à celle de l’auteur.
C’est une perspective intéressante, dans l’optique où on façonne notre
personnage en fonction de notre imagination et en fonction de l’ambiance du
livre et non pas en fonction de la description de l'auteur. Comme par exemple le ferait Emile Zola, ou Balzac avec une description extrêmement précise
à « "Je signe du ridicule nom qui est le vôtre, que je voudrais
pouvoir vous rendre, et qu'il me tarde de déshonorer.”
Cette
citation dite par Bernard, est représentative de l’ambiance à ce moment là du
livre. Comme dit au dessus, Bernard fait ressentir à travers des mots assez crus,
sont dégout face au fait d’être un “batard”, il trouve ça aberrant et fait
transmettre au lecteur son ressentit. C’est quelque chose de très important que
les personnages (et non pas l'auteur) exercent cette force de transmission sur les lecteurs.
à "Dans un monde où
chacun triche c'est l'homme vrai qui fait figure de charlatan"
Il
démontre que la société est extrêmement hypocrite. Le mot “Faux” dans les faux
monnayeurs nous donne quelques pistes quant à l’essence du livre. Ça nous
montre que tout tourne au tour de la fausseté. Par exemple tous les personnages
illustrent l’hypocrisie. Notamment le personnage Passavant qui lui est le plus
grand charlatan du roman. Il est le reflet d’une société qui n’avance que grâce
aux mensonges. Il démontre que dans une société aussi pervertie que la notre, le moteur d’une
vie stable est l’hypocrisie.
C'est un beau carnet de citations, bien argumenté. Il manque quelques citations du Journal des faux monnayeurs. Bravo !
RépondreSupprimer