vendredi 10 février 2017

Citations Faux-Monnayeurs.

Citations dans les Faux-Monnayeurs


-       « Je ne me sens plus le même qu’avant de l’avoir connue » Les Faux monnayeurs ; Bernard à propos de Laura

Grâce à cette citation, on comprend que Bernard commence à se découvrir grave à son voyage en Suisse avec Laura et Édouard. Il commence à savoir qui il est et à devenir plus mature qu’il ne l’était. De plus, celui-ci se trouve dans une quête amoureuse qui passe par Laura. En effet, quand celle-ci se confit à lui par rapport à l’enfant qu’elle porte et ses peurs par rapport à Douviers, Bernard comprends la profondeur de la vie. Encore, la quête de sois s’approfondit dans la deuxième partit, car Laura permet à Bernard d’accéder à la connaissance de lui-même. Par la même, lors de leur séjour en Suisse, Bernard commence à développer son jugement critique et son autonomie durant sa conversation sur l’œuvre d’Édouard avec celui-ci, Laura et Sophroniska. En réalité́, Bernard a un caractère d’homme indépendant. Enfin, quand Olivier et Bernard se retrouvent à Paris, les deux comprennent qu’ils ne sont plus les mêmes.

-       « Ce qu’il y a de beau dans notre amitié, c’est que, jusqu’à présent, nous ne nous étions jamais servis l’un de l’autre » Les Faux-Monnayeurs (Bernard à propos de son amitié avec Olivier)

 Cette citation montre la profonde amitié qui lie Bernard et Olivier. En effet, tous deux ont toujours été franc et sincère l’un envers l’autre. En quittant sa maison quand Bernard apprend que Profitendieu n’est pas son père, celui-ci veut se cacher de son meilleur ami Olivier mais celui-ci apprend un nouveau sens à l’amitié. Il comprend son importance vis-à-vis d’Olivier qui l’héberge et réalise que celui-ci est un véritable ami. Plus précisément, ils seront ensemble jusqu’à la fin même s’il arrivera qu’ils se séparent à certains moments. Cette citation montre que Bernard commence petit à petit à découvrir ce qu’est l’amitié. Gide dira même de Bernard : « Apprendre la vie, apprendre l’amitié́, tel est le mouvement dialectique de l’itinéraire de Bernard. »


-        « Ce que je voudrais c’est un roman qui serait à la fois aussi vrai et aussi éloigné de la réalité, aussi particulier et général à la fois ». Les Faux-Monnayeurs, Édouard à propos de son roman 

 Édouard est une mise en abyme d’André Gide. En effet, dans l’œuvre, Édouard écrit son propre roman intitulé Les Faux-Monnayeurs. Comme on le sait, André Gide a un souci de contrer le réalisme. En effet, ce roman multitude les personnages, les points de vue narratifs, et les intrigues secondaire autour d’une histoire centrale. Par la liberté d’écriture et la multiplicité des angles de vue, Gide se détache de la tradition littéraire et c’est à travers la personne d’Édouard qu’il montre les limites de la prétention du roman à reproduire un monde réel. Les Faux-Monnayeurs pose la question du rapport entre le roman et la réalité.

-       « Le mauvais romancier construit ses personnages ; il les dirige et les fait parler. Le vrai romancier les écoute et les regarde agir » Journal des Faux-Monnayeurs

Dans une partie de son roman, André Gide manifeste sa présence en tant qu’auteur. En effet, il regarde ses personnages agir et donne un avis sur leur personnalité, leur rôle dans l’histoire, comment il est parfois surpris de leur comportement ou déçu. Par exemple, il dit à un moment « Profitendieu est à redessiner complètement. Je ne le connaissais pas suffisamment, quand il s’est lancé dans mon livre. Il est beaucoup plus intéressant que je ne le savais ». L’auteur est entrainé par ses personnages, c’est comme s’il n’écrivait pas vraiment son histoire, mais ce que c’était ses personnages qui l’écrivaient, d’où la surprise à certains de leurs actes. André Gide ne construit pas ses personnages, mais il apprend à les connaître progressivement dans le roman. On comprend que les personnages se construisent eux-mêmes par leur expérience et leurs aventures, comme Bernard et Olivier qui sont en évolution constante dans toute l’œuvre.

-       « Comme si chacun de nous ne jouait pas, plus ou moins sincèrement et consciemment. La vie, mon vieux n’est qu’une comédie » Les Faux Monnayeurs (Armand à Olivier) 

Cette citation nous montre la réflexion sur l’hypocrisie dans le roman. En effet, tout le long de l’œuvre les personnages vont osciller entre les apparences et la réalité. Les personnages sont déroutés par la fausseté des sentiments. Par exemple, dans la lettre d’Olivier à Bernard, on comprend que seuls les derniers mots raturés étaient sincères, et par conséquent que toute la lettre n’exprime que de faux sentiments. Or, le fait de toujours vouloir se substituer à réalité, on peut développer une situation si bien calquée du monde réel qu’elle vient à nous tromper, à tromper les personnages. La vie dans laquelle ceux-ci évoluent, n’est qu’une vaste hypocrisie, un théâtre dans lequel tout le monde cherche à donner le change et maintenir les apparences. Tout n’est qu’un jeu.

-       « Purger de tous les éléments qui n’appartiennent pas spécifiquement au roman » Le Journal des Faux Monnayeurs

Cette citation nous montre l’objectif premier des Faux-Monnayeurs. En effet, dès les premières pages de son Journal, André Gide, expose la raison d’être de son roman, et son objectif qui se concrétise au fil de sa réflexion. On comprend que Gide s’interroge sur la littérature romanesque. Celui-ci rejette le roman réaliste et cherche à produire un roman pur. André Gide ne veut pas écrire un roman se rapprochant le plus du réel, mais de la vie. Celui-ci veut faire pleinement exister son roman. C’est pour cela qu’il ne construit pas ses personnages mais apprend à les connaitre en dialoguant avec eux.



                                   TOBE Coumba TL

2 commentaires:

  1. C'est un excellent travail ! Bravo pour les justifications !

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  2. Il manque toutefois des citations du Journal des faux monnayeurs...

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